Ses parents, il les a un peu oubliés, on est pas très famille chez les krogans, c'est le clan qui importe. C'était dans les années 1900, l'air puait encore le génophage à cet époque-là. Le rite du clan Khel était extrêmement simple dans son fondement et très similaire à celui du clan Urdnot : après une série d'affrontements contre un panel d'animaux sauvages féroces, les enfants se mesuraient à un Dévoreur, contre lequel l'objectif était simplement de survivre durant une poignée de minutes. L'unique objectif de la mascarade était de vérifier quelle force de vie habitait chaque nouveau membre de la tribu, qui serait apte à tenir longtemps en des contrées cruelles. Les rôles au sein du clan étaient distribués à ce moment-là, selon les résultats de chacun, ils pouvaient se choisir une femelle et alors leur existence commençait enfin réellement.

Khel Farquood naquit ainsi dans le sang, et ne s'en porte pas plus mal. Krogan parfaitement équilibré pour qui la jeunesse fut une longue partition alternant guerre tonnante et paix interminable, il dansait au rythme de ses poings et des tirs qui lui striaient la peau de magnifiques cicatrices. Il fut guerrier, et il aima énormément son rôle. Rapidement il découvrit que ce qu'il adorait, dans la guerre, ce n'était pas la passion de deux clans entrechoquant leurs ambitions dans d'excitantes joutes, non, ce que Farquood adorait, c'était cogner tout ce qui lui passait sous le poing sans réelle distinction. C'est un peu ça, vivre, pour un krogan, c'est un peu ça, donner le meilleur de soi-même. C'est faire jaillir son sang qui nous rappelle que l'on est dans cet univers pour une raison.

En parlant de sang, pour sa cent-cinquantième année, Farquood changera enfin un peu d'air. Décidé à couper le cordon ombilical, à se battre pour son propre nom et pour sa propre gloire, ainsi naturellement que pour son propre plaisir, il rejoignit les Berserkers. C'était en l'an de grâce 2055, il s'en souvient comme si c'était hier, car c'est en rejoignant ces impitoyables mercenaires qu'il eut enfin l'impression de remplir sa vie. Au milieu d'exilés, de déchus, de simples salopards ou de classiques psychopathes, Farquood se sentait parmi des camarades chaleureux, qui partageaient bien souvent ses passions que sont la violence gratuite et l'abus de pouvoir rigolo. Dans sa compagnie, il visita le système Terminus, découvrit de loin d'autres modes de vie infiniment plus distrayants que ceux rudimentaires de sa contrée natale. C'est à cette époque qu'entre deux missions sanglantes, il commença à ouvrir des livres et à s'intéresser de plus près aux cultures qui n'étaient pas siennes. Il les trouvait souvent parfaitement stupides, et il lui arrivait à confondre des manuscrits d'Histoire turiane avec des recueils de blagues poilantes. En tout cas, il devint rapidement le plus érudit de son troupeau, voire même le seul qui sache lire sans buter tout les deux mots.

Néanmoins, ça ne dura pas longtemps. Enfin, ça ne dura pas longtemps à l'échelle d'un krogan. Un peu plus d'un siècle et puis s'en vont... Dans les années 2160, Farquood se posa sur Oméga tandis que ses anciens collègues se tiraient vers d'autres bastonnades. La raison ? Incompatibilité d'humeur. Un nouveau chef de meute s'était imposé dans la section de Farquood, et harcelait notre pauvre gros pour qu'il arrête de perdre son temps à s'informer sur les autres peuplades et leurs coutumes amusantes. C'est navrant, hein ?

Heureusement, fort de son expérience pratique, et du fait qu'il soit l'un des rares krogans à mêler les muscles à un petit peu de savoir, il retrouva très vite un nouveau job sur Oméga. Ce n'était pas plus mal, car à la même époque l'ambiance sur Omega devint particulièrement explosive pour les berserkers, de nombreux y laissèrent bêtement leur cuir, et Farquood fut heureux de ne pas en être.

Il rejoignit la boîte de détectives privés d'un butarien, qui était encore un petit jeune ambitieux à cette époque, mais qui préférait investir ses crédits entre les seins de jeunes asaris que dans le sauvetage de son entreprise au bord du naufrage, mais eh, cette situation restait préférable à tout ce qu'il avait vécu jusque là, et le patron n'est pas bien regardant sur les méthodes employées par ses sbires, la violence étant considérée comme un moyen lambda de résoudre une enquête au même titre que de laborieuses minutes (secondes) de réflexion, alors il ne pouvait guère rêver de planque plus confortable pour l'instant.

Malheureusement son zèle ne fut pas toujours payant, et ses échecs se succédaient, notamment à cause de sa tendance à oublier qu'un criminel à qui on a arraché la machoire, ça balance beaucoup moins facilement ses potes, même si ça manque pas de bonne volonté. Il était nettement plus doué en extorsion, où il recevait souvent des pourboires de la part des clients. Mais ça le froissait de ne pas gagner "honnêtement" sa vie. Ce genre de mission, c'est pas sa tasse de thé. Farquood garde un fond d'honneur, une vieille dignité desséchée par ces siècles passés avec la loi de la jungle comme unique règle de vie.

Sa situation est donc tout à fait honteuse et si son clan apprenait ce qu'il était devenu, il lui cracherait probablement dessus. Mais après avoir goûté un tout petit peu à la vie hors Tuchanka, Farquood se sent au paradis à Omega et n'envisage pas du tout d'en décoller un jour. Ça fait bien quarante ans qu'il y stagne, il y a pris ses marques et trouvé de petites routines qui lui plaisent. De la violence, des activités le week-end, un peu de fric, de la violence, tout plein de bestioles faiblardes qui ne peuvent pas rivaliser avec un krogan, et vraiment beaucoup de violence. Oui, le paradis.

Un krogan dans sa moyenne, peut-être un petit peu quelque part en-dessous, qui enferme un esprit rudimentaire sous d'épais muscles, ainsi qu'un imposant cuir rocailleux qu'il a eu le bon goût de se tatouer au laser dans le dos pour prendre de la distance avec son passé, une belle tulipe comme gravée sur une grosse falaise bosselée : un chef d'oeuvre.

Il bouscule les gens pour passer et ne dit pas pardon. Un gros tas morne et austère dont le regard ne pétille pas d'intelligence, mais qui raconte une histoire, sans détours : "m'emmerde pas où je t'envoie faire de la spéléologie dans ton propre cul". Un krogan qui sait lire et qu'est bien fringué, ça doit forcément avoir des manières de prince, non ? Eh bien non, il est aussi discret et maniéré qu'un harvester dans un corridor, tout en arborant un fumet similaire.

Persuadé que son costard lui confère une prestance indispensable dans le job, il ne s'en sépare plus depuis des années et puisque se faire tailler sur-mesure un complet pour krogan est absolument hors de prix, il garde toujours le même, devenu un véritable marais de sueur et de sang exhalent des relents tout à fait écoeurants. Pas l'idéal pour fidéliser la clientèle mais très efficace comme outil d'interrogatoire.

Bourru, rustre, violent, Farquood ne déroge pas spécialement aux grands classiques de son espèce mais ajoute une pincée de malice instinctive en bonus. Il a conscience que sa force et son apparence sont des clés bien pratiques qui lui ouvrent beaucoup des portes parmi la faune d'Omega, et restera toujours convaincu qu'on obtiendra toujours davantage en brisant des bras qu'en dialoguant sereinement avec la lie de la galaxie.

Il a cependant le crâne bien plus rempli que la plupart de ses congénères, dédiant son temps libre à la lecture, la musique et la poésie, mais ne considère le savoir que comme un passe-temps sympa qui fait couler les week-ends, et meule des tronches la tête vide tout le reste de la semaine. C'est qu'à Oméga, la culture n'est pas franchement un gage de survie. La force brute reste l'unique valeur sûre. Et concernant sa force, eh bien, Farquood en est plutôt fier. Si on devait lui trouver deux passions, ce serait celles-ci : la poésie et la bagarre, avec une nette préférence pour la bagarre.

Maniaque du travail bien fait, et imbu d'un orgueil imprenable, il investit tout son coeur, sa tête et ses muscles dans le succès de chaque mission et ça le mène souvent à dépasser de très très loin les bornes et provoquer parfois plus de soucis qu'il n'en résout.

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Équipement :

Armure : Conseiller (6 militaire / 4 tech)
Armes : M-23 Katana
Armurerie : M-8 Avenger.

Compétences :

Militaire : Combattant entraîné / Maîtrise avancée des armes / Grenades d'attaques (3) et Dards (3)
Biotique : Non il mange pas bio.
Technologie : Omnipoing (2) et Technoblindage (2). Hacker débutant (il a appris les bases pour le job mais ça s'arrête là)

Signe(s) distinctif(s) : Un immense tatouage de tulipe gravé sur son immense dos.
Relations avec les autres : Relativement indifférent tant qu'on se met pas sur sa route.
Des liens prédéfinis ? : Collègue de Crex
L'objectif de votre personnage à long terme ? : Bah, il a encore quelques siècles à tuer. On a le temps d'y penser.

Célébrité sur l'avatar (seulement si besoin) : /
Comment avez-vous connu le forum ? Google !
Est-ce un double compte ? No
Des remarques ? La madame en bas à gauche du fond du forum a l'air sympa.

Si vous comptez faire un personnage puissant (militairement ou politiquement), vous devez faire un RP solo (au moins 700 mots) sur le sujet que vous voulez, en lien avec votre personnage. Ce RP n'aura aucune influence et n'existera pas dans la trame de votre création. Ce texte servira uniquement à la personne chargée de valider votre fiche.
Cette partie est facultative et ne concerne que les personnes ayant une grande ambition à terme (Spectre, Dirigeant d'une Espèce, Faction d'élite, etc, etc...)