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Adrien Annaz

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Adrien Annaz
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MessageSujet: Donnant-donnant   Donnant-donnant Icon_minitimeJeu 10 Jan 2019, 23:45
► █ Date : 09/01/2204 RP Violent
Adrien Annaz Gabriel Allen Shura Fender
Donnant - donnant





Encore une journée qui commençait pour Adrien. Guère différente des autres, celle-ci allait être consacré à quelques réunions sur l’avancée de la Corruption, réunions qui n’allaient rien apporter de nouveau, et prendre du temps à tout le monde. S’ensuivrait des manœuvres avec son équipe, des entraînements dans le simulateur, et d’autres choses qui faisait son quotidien. Pas forcément quelque chose de très motivant. Aussi, au réveil, Adrien consulta les diverses infos qui avaient transités pendant la nuit. Quelques rapports de mouvements pirates, beaucoup de vent sur des Corrompus aperçus sur à peu près toutes les planètes habitées mais jamais retrouvées… Ces Corrompus étaient pire que le Yéti. Ce fut cependant le dernier message qu’il consulta, sur sa boîte mail personnel, qui le fit bondir de sa chaise. En quelques minutes, il avait envoyé à sa hiérarchie une demande de congés pour raisons personnelles et pris un billet pour Illium.

______________________

Il somnolait dans le vaisseau de ligne qui le transportait. En un temps record, il avait pris quelques vêtements, loué une chambre d’hôtel ‘’abordable’’ selon les tarifs d’Illium, pris une arme de poing, et embarqué. La raison de cette agitation était simple, mais inquiétante. Même s’il ne le criait pas sur tous les toits, Adrien avait un frère. Qui, de l’avis général, c'est-à-dire celui d’Adrien et de sa sœur, n’avait pas très bien tourné, puisqu’il avait décidé de suivre la voie la plus opposée à celle de son frère, et avait rejoint un gang sur Oméga. Depuis ce jour, les deux hommes ne s’étaient plus parlé, et Amy n’avait guère de nouvelles de son deuxième frère non plus. Et aujourd’hui, voilà que le lieutenant recevait un message sur son adresse extranet privée, de son frère, lui demandant de l’aide. Il lui indiquait de se rendre sur Illium, de rencontrer un courtier en information locale, et de suivre ses consignes. Pas grand-chose à se mettre sous la dent, et si il ne s’agissait pas du premier message en une décennie de la part d’Antoine, Adrien n’aurait sûrement pas agit aussi précipitamment. Et voilà désormais qu’il se retrouvé en congé forcé, en direction d’une planète où il n’aurait pas les moyens de payer une amende pour stationnement gênant.

______________________

Sans aucun doute, Nos Astra était une très belle ville. A l’image de ce que savaient faire les Asaris, en moins… Rigide. Il y avait comme un parfum de liberté qui flottait sur cette ville, comme si tout était possible et légal. Adrien savait qu’il n’en était rien, la réputation de la ville n’était plus à faire, aussi bien dans le public que via les informations que les autorités faisaient passer. Il avait vu assez de rapport pour ne plus y faire attention, mais plus d’un Humain s’était retrouvé avec un ‘’contrat’’ pour plusieurs années après avoir contracté un peu trop de dettes. C’est donc prudent qu’Adrien signa les papiers pour entrer sur la planète, avant de se rendre à l’hôtel où il avait pris une chambre. Juste le temps de prendre une douche, car il ne comptait pas s’éterniser, et il voulait rencontrer ce courtier rapidement.

______________________

« Bonjour, je cherche le bureau de Dogen, vous savez où il est ? »

« Bonjour, je cherche le bureau de Dogen, vous pouvez m’aider ? »

« Je cherche Dogen, vous connaissez ? »

Visiblement, Adrien ne s’y prenait pas de la bonne manière. Personne ne semblait connaitre cette personne, ce qui ne l’arrangeait pas vraiment. Est-ce que c’était un faux nom ? Si oui, trouver la bonne personne allait être compliqué. Ou son frère avait été piégé ? Ou même Adrien, quelqu’un ayant pris possession de la boîte mail de son frère ? C’était assez improbable, tout de même, le message était trop… Réaliste. De dépit, Adrien essaya de suivre le mode de réflexion d’un indic, et se rendit là où les infos circulaient le plus : dans un bar. Après tout, toutes les rumeurs passaient par là, de même que les infos plus ou moins vérifiables. Quelqu’un là-bas devait bien connaître ce Dogen. Adrien se rendit donc dans le premier bar qu’il trouva, et commanda un Temple de Thessia. Meilleur que d’habitude, sans doute parce qu’ils étaient sur une planète majoritairement Asari. Il en profita pour demander au barman s’il connaissait ce Dogen, et il se trouve que… Oui. Enfin. Il était même relativement connu, à en croire ses dires. Adrien finit par se demander si les gens qu’il avait interpellés dans la rue ne se foutaient pas un peu de sa gueule, ou si il avait simplement demandé aux pires personnes possibles. Dans tout les cas, il savait maintenant où aller.

______________________

6ème rue à droite, troisième à gauche, remonter le boulevard, faire la toupie et repartir… Ce n’était pas un itinéraire que lui avait donné le barman, mais un jeu de piste. Heureusement, Adrien avait fini par se repérer vaguement, et réussit à atterrir au pied du bâtiment. Il fallait espérer maintenant que l’homme était là, et qu’il avait effectivement des informations. Il ne manquait plus qu’Adrien ait fait le trajet pour rien. Poussant la porte, Adrien débarqua dans une sorte de réception, où se trouvait une Asari, derrière son bureau.

« Bonjour, je cherche le bureau de Dogen, c’est bien ici ? »

« Ca dépends pour quoi et pour qui. »

Quel accueil chaleureux.

« Je m’appelle Adrien Annaz. Il semblerait qu’il ait des… Informations, concernant mon frère, Antoine Annaz. »

« Attendez ici. »

De toute façon, il n’avait pas grand chose d’autre à faire. L’Asari contacta quelqu’un, avant de se tourner à nouveau vers Adrien.

« Allez-y. Le bureau du fond. »

Soit. Adrien se releva et se dirigea vers le bureau du fond. Il frappa à la porte, entra et se présenta à l’homme en face de lui.

« Dogen ? Je suis Adrien Annaz. Il semblerait que vous ayez des informations pour m’aider à retrouver mon frère, Antoine Annaz. »

Gabriel Allen
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MessageSujet: Re: Donnant-donnant   Donnant-donnant Icon_minitimeSam 12 Jan 2019, 14:21




Donnant-donnant

Adrien Annaz - Shura Fender - Gabriel Allen



    Le petit homme s’avança d’une démarche trottinante. Il était habillé avec élégance, des habits un peu amples dans des tons marrons et pourpres, et dépassa la porte du bureau de Gabriel en laissant flotter derrière lui un parfum subtil. Autour de son menu cou était enroulé un mètre pliable, à la manière des grands couturiers, et il tenait fermement un petit calepin entre ses mains moites.
    T’zin était l’un de ses humains, nés sur Terre, qui s’étaient extradés grâce à l’argent qu’ils avaient gagné et ce, pour en gagner encore plus. Couturier et styliste de renom, le Chinois se vantait d’être « le Couturier des Grands Métants », pour le citer. A défaut d’être lui-même réellement méchant, pensait-il, Gabriel appréciait ses pièces faites sur mesure, et dépensait une rondelette somme d’argent à chaque renouvellement de sa garde robe.
    — Ah ! Môntieu Allenne. T’ai tuis ravi de vous revoire. Vous n’avez pas tander d’un poile.
    Lui non plus. Son accent et la manière qu’il avait de déformer son nom arrachait toujours un sourire à Gabriel. T’zin était un singulier personnage, à l’oeil vif et précis et au visage toujours agayé.
    — Moi aussi, T’zin. Ravi de te revoir.
    Le courtier s’avança vers lui et s’arqua pour lui serrer vigoureusement la main. Habitué à l’exercice, il se plaça ensuite au centre de la pièce et attendit les premières directives du couturier. En quelques petits pas, celui-ci attrapa une chaise, entreprit de la rapprocher de Gabriel et grimpa dessus.
    — Vous t’avez grandi, Môntieu Allenne, dites-moi, dit-il en s’esclaffant. Là, écartez vos bras. Ne boudez pas. On part tur quelque tose de plus cintré, t’es ça ?
    Ses maigres bras s’affairaient autour de lui, verticalement, horizontalement, à droite ou à gauche. Il descendait parfois pour décaler la chaise, puis grimpait à nouveau dessus et reprenait ses mesures. Après chacune d’elles, il consignait les nombres dans son calepin, griffonnant comme un artiste de génie, des règles que lui seul comprenait. Il s’interrompit, sans mot dire, et entreprit d’aller allumer la lumière, estimant le bureau trop sombre. Gabriel, surpris au début, s’était accommodé à la familiarité de l’individu qui, comme pour la chaise ou la lumière, ne s’encombrait pas de demandes qu’il jugeait inutiles. Une quinzaine de minutes plus tard, les pages de son carnet maintenant bien remplies, il replaça poliment la chaise à sa place.
    — Vous souhaitez un café ? Quelque chose ?
    — Aaaah, te terait avec plaidir, Môntieu Allenne. Bien corté, si possible. Une longue dournée m’attend encore.
    Centré dans la spacieuse pièce, le bureau était placé vers le fond, devant une grande baie vitrée qui lui offrait un point de vue très légèrement surélevé sur la rue qu’il dominait. Orienté vers le sud, il profitait le matin et l’après-midi d’un soleil qui éclairait et réchauffait la pièce, comme à l’instant présent. Sur la gauche, plusieurs écrans, noirs, ne laissaient qu’à peine apercevoir le mur gris derrière. Et, sur la droite, là où se dirigeait Gabriel, siégeait une imposante commode en bois, rarissime et luxueuse, qui supportait dans un coin la machine à café. Il agita rapidement la main devant le capteur et le bruit des grains moulus résonna dans la pièce alors qu’une douce odeur s’échappait.
    — Les affaires marchent ?
    — Oh oui, bien dûr ! Vous n’imadinez même pas ! Et puis, en toute discréttttion, j’ai rétamment été-...
    La porte s’ouvrit soudainement sur sa secrétaire, Priialy, une Asari au courbes voluptueuses et caractérisée par son opiniâtreté et son intransigeance au travail, même envers Gabriel, son employeur.
    — Monsieur, un humain, Adrien Annaz, semblait dire que vous aviez des informations sur son frère, un certain Toitoine... Antoine.
    — Môntieu Allenne, de ne vais vous dérander plus longtemps ! Accueillez donc ! De m’en vais.
    — Je... Il acquiesça. Bien, amenez-le.
    Elle ferma la porte pendant que l’Asiatique rassemblait ses outils. Il adressa au courtier un signe de main énergique.
    — De vous tiens au courant, Môntieu. Bonne dournée !
    Il claqua les talons et s’en retourna sans attendre de réponse de la part de l’intéressé. Celui-ci, d’ailleurs, ne sut jamais ce que le couturier prévoyait de lui dire avant que l’Asari ne vienne interrompre sa phrase. Il emboita le pas à T’zin qui ouvrit vivement la porte, dévoilant l’humain en question, et s’éloignant de sa démarche atypique. Relativement grand, une tignasse brune, une mâchoire carrée, les sourcils froncés. Les quelques gouttes de sueur qui perlaient sur son front témoignaient de la marche qui l’avait menée ici.
    — Monsieur... Il jeta un coup d’oeil à Priialy. Annaz, oui. Entrez donc, entrez, je vous en prie, dit-il d’une voix douce et calme. Installez-vous. – Il pointait du doigt le siège précédemment utilisé par T’zin. En passant, il éteignit la lumière, allumée plus tôt. – Vous souhaitez un café ?
    Gabriel servit deux tasses, en déposa une sur le bureau, devant l’invité et s’assit en face, dans son confortable fauteuil. La lumière naturelle baignait le bureau en rayons obliques, derrière Gabriel.
    — Je suis désolé, je n’ai pas de croissants à vous proposer. J’aimais beaucoup les croissants, sur Terre. Vous venez de là-bas, je me trompe ? – Il croisa les jambes. – Vous avez fait bon voyage ? Dites-m’en plus sur votre frère, Antoine, c’est ça ? Effectivement, il est passé me voir il y a de cela... quelques temps, oui ! dit-il, pensif.
    Accoudé sur le bureau, il sirota sa tasse de café, bien plus noir et amer qu’à son habitude et retint une grimace.

Adrien Annaz

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MessageSujet: Re: Donnant-donnant   Donnant-donnant Icon_minitimeLun 14 Jan 2019, 23:57


Laissant passer à côté de lui le petit homme qui quittait le bureau, Adrien s’installa sur la chaise que lui proposait son interlocuteur. Un bref coup d’œil lui permit de juger rapidement à qui il avait à faire : il n’en avait aucune idée. Pas de photo de famille, pas d’effet personnel, juste de la décoration lambda. Ce n’était pas vraiment surprenant, un courtier n’allait pas non plus laisser son nom, son adresse et le numéro de sa maîtresse à portée de vue de tout le monde, mais ça n’en était pas moins désagréable. Sans dire qu’il était un fin psychologue, Adrien appréciait de connaître un minimum les personnes avec qui il parlait. Là, il n’avait qu’un nom, d’emprunt, et un bureau vide de toute substance. Et une secrétaire Asari peu avenante.

Monsieur... Annaz, oui. Entrez donc, entrez, je vous en prie. Installez-vous. Vous souhaitez un café ?
Je suis désolé, je n’ai pas de croissants à vous proposer. J’aimais beaucoup les croissants, sur Terre. Vous venez de là-bas, je me trompe ? Vous avez fait bon voyage ? Dites-m’en plus sur votre frère, Antoine, c’est ça ? Effectivement, il est passé me voir il y a de cela... quelques temps, oui !


Ca alors, un courtier informé, quelle surprise. Adrien n’haussa même pas un sourcil devant les paroles de l’homme, tant il ne s’attendait pas à moins. Ce n’était pas très difficile de savoir qu’il était né sur Terre, soit il l’avait appris par Antoine, soit il avait fait quelques recherches sur les Annaz. Dans tout les cas, la réponse devait être la première chose qui sautait sur la page Extrenet concernant sa famille. Pas de quoi s’étonner, il l’aurait été beaucoup plus si l’homme avait commencé à sortir des infos personnelles sur sa vie, personnelle ou militaire. Mais il faut croire que ça surprend toujours le quidam, d’être informé.

« Oui, merci pour le café. Pas de problème pour le croissant, il faut que je perde un peu de poids. Et vous êtes bien informé, je suis bien né sur Terre, mais je ne suis pas étonné que vous sachiez cela. En revanche, ce dont j’ai besoin de savoir, c’est ce que vous savez sur mon frère. Je sais qu’il est en danger, je sais qu’il vous a contacté, et qu’il m’a demandé de venir vous voir. »

« C'est bien dommage, voyez-vous. Pour votre frère, j'entends. Il avait l'air... – Il s'interrompit, quelques secondes, pensif. – Résigné, oui. Comment s'il allait quelque part avec la ferme impression qu'il n'en reviendrait jamais. Ça n'avait pas l'air de lui plaire pour autant non plus, ceci dit. Curieusement, je me souviens très bien de son ton fataliste ce soir là. Enfin, passons ! Je suppose que votre présence en dit long : il n'est jamais revenu n'est-ce pas ? Ou il a des ennuis. Vous ne seriez pas là, sinon. J'ai effectivement quelques informations à vous laisser... moyennement un retour sur cet investissement que je consens à faire. – Il pianota distraitement sur son bureau d'une main et souffla sur son café. – Franchement, ne buvez pas ce café. Je n'ose vous forcer à boire ce liquide amer à mourir... ».

En fait, ça ne serait pas une mauvaise chose si il ne retrouvait pas son frère, ça lui éviterait d’avoir à le tuer de ses propres mains. Non seulement Adrien devait venir à son secours, mais il devait aussi payer pour les informations qui allait lui permettre de le retrouver. Cependant on ne pouvait pas dire qu’il était surpris, tant c’était presque normal pour son frère. Il était plutôt dépité de voir qu’il n’avait pas changé. Mais surtout, il allait devoir trouver quelque chose pour payer le courtier. Pas d’argent : outre le fait qu’il ne pouvait sans doute pas payer une telle information, l’homme ne semblait pas avoir de problème financier. Et surtout, ce genre d’homme été payé en informations, en retour. Mais Adrien n’avait pas vraiment d’infos à partager.

Enfin, Adrien avait une chose à partager, potentiellement. Mais cela signifiait trahir l’Alliance. Les rapports reçus avant son départ pouvaient intéresser le courtier, mais ils étaient censés être confidentiels. Donc, pour obtenir les infos pour espérer sauver son frère, il allait devoir trahir l’armée. Ce qui n’était pas un acte sans conséquences. A la limite, avec beaucoup de chance, Dogen ne pourrait pas utiliser ces infos avant que l’Alliance ne fasse bouger les choses. Ou alors personne ne saurait d’où vient la fuite. Dans tous les cas, malgré ses réticences, Adrien n’avait pas le choix.

« J’ai peut-être une idée pour le paiement. Je suppose que l’argent ne vous intéresse pas, en tout cas pas la somme que je pourrais mettre pour ça. Mais j’ai quelques informations qui pourraient vous aider. Je vous laisse consulter les rapports du jour que j’ai reçu, et vous me dites ce que vous savez. Deal ? »

Gabriel Allen
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MessageSujet: Re: Donnant-donnant   Donnant-donnant Icon_minitimeMer 16 Jan 2019, 03:51




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    Le datapad glissa sur le bureau de Gabriel, de la main d’Annaz. Il reposa sa tasse fumante et l’alluma, intéressé, en prenant le temps de parcourir les longues lignes des yeux. Au milieu d’une foule de détails ennuyants, un lieu captiva son attention. Avec une révolution de deux mille années, Vioresa n’était pas la destination de villégiature rêvée. Ce n’était qu’un convoi minier dirigé par un Volus qui avait jadis découvert la planète que les Asaris avaient manqué de prime abord. Mais avec le temps et sa position reculée, elle fut bien vite investie par les pirates et les contrebandiers, attirés par cette tranquillité pour dissimuler leurs affaires.
    Dont celles de Gabriel qui, parfois, usait des routes oubliées, protégées des patrouilles conciliennes par l’omniprésence de rôdeurs aux intentions variables. La plupart de ses relations sur cette planète s’établissaient avec neutralité, que les crédits contrôlaient.
    L’un d’eux, pourtant, un certain Kaas ne l’entendait pas de cette oreille. Ce Turien, courtier en informations, surtout mercenaire à ses heures perdues, espérait développer son commerce d’ici. Au cours du temps, Gabriel avait peu à peu investi son réseau, discrètement. Sa trésorerie lui permit de racheter la plupart de ses informateurs. Obtenir sa matière première des mains les plus excentriques et les plus éclectiques de la galaxie était le moyen parfait pour être le premier servi. C’était à double-tranchant : beaucoup de pétards mouillés, d’arnaques et d’informations falsifiées dans un monde où n’existait aucune loi et encore moins l’honneur. Mais ce n’était qu’une question de prudence, ce à quoi Gabriel s’était accommodé. Presque une année déjà qu’il cherchait le QG de son rival qui, derrière ses airs bourrus et violents, réfléchissait avec une logique dure et implacable. Toutes ses tentatives avaient échoué, laissant souvent des morts dans leur sillage et chassant sans répit ses informateurs en guise de représailles. Un noyau de fidèles de mercenaires, au cerveau lavé par l’autorité, restait allié au chef et ils subsistaient apparemment dans une base insoupçonnée. Assez grand et nombreux pour nécessiter un assaut en bonne et due forme.
    Et c’était ce lieutenant de l’Alliance, animé par sa quête familiale, qui lui apportait l’information sur un plateau d’argent. Le destin empruntait souvent de sombres chemins. Ce bon vieux Kaas se terrait au nez et à sa barbe depuis le début, jouant au chat et à la souris, camouflant vulgairement ses activités par une entreprise-écran et un prête-nom. C’en était presque insultant. Le moment parfait pour mettre un terme, une bonne fois pour toute, à sa présence.
    — Intéressant… Comment avez-vous su… Laissez-tomber ! Je m’en moque, après tout, ça ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse, c’est l’information que j’ai là. J’accepte, à une condition : vous m’accompagnez pour laver cette pitoyable base de ce mercenaires et alors, je vous transmets ce que m’a laissé votre frère. - Il marqua une pause, en pleine réflexion. – Remarquez, dit-il en se levant. Je vais vous dire qu’il partait pour une mission dangereuse, quelque chose dont il pensait ne pas revenir et dont, je suppose il n’est pas revenu. Mais certains de mes contacts ont entendu qu’il était peut-être encore en vie. Vous voyez, je suis de bonne foi. Sur ce, cher ami, je me dois de lancer quelques préparatifs, je suis désolé de devoir prendre ainsi congé. Je vous recontacterai.
Ce ne serait pas un courtier en information d’Illium et un lieutenant à l’air hagard de l’Alliance qui viendraient à bout de cette gangrène. Aussi, cela conforta Gabriel a opter pour une approche plus lourde et à s’entourer d’alliés de circonstance. « L’homme est un loup pour l’homme », dit l’adage humain. Cela valait de même pour les mercenaires. Il connaissait, de réseau, un groupe normalement fiable, avec qui il avait déjà traité. Efficaces, discrets, professionnels, tout ce que l’on attendait de ce service. Payés grassement, il s’assurait leur obéissance au moins temporaire. Le courtier ne compta pas à la dépense pour venir à bout de Kaas, pour le plus grand bonheur de l’humain musculeux, aux traits taillés à la hache et au crâne parfaitement rasé, qui dirigeait l’organisation. Il se prénommait Lukas, c’était tout ce que l’on savait de lui, si ce n’est les nombreuses cicatrices qui recouvraient son corps.
    Deux jours plus tard, harnaché dans une tenue de combat qu’il n’avait plus portée depuis si longtemps, il retrouvait Adrien Annaz dans l’un de ses entrepôt. La veille, il lui avait seulement laissé un bref message : « Tout est en place, nous nous rencontrerons demain, aux aurores, à l’adresse suivante. Je vous expliquerai en chemin. Je vous joins les plans du lieu où nous irons. » L’information avait la possibilité de voyager à la vitesse de la lumière. En connaissance de cause, il n’avait fallu que peu de temps à Gabriel pour rassembler ce que son réseau pouvait lui apporter de mieux, surtout lorsqu’il était personnellement concerné.
    Leur vaisseau vrombissait et s’élevait déjà dans le ciel encore noir d’Illium que Gabriel entamait le briefing, devant le lieutenant et Lukas.
    — Pas de plans complexes. Nous arrivons simplement à cette heure pour bénéficier de l’effet de surprise maximal. Nous devons quand même nous attendre à de la lourde résistance. Il faudra être rapide, alerte et efficace. Je ne cache pas qu’une telle entreprise engendra probablement quelques remous sur la planète, mais personne ne devrait se mêler d’un règlement de compte qui ne les concerne pas. C’est la politique d’ici. Quand bien même, j’aurais de quoi justifier ça. Lukas, je vous fais confiance pour l’aspect purement militaire. Tuez tous les mercenaires, mais tentez de garder ce connard de Kaas en vie. Vous le reconnaîtrez, c’est le seul Turien avec des peintures dans le coin. Compris ? – Il acquiesça silencieusement, la mine fermée. Comme d’habitude. – Bien. Nous attendrons en orbite avant lancer l’assaut. Vous avez tout ce qu’il faut sur votre OmniTech. Adrien, nous resterons dans le groupe de tête avec Lukas, pour éviter que Kaas ne nous joue des tours. A moins que vous n’ayez une meilleure idée, sur laquelle je suis preneur.
    Ne jamais se priver de cerveaux supplémentaires, avait-il toujours entendu.


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MessageSujet: Re: Donnant-donnant   Donnant-donnant Icon_minitimeVen 18 Jan 2019, 02:04
Il était fascinant de constater que les ténèbres n'avaient pas la moindre emprise sur ce monde. Néons publicitaires, éclairages publiques, grattes ciels illuminés... La nuit ne plongeait pas Nos Astra dans un profond sommeil, elle la réveillait, illuminant la ville et sa planète au milieu de l'austérité du cosmos. Les lueurs criardes et chaotiques se mélangeaient à perte de vue, chacune bataillant pour avoir la plus grosse part de cette luxuriance artificielle.

Les trajectoires aériennes des skycars étaient empruntées en permanence, la sonorité atypique des moteurs participant à cette impression d'activité constante et infatigable, passants sous de gigantesques néons aux lueurs violacées et entre des tours qui n'étaient autres que les meilleures démonstrations de la beauté architecturale de la planète. La plus belle ville de la Voie Lactée ne portait jamais aussi bien son titre que la nuit, sublimée par l'obscurité.

Sur la terrasse d'un des nombreux bâtiments qui surplombaient la cité, une asari déambulait paisiblement, le regard rivé sur le magnifique paysage qui s'offrait à elle. Elle venait ici toutes les nuits, marchant près du rebord pour admirer une beauté dont elle ne se lassait jamais vraiment. Une robe noire venait recouvrir son corps, dévoilant de temps à autre une timide jambe bleue et remontant jusqu'à ses épaules. Son visage magnifique semblait capable de refléter le ciel étoilé et ses lèvres s'entrouvraient pour laisser s'échapper une voix douce à la sonorité apaisante.

Un chant asari s'éleva progressivement dans les airs, la voix portée par le vent semblant gagner en intensité à mesure que la fille de Thessia observait la ville.

Belle mélodie.

Adossée aux parois de l'appartement qui se trouvait à une dizaine de mètres du rebord de la terrasse, se trouvait une humaine. L'asari ne sembla pas surprise de sa soudaine présence.

Un art que les gens ont tendance à oublier.

Ils ont d'autres... Préoccupations.

L'asari retira une partie de sa robe, dévoilant des épaules dénudées et se retournant pour la première fois avec un sourire.

Des préoccupations comme moi ?

Shura se décolla du mur et s'avança de quelques pas vers l'asari.

Ils veulent te voir disparaître.

Un léger gloussement se fit entendre, l'alien continua de retirer lentement sa robe mais son visage changea, une expression bestiale se dessina sur ses traits et ses yeux devinrent noirs. L'Ardat yakshi reprit la parole d'une voix plus inquiétante.

Tu n'es pas la première que la Lignée a envoyé pour me tuer.

Sois assurée que je serai la dernière.

Un ultime mouvement, la robe noire tomba au sol et l'asari disparut dans une effluve biotique, son corps transporté par une charge jusque dans son appartement dont les portes se refermèrent soudainement.

Shura s'avança jusqu'à l'entrée de la tanière du monstre, sortant un flacon d'un des rangements de son armure et avalant son contenu d'une traite. Elle serra les poings et ne put retenir une grimace de douleur alors que le liquide commençait à faire son effet. Il s'agissait d'une substance expérimentale de la Lignée, une défense mentale supposée, brouillant les ondes cérébrales et offrant ainsi une protection plus ou mois bonne contre une éventuelle fusion. Une précaution que la N7 jugeait nécessaire face à une Ardat Yakshi.

La furie verrouilla son casque au reste de son armure avant de rabattre sa capuche et de dégainer son arme. Elle ouvrit alors les portes de l'appartement qui était plongé dans le noir. Passant sur sa vision thermique, Shura pénétra précautionneusement dans les lieux, vérifiant avec attention son environnement dans les moindres recoins à l’affût de sa cible. A l'aide d'un mouvement lent, la N7 plaça sa main gauche près de ses hanches et y décrocha une grenade incapacitante qu'elle conserva fermement dans sa paume.

Un mouvement suivi d'un bruit, une signature blanche se dessina soudainement sur la vision de l'humaine, cette dernière lâchant immédiatement sa grenade à ses pieds. L'éclair qui s'ensuivit dévoila l'asari aveuglée qui reculait de quelques pas. Une opportunité dont se saisit la N7 qui commença à tirer sur sa cible, les balles s'évaporant cependant sur la barrière biotique dressée par son adversaire.

L'Ardat Yakshi poussa un cri de défi et la biotique entourant son corps la propulsa soudainement en avant. Shura plaça son avant bras devant son visage et entama une charge à son tour, les deux combattantes se percutèrent alors dans un puissant fracas provoquant une onde de choc qui fit voler les meubles dans la pièce.

La N7 leva sa jambe dans une tentative d'asséner un coup à son adversaire, elle en profita pour dégainer le poignard attaché à son mollet et frapper avec. L'Ardat se cambra et la lame fendit l'air là où se trouvait la gorge de l'asari une fraction de secondes plus tôt. Une série de coups furent échangées et Shura parvint à asséner une attaque violente sur la mâchoire de son adversaire avec la poigne de son arme. Agrippant la fille de Thessia par la gorge, la N7 la renversa pour la plaquer au sol et lui asséner le coup fatal.

Mais son adversaire s'échappa encore une fois dans une décharge biotique. L'humaine se retourna juste à temps pour esquiver le canapé et les meubles qui volaient dans sa direction. Cédant à la colère, l'ardat Yakshi lança toute sa puissance biotique sur l'humaine. Shura encaissa une charge puis une projection avant de s'écraser contre un mur, s'effondrant au sol et crachant du sang sous son casque.

Un grognement s'échappa des lèvres de la furie qui tentait de se relever, mais l'asari était déjà sur elle. Son visage proche du sien, l'Ardat Yakshi tenta de profiter de l'état sonnée de sa proie pour surpasser sa volonté et atteindre son système nerveux dans une fusion mortelle. Shura sentit l'esprit de l'asari tenter de pénétrer le sien et se concentra pour y résister à tout prix.

La drogue semblait avoir fait son effet car les yeux noirs de l'ardat se nimbèrent de doute et de surprise en réalisant la difficulté qu'elle avait à fusionner avec sa proie. Un répit apprécié qui permit à la N7 de la repousser d'un violent coup de genou, un effort ardu considérant l'épuisement dans lequel se trouvait l'humaine après avoir lutté mentalement. Elle se releva, reprenant son souffle autant que possible avant la prochaine attaque.

Dans un cri de rage, l'asari se jeta à nouveau sur elle mais la N7 fut plus rapide, le vrombissement de son omnilame se fit entendre juste avant de sectionner le bras de l'alien. Le hurlement se mua en plainte et la furie plaqua son adversaire au sol.

Shura concentra la biotique dans ses poings et frappa. Le premier coup brisa l'arcade sourcilière de l'asari, le deuxième fit sortir l’œil de son orbite, le troisième lui perfora définitivement le crâne, faisant voler la chair aux alentours. La furie resta un instant ainsi penchée au dessus du corps de l'ardat Yakshi définitivement inerte, les poings recouverts de sang tremblant encore, sentant l'effervescence du combat la quitter peu à peu.

Essoufflée et épuisée, elle tomba à la renverse, profitant d'un repos temporaire alors qu'un puissant mal de tête venait lui envahir le crâne. Contrecoup de la drogue ou de la fusion ratée ? Elle n'aurait su dire. Elle ne sut pas non plus combien de temps elle resta ainsi immobile avant de se lever, de récupérer ses armes et de quitter l'appartement et son cadavre qui refroidissait déjà devant les lueurs d'une ville indifférente.

***

Si la Lignée pouvait bien être fiable sur une chose, c'était sur la pertinence et la précision de ses informations. Shura en avait collecté suffisamment pour pouvoir organiser plusieurs opérations de l'UCIP contre l’œil. Mais toute information avait un prix et la Lignée avait requis les services de Shura pour ce qu'elle savait faire de mieux. La furie ne considérait cela que comme une activité extra professionnelle, profitant de ses jours hors service pour s'informer sur ses cibles et se déplacer sur place.

Deux sœurs asaris, l'une n'était autre que l'Ardat Yakshi extravagante qu'elle n'avait eu aucune réelle difficulté à trouver, la deuxième en revanche bien que n'étant pas une combattante, se trouvait beaucoup moins isolée. Si Shura avait eu l'idée de recruter une équipe de professionnels, elle l'abandonna rapidement en tombant sur une annonce parmi les nombreux contrats qui circulaient sur Illium.

C'est dans ces conditions que la N7 intégra une équipe de mercenaires dirigés par un certain Lukas, quelques jours après son combat contre l'Ardat Yakshi. Une opportunité considérant que leur destination n'était autre que l'organisation dans laquelle se trouvait sa cible. Néanmoins, cette incrustation avait nécessité l'achat d'une vieille armure mercenaire et d'un équipement à la qualité plus que discutable. Il était hors de question pour Shura d'utiliser de l'équipement concilien de pointe, d'une part pour sa couverture, et d'autre part dans l'hypothèse où il pouvait se retrouver entre de mauvaises mains.

Car même son identité avait été changée. L'incrustation d'une puce avait permis de falsifier l'identité de son omnitech, technique peu complexe mais couramment utilisé par les conciliens infiltrant les Terminus pour sa simplicité. Il était en effet rare que les systèmes de sécurité y soient suffisamment avancés pour détecter ce genre de techniques. Nouvellement nommée Maya Aksenova, ancienne membre des Soleils Bleus, la N7 put ainsi pénétrer dans le groupe mercenaire sans mettre en danger sa réelle identité.

L'idée d'opérer en milieu amateur et d'obéir à un mercenaire ne l'enchantait guère, mais si la mission se déroulait sans accroc, il n'y avait pas de raisons de voir le moindre litige germer, d'autant plus qu'elle n'avait aucune autre voie d'exfiltration pour le moment.

***

Les parois de la navette vibraient alors que le petit vaisseau quittait l’atmosphère d'Illium. Confortablement vautrée sur son siège au milieu d'une dizaine d'autres combattants, Shura mâchait allégrement un onion ring, sa main désormais vide allant en piocher un nouveau dans une boite qu'elle avait commandé dans un fast food local.

Elle avait finit peu à peu à s'habituer à cette armure de soleil bleus, regrettant amèrement le confort de sa combinaison de furie. Elle avait même remarqué après essai de l'armure dans son intégralité que l'absence de la légère pression de la capuche sur son casque la troublait. Elle avait donc passé une partie de la journée précédente à fusionner une capuche à la bonne hauteur sur son plastron.

Shura lâcha un léger grognement. Elle s'était rendue compte qu'elle était devenue rouillée, trop habituée au matériel de pointe de l'élite concilienne, elle en venait à se sentir dépaysée dans un environnement mercenaire. En un sens, cette opération n'était pas un mal.

L'une des mains de Shura vint se saisir de la canette qui accompagnait sa nourriture. Se rendant compte qu'elle semblait étrangement légère, une secousse lui confirma qu'elle était bel et bien vide. Меня это достало. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle boive trop vite ?

Le mercenaire humain qui se trouvait assis face à Shura lui lançait de temps à autre des regards noirs. Ses mains baladeuses avaient bien failli lui coûter son salaire et sa participation à la mission lorsque la N7 l'avait stoppé, passant à deux doigts de lui briser l'épaule juste avant le départ. Elle n'avait que faire de cet individu et encore moins de cette démonstration d'immaturité de sa part.

Non ce qui intéressait davantage la furie était le briefing de l'opération, orchestrée par Dogen, un courtier sur lequel elle s'était peu renseignée. Bien évidemment il ne fallait pas s'attendre à une complexité d'intervention comme elle en avait l'habitude, mais analyser son environnement et particulièrement les personnes qui étaient censées lui donner des ordres était d'une importance capitale.

Un instant.

Alors qu'Allen interrogeait l'un de ses collègues sur la marche à suivre, la N7 se leva, s'avançant jusqu'au trio de tête et prenant la parole.

J'ai une cible particulière à destination et j'ai besoin d'elle en vie. Une asari, et ce n'est pas une combattante. Alors à moins que vous n'opériez avec la subtilité d'une meute de varrens en rut, ça ne devrait pas poser de problèmes.


Shura fit léviter le dernier onion ring de sa boite jusqu'à sa main. Prendre ainsi la parole avec une requête en prime n'était pas un comportement habituel pour un simple mercenaire jetable, mais la nature autoritaire du Colonel refaisait surface. Bien qu'étant sous couverture, Shura refusait de courber l'échine jusqu'à un certain point face à la population des Terminus.

Pas touche à l'asari, donc pas touche au turien. Tout est clair ? Parfait.


Sans attendre de réponse, la jeune femme s'éclipsa, Allen ignorait qu'elle possédait une excellente expertise militaire, mais Shura n'avait de toute façon pas l'intention de participer plus que nécessaire à l'opération. Elle se dirigea vers le cockpit, un endroit où elle siégeait parfois lors de ses voyages dans l'espace. Bien qu’exiguë pour un si petit vaisseau, la furie trouva un espace derrière le siège du pilote butarien et s'y installa, orienta la tête vers les étoiles qui commençaient déjà à se dessiner par delà les vitres et croquant dans son onion ring.
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MessageSujet: Re: Donnant-donnant   Donnant-donnant Icon_minitimeMer 30 Jan 2019, 19:58


Adrien n’eut pas ce à quoi il s’attendait. De longues négociations, un peu d’intimidation peut-être, voir même quelques promesses à tenir, mais le courtier semblait avoir trouvé son bonheur parmi les informations de l’Alliance. Tout compte fait, ces rapports qu’il trouvait ennuyeux venait de l’aider plus qu’il ne le pensait. Et peut-être même cela ne ressemblerait pas trop à de la trahison. L’espoir fait vivre. Toujours était-il qu’il s’était fait dégagé manu-militari par Dogen, qui commençait à s’organiser. Bon par contre ce n’était pas du tout prévu qu’il se retrouve embarqué dans une vendetta comme ça, mais tant qu’il n’avait pas les infos, il était obligé de se plier aux envies du Courtier.

Deux jours après la rencontre avec le Courtier, Adrien se demandait encore ce qu’il faisait dans cette galère. Au fin fond d’un entrepôt avec Dogen, les voilà qui partaient en direction de cette planète et de cette bande mercenaire retrouvée grâce aux infos transmises par le lieutenant. C’était peut-être une grosse connerie, mais il n’avait pas le choix : c’était la condition pour avoir des nouvelles de son frère, il était donc complètement piégé. Et il détestait ça. Encore plus qu’il n’avait pas eu le temps de se préparer vraiment. Un seul message la veille sans vraiment d’infos, il ne savait pas à quoi s’attendre. En revanche, il savait que les deux jours passés pouvaient être cruciaux pour son frère, et il ne voulait pas rester une minute de plus à ne rien faire.

A bord du vaisseau, le lieutenant fit la rencontre de Lukas, le bras droit du Courtier, au moins dans cette opération. Et le moins qu’on puisse en dire était qu’il n’avait pas une gueule de porte-bonheur. Son visage comptait plus de cicatrices que de peau non ravagée. Il semblait être en tout cas le cerveau de l’opération bottage de cul, puisque Dogen lui délégua la partie militaire. Tout au plus précisa t-il que la politique ne viendrait pas se mêler de tout ça, ce qui rassurait un peu Adrien. Il fut malgré tout un peu surpris de se voir demander son avis sur le déroulement de l’opération, car il pensait être relégué à un rôle secondaire. Il s’apprêtait à donner son point de vue quand il fut interrompu par l’un des mercenaires. Ou plutôt une mercenaire, à la voix, qui imposa une cible vivante de plus. Et qui quitta la pièce sans laisser aux autres le temps de répondre.

« Bien. Tout d’abord non, je n’ai pas de meilleur idée je dois dire. Je pense que l’effet de surprise devrait nous donner un avantage suffisant, de toute façon je doute qu’on ait beaucoup d’autres solutions. Garder ce Turien en vie risque d’être compliqué par contre, surtout dans le feu de l’action. J’essayerai d’éviter de tirer sur ce qui ressemble à un Turien sous son armure mais je garantis rien. En revanche je pense qu’on peut oublier ce que vient de dire notre amie mercenaire à l’instant. On est pas ici pour récupérer des gens, donc si elle veut son Asari, elle va la chercher elle-même. »

Plusieurs heures plus tard, ils étaient en orbite de Vioresa. Une planète qui semblait parfaitement oubliable, de prime abord. Adrien ne connaissait absolument rien de cette planète, hormis le peu qu’il avait lu le temps du trajet. Une planète parmi des milliers d’autres dans la Galaxie, qui allait bientôt être le terrain d’une confrontation inattendue. En retournant à la salle d’opération, le lieutenant se faisait la réflexion que ce n’était pas vraiment ce à quoi il s’attendait il y a quelques jours en se réveillant. Comme quoi, les choses pouvaient aller très vite. Il retrouva Dogen sur place, avec, bien entendu, son bras droit.

« Dites, vous n’auriez pas quelques infos de plus sur l’endroit où on va débarquer par hasard ? J’aimerais éviter d’arriver sur une place forte avec mécha, tourelle et compagnie. Il y a eu une reconnaissance de faite ? Vous avez obtenue les plans ? C’est votre boulot après tout non ? Ca nous permettra peut-être de ramener votre grand ami en vie. »

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