► Intervention MJ : Non █ Date : Février 2201 █ RP violent ◄
Scana Naevus
Prison de Cipritine, Juillet 2200Escortée comme son nouveau rang l'imposait, Scana avançait dans les couloirs avec sa gardienne qui ne
la quittait pas du regard. Les personnes importantes avaient se genre de compagnie pour les protéger. Mais pour la prisonnière, c'était pour l'empêcher de sortir du chemin que le tribunal lui avait imposé pour ses 10 prochaines années.
La tête basse, la turienne n'arrivait pas... Enfin, n'arrivait plus à regarder les gens dans les yeux. Même si les autres le pensaient, elle savait qu'elle n'était pas une traîtresse, en revanche, elle se sentait comme une honte pour la Hiérarchie... Une perdante qui n'avait pas su être à la hauteur de son rôle.
Le séjours dans la cellule provisoire avant la décision sur la peine avait été plus que mauvais pour la bricoleuse. Les nuits sans pouvoir dormir à cause des terreurs nocturnes et la journée avec la culpabilité que lui rappelaient les autres. Résultat, en plus d'avoir les travaux d'intérêts , la femme devait régulièrement aller chez le médecin de la prison pour être sûre qu'elle ne devenait pas folle.
Aujourd'hui, elle arrivait dans le lieu qui serait sa maison pendant sa peine. Plus Scana avançait, plus elle sentait la boule remonter dans sa gorge. Les seules choses que la femme aurait pour ces prochaines années se trouvaient dans ses bras: Une couverture, des tenues de rechange et de quoi maintenir son hygiène.
Une fois devant la porte de la cellule, la gardienne regarda à travers la trappe et finit par ouvrir la porte.
"Avancez" La représentante des lieux posa la main sur l'épaule de Naevus et la fit
rentrer.
"Madame Ecatis, je vous laisse avec votre nouvelle colocataire."L'autre prisonnière fixa Scana et répondit à la gardienne avec un signe de tête. Cette dernière sortit, Ecatis se leva de son lit et Scana resta immobile à fixer le sol.
"Alors comment tu t'appelle?" Le manque de réaction en disait beaucoup sur l'état de la nouvelle et la détenue semblait comprendre.
Au bout d'un instant, la turienne prit la bricoleuse par les épaules et l’amena s'asseoir sur le lit qui était vide.
"Ecoute.." Elle regarda l'étiquette.
"Naevus, c'est pas la fin du monde. Qu'est ce que tu as fait de grave pour être dans cet état?" Scana soupira.
"J'ai faillie et mon avenir est détruit. Les gens me voient comme une traîtresse, je n'ai plus d'honneur."L'autre turienne se leva et passa sur l'étage du dessus. Le lit était à étages superposés et ces affaires se trouvaient sur l'étage du dessus. L'occupante du dessus fit un peu de bruit.
"C'est l'affaire de trafic avec les plans d'Armax?" Naevus répondit avec une voix faible.
"Oui."L'armurière regarda le coussin qui lui était destiné.
"Et merde, tu as fais une erreur et tu es ici pour te racheter. Mais tu n'es pas exclue à vie du reste de la société."Une fois le coussin en place Scana posa les affaires à côté d'elle et se coucha.
"Plutôt que de rester dans l'auto dérision, tu veux pas te présenter." La bricoleuse se reprit et regarda le lit en dessus d'elle.
" Je m'appelle Scana, je suis armurière, j'aurais voulue retourner dans l'armée pour faire mon métier. Mais avec cette histoire, tout est foutue."L'autre bougea encore.
"Ceci est un avis personnel, mais je pense que tu es mieux sans l'armée. je suis sûre qu'avec cette formation tu peux avoir de meilleurs occasions beaucoup plus valorisantes et plus intéressantes." Naevus semblait surprise.
"Mais c'est valorisant de travailler pour la Hiérarchie. Et depuis que je me suis trouver coincée dans les Terminus, j'ai encore plus envie."La turienne au peinture de guerre blanche claqua des mandibules.
"Pourtant, tu es ici avec moi. Tu sais, la Hiérarchie n'est jamais reconnaissante pour tes efforts. Crois moi, je sais de quoi je parle."Et le débat continua un bon moment. Mais pour finir la femme se présenta. Ranya Ecatis, elle
était arrivée ici à cause d'un meurtre involontaire.
A priori, elle n'aimait pas la hiérarchie, mais elle n'était pas pour autant une terroriste. Au moins cette colloc n'était pas une folle et n'essayait pas d'enfoncer Naevus. La Hiérarchie semblait être un thème qui tenait à cœur pour Ecatis. Elle tenait à exprimer son désaccord avec le gouvernement actuel.
...Un balai à la main, Scana nettoyait le couloir de la caserne dans laquelle, elle avait tout apprise. C'était calme et il n'y avait personne qui passait, la turienne se disait déjà que ses prochaines années seraient chiantes. Elle avança en continuant son activité, puis elle arriva devant son ancien atelier. Elle regarda autour d'elle et en voyant les couloirs déserts, elle poussa la porte.
"Hey vous faites quoi ici?" A la place de l'instructeur se trouvait Arius et l'humain qui travaillait pour le trafiquant d'arme.
"Votre formation est terminée depuis bien longtemps Naevus, maintenant vous pouvez venir travailler chez nous ou rentrer chez vous avec ces messieurs."En sortant de la pièce, la bricoleuse se trouva face à deux soldats de la Hiérarchie qui la saisir et l’amena dans un couloir sans voir où celui ci menait.
Une alarme et les lumières s'enclenchèrent et L'armurière ouvra les yeux, elle était dans son lit, la couverture parterre et Ecatis la regardait avec un aire étonné.
"Heu... ça va?" Naevus regarda sa main qui semblait avoir des blessures comme si elle c'était battue.
"J'ai mal un peu partout." Ranya qui était en sous vêtement, remit son uniforme.
"Pas étonnant tu
nous as fait des terreurs nocturnes, je suis descendue pour te maîtriser."Alors que Scana commençait à se lever de son lit, une gardienne ouvrit la porte.
"Bonjours, on se met en rend et direction le réfectoire." Durant le repas et le trajet, Les deux prisonnières repartèrent sur leur débat du jour précédent. En avançant dans leur discussion, elles commençaient à se partager des informations sur elles mêmes.
A la fin tout le monde alla aux vestiaires et Scana fut amenée par une gardienne. Une fois dans la pièce et plus précisément devant un casier au nom de Naevus l'agent de la prison lui fit passer la main devant la serrure qui s'ouvrit à son passage.
"Bien, Naevus, j'aurais besoin que vous contrôliez vos affaires et me dites s'il y a tout en comparant avec la liste."La turienne tendit la tablette et la détenue contrôla le toute.
"Il y a tout." Elle signa le document.
"Pour information, Vous devez mettre l'uniforme au complet et le reste des outils ou autres objets nécessaires pour votre travail vous sera donné sur le site de travail."Une tenue de chantier, des chaussures de sécurité, des gants et des lunettes de protection. La turienne s'équipa et suivit le chemin indiqué. Celui ci amenait à une navette. Une fois à bords, le gardien fixa l'étiquette sur l'uniforme de Scana.
"Bracelet 6408." Une gardienne sortit un bracelet avec le numéro et le fixa à Naevus.
"Rentrez au suivant."En observant cette objet, Scana compris qu'il s'agissait d'un traqueur. Avec cet uniforme et le système de suivi, la turienne se dit que la tâche ne serait surement pas du simple balayage de trottoir. Et donc peut être que le boulot ne serait pas aussi atroce que se qu'elle pensait devoir faire. Le trajet fut long... Enfin c'était l'impression qu'il donnait, vu que l'un des gardiens venait régulièrement engueuler ceux qui parlaient, il n'y avait donc rien à faire.
Une fois sur place. L'équipe alla dans un bâtiment temporaire qui servait surement de réfectoire. La vingtaine de personne dont faisait partit Scana avança sans oser deviez du chemin. Sur les côtés, se trouvaient des gardes qui surveillaient la foule et à l'intérieur au fond de la pièce se trouvait une estrade faite de palettes qui était pour le moment vide.
Ne sachant pas se qu'ils devaient faire, Naevus tourna la tête pour demander à Ecatis.
"On fait quoi?" La concernée regarda sa voisine.
"On attend le chef du chantier pour avoir les affectations." En parlant du loup, L'homme passa la porte derrière l'estrade et grimpa sur cette dernière.
La salle était silencieuse et les ouvriers regardaient le turien qui avait un léger retard.
"Mesdames, Messieurs, bienvenues dans le quartier sud de Castel-Veltus. Pour ceux qui étaient présent la semaine passé, vos affectations n'ont pas changées. Vous pouvez donc reprendre vos tâches." Une bonne partie de la salle sortit du bâtiment et seul quatre personnes restèrent.
"Bien, vous êtes donc le sang neuf qui me vient en renfort. Je vais donc vous faire un topo rapide." En faisait un tour de tête rapide, la bricoleuse observa les derniers personnes restant étaient; Deux gardes et un autre turien affecté aux TIGs. Le chef fit signe de se rapprocher de sa construction en palettes et il activa un écran fixé au mur.
"Donc, Castel-Veltus n'est pas complètement détruite. Mais le secteur où nous sommes est bien marqué par la guerre. Dans le secteur nous avons donc l'hôpital qui desservait la région, deux centres commerciaux, des habitations et des bâtiments locatifs." L'homme pointait les lieux sur sa carte tout en donnant les descriptions.
"Maintenant, je vais me présenter, Galius Ferix, je suis le contremaître et donc votre supérieur si jamais il y a un problème, c'est à moi qu'il faut en parler."Ensuite il demanda la présentation à l'autre détenu et au garde qui le suivait, puis il siffla en regardant Scana qui semblait perdue dans ses esprits.
"C'est la nuit qu'on dort, ici on reste réveillée. Présentez vous." La turienne regarda l'autre collègue et refixa le chef.
"Scana Naevus, je suis armurière et j'ai une licence en pilotage de navette." L'homme hocha de la tête et pointa la gardienne derrière Scana.
La seconde femme avança et se mit à côté de la pilote.
"Caporale Vicki Seris, je suis affectée à la surveillance de Naevus." La bricoleuse resta un moment sur sa gardienne. Les yeux verts, la peau grise, des marques de guerre noires et des mandibules fines. La détenue resta fixée sur la Caporale qui la fessait rêvasser.
Alors que les explications sur l'histoire des lieux commençait, l'armurière était encore une fois ailleurs et ne s’inquiétait plus vis à vis de ça peine à effectuer. Puis elle repensa à Telhius pour qui elle était prête à faire ses dix ans pour le retrouver et reprendre une vie normale. Elle se battue contre ses propres sentiments et se concentra sur les explications de la ville.
Ferix descendu de l'estrade et regarda les deux ouvriers.
"Et en plus des règles que je vous ai expliqué, il y en a deux sur lesquelles je serais intransigeant. La première, vous ne sortez pas du périmètre indiqué sur la carte et délimité par les barrières et balises à l'extérieur. Sinon, on aura aucun remords à vous donner une bonne décharge ou simplement une bonne dose de tranquillisant avant de vous mettre au trou pour un bon moment."Le turien se racla la gorge et reprit.
"Et la seconde, si vous voulez prendre un objet que vous avez trouvé dans les ruines... Venez le dire vers nous, remplissez le formulaire 24A et c'est nous qui déciderons si vous y avez droit ou pas. Sachez que vous êtes fouillé à la sortie du site, alors pas de cachotterie." Il regarda les deux détenus.
"C'est bien clair?" Les deux acquiescèrent d'un hochement de tête.
Même avec les fenêtres fermées, le chantier dehors fessait assez de bruit pour être entendu. Le contremaître commença à donner l'affectation à l'autre turien. Selon la discussion entre les deux hommes, le détenu était machiniste et Ferix l'avait prit pour cette raison. Le supérieur semblait chercher des profils bien précisent et pour des tâches plus complexes que simplement casser des bloques de ruine. Le turien partit au boulot.
Puis Galius s'approcha devant Naevus.
"Bon à vous maintenant." Il scruta la turienne de haut en bas.
"J'ai lu votre dossier, si vous n'aviez pas votre licence, je vous aurais laissé en cellule. Vous étes accusée de trahison et c'est donc pour ça que Seris ne vous lâchera pas." Il sortit une tablette qu'il donna à la caporale.
"Mais cependant, je pense qu'une personne peut apprendre de ses erreurs. Donc, si vous êtes correcte et que vous faites preuve d'un comportement de loyauté, nous verrons pour vous laisser le même niveau de liberté que les autres."Cette dernière phrase semblait à la fois injuste, mais aussi logique. Avec personne pour Scana soutenir dans la preuve de sa loyauté pour la Hiérarchie, les gens ne pouvaient que croire se qu'ils pensaient être la vérité. Dans le principe du
"Parole contre parole" L'armurière n'avait aucune chance de faire passer sa version des fait.
La seule chose qu'elle pouvait faire, c'était d'accepter ces sanctions et de ne pas contredire la version officielle établi par les gens plus haut qu'elle. La turienne était prête à montrer sa loyauté pour son gouvernement, mais le seul moyen possible était donc en faisait le travail donné.
L'homme donna un oculaire à la turienne.
"Vous allez devoir mettre ça." En le mettant, elle vit la fiche des tâches et les délimitations du lieu de travail.
"C'est pratique comme système, mais pourquoi vous n'en donnez pas à tout le monde?" Le turien contrôla que l'appareil soit bien mit.
"Parce que c'est surtout utilisé pour vous surveillez. Et ça coûte trop chers pour en donner à tout le monde."En ayant déjà réparée ce genre d'appareil, Scana en connaissait les capacités. Tout ce qu'elle verrait et entendrait serait retransmit et enregistré. Pour les gens qui ne connaissaient pas ce type de système, c'était impossible de savoir faire la différence entre un oculaire de base et celui avec l'enregistrement.
Ce genre de produit avait beaucoup plus de fonction que ça, mais l'armurière ne voulait pas bricoler le matériel du contremaître et lui prouver que c'était bien une personne indigne de sa confiance.
"bon, on va vous amenez à votre place de travail." Le turien fit signe de le suivre et les deux femmes emboîtèrent le pas. En arrivant dehors, le soleil était en train de se lever et Scana le contemplait en marchant.
Galius s'arrêta devant un kodiak qui était équipé de différent système de fixation et de projecteurs supplémentaires.
" Vous allez devoir me piloter ça." Il pointa la navette et Naevus hocha de la tête.
"Vous allez principalement faire des voyage de matériel sur le site et si vous sortez du périmètre..." La turienne le fixa.
"Je me ramasse une décharge. Mais ne vous en faites pas je suis là pour mon travail."Avec un aire de surprise et d'approbation, Ferix regarda la pilote se mettre en place et attendre sa gardienne. Le faite que la détenue s'approprie le travail était déjà un bon début. Pour la première semaine de la traîtresse, le turien allait surveiller personnellement le moindre fais et geste de la femme. Jusqu'à maintenant, il n'avait jamais eut de bavure avec les prisionniers sous son commandement et il comptait bien garder cette réputation intact.