Né enfant des étoiles, Franz a vu le jour sur le sol d’un vaisseau cargo en direction de la planète Aîté, au grand bonheur de ses parents et de son grand frère. Ces derniers vivaient sur terre et avaient décidés d’aller à Aïté pour offrir un avenir meilleur à leurs enfants.

Tout le monde fait des erreurs non ?

Franz passa la majeure partie de son enfance et la moitié de son adolescence sur Aîté, presque seul. Son père travaillait beaucoup, sa mère, pleine de bonne volonté, n’était pas ce qu’on aurait pu qualifier de mère modèle, et son frère Lorenzo était un intellectuel studieux, passant la majeure partie de son temps à lire dans sa chambre, sans se préoccuper de ce petit frère qui lui avait volé une partie de l’affection de ses parents.

Aïté n’est pas ce qu’on pourrait appeler une planète agréable. Gangrenée par la guerre des gangs, des corporations, ou des villes-états, la vie y est dangereuse et sans pitié pour les plus faibles. Dissipé et agité, Franz devint un membre précoce des gangs, et une vraie fripouille. Servant de sentinelle, de petit espion, de dealer puis de membre de bas rang. Il accomplit durant son adolescence assez de délits pour avoir un casier judiciaire long comme la tentacule d’un Hanari. Parallèlement, il continua ses études, malgré des résultats extrêmement médiocres.

C’est vers ses 15 ans qu’il sentit que quelque chose n'allait pas. Lors d’une effroyable fusillade entre plusieurs gangs, l’une des plus grosses de l’histoire de la planète, qui se solda en un effroyable carnage, plus de 250 victimes, dans un spatioport, Franz tua plusieurs personnes. Comprenant qu'il n'aurait pas d'avenir valable dans un milieu pareil, effrayé et honteux, il parti de la planète sans mot dire en tant que passager clandestin. Il travailla ensuite illégalement sur Oméga, se tenant éloigné avec plus ou moins de succès de la criminalité, ne commettant que ce qui serait considéré comme délit mineur sur d'autres mondes plus civilisés, comme Ivresse sur la voie publique. Franz commençait à très bien connaître ce monde là.

A sa majorité, Franz se retrouva à l'armée. Bien que n'étant pas adepte du respect de l'ordre ou de l'autorité, le jeune homme solitaire était assez conscient pour savoir qu'il s'agissait d'une des seules portes de sorties valables qu'il avait. Il resta au début éloigné du front, travaillant dans les secteurs de la communication et des relations extérieures pendant de nombreuses années, faisant en parallèle des études en journalisme. Il devint ensuite journaliste militaire, travaillant donc pour les journaux internes de l'armée, accompagnant les forces militaires du conseil dans leurs opérations.

Aujourd'hui encore, Franz en parle comme les meilleures années de sa vie, découvrant d'autres mondes, d'autres villes, entouré de camarades, sans avoir besoin de tuer encore et encore, tout en goûtant aux frissons du danger lors des accrochages avec la faune locale, les gangs, ou Cerberus.

Il en profita aussi pour prendre contact avec sa famille. Son frère était devenu un brillant biologiste, et ses parents, fatigués, avaient décidés de quitter Aïté pour un endroit plus calme, la Terre. Nous étions alors en 2186. Franz décida de leur rendre une visite, prenant une grosse perm.

Tout le monde fait des erreurs non ?

L'attaque des moisonneurs fut brutale et sans pitié. Se retrouvant avec les cadavres broyés de ses parents entre les mains, Franz passa deux semaines isolé, avant de rejoindre des survivants, puis de rejoindre les maigres forces armées continuant la lutte sur Terre. Il resta coincé sur la planète bleue jusqu'à la destruction des moissonneurs, assistant à bien trop de choses pour un simple civil et même pour la plupart des soldats. Il passa les deux années suivantes dans un hôpital psychiatrique, dans lequel se développèrent ses interactions avec "autre franz", sa fascination malsaine pour la violence et la mort, et son amour pour une jeune femme, Eymelinn, elle aussi traumatisée par ce qui s'était passé sur Terre.

Rapprochés par cette épreuve commune, l'homme et la femme formèrent un couple, s'installant ensemble dans un petit appartement sur Terre. 9 mois plus tard, Eymelinn donna naissance à deux jumeaux, un garçon et une fille, Alessio et Debora. Si Franz parvint peu à peu à se réinsérer dans une société "normale", sa compagne, plus sévèrement atteinte et stressée par la présence et la responsabilité des enfants, se donna la mort lorsque ces derniers avaient 5 ans. Les proches d'Eymelinn n'eurent aucun mal à obtenir la garde des enfants: Franz avait séjourné dans un hopital psychiatrique lui aussi, son métier n'était pas assez lucratif pour subvenir aux besoin de ses enfants. Il faut aussi avouer que l'humain n'inspirait guère confiance, semblant très... détaché de ce qui était advenu à sa femme. Ainsi, ses enfants lui furent enlevés et sont aujourd'hui sous la garde de leur grand-oncle.

Vendant son appartement, Franz décida de se remettre au journalisme, mais en tant que freelance. Utilisant ses économies ainsi que les aides qu'il bénéficiait (ancien militaire, ancien patient, etc), il s'acheta une armure et du matériel de journaliste. Depuis, il arpente la galaxie, les coins oubliés, malfamés, accompagne mercenaires et chasseurs de prime, prenant des photos et des vidéos au plus près de l'action, sans concession, ni propagande, sur la réalité de la galaxie et de ses affrontements visibles comme invisibles, ses laissés pour compte et ses aliens.

Ses "œuvres" sont très suivies sur le net, même si par un public d'initié, et les bénéfices qu'il en a tiré lui ont permis de s'acheter un petit vaisseau-navette personnel qui lui sert de maison. Mercenaire mais dont le fusil est remplacé par un appareil photo, Franz est de toutes les guerres et de tout les conflits, rassasiant la curiosité des gens, et sa soif de sang, qu'il étanche par procuration. Les années passées au milieu des gangs sur Aïté, à éviter les conflits sur Oméga, à se mettre à l'abri et se cacher chez l'armée, à trouver le meilleur endroit pour prendre les bonnes images sans se faire remarquer et lors de l'attaque des moissonneurs sur Terre, avec la mort rôdant en permanence ont fait de Franz quelqu'un capable de garder profil bas lorsqu'il le faut, capable d'approcher la mort sans s'exposer, ni paniquer.

Franz Jard, avec sa peau beige et ses yeux bleus, cache difficilement les lointaines origines occidentales (franco-germaniques plus précisément) de sa famille. Perçants et glacés, ses deux yeux sont sûrement ce qui marque le plus chez lui. Bien que n'étant plus un soldat, Franz arbore aussi un physique relativement imposant, pour un civil. Avec 87 kilos pour 1m85, il se porte très bien pour son âge, d'autant qu'il possède une musculature développée, celle qu'on les gens avec une vie active et dangereuse, et qu'on ne développe pas seulement en allant à la salle de sport. Fort et athlétique, Franz est loin d'être sans défense, même s'il ne fera pas illusion un seul instant face à un vrai soldat professionnel. Il n'est pas particulièrement fort, mais est un dur à cuire, autant physiquement que mentalement.

Sur sa peau et sous ses vêtements, une forte pilosité et plusieurs éraflures, cicatrices, et brûlures, sans gravité heureusement et n'ayant laissé aucune autre séquelle que des souvenirs. Une personne observatrice remarquera également une bizarrerie génétique: la moitié droite du torse de Franz (de son bas ventre à son cou) est plus sombre que le reste du corps, comme si elle appartenait à un nord-africain.

Avec ses sourcils perpétuellement froncés, sa barbe drue et son regard froid, Franz semble sévère et grave, un aspect instantanément contredit par une voix douce, mielleuse voir sirupeuse, celle que vous avez l'habitude d'entendre vers 2 heures du matin sur votre station de radio de musique classique. Tout comme sa voix, ses gestes sont doux et précis, presque lents, comme s'il avait peur de brusquer quelqu'un.

Au niveau vestimentaire, Franz porte des vêtements assez ternes, résistants et tenant chaud, couvrant son corps sans rien laisser voir. De vieux jeans (passés de mode depuis des lustres), des t-shirt manche longue sobres, et des vestes du même type. Il se fond aisément dans la masse, et en est bien content. Son armure par contre, de Rosenkov Material, est grise, terne et sans reflet, et avec écrit dans le dos et devant, en lettre blanches, les lettres WARCOR, afin que personne ne le confonde avec un soldat. Il en possède une autre, sans lettres blanches ni modification quelconque.

Un caméléon, c'est le terme qui revient le plus souvent dans la bouche de ceux ayant connu l'humain. Aucun d'entre eux ne donnent la même description de Franz, personne de contradiction pure. Un homme silencieux et effacé pour les uns, bavard et grande gueule pour les autres, chaleureux et drôle pour les derniers. La vérité est que, à son propre effroi, Franz n'a pas de caractère propre qui le définit en tant que personne. Comme un miroir (ou... un caméléon), il s'adapte et change du tout au tout en fonction de son interlocuteur et de son environnement. Supportant très mal l'antipathie, Franz essaie de se lier d'amitié, ou au moins de se faire apprécier de presque tout le monde, ce qui donne lieu parfois à de grands écarts de comportements et d'accusation d'hypocrisie.

Peut-être à cause de son histoire, Franz possède une tolérance assez extrême. Les scènes les plus atroces (torture, viol, personnes dévorées vives) ne le secouent absolument pas. Pire, depuis l'invasion de la terre, tout celà l'excite considérablement, au point qu'il a besoin de doses de plus en plus forte d’adrénaline et de violence, qu'elle soit observée ou subie. De même, il est capable de s'attacher de manière authentique à de véritables crapules.

Malgré ces nombreux défauts, Franz reste quelqu'un d'amical, d'une honnêteté renversante et d'une loyauté extrême. C'est aussi quelqu'un d'assez utopique, bien qu'il connaisse parfaitement dans quelle galaxie il vit. Il espère sincèrement qu'un jour, les gens cesseront de se battre et de s’entre-tuer même s'il n'y croit pas et sait qu'il dépérirait dans une galaxie pacifiée. Il refuse catégoriquement de tuer et déteste faire le moindre mal à quelqu'un. Ceci dit, il choisira toujours la vérité douloureuse au mensonge agréable. A l'image de son physique, son mental est aussi résistant, et il n'est pas facile à effrayer.

A noter que si voir quelqu'un mourir de manière atroce devant lui l'excitera et qu'il trouvera ceci fascinant, Franz sait qu'une telle fascination est malsaine, et fera toujours en sorte que la personne soit épargnée et ne subisse pas de violence, entrant donc en totale contradiction avec ses désirs et ses envies, le frustrant terriblement. Depuis peu, Franz parle et se dispute de temps en temps avec lui-même, parfois pour le simple plaisir de la joute oratoire, parfois très sérieusement, appelant son interlocuteur invisible "autre franz".

Voir ce topic pour l'aide.

Équipement :

Armure : Armure Rosenkov Materiel (medium) légèrement modifiée par ses soins (par exemple, présence de capteurs et de caméras additionnelles pour filmer autour de lui en permanence) avec un casque intégral muni d'une caméra.
Armes : M-4 Shuriken et un M3 predator. Le M3 predator est à balles étourdissantes (non létales).
Armurerie : Une seconde armure Rosenkov Materiel sans modification aucune.

Compétences :

Militaire : maîtrise avancée (uniquement à l'arme de poing) / combattant agile
Biotique : Aucune
Technologie : Omni-tech de défense. Son Omnitech est modifié pour créer des drones de journalisme (plus adaptés pour filmer/photographier/enregistrer/voler vite), peu adaptés au combat comparé à un drone de défense.

Signe(s) distinctif(s) : Yeux bleus percants, la moitié du torse plus foncée, voix qui s'altère (passant du mielleux au grave) lorsqu'il discute avec lui-même ou lorsqu'il devient sarcastique, stressé ou en colère.
Relations avec les autres : Généralement amicales, Franz étant dans l'ensemble calme et patient, tout en s'adaptant à la mentalité de ses interlocuteurs. Il est à la fois méfiant et fasciné par les Asari, en particulier les mythiques ardat-yakshi, et rêve d'en rencontrer une. Il éprouve une grande admiration pour les personnalités fortes qui ont su garder tout leur esprit malgré les épreuves.
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