Née en 1597 dans les quartiers pauvres sur Thessia, Poezza connaît dans la rue la criminalité ambiante, mais se refuse un temps d'y participer. Ses parents, très impliqués dans la vie locale, se sentent quant à eux dépassés par les événements de la ville basse et désespèrent de plus en plus de parvenir un jour à éteindre les inégalités. C'est pourquoi Poezza délaisse dans un premier temps l'instruction pour sombrer dans la rhétorique des gangs. Elle intègre d'abord un groupe de malfrats locaux, davantage prompts au vandalisme qu'aux opérations de piraterie économique, et fait ses premières armes sur le terrain. On remarque alors sa facilité d'adaptation aux combats sur le terrain et sa discrétion. Elle trouve son éthique dans la lutte contre les inégalités, et a donc à coeur d'attaquer les structures publiques et tout signe d'opulence : maisons de riches matriarches sont dévalisées, services publics sont souvent détériorés. L'idée est de vaincre l'abandon.

Jalousée par ses "supérieurs", Poezza se rend compte qu'elle n'est au final qu'une mitraille dans le groupe. Elle décide donc de le délaisser, et, alors qu'elle se retire, elle entend une phrase simple mais non pas moins tranchante : "ici, la retraite, c'est la mort". Elle intègre alors un groupe plus organisé aux visées d'abord économiques, et participe à des opérations d'envergure : braquage, pillage de convois et de centres de recherche locaux, elle a à coeur la redistribution, quand bien même elle est aveugle à la concentration des richesses dans les mains des leaders. Grâce à sa verve, elle parvient à gravir les échelons de la structure, jusqu'à se retrouver dans les têtes pensantes des opérations. L'organigramme officieux la compte parmi les plus grands du moment.
Conscient du changement de comportement de leur fille, les parents de Poezza tentent diverses approches compréhensives, ne rejetant pas son choix de délaisser les études au profit d'une activité de rue jusqu'alors insoupçonnée pour eux. Alors qu'elle passe aux aveux, non sans une fierté, Poezza a également le sentiment de perdre dans un même temps une part de l'âme de ses parents. Ils ont, pense-t-ils, échoué dans leur devoir. La discussion coupe nette quand, deux jours plus tard, elle retrouve ses deux parents assassinés sous les balles, qu'elle reconnaît aisément comme la marque de son ancien groupe. Forte de sa puissance au sein du groupe, elle décide alors d'organiser une guerre des gangs en signe de vengeance sous couvert de concurrence économique déloyale. La "guerre" semble gagnée d'avance, tant les deux structures, l'une formelle, l'autre informelle, l'une organisée, l'autre délitée, sont différentes. Mais c'est sans compter le jeu des alliances et des pactes, qui précipite les quartiers pauvres dans une courte guerre des gangs sans merci, forçant les autorités à intervenir.
Les quartiers nettoyés, Poezza est rescapée avec une poignée d'autres malfrats, et, voyant que son engagement criminel a conduit à l'aggravation du chaos dans les quartiers pauvres, elle se rend compte qu'un engagement dans les forces criminelles n'est en fait qu'une mascarade visant à enrichir d'autres formes de dirigeants. Consciente de ses méfaits, elle a à coeur de préserver l'ordre public, cette volonté prenant le pas sur sa volonté originelle de réduction des inégalités.

Dès lors, Poezza semble renier ce à quoi elle croyait tant : le gouvernement, l'oppression, deviennent son mode de vie. Elle est persuadée qu'à son échelle, avec son pouvoir, elle peut changer radicalement les choses. Son ego démesurée triomphe de ses valeurs originelles, et elle intègre ainsi une formation de chasseresse à l'âge de 260 ans. Sa vision intellectuelle du monde change : l'ordre, la hiérarchie, n'apparaissent plus comme des moyens d'oppression, mais au contraire comme des contre-pouvoirs. Elle développe une nouvelle philosophie du pouvoir : en lieu et place de la pouvoir du peuple, elle préfère le concept de gouvernance, soit que les différents groupes de pression, qu'ils soient citoyens, associatifs, de pression, ou encore administratifs, entrent en compétition pour définir une politique. Elle croit dure comme fer à cette conception, et s'engage de son côté dans ce qu'elle considère comme le groupe de pression "administratif". Dans son entraînement, elle passe ainsi trente ans à pratiquer les arts martiaux, à développer ses capacités biotiques, à maîtriser les différentes armes. Ses instructeurs la respectent, mais prennent en défaut son côté résolument pragmatique.

Sortie dans la botte de sa promotion à 590 ans, Poezza devient chasseresse et participe aux plus grands évènements qu'eut connu la galaxie. Lors de la Grande Guerre, elle tente tant bien que mal de défendre Thessia dans une optique résolument locale ; ayant conscience qu'elle ne peut en découdre avec les machines, elle adopte la technique de la guérilla avec quelques soeurs, et parvient ainsi à saboter plusieurs opérations des Moissonneurs. Après avoir participé à la bataille spatiale durant l'attaque de la Terre, elle est décorée et promise à un grand avenir. Son peuple réinséré dans le jeu politique et économique, elle intègre provisoirement, malgré son jeune âge, les formatrices en biotique des écoles militaires des colonies asaris. Poezzea enseigne à des jeunes recrues, et leur apprend diverses techniques, notamment pour contrer la fatigue que procure l'usage de pouvoirs biotiques. Elle dispense ainsi de nombreux cours, obligatoires pour les étudiantes, ainsi que des séminaires pratiques tels que "La fatigue en biotique", "La biotique en guerre conventionnelle : adapter ses pouvoirs aux guerres de position", ou encore "L'armement optimisé : le multiplicateur biotique".

Souffrant néanmoins de lacunes théoriques du fait de sa décision d'arrêter très tôt les études, elle ne peut participer réellement aux colloques de recherche sur la biotique, domaine qui l'intéresse pourtant grandement. Elle décide alors, avec accord de sa hiérarchie, de mettre en pause son activité de chasseresse pour se consacrer à la recherche à ses 601 ans. Avec l'aide de nombreux "cours du soir", Poezza parvient à rattraper son retard en plusieurs années, non sans mal. Elle écrit un premier brouillon de thèse, "Biotique et a-biotique : de l'usage de la biotique en territoires neutres et hostiles", qui malheureusement reçoit de nombreuses critiques d'universitaires qui la suivent, notamment pour de nombreuses lacunes évidentes pour des chercheurs, malgré la pertinence de ses idées. Elle décide donc de se remettre d'arrache-pied au travail, se consacrant aux territoires hostiles avec une étude de cas sur Tuchanka, et sa thèse est alors plébiscitée par le jury. Forte de cette expérience, Poezza est très reconnue dans le milieu universitaire car elle apporte une dimension résolument stratégique et militaire à la recherche très théorique, forte de son expérience en tant que chasseresse. Ses supérieurs hiérarchiques de l'armée reconnaissent en elles un grand talent et, les temps se faisant plutôt calmes, décident de l'envoyer participer à des colloques interraciaux. Elle participe ainsi à plusieurs colloques dans des lieux de renom et est de plus en plus reconnue dans le milieu de la biotique.

Grâce à ses compétences et à l'originalité de son parcours (de combinaison théorie par ses recherches / pratique par son expérience militaire), Poezza est vue comme une Matrice susceptible de devenir une très fin stratège, promise à des rangs de générale. Elle est donc décorée et officieusement promue : si elle est toujours chasseresse, elle dispose d'un équipement adapté aux nouvelles missions qui pourraient se présenter à elle face aux nouvelles tensions galactiques. Elle reprend donc son poste de chasseresse à plein temps.

Non sans une envie farouche : le secret espoir, qu'un jour, le système Terminus se soulève pour envoyer un message au Conseil.

Elancée, Poezza a un certain charme féminin, qui lui attire les faveurs de toutes ses soeurs, et également des autres races. Quand elle n'est pas en mission, elle revêt ainsi généralement de longues robes traditionnellement réservées aux diplomates et politiciennes, signe de son ego certain, mais aussi de sa grande féminité. Son style change quand elle entre en mission : elle arbore alors un équipement choisi avec soin, à la fois élégant et pratique, dans lequel elle peut faire des déplacements fluides. Enfin, elle dégage toujours une certaine aura, assez faible pour ne pas être remarquée au premier coup d'oeil, mais suffisamment puissante pour être remarqué par quiconque s'y attarde. Elle en joue, s'amusant à dire que c'est très certainement grâce à ce "débordement biotique", selon ses mots, qu'elle parvient à faire remonter le carré d'un Krogan entre ses yeux par un simple geste de la main.

Du fait de son expérience dans les bas quartiers, Poezza n'est pas une tendre. Il convient néanmoins de remarquer qu'elle n'est pas spécialement vile, mais résolument pragmatique : sa vision manichéenne du monde fait qu'elle n'hésitera pas à sacrifier des milliers de mercenaires pour sauver une poignée d'Asaris. Charmeuse, elle a pu être soupçonnée parfois d'être une Ardat-Yakshi, ayant à coeur de gagner la confiance de ses interlocuteurs pour parvenir à les manipuler. Elle arbore un masque de glace, qu'elle qualifie de "qualité de grande dame". Néanmoins, les évènements qu'elle a pu vivre en ont fait un être très instable émotionnellement, parfois capable de prendre des décisions sur un coup de tête... au risque de perdre la mise. Elle ne peut donc être réduite à une calculatrice optimisant le coût / avantage d'une action, étant elle-même fortement influencée par son vécu, notamment la mort de ses parents.

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Équipement :

Armure : Fantôme (lourde).
Armes : Mattock M-96, Mantis
Armurerie : Acolyte

Compétences :

Militaire : Combattant moyen au CàC / maîtrise avancée pour la distance.
Biotique : Biotique expérimentée, pouvoirs maîtrisés : onde de choc, charge, barrière biotique
Technologie : OmniLame + Omni tech de piratage.

Signe(s) distinctif(s) : /
Relations avec les autres : /
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