Née le 2 janvier 2168, Ella Gardner est la fille de deux riches industriels terriens, Franck Gardner et Manuela Garniola. Tous deux se sont mariés à des fins stratégiques, la co-gestion de leurs entreprises, spécialisées dans la création des pièces basiques d’armement léger et lourd, ne pouvant apporter que des bénéfices mutuels supérieurs, voire, à terme, la possibilité de créer un véritable monopole, sur Terre du moins.
Si les grands projets commerciaux du couples n’aboutirent jamais vraiment, ils finirent par trouver en l’autre un partenaire qui, bien que choisi par la raison, devint un ami, un confident, et, à l’occasion, un amant plus qu’honorable. Néanmoins, aucun des deux n’avait pour projet d’avoir un enfant, ce fut donc une surprise de taille lorsque Manuela se trouva enceinte. Se questionnant sur la suite des événements, celle-ci prit la décision, pour des raisons tant religieuses que d’image publique, de ne pas avorter. Neuf mois plus tard, Ella Maria Elisabeth Gardner, des prénoms de ses deux grands-mères, était née.

Durant son enfance, Ella ne manqua jamais de rien, les revenus plus que suffisants des entreprises familiales lui permettant d’obtenir tout ce qu’elle désirait. Ses parents, trop occupés à gérer leurs avoirs, cédaient facilement à ses caprices, et préféraient laisser le soin de l’éducation de leur fille à une nourrice spécialisée, Helen, à laquelle Ella s’attacha réellement, malgré l’enfer qu’elle put parfois lui faire subir.
Les premières années de sa vie se trouvèrent donc rythmées d’abord par les bras de sa nourrice, puis par les leçons de politesse et de bienséance de celle-ci, et occasionnellement par un dîner ou l’autre avec ses parents.
Lorsqu’elle fut en âge d’être scolarisée, Ella reçut des cours de professeurs venant de tous les horizons, toujours dispensés dans la villa, de laquelle la jeune fille ne sortait que très rarement, lors de dîners d’affaire où il était de bon ton d’emmener ses enfants pour « qu’ils fassent connaissance avec ceux de nos clients », ou pendant les vacances familiales. Plutôt solitaire, Ella démontre cependant un talent hors-normes pour les langues, et se montre passionnée par le violon.

En 2185, Ella quitte pour la première fois le cocon familial, lorsqu’elle entre à l’Université de Vancouver à l’âge de 17 ans. Comme ses parents, elle entame des études commerciales, comprenant entre autre la pratique des langues, des notions de négociation et, surtout, de l’économie.
Perdue dans un milieu qu’elle ne connaît pas, en compagnie de personnes déjà habituées à un tel milieu, Ella se mure un peu plus dans la solitude et, malgré ses efforts, ne parvient pas à s’immerger dans ses études avec l’excellence que ses parents souhaitent d’elle. Plutôt médiocre en économie, la jeune femme ne parvient à obtenir la moyenne que grâce à l’influence-et surtout à l’argent- de ses parents, qui ne veulent pas voir leur nom entaché par un échec.

Lorsqu’elle découvre la supercherie quelques mois plus tard, Ella se sent trahie par ses parents, humiliée à la face de l’université, elle sombre dans une forme de paranoïa, pensant que chacun des étudiants autour d’elle est au courant de l’affaire. Très vite, elle voit la moquerie dans le regard des personnes autour d’elle, qu’ils soient professeurs, élèves, personnel administratif. Le peu de relations qu’elle entretenait s’effrite peu à peu, que ce soit à cause des accusations de la jeune fille, ou de celle de son décrochage scolaire, qui se fait plus important encore à la suite de ses révélations.

En quête d’autre chose, Ella finit par s’intéresser aux autres cours proposés à l’Université où, pensait-elle, personne ne connaîtrait son identité et où, enfin, elle pourrait échapper au regard des « Autres ». Plus par hasard qu’autre chose, elle fit donc son entrée dans les auditoires de la faculté de politique et de gestion gouvernementale.
Ce fut alors une révélation pour la jeune fille : les choix politiques des dirigeants actuels de la Terre, le Conseil, la Hiérarchie Turienne, les Galariens et les conséquences politiques du génophage krogan… Ce fut comme si d’un coup, le monde, l’univers s’ouvrait à elle, sans qu’elle n’ait besoin de quitter une salle de classe. Assoiffée de ce genre de connaissances, elle se mit à délaisser ses cours officiels, ne fréquentant plus que cette faculté. Elle se passionne pour la politique intérieure de la Terre, pour celle du Conseil également, et finit même par rejoindre des groupes de parole sur le sujet, heureuse d’enfin pouvoir parler à d’autres personnes sur un sujet qu’elle maîtrise quelque peu.

Curieusement, lorsqu’à la fin de l’année scolaire, Ella décide de ne pas passer ses examens et annonce à ses parents son intention de commencer des études de politiques, ceux-ci ne font pas autant d’obstacles que ce qu’elle attendait, et acceptent assez facilement de l’inscrire dans le programme de son choix.

Les mois précédents l’attaque des Moissonneurs, Ella fait la fierté de quelques professeurs, et s’épanouit enfin dans un milieu qu’elle apprécie. Elle se fait des amis, se découvre une vie sociale, finit même par partager son lit avec quelques garçons brillants, sans vraiment y trouver un quelconque intérêt cependant.

Mais l’événement le plus marquant pour Ella fut le discours d’un politicien en début d’année, membre de Terra Firma. Celui-ci mit en avant ses idées, la menace des extra-terrestres pour l’humanité, la nécessité pour celle-ci de demeurer forte, capable de se protéger seule et, surtout, de ne pas faire disparaître leur culture au profit des autres. Ce jour-là, la jeune fille se sentit portée par le discours, ressentit presque la menace qui pesait sur l’humanité, si bien qu’elle se rendit presqu’aussitôt dans un des bureaux du parti pour y signer en tant que militante.

Très vite, elle comprit que le parti abritait trop d’extrémistes et de xénophobes, et resta loin de ceux-ci autant qu’elle le pouvait. Mais, dans son cœur, Ella savait les idéaux de « son » parti justes et fondés, aussi continua-t-elle à le soutenir, allant jusqu’à convaincre ses parents, se déclarant pourtant apolitiques, d’y signer et de leur fournir une aide financière.

Ce fut durant cette période heureuse pour Ella que l’attaque eut lieu, et que la Grande Guerre débuta. Elle suivait un cours sur l’impact politique de l’esclavagisme butarien lorsque la première explosion retentit. Il y eut très peu de survivants dans la destruction de l’université, mais miraculeusement, Ella en fit partie, ayant réussi à se glisser dans les combles souterrains de la faculté.

Ella ne dut sa survie qu’à la chance au début, puis au sacrifice de soldats qui tous les jours se faisaient massacrer pour que des civils puissent s’enfuir jusqu’à un autre abri. Ce fut dans ce chaos qu’Ella apprit pour la première fois à se servir d’une arme. Lorsque les soldats vinrent à manquer, on demanda aux réfugiés de s’armer, pour pouvoir défendre, au moins en partie les déplacements des autres.

Ne sachant pas trop comment elle en était arrivée à se porter volontaire, la jeune fille fut néanmoins formée rudimentairement au tir de pistolet, à se tenir à couvert, et à viser les jambes des attaquants avant de chercher à les tuer, « parce qu’au moins, ça pourrait les ralentir ». Néanmoins, elle n’eut jamais à se servir de son arme contre un Moissonneur ou une de leurs créatures. La menace vint de l’intérieur, lorsqu’un jeune homme un peu trop entreprenant décida que somme toute, la guerre et un refus n’étaient pas des motifs suffisants pour qu’il calme ses pulsions primaires.

Tout reste flou dans l’esprit d’Ella, mais un instant elle voyait l’homme la rouer de coup, et un clignement d’œil plus tard, elle le voyait au sol, le regard vide, le cœur transpercé par l’impact de son pistolet. Son esprit se mit alors à paniquer : Que diraient les soldats en voyant qu’elle avait tué un autre réfugié ? Que feraient-ils ? Prendraient-ils le temps de la juger ? L’éxécuteraient-ils simplement sur place ? Elle décida alors de masquer le meurtre, transportant le corps discrètement jusqu’à une zone de combat, avant de courir jusqu’à la zone « sûre ». Elle s’était crue sortie d’affaire ce soir-là, le futur en dirait autrement.

Puis, vint la libération. Le sacrifice de Shepard, la joie, puis l’effroi dans tout ce qu’il restait à rebâtir. Ella, quant à elle, apprit que l’empire de ses parents s’était éteint avec eux pendant l’attaque. Toutes les manufactures avaient été détruites, ses parents tués dans leur villa, il ne restait plus rien de son passé. Perdue dans un monde nouveau, sans aucune ressource autre qu’elle-même, Ella préféra l’armée, qui recrutait alors en masse afin de combler les rangs vidés par la guerre.

Ancienne universitaire, elle réussit à se faire intégrer au programme de formation des officiers, et même si la tactique en champ de bataille et la gestion humaine lui semblaient des sujets moins passionnants que la politique, elle parvint à réussir le concours d’entrée en 2191, et fût vite intégrée comme Enseigne, puis comme sous-Lieutenant à bord d’une des rares frégates encore debout, le SSV Babylon. Elle y resta en poste pendant deux ans, se montrant efficace dans son travail sans être pour autant exemplaire, sa carrière militaire s’annonçait tranquille, jusqu’en 2193, moment où la guerre civile galarienne éclata.

Ella reprit alors contact avec d’anciennes connaissances ayant également survécu à la guerre, cherchant à en apprendre plus, pour renouer avec le milieu politique qui l’avait passionnée il lui semblait maintenant y avoir une éternité. Bien que lui apportant du réconfort, elle comprit plus tard que cela avait été une erreur lorsque son commandant lui signifia qu’elle avait été convoquée par un bureaucrate de la Terre, et qu’elle devrait s’y rendre lors du prochain réapprovisionnement du vaisseau.

L’entretien lui-même n’eut lieu qu’un mois plus tard. Ella fit son entrée dans les bureaux fraîchement rebâti du Parlement de l’Alliance, puis fut conduite jusqu’au bureau d’un des parlementaires, ou du moins le croyait-elle.
Tout d’abord, sans un mot, il lui montra la photographie de l’homme qu’elle avait tuée. Un sourire aux lèvres, l’homme demanda à Ella si elle savait que le garçon en question avait été retrouvé, et que ses parents, plutôt hauts-placés, avaient lancé une enquête pour découvrir qui l’avait tué, puisque l’impact de l’arme n’était pas d’origine alien.

Ella sentit son monde s’écrouler à nouveau. Si elle ne pleura pas pendant l’entretien, c’est avec une voix changeante qu’elle raconta l’histoire de ce qu’il s’était passé ce soir-là. L’homme ne sembla pas porter une grande attention à son discours, cependant.

Il lui parla ensuite de son affinité avec Terra Firma, du fait qu’il avait retrouvé son nom dans la liste des adhérents au parti, que ses parents avaient un jour été généreux. Il demanda à Ella si elle était toujours d’accord avec les idées du parti, si elle serait prête à être à nouveau membre de celui-ci.

Y voyant une issue en plus d’une chance, Ella assura tout son soutien à Terra Firma, affirmant qu’elle n’avait jamais changé ses idées, et qu’elle était depuis longtemps en accord avec les valeurs promues par le parti.
L’homme sourit alors et lui dit que tant qu’elle resterait fidèle au parti, elle n’aurait pas à s’inquiéter de « cette ridicule affaire ayant eu lieu pendant la guerre ». Mieux, elle ferait une belle carrière, recevrait sans doutes quelques avantages supplémentaires, et serait mieux vue par sa hiérarchie. Encore jeune, Ella s’enthousiasma pour la proposition, qu’elle accepta sans hésiter.

Très vite, son quotidien s’améliora à bord du Babylon : on lui faisait parvenir des colis contenant tout ce qui était nécessaire pour améliorer le quotidien d’un officier à bord d’un vaisseau. Pourtant, Ella commença à déchanter lorsque les premiers « services » qu’on lui demandait commencèrent à arriver. Il s’agit tout d’abord de fournir des renseignements sur les missions confiées au vaisseau, puis d’appuyer auprès du commandant l’une ou l’autre candidature. Prenant ça comme un juste retour des choses, et les parlementaires étant de toutes façons autorisés à connaître les missions militaires, Ella ne fit d’abord pas grand cas de ces demandes, d’autant que, pour la « remercier », elle reçut une promotion au grade de Lieutenant, pour son « comportement exemplaire ». Bien que rien ne laissait entendre une implication politique dans sa nomination, Ella, elle, savait que tout venait de là.

Forte de son nouveau grade, elle fut plus souvent affectée à des missions de terrain, coordonnant les déplacements de troupe au sol lors de missions de reconnaissance, dirigeant parfois un escadron elle-même. Ce fut en 2198, lors de la crise d’Eden Prime, que les choses se compliquèrent pour elle. La frégate sur laquelle elle servait se vit affectée à l’orbite de la planète, son équipage devant servir de renfort, au cas où les garnisons sur place se feraient déborder par les rebelles. Elle reçut alors une demande bien différente de ce qu’elle avait l’habitude de recevoir.
Quelques jours plus tard, elle se trouvait en compagnie de son commandant et d’autres officiers lors d’une réunion sur la planète afin de coordonner le ravitaillement. Dans l’heure se produisit une attaque des rebelles, durant laquelle le rapport officiel déclara « la mise à mort du commandant du SSV Babylon par les forces rebelles, ainsi que celles de plusieurs officiers subalternes l’accompagnant ».

Suite à cet incident, la crise d’Eden Prime se résolut rapidement, et un nouveau commandant fut affecté au SSV Babylon. Le premier ordre de celui-ci fut de nommer le Lieutenant Gardner, seule survivante de l’attaque sur Eden Prime, Lieutenant-Commandant, et de lui donner le poste de commandant en second du bâtiment.

Ella Gardner passa les deux années suivantes à bord du SSV Babylon, faisant de son nouveau commandant son mentor, elle apprit vite à devenir un officier efficace, quand, en 2200, on lui annonça que son affectation au SSV Babylon était terminée, et qu’elle avait droit à une permission, jusqu’à sa prochaine affectation…

Mesurant un mètre 75 pour 62 kilos, Ella n’a pas à proprement parler la stature ou la musculature du soldat de carrière. Pour cette raison, elle s’est plutôt orientée vers l’utilisation des armes à longue portée, et ne se trouve que très rarement au corps à corps. Elle a conservé le teint hâlé et les yeux bruns hérité de sa mère, ainsi que les cheveux, plus clairs, de son père. Ceux-ci, relativement longs, sont toujours coiffés en chignon lorsqu’elle est en service, mais peuvent être relâchés hors de celui-ci. Le visage plutôt expressif, on la voit souvent sourire, et il lui est impossible de masquer sa désapprobation ou sa joie lorsqu’elle vit pareille émotion. Son corps compte quelques cicatrices dues à des coupures, des brulures légères reçues lors de la Grande Guerre ou de sa formation, mais aucune qui soit réellement marquante. Enfin, elle possède une voix relativement douce, un peu cassée, dont elle a fini par apprendre à en tirer une certaine autorité, pas vraiment naturelle.

De nature solitaire, Ella ne cherche pas la compagnie d’elle-même. Cependant, son éducation et les années passées lui ont appris à apprécier les bienfaits d’une conversation intéressante, et les intérêts de la camaraderie avec les autres officiers ou les soldats, ou simplement les citoyens.

Dans ce genre de situations, elle se montre amicale, souriante, avenante même et veille à garder son intégrité tant qu’elle porte l’uniforme. Ne comptant pas vraiment d’amis proches, il lui est difficile de s’attacher réellement à quelqu’un, une forme de méfiance naturelle s’installant à chaque fois qu’elle croit se rapprocher d’une personne. Privilégiant sa carrière et ses valeurs avant le reste, Ella n’a pas eu l’occasion de s’attacher émotionnellement à quelqu’un depuis la Grande Guerre, la rendant encore plus méfiante à cet égard.

Ella croît en la force de l’Humanité, et, sans être xénophobe, adhère aux idées de Terra Firma selon lesquelles le genre humain doit rester fort, et ne pas se laisser absorber par les cultures alien. Dans cette optique, elle nourrit une certaine méfiance à l’égard des espèces extra-terrestres, sans pour autant les stigmatiser ou les dénigrer publiquement. Privilégiant sa carrière et ses valeurs avant le reste, Ella n’a pas vraiment eu l’occasion de s’attacher émotionnellement à quelqu’un depuis la Grande Guerre, la rendant encore plus méfiante à cet égard.

Enfin, elle fait preuve au combat d’une certaine aptitude au commandement, cherchant à épargner les hommes sous son commandement plutôt que de les envoyer à la mort. Préférant la distance à la proximité du combat, elle montre également un certain détachement dans les affrontements, pouvant passer pour de la froideur voire pour un certain caractère hautain, pas toujours apprécié par ses subordonnés, du moins ceux qui ne la connaissent pas vraiment hors du combat.

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Équipement :

Armure : Titan, Rozenkov Industries, médium (légère, médium, lourde).
Armes :
M-97 Viper
M-3 Predator
Armurerie : armes possédées mais non comprise dans l'équipement habituel (réserve).

Compétences :

Militaire : niveau du combat à distance: Maîtrise avancée / niveau du combat au corps à corps: Combattant moyen
Biotique : Non
Technologie : OmniTech de Piratage et de Défense

Signe(s) distinctif(s) : /
Relations avec les autres : Pas encore
Des liens prédéfinis Non plus

Célébrité sur l'avatar (seulement si besoin) : Carolina Guerra
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