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 [18+] La loi des Ravageurs

Abel Sajko

Personnage RP
Faction : Ravageurs
Rang : Homme fidèle à Shoran, s'occupe des jobs les moins ragoûtants
Abel Sajko
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MessageSujet: [18+] La loi des Ravageurs   [18+] La loi des Ravageurs Icon_minitimeJeu 18 Sep 2014, 21:36
Intervention MJ : NonDate :  Fin Août 2199 RP Violent
Anton Ardak ♦ Abel Sajko
La loi des Ravageurs





La loi des Ravageurs

"...La loi, c'est MOI..."


Assis à même le sol crasseux, son armure de Ravageur sur les épaules, son fusil posé contre son plastron, Abel fumait sa clope d'un air pensif en attendant tranquillement que le plan se déroule de lui-même. Patientant, il se laissait aller d'une idée à une autre. Pensant aux révélations de Liam sur la mort de sa soeur, chose qui l'obsédait encore plus qu'auparavant sans que personne ne le sache. Il fallait dire que l'ennemi était de taille, et encore plus vicieux que lui dans sa façon d'agir. Le Courtier de l'Ombre. L'une des figures inspirant le plus la peur dans la Galaxie. A mi-chemin entre le mythe et la pieuvre galactique ayant une influence partout, les plus naïfs pouvaient nier son existence. Mais c'était un luxe qu'Abel ne pouvait plus se permettre. Parce que si Lena était morte, c'était de sa faute et il ne pouvait pas laisser passer cela si facilement. C'était plus que probablement la mort qui l'attendait à la fin de cette quête, mais après une telle existence, la mort devenait une chose toute... Relative. Il ne tenait pas à pousser son dernier soupir dans l'immédiat, loin de là. Mais...

- Arrête.

Abel haussa un sourcil, observant le Drell qui se trouvait dans la même position en face de lui.

- Hm ?
- J'sens d'ici que ça carbure là-dedans, expliqua Alik en pointant sa tempe de son index.

Le mercenaire poussa un long soupir enfumé, gardant le silence dans un premier temps. Il jeta un oeil au capteur et à la caméra, avant de daigner répondre.

- Je réfléchis.
- Et tous les Ravageurs savent que tes réflexions sont toujours saines.

Il secoua la tête en levant les yeux au plafond.

- Qu'est-ce que ça peut te foutre ?
- Oh, rien. C'est juste qu'un psychopathe broyant du noir comme coéquipier, j'suis pas ultra-confiant, tu vois.
- Je fais toujours le job, tu...
- Oui, j'le sais. Mais je préfère prendre un prétexte plutôt que de tomber dans le sentimentalisme, pauvre con.

De nouveau, Abel haussa un sourcil et parvint même à afficher un bien maigre sourire.

- Tu t'prends trop la tête.
- C'pas moi qui court après le passé.
- Ferme ta gueule, pour voir ?
- Ouuuuuuh, le grand méchant loup des Ravageurs est agacé ! J'ai vraiment...

Le capteur bipa et, à l'unisson, les deux compères braquèrent leurs regards sur la caméra qui affichait l'image d'un Galarien prenant les jambes à son cou, poursuivi par des hommes en armures noires et rouges. Des Ravageurs.

- Devait pas y avoir un Turien avec lui ?
- Soit ça a merdé, soit il est déjà mort. Abel activa son transmetteur. Hey, Anton, il est où le Turien ?

L'Humain et le Drell se levèrent, étirant leurs muscles engourdis avant d'empoigner leurs armes et d'ouvrir la porte du petit local dans lequel ils se trouvaient, s'avançant dans une longue rue pas très peuplée. Quelques clochards ici et là vivaient comme ils pouvaient. Le blondinet agita son fusil.

- Hey, les pouilleux ! Bougez-vous ou j'vous colle une balle entre les deux yeux ! En voyant l'insigne sur leurs armures, les plus lucides prirent la poudre d'escampette. Les autres étaient tellement amorphes que, s'ils restaient là, ils n'étaient tout de même pas gênants. Le Terrien attrapa son tube de nicotine consumé, le jeta au sol et l'écrasa. Jambe ou cuisse ?
- J'parie sur la cuisse.

Abel hocha la tête et laissa Alik se mettre en joue. L'Humain n'était pas mauvais au tir, mais Alik était juste meilleur que lui. En revanche, en cas de souci au corps-à-corps, c'était à Abel de prendre le relais. Mais il ne manquait pas de confiance envers les capacités de son camarade. Le Galarien apparut au bout de la rue, toujours en train de sprinter, et sembla hésiter l'espace d'une seconde. Le Drell en tira profit. Une balle fusa et écorcha la cuisse droite du batracien qui eut un petit hurlement aigu.

- Bien ouej. J'te paie une... Il ne finit pas sa phrase en voyant le Galarien purement disparaitre. Camouflage tactique ? Merde.

Des bruits de pas. Ce n'est qu'en tendant l'oreille qu'Abel eut le réflexe de pousser Alik du pied, lui évitant ainsi un coup de lame probablement fatal, lame qui tomba au sol, car elle dévoilait la position du bougre. L'Humain tenta d'attraper le Galarien invisible, mais ne brassa que de l'air. Le bougre était encore bien vif pour un blessé ! Il observa les Ravageurs poursuivants arriver.

- Personne a un capteur thermique ? Notre bonhomme a un camouflage tactique et il est rapi...

Une méchante beigne de son ami planqué le secoua et il vacilla sur ses appuis, donnant de nouveau un coup dans le vide. Etouffant un juron, il tenta de se concentrer sur les bruits alentours en ignorant les pulsations au niveau de sa mâchoire. Il détestait ce genre d'adversaire !




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Dernière édition par Abel Sajko le Sam 27 Sep 2014, 21:51, édité 1 fois
Anton Ardak

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Anton Ardak
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MessageSujet: Anton ARDAK ♦ Abel SAJKO   [18+] La loi des Ravageurs Icon_minitimeVen 19 Sep 2014, 17:10
La loi des Ravageurs

« La mort est une loi, non un châtiment »

Adossé contre un mur d’un banal magasin, sûrement un autre bazar bruyant et enfumé attirant tous les déshérités du coin, Anton regardait avec attention une affiche miteuse, encore un film à petit budget, les seuls pullulant en ces lieux. Cette affiche était affublée d’un haut-parleur crachant la bande annonce du film d’une voix monocorde, que seul les elcors pouvaient avoir, expliquant difficilement les ressorts d’un nanard sans intérêt. Pourtant le butarien n’avait aucun attrait pour l’affiche, ou même la voix assommante de l’interprète elcor, il attendait avec patience une ouverture, une qui ne tarderait pas à s’offrir à lui vu l’agitation qui régnait plus en amont de la rue.

Evidemment, et comme l’avait prévu Anton, l’agitation enfla et plusieurs personnes apparurent au coin de la rue, éveillant tout d’un coup le corps massif du butarien. Le Ravageur réagit d’instinct et repéra immédiatement les deux cibles convenues, un galarien qui courrait avec aisance distanciant peu à peu deux ravageurs, et un turien plus lourd et se trainant sans la moindre grâce. Soudain, le turien s’engouffra dans un magasin à plusieurs étages qui menait directement sur la rue du bas et directement sur une rue marchande majeure.

Jurant, en remarquant que les deux ravageurs ne déviait pas de leur tracée, Anton traversa la rue d’un pas fluide et attrapa la rambarde du côté opposé,  et enjamba celle-ci sans hésiter et sauta immédiatement atterrissant sur une plateforme de chargement située à mi-chemin entre les deux étages, c’est à ce moment que le transmetteur d’Anton sonna. Tout en activant la communication, le butarien continua sur sa lancée et gagna d’un nouveau bond la rue inférieure, Anton courut alors sans s’arrêter vers l’entrée du magasin ou avait disparu le turien.

« Hey, Anton, il est où le Turien ? » La voix d’un humain, un spécimen classique de laquais sadique, me roquet de Shoran, et Anton ne savait d’ailleurs pas grand-chose d’autre sur cet Abel que cette fidélité apparente et son sadisme prononcé lors des interrogatoires de prisonniers.

Et c’est ce moment que choisit justement la cible pour quitter son abri de fortune, coupa tout net la réponse à venir tandis que le son du transmetteur, même grandement atténué avec la large foule, ou alors cela fut dû à un quelconque concours de circonstance, attira le regarde du turien en fuite. Se regardant yeux dans les yeux, du moins dans une partie de ceux du butarien, les deux individus se jaugèrent, chacun comprenant la réalité du moment. Ce fut Anton qui rompit le premier le charme éphémère d’une telle rencontre, le ravageur entra en mouvement dans une course qui, si entreprise quelques instants plus tard aurait mené simplement à une course poursuite à travers la station, se termina avant même de prendre un tour plus important.

Intraitable, le butarien atteignit la position du turien avant même que ce dernier n’eut lancé toutes ses forces dans la fuite qu’il avait prévu, et percuta avec force la cible, frappant du bas de ses épaules les mandibules saillantes de son adversaire le projetant tout de go dans un attroupement de civiles qui n’eut que pour réaction de cracher sa frustration oubliant d’un coup toute pensée de vengeance en apercevant l’insigne sur l’armure de leur ennemi d’un instant.

Tout occupé à se réceptionner en atterrissant, dans une position nettement plus convenable à un chevalier prêtant serment de défendre son royaume,  Anton ne prêta nulle attention  au groupe qui ne se pressa pas pour disparaître aussi vite qu’il le pouvait, et le butarien, sans prendre le temps de se relever activa son omnitech, arma son omni-filet et tira sans fioriture sur le turien qui tentait déjà de se relever frappa net la cible le renvoyant au sol d’une décharge électrique.

Anton se releva sans se presser et s’approcha calmement du turien qui tremblait au sol, subissant toujours le contrecoup de la décharge. Le butarien attrapa alors, via son omnitech, le filet technologique qui entravait sa cible et entreprit de le tirer jusqu’à se retrouver juste sous la plateforme de chargement.

Le ravageur repassa son transmetteur en canal ouvert, « Le turien est au fer, la deuxième cible est-elle réceptionnée ? »

Anton savait qu’il parlait d’une manière trop sérieuse aux autres ravageurs, mais il n’y pouvait rien encore qu’il  faisait déjà pas mal d’effort, les années de mercenariat et l’entrainement dans les Na’Hesit l’avait forgé à devenir un soldat professionnel pas une vermine de bas quartier, ou un mercenaire dépourvu de discipline.  

Il ne restait plus qu’à attendre le reste des traqueurs …
Abel Sajko

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MessageSujet: Re: [18+] La loi des Ravageurs   [18+] La loi des Ravageurs Icon_minitimeJeu 25 Sep 2014, 21:31



La loi des Ravageurs

"...La loi, c'est MOI..."


Les bruits de pas qui s'éloignent. Rapidement.

- Alik, bouge-toi !

Sans attendre son ami Drell, Abel piqua un sprint dans la direction où le son s'était amenuisé, poursuivant le Galarien uniquement à l'ouïe tout en faisant attention à toutes les portes qui formaient autant de sorties salvatrices pour la grenouille bipède. Chose assez compliquée quand on est juste un Humain, sens aiguisés ou non. Plus que quelques secondes... Plus que quelques secondes... Son camouflage ne pouvait pas durer bien longtemps, n'est-ce pas ? Simple question de consommation énergétique. Un tel dispositif devait consommer un maximum et le fuyard ne portait pas de générateur sur les épaules, aux dernières nouvelles. En attendant, il y avait juste le souffle du chasseur et du pourchassé et le bruit de leurs chaussures résonnant dans une ruelle aussi vide que sale.

- Bouge et j'te troue de suite !

Carnifex en main, le canon encore fumant, le mercenaire venait de stopper net sa course pour mettre en joue le Galarien qui venait de réapparaitre sous es yeux, tir de sommation à l'appui. Les ordres étaient clairs : l'avoir vivant pour l'interroger. Il ne pouvait pas le laisser filer -et vu ce qu'avait fait le bougre, il n'était pas sûr d'avoir envie de le laisser filer-. Regard noir contre regard apathique. Un échange assez intense, où l'un jugeait l'autre. Le Galarien arriverait-il à feinter l'Humain ? Et est-ce qu'il... ?

Nouvelle détonation. Et cri du batracien.

Abel baissa son arme en jaugeant le blessé qui venait de se prendre une balle dans son autre jambe. Il ne voulait prendre aucun risque. C'est le moment que choisit Alik pour rappliquer, son fusil sur l'épaule.

- Laisse-moi deviner : pas le choix ? ironisa-t-il.
- C'est évident, répliqua d'un ton sans émotion le mercenaire, avant d'activer son transmetteur. On a la deuxième cible, Anton. Tu sais où on doit se retrouver.

---------------------------------------------

L'endroit où ils devaient se retrouver ? L'une des salles paumées d'Oméga, qui servait un peu à tout : parfois de dépotoir, parfois de point de rendez-vous, parfois de point d'embuscade. Aujourd'hui, elle allait servir à l'une des activités qui était devenue quotidienne chez Abel. Celui-ci était adossé à un mur, à l'extérieur de la pièce, observant sans émotion la caméra qui retransmettait l'image de l'intérieur.

- Et t'oses me dire que t'es pas un sadique.

L'Humain leva légèrement la tête pour fixer Alik une demi-seconde, avant de se reconcentrer sur les images.

- Pas du sadisme.
- En laisser un détaché et en un seul morceau et attacher le blessé qui pisse le sang des jambes, c'est pas du sadisme ?
- Non.

Alik haussa les épaules. Il le connaissait depuis des années, l'avait vu sombrer, mais il y avait des fois où il ne le comprenait juste pas. Mais ils n'étaient pas taillés dans le même bois. Pas même dans le même code génétique. Et pourtant, ils se considéraient l'un l'autre comme des frères. Après tout, après des dizaines d'années passées à se couvrir le cul mutuellement, quoi de plus normal ?

- Et toi, Anton ? T'en penses quoi ?

Abel ne détacha pas ses yeux de l'écran pour l'écouter donner sa réponse. De toute manière, c'était trop compliqué de regarder un Butarien dans les yeux. Et puis, pourquoi il l'avait dans les pattes ? Il pouvait très bien finir le job tout seul ! Mais non ! Shoran avait insisté pour qu'il reste avec lui. Ce qu'il pouvait haïr cette Turienne, par moments.
Et pourtant, il lui jurait une fidélité sans pareil.

- Ah, je crois que nos deux amis commencent à se parler. Le mercenaire se décolla du mur et se gratta la tempe. Il attrapa un sac qui contenait ses... Outils avant d'enfin planter son regard dans l'une des paires d'yeux du Butarien. L'un de ses frères. J'suis curieux. On va le faire à ta façon. Ca fait longtemps que je n'ai pas vu d'autres méthodes que les miennes. Il désigna la porte qui ouvrait sur la salle où se situaient les prisonniers. Allons-y, Alonso !

Il s'autorisa même un mince sourire fatigué, la clope au bec.




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Anton Ardak

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MessageSujet: Re: [18+] La loi des Ravageurs   [18+] La loi des Ravageurs Icon_minitimeJeu 02 Oct 2014, 17:36
La loi des Ravageurs

« La mort est une loi, non un châtiment »

Tranquillement adossé à une rambarde, donnant une vue exceptionnelle sur l’intérieur d’Oméga, Anton pouvait passer pour un badaud quelconque sur la station du crime s’il n’y avait un turien ligoté dans un filet technologique situé juste à ses pieds. Le Ravageur butarien attendait ses compagnons du moment qui devaient maintenant en avoir fini avec la seconde proie.

Et les autres ravageurs devaient avoir entendu ses pensées, le transmetteur bipa à peine eu-t-il fini ses questionnements.

« On a la deuxième cible, Anton. Tu sais où on doit se retrouver. »

Bien sûr Anton le savait, il avait déjà échangé un nombre considérable de ses « prises » à cet endroit. Le butarien s’y rendit donc sans attendre, empruntant un taxi, qui ne put refuser son offre en voyant son insigne, et qui ne remarqua même pas son deuxième passager trop occupé à compter le pécule supplémentaire qu’il reçut en échange d’une perte momentanée de mémoire.

Durant le trajet, Anton se contenta de surveiller son prisonnier, un turien endurci qui tentait sans cesse de se libérer de ses liens malgré la douleur engendrée par le moindre de ses mouvement. Le butarien se laissa aller à un sourire en voyant sa cible souffler de frustration et de rage dans sa cage et tout en lançant des regards noirs à son geôlier, le prisonnier le fustigea.

« Alors laquais, tu vas me ramener à ton maître et pour quoi ? Pour pouvoir encore la servir, cette chienne n’a aucun avenir, les toutous d’Aria changent aussi vite que les seigneurs de guerre. Je peux   te mettre en lien avec des parties qui existent depuis bien avant elle et encore bien après, j’ai des relations, relâche moi et tu seras plus riche qu’un primarque turien ! »

Anton sentit son sourire s’agrandir sans pouvoir s’en empêcher et regarda le turien droit dans les yeux. « Il semblerait pourtant que tes relations ne t’ont pas protégé correctement mon ami, et les incompétents ne m’intéresse pas. »

Puis, le butarien frappa d’un coup sec le visage de sa cible le mettant  KO d’un seul coup. Le ravageur sentit alors le véhicule se poser gracieusement, Anton quitta alors le taxi, sans prendre le temps de remercier le pilote, tirant avec lui le poids inerte du turien, qui était libéré de son omni-filet. Le ravageur gagna rapidement, mais non sans peine, le point de rendez-vous. La salle, misérable dépotoir d’Oméga comme il en existe une multitude indénombrable sur la station, était déjà prête et un galarien s’y trouvait attaché, un maigre, mais constant, filet de sang mouillait sa jambe.

Anton lâcha le turien sur le sol, non sans frapper un coup sec sur la tempe de ce dernier s’assura ainsi un sommeil plus long, et un mal de tête certains à son réveil, ainsi qu’une désorientation pouvant être utile par la suite. Puis, sans un regard pour les deux prisonniers, le ravageur quitta la pièce pour gagner l’endroit où se trouvait son coéquipier du moment.

C’est Seulement en arrivant sur place que le butarien vit qu’il était pas seul, l’éternel drell lui collant les basques s’y trouvait aussi, et la seule chose qu’Anton savait de ce dernier était leur espèce d’amitié étrange, créant ainsi une inconnue dérangeante pour le ravageur, peut être Shoran avait-elle pour idée de le tester, de le piéger ou une quelconque autre tentative détournée. Peut-être même que la turienne avait enfin compris l’inimité du butarien à son égard, même si Anton avait toujours bien fait attention à ne pas sortir du lot aux yeux de son actuel chef.

Le butarien détestait cette situation. Se coltiner ainsi deux coéquipiers parmi les plus fidèles soutiens de Shoran, sans connaître réellement ce qu’on attendait de lui, et on en attendait plus que d’habitude étant donné qu’Abel l’invitait à donner son avis.

« Et toi, Anton ? T'en penses quoi ? »

La voix de l’humain rompit le fil des pensées d’Anton et le rappela à la situation immédiate, inutile de se perdre en conjectures paranoïaques, il avait une mission à achever. C’est donc d’une voix nettoyée de tout mépris ou haine que le butarien répondit à son … camarade.

« Si tu me demandes pour le traitement des prisonniers, je m’en moque. Qu’ils souffrent ou non mènera au même terme, et je ne chercherais pas à perdre mon temps à dorloter des individus morts. Pour ce qui est de ton … sadisme, disons que nous servons tous à une tâche en particulier, l’on se contente de ce que l’on sait faire … . »

Une petite pique gratuite que le butarien n’avait pu s’empêcher de placer, il n’aimait guère la soumission de l’humain, cette manière de perdre son identité. Anton n’avait de loyauté que pour le groupe des Ravageurs, pas pour un chef qu’il ne pensait pas convenir à son poste, celui de second lui aurait bien plus correspondu, Shoran avait trop peu d’ambition et surtout trop de servilité pour Aria. Pourtant le butarien respectait Abel sur un point, ses compétences, même s’il n’était qu’un chien fou il était tout de même diablement compétent, et sa loyauté en d’autres occasions lui aurait valu l’estime la plus totale de la part d’Anton.

« Ah, je crois que nos deux amis commencent à se parler. J'suis curieux. On va le faire à ta façon. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu d'autres méthodes que les miennes. Allons-y, Alonso ! »

Qui pouvait bien être cet Alonso, figure historique humaine ou simple symbolique humoristique, Anton ne chercha pas plus loin la signification de ces mots creux aux oreilles d’un butarien et se contenta de prendre note de son rôle immédiat. Jamais auparavant Shoran ne l’avait placé dans la peau d’un bourreau, il s’était toujours contenté de traquer ou exécuter ses cibles, leurs paroles n’ayant aucun intérêt à ses yeux. Que pouvait bien attendre la turienne de ce choix, sûrement un autre test pour jauger ses forces actuelles.

Le ravageur garda ses yeux fixés sur ceux de l’humain, du moins une partie d’entre eux, et répondit toujours du même ton indifférent.

« Je ne suis pas ici pour ça humain, je suis là pour traquer et capturer, les paroles de ces individus ne m’intéresse pas. Tu es l’outil de Shoran pour ces travaux, et je m’en voudrais de saboter un travail si expressif que tous m’en porte les qualités. J’ai toujours souhaité savoir pourquoi mes proies préfèrent la mort aux discussions avec toi Abel, peut être pourrais-tu m’en apporter l’explication. »

Anton n’avait guère d’attrait pour la souffrance, seul le plaisir de la traque exaltait ses sens, lui faisant perdre les notions de temps ou d’ennuis, la mise à mort ou les combats sanglants en était dans une autre mesure pour quelque chose, mais torturer une cible incapable de se défendre n’entrait pas dans son sens pervers du plaisir.

« Du moins permets moi de te soutenir, j’essaierais de t’aider dans ta quête de vérité. Un travail en binôme pourrait être intéressant ici, et je saurais alors pourquoi tu plais tant à Shoran, en dehors de ta … fidélité à toute épreuve bien entendu. »

Le butarien savait de par les dialogues précédents que le drell n’était pas ce binôme, étant donné son rejet du sadisme chez son camarade, il pouvait ainsi obéir aux consignes de Shoran tout en observant plus avant une partie de ceux étant inclus dans le cercle restreint des soutiens fidèles de la turienne, et ainsi les jauger. Au fond de lui, Anton voulait savoir pourquoi cet humain était aussi loyal et peut être s’en faire un « ami » fort utile, du moins s’il n’était pas comme Rhys.
Abel Sajko

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MessageSujet: Re: [18+] La loi des Ravageurs   [18+] La loi des Ravageurs Icon_minitimeDim 19 Oct 2014, 20:21



La loi des Ravageurs

"...La loi, c'est MOI..."


Est-ce qu'Abel pouvait prétendre être surpris par la réponse de son frère d'armes ? La réponse semblait assez évidente : non. Dire qu'il y avait de l'hostilité entre eux deux était peut-être exagéré -en vérité, l'Humain se contrefoutait pas mal qu'Anton apprécie ou non Shoran, du moment qu'il restait dans le rang-, mais clairement, ça n'avait rien à voir avec le contact chaleureux -si, si- qui pouvait exister entre Alik et son meilleur ami, par exemple. Abel pouffa alors que son sourire -ou plutôt, l'étirement à peine visible de ses lèvres- s'effaçait. Il souffla un nuage de fumée en l'air. Oh, il aurait pu le cracher à la face du Butarien. Mais quel intérêt, mis à part l'énerver ? Abel n'avait pas envie de devoir supporter une mauvaise humeur exarcébée durant une... Séance.

- Abel, grogna-t-il en bloquant le tube de nicotine de nouveau entre ses lèvres. On est tous les deux Ravageurs. Ne m'appelle pas Humain, mais Abel. Ou bien, avouerais-tu que tu ne te considères pas comme mon frère d'armes ? Le Terrien laissa son regard planter dans une paire d'yeux de son interlocuteur. Anton pouvait être une tête brûlée, mais à ce point-là ? Il en doutait franchement. Il devait savoir qu'il était proche de Shoran. Avouer qu'il ne le considérait pas comme un frère d'armes, c'était risquer l'expulsion des Ravageurs, l'appelation de traitre. Il haussa, par la suite, les épaules. Si t'as envie de regarder, c'est comme tu veux. Pas comme si ça me gênait encore de me salir les mains.

Sadique, sadique... C'était un bien grand mot. Il n'aimait pas devoir torturer ses victimes, mais dans le sens où il n'y tirait aucune jouissance, contrairement à certains gros tarés dans cette Galaxie. Il n'était pas dégoûté, juste...
Sans émotions.
Se tournant vers Alik, il lança :

- L'Au-Delà ou L'Electron Libre ce soir ?
- L'Electron.

Abel leva le pouce pour signifier qu'il avait bien reçu le message, avant de se diriger vers la porte où étaient détenus leurs joyeux larrons. Sifflotant, il ouvrit l'entrée et pénétra dans la pièce sans souffler un mot au départ. Son regard se porta sur le Galarien à la jambe sanguinolente -ah, le saignement s'était arrêté de lui-même, parfait-, puis sur le Turien, avant de se reporter de nouveau sur le Galarien.

- Merci bien. T'es libéré de tes obligations.

La phrase n'était pas adressée au batracien bipède, mais bel et bien à celui qu'avait attrapé Anton. D'ailleurs, il fallut au Turien plusieurs secondes pour comprendre.

- Qu'est-ce que...
- Tu nous as bien servi. Vois les détails avec mon associé dehors.

Abel planta ses yeux dans celui de son interlocuteur. Le genre de regard qu'il servait à ses victimes, comme pour les mettre en garde de ne pas trop jouer avec ses nerfs. Parce qu'autrement, c'était lui qui jouait avec les leurs.
Littéralement.
Le Turien fronça ce qui lui servait de sourcils, déglutit bruyamment et obtempéra. Le Terrien hocha la tête, un sourire aussi fatigué que forcé aux lèvres, caché dans sa barbe. En effet, Alik allait s'occuper des détails. Le prisonnier qui venait d'être "libéré" n'était pas la source d'informations qui l'intéressait. En conséquence, il pouvait mourir directement, sans passer par la case "Séance Sajko".

- Bien, bien. C'est à croire que tu fais tout pour tomber sur nos informateurs, Dorni, soupira le Ravageur en farfouillant dans sa trousse. Entre le Turien et le gamin Ryan que tu voulais utiliser pour tes... Il marqua une pause en sortant deux bougies, observant les tiges d'un oeil vague, avant de poursuivre. Tes expériences, t'as le cul bordé de nouilles.

Sacré Ryan. Une véritable mine d'informations, ce gosse.

- Stupide mercenaire. Tu n'as absolument aucune idée de l'importance de ces travaux. Aucune idée.
- Oh, probablement pas. La science, c'est pas tellement mon truc. Sauf l'anatomie. Excuse mon savoir profane, mais tu taffais pour un organisme qui t'a demandé d'élaborer un virus à contamination interraciale aux caractéristiques mutagènes assez violentes, c'est ça ? Une souche qui serait tirée de celle qui a frappé Oméga il y a une grosse dizaine d'années ? Il observa Anton en secouant la tête. J'suis même pas sûr d'avoir compris le topo sur la situation de ce pauvre type.
- Je ne suis pas un pauvre type ! Je suis un docteur, un scientifique, un chercheur ! résonna la voix perçante du Galarien au débit si caractéristique de son espèce.
- Et ton éthique est encore plus douteuse que la mienne, trancha l'Humain en plaçant les bougies sous les pieds dénudés du prisonnier, avant d'allumer les mèches. La hauteur des bougies était savamment calculée pour que la douleur prenne place lentement, mais sûrement, pour ne faire qu'amplifier, encore, et encore, et encore. Choper des gamins des rues pour pouvoir mener tes expérimentations, c'est quand même très, très moche. On n'apprécie pas vraiment ça, nous, les Ravageurs, tu vois.
- Qu'est-ce que tu fais avec mes pieds ?
- Ca ? Oh, rien qu'une mise en bouche.

Oubliant presque la présence du Butarien, l'Humain se plaça à califourchon sur une chaise face à sa victime, une figue de concentration menaçante peinte sur ses traits. Il alluma son Omnitech, ouvrant un document sur celui-ci.

- Bien. J'ai là, une liste de gosses disparus. Tu vas me dire très exactement lesquels sont passés par chez toi. On a compté le nombre de cadavres, donc je te déconseille de tenter de m'entuber. C'était de la connerie, mais le Galarien ne pouvait pas le savoir. Ouvre grand les oreilles, réponds vite, et j'te laisserai le droit de partir sans péter un câble à cause de ton système nerveux qui te dira que tu as mal.




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Anton Ardak

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MessageSujet: Re: [18+] La loi des Ravageurs   [18+] La loi des Ravageurs Icon_minitimeDim 26 Oct 2014, 12:09
La loi des Ravageurs

« La mort est une loi, non un châtiment »

Anton pouvait clairement voir la réflexion dans le regard de son compère du moment, et s’il ne pouvait en deviner le cheminement il pouvait se douter du pourquoi, Abel avait tiqué sur l’appellation « humain » comme l’on tique sur une insulte ou peut être une menace. Toutefois point de haine dans le regard ni de fureur, une simple réflexion réverbérée par un léger sourire, un acte si étrange sur un visage humain, une espèce de déformation qui avait toujours laissé le butarien perplexe quant à sa signification profonde.

Et le doute se mua en certitude lorsque la voix muée par la nicotine entama ses premiers mots de réponse, un reproche, une menace peut être ou simplement une résignation, le ravageur humain mettait en doute la fraternité d’Anton à son encontre, non pas qu’ils se considèrent réellement comme des frères, mais comme membre d’un même clan, quelque chose de plus fort que la famille sur Oméga, un symbole protecteur, si dérisoire fut-il, pour ceux qui voulaient survivre un jour de plus à la station éternelle.

Puis le regard d’Abel se planta, du moins en partie, dans celui d’Anton qui put immédiatement jauger son compagnon. Une détermination implacable pouvait être lue pour quiconque possédait un tant soit peu de jugeote, mais aussi autre chose, une souffrance réelle, quelque chose d’indéfinissable, intrinsèque à son être  une espèce de seconde peau menaçant de détruire le ravageur, mais qui le rendait plus fort aussi. Le butarien sut alors qu’Abel ne plaisantait pas, il ne faisait pas partie de ce monde du paraître, il était un prédateur et Anton en ressentit du respect pour cet homme, il n’était pas ce laquais qu’il imaginait.
Anton lâcha à son tour un sourire, cette fois-ci franc et dénué de mépris, il avait mal jugé cet humain et même si son appellation par ce terme était tout autant dénué de mépris que de racisme, le ravageur sut qu’il n’en était pas moins irrespectueux envers l’un de ses frère d’arme. Aussi le butarien décida-t-il d’oublier son approche initiale.

« Bien, Abel, inutile de remettre en question mon respect des règles des ravageurs, il n’est pas dans mes habitudes de perdre du temps ainsi à jacasser sur un sujet ou la réponse est si évidente. Alors reprenons là où nous en sommes réellement, à toi de lancer la suite. »

Le butarien ne voyait réellement pas l’utilité de s’étendre plus avant dans cette simulation de bras de fer, ils avaient une opération à terminer. Anton laissa ainsi la mise en garde muette de son interlocuteur se dissiper, ce qu’Abel ne se pria pas pour faire se contentant de se séparer du troisième ravageur restant, son ami Drell.

Le bourreau de Shoran entra alors dans la pièce sans un regard pour Anton le laissant pensif qu’en à ses intentions. Il n’y avait aucune concertation, le butarien ne connaissait aucun des choix et actions qu’entreprendrait le ravageur et ne pouvait qu’improviser pour le moment. Aussi il se décida à ne pas s’étonner d’entendre la voix de l’humain annoncer au turien qu’il pouvait quitter la salle, car n’ayant aucune utilité.

Autant Anton ne s’y connaissait guère en torture, autant il ne comprenait pas vraiment l’élimination si rapide de l’une des cibles, ne pouvait-il être utilisé comme outil de démonstration pour faire parler le galarien ? Mais peut-être que les talents d’Abel se suffisaient à eux-mêmes, aussi le ravageur butarien se contenta de suivre le fil de l’action, de toute manière l’échec de l’interrogatoire n’en serait aucunement de son fait et il ne pourrait être blâmé d’un rôle qu’il n’avait pas vocation à tenir.

Ainsi lorsque le turien tituba jusqu’à la porte, se contentant d’un regard mauvais à son geôlier, Anton ne réagit pas, laissant le mort en sursis quitter l’encadrement de la porte histoire de disparaître du champ de vision du galarien, il devait lui rester un espoir infime de survie et lui laisser une maigre possibilité que le turien n‘eut pas été tué lui donnerait cette espoir trompeur. Le butarien se garda bien d'agir laissant à Abel le soin de gérer ses affaires, il avait clairement dit qu'il ne s'en mêlerait pas hormis si son aide était nécessaire.

Aussi, Anton se contenta d'entrer dans la pièce sans faire de bruit , ne faisant qu'observer la gestuelle des deux individus se faisant face. Tout dans le galarien était tendu à l’extrême, sa manière de parler proche de l’hystérie, ses mouvements oculaires frénétiques, sa manière de mouvoir ses lèvres, il était dans un état proche de la folie, et semblait, si cela fut possible, encore plus mouvementé qu’un galarien normal. A l’opposé, Abel était telle une statue inamovible en comparaison du prisonnier, ses mouvements mesurés lui donnaient une impression de maîtrise totale du terrain ; il était comme un poisson dans l’eau.

La discussion, elle, semblait secondaire sur le tableau, comme un détail anecdotique, la véritable bataille se passait dans les regards, les mouvements, et le galarien si intelligent fut-il perdait complètement la partie. Il ne montrait aucun contrôle, même son mépris et sa fierté semblaient pitoyables, il ne serait pas une gêne pour le célèbre bourrau personnel de Shoran.

L’histoire, elle parlait de virus, d’expérimentations sur des enfants, le genre d’histoires au fond classique dans les Terminus, ici les êtres n’étant que des denrées comme une autre, le trafic d’individus n’en était qu’un business comme un autre, et ce n’est pas un butarien qui pourrait contrevenir à cette morale dépravée. Et même si Anton n’avait jamais apprécié l’esclavage, il ne s’en faisait pas un détracteur forcené, ici le problème était que le trafic se passait sans l’aval d’Aria ou de Shoran, rien de plus.

Le galarien n’était qu’un message, Oméga appartient à Aria et les ravageurs s’occuperont de ceux qui utilisent ses biens sans son accord. Etrangement, Abel semblait y mettre une morale tout autre, il ne semblait pas punir ceux qui passent outre le sacro-saint accord d’Aria, mais punir, et au nom des ravageurs, ceux commettant  un acte répréhensible, transformant les ravageurs en police de la morale sur une station qui en est dépourvue.

Pourtant Anton n’y voyait rien à redire, ce galarien pouvait mourir pour quelle que raison que ce soit, il n’en serait pas une perte tragique pour la station, pourtant la raison sous-jacente laissait entrevoir une nature différente d’Abel, un être avec une forme, certes malsaine, d’idéal de justice légèrement différente, peut-être plus naive mais aussi plus honnête que celle du gros des ravageurs. L’humain semblait garder en lui l’idéal de justice des serres lors de la capture de la station par Cerberus.

Finalement Anton n’allait peut être pas s’ennuyer …
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MessageSujet: Re: [18+] La loi des Ravageurs   [18+] La loi des Ravageurs Icon_minitimeDim 21 Déc 2014, 20:53



La loi des Ravageurs

"...Cuisses de grenouille..."


Abel étouffa un baillement. C'était quoi, la photo du vingt-septième gosse qu'il passait ? Le Galarien avait de plus en plus de mal à se concentrer, à cause de la douleur au niveau de la plante de ses pieds. Vu l'odeur, la chair avait dû commencer à fondre. L'os était-il déjà atteint ? Grande question, sans réelle importance. Il ne ressortirait pas d'ici vivant, donc le Terrien pouvait bien l'abîmer comme il le désirait. Le regard frénétique du batracien ne parvenait presque plus à fixer ce que montrait l'Humain et sa peau était couverte de sueur. Le Ravageur jugea que ce n'était plus nécessaire de continuer avec les bougies. Il risquait plus de le perdre, soit parce que les brûlures empêcheraient toute pensée raisonnée, soit parce qu'il allait tomber dans les pommes. Il se leva de sa chaise et, sans un mot, balaya d'un coup de pied les deux bougies, avant de poser son regard dans celui de son prisonnier.

- Bien. Très bien. On progresse. Tu dois avoir chaud, n'est-ce pas ? Son ton était tout ce qu'il y avait de plus neutre, monocorde. Le gêolier tourna le dos à sa proie, fouilla dans son sac et en sortit une bouteille d'un petit compartiment isothermique. On pouvait encore voir de minuscules glaçons flotter dedans. Tiens, une gorgée.

Il ôta le bouchon et versa un peu d'eau dans la bouche du Galarien, qui ne refusa pas sans vraiment accepter pour autant. Il devait être aux abords de la conscience, à cet instant. Sans se précipiter, Abel laissa couler l'eau sur les pieds encore brûlés à vif du batracien. Un hurlement strident s'échappa de sa gorge alors qu'il se débattait tant bien que mal de ses entraves.

- Oups.

Il consulta son frère Ravageur du regard, voir s'il avait une réaction, avant de se concentrer à nouveau sur le savant fou.

- Tu m'as menti. Le vingt-troisième gamin que je t'ai montré est mort dans le bombardement d'Oméga.

L'Humain se réinstalla sur sa chaise, attrapant la mâchoire du Galarien sans délicatesse pour l'obliger à ne pas quitter son visage du regard. Ses lèvres s'agitaient frénétiquement.

- Sei.... Seize... SEIZE ! J'EN AI TUE SEIZE !
- Je sais ça. A nouveau, il mentait, mais il avait déjà avancé le fait qu'il connaissait déjà le nombre de morts. Combien en manque-t-il sur ceux que je t'ai montré ?
- De... Deux !

Le Galarien tremblait de tout son corps. Il n'avait, visiblement, jamais reçu un entrainement quelconque pour supporter la douleur. De toute manière, même avec une telle chose dans son pedigree, il n'aurait pas tenu bien plus longtemps, entre les mains d'Abel. Il pouvait se montrer très... Créatif, par moments.

- Poursuivons, donc.

Neuf photos plus tard, tous les gamins qu'avait utilisé ce pauvre bougre étaient listés. Cette liste auraient différentes utilités, à l'avenir. Certains parents étaient des personnes plutôt haut placées dans la "hiérarchie" d'Oméga, d'autres gamins étaient plutôt des propriétés de personnes qui n'aimaient pas se faire voler leurs biens -chose tout à fait compréhensible-. Elle permettrait d'apporter une réponse à la question "Simplement disparu ou mort ?", évitant ainsi des dépenses inutiles. Le Sajko se leva de sa chaise, saisissant son arme de poing tranquillement. De toute manière, l'autre était tellement dans les vaps qu'il n'avait probablement pas constaté le mouvement.

- Dernière question. Il attendit que le savant fou lève la tête, son regard fatigué dans les océans d'Abel, pour poursuivre. Lena Sajko ?

Le Galarien n'eut aucune réaction. Ce qui n'étonna pas vraiment son gêolier qui commençait à s'habituer à faire face à des types qui ne connaissaient rien de sa soeur décédée. Mais il en était persuadé : un jour, il trouverait qui l'avait tuée. Un tueur, ça devait forcément passer à un moment ou un autre par la capitale du crime, non ? Il consulta de nouveau Anton du regard.

- Je te laisse finir le taff, ou je m'en charge ?

Ce n'était pas une question piège ou un quelconque test. Le Ravageur s'en tapait que le Butarien s'en occupe ou non. C'était presque une forme de... Politesse, dans un sens. Pour que l'autre n'ait pas l'impression de n'avoir servi à rien, qu'il n'ait pas été simplement spectacteur.
Même si, dans ce genre de situations, être simplement spectacteur n'était peut-être pas un mal.

Une fois la besogne effectuée, le Terrien rangea ses affaires dans sa trousse sans se presser, en se coinçant une clope dans le bec, en tendant une à son frère d'armes. Deux bouffées nicotinées plus tard, ils sortaient de la pièce pour tomber sur quelqu'un à terre, le visage en sang et la jambe droite dans un angle bizarre. Le coeur d'Abel se serra dans sa cage thoracique, son souffle s'arrêta et ses yeux s'écarquillèrent. C'était Alik, son meilleur ami, ce Drell qu'il avait connu au cours de contrats freelance à l'époque. Alors que sa clope s'échappait d'entre ses lèvres, attirée au sol par la gravité artificielle de la station, il se précipita à ses côtés.

- Hey, oh, grand ! T'es avec moi ?

Alik toussa et cracha un mollard ensanglanté.

- L'était sacrément tenace, vot' Turien...
- C'est lui qui t'a dessoudé ?
- Ouaip. Avec un Krogan.
- Chier. T'as déjà appelé quelqu'un pour te rapatrier ?

Il gémit, pour confirmer. Abel se releva, ses traits rongés par la haine.

- Il est parti par où ?

Du pouce, son ami indiqua une direction, dans laquelle Abel piqua un sprint sans prévenir. Leur proie avait plusieurs minutes d'avance. Il était quasi-impossible de le retrouver, mais l'Humain ne pouvait juste pas rester en place. Pas après qu'on ait touché à l'une des dernières personnes qui lui permettait de rester un minimum humain.




Feat. Anton Ardak et Abel Sajko

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MessageSujet: Re: [18+] La loi des Ravageurs   [18+] La loi des Ravageurs Icon_minitimeMer 24 Déc 2014, 18:18
La loi des Ravageurs

« La mort est une loi, non un châtiment »

Patience. Ce mot résumé pleinement l'ensemble des actions que put entreprendre Anton. L'interrogatoire ne ressemblait pas vraiment à ce qu'il attendait, ni même ce qu'il imaginait lorsqu'il se laissait aller à quelques rêveries, même si le résultat ne le décevait pas outre mesure. Le butarien ne pouvait nier qu'il avait lui-même déjà pratiqué quelques actions pouvant se rapprocher de la torture mais rien de si élaboré ou aussi peu "physique".

Là, Abel se contentait de placer deux bougies, et comment il avait pu trouver ces antiquités laissait Anton perplexe, sous les pieds ensanglantés du galarien et attendait patiemment que celui-ci passe à table.Mais l'humain ne se contentait pas réellement d'attendre, ni ne laissait l'esprit du prisonnier s'évader n'importe où, il guidait son esprit par une série de photos d'enfants humains de ce qu'en avait vu le ravageur, une série de ses victimes présumées ou connues.

La situation n'était guère intéressante, ni même vivante, les photos s'enchainaient, la douleur aussi. Anton lui se cantonnait à son petit recoin d'ombre dans la pièce, étudiant avec de moins en moins d'intérêt les différentes gestuelles et mimiques du second ravageur ou de sa victime. Le butarien se demandait réellement si la situation détenait le moindre intérêt, ils savaient que ce scientifique fou, ou ce galarien si ce n'était pas la même chose, avaient tué et étudié ces enfants ou tout du moins une partie de ces enfants, le nombre importait-il vraiment ou bien ce n'était qu'une lubie supplémentaire de l'humain.

Mais alors qu'une idée intéressante commençait à germer dans l'esprit du butarien, Abel coupa enfin court à sa série de photo. Il proposait au galarien de l'eau, tout en détruisant lui-même les deux bougies ayant servis à la torture. Tout s'enchaina alors très vite, en brisant l'espoir de se déshydrater, en effectuant une dernière manœuvre de douleur, Abel avait brisé définitivement le galarien. Ce dernier se mit à tout raconter alors avec le débit habituel de son espèce, le ravageur humain l'avait travaillé avec brio mais en toute simplicité, il connaissait son travail et ça se voyait.

Mais pourtant quelque chose laissait Anton perplexe. Quelque chose clochait dans toute cette histoire, il y avait une erreur, un changement qui rendait tout ceci parfaitement anachronique. Le butarien avait l'impression d'agir plus comme un agent du SSC qu'en ravageur. Il semblait y régner une justice pure et un idéal qui n'avait pas sa place en ce monde. Pourquoi vouloir connaître la liste des enfants, pourquoi prendre un coéquipier qui ne supporte pas la torture ou de la pratiquer lorsqu'on est le bourreau officiel ? Abel semblait bourré de contradictions, et ce ne fut pas la dernière question de l'humain qui mit un terme à cette impression grandissante.

"Lena Sajko ?"

Ce nom semblait chargé de sentiments, un mélange de douleur extrême et de rage. Ainsi voici l'origine de la tristesse intense du regard de cet humain si étrange. Ainsi voilà la raison de son extrême violence. Ainsi était le nom de sa quête. Mais qui pouvait être cette personne, une femme aimée, un mère, une soeur ? Un être aimé à n'en point douter au ton de sa voix. Toutefois ce qui intrigua le plus le butarien ce n'était pas la raison de la douleur, classique sur cette station, mais la manière de rechercher de l'humain.

Rechercher ainsi le meurtrier, le kidnappeur, l'agresseur d'une personne aimée était au mieux une quête de longue haleine au pire une idiotie absolument ridicule. Etait-il désespéré à ce point pour lancer ses hameçons au hasard de cette manière ? Anton s'en retrouva étrangement triste pour lui, lui qui semblait si désespéré à chercher dans la multitude avec pour seule connaissance un nom, celui d'une victime qui lui est cher. Le butarien voulut, pour la première fois depuis des années, venir en aide à cet homme brisé.

Aussi lorsque le regard abîmé d'Abel se posa droit dans celui d'Anton, ce dernier se ressentit connecté d'une manière extrêmement étrange à l'avenir de celui-ci. D'autant plus lorsqu'il aperçut l'ampleur de la déception qui l'habitait.

"Je te laisse finir le taff, ou je m'en charge ?"

Cette simple phrase brisa l'illusion de connexion qui s'était créé et rappela immédiatement Anton à la réalité. Il n'était seulement face à un homme brisé en quête de vengeance mais aussi et avant tout à un tueur de sang-froid, sans pitié et surtout un laquais de Shoran, il n'y avait nul compassion à ressentir, combien de vies avait-il lui-même ôtées, combien de familles détruites ? Oméga est un monde dur et sans pitié et seul les idiots ou les naifs ne comprenaient pas qu'il n'y avait guère de place pour l'amour.

"Je m'en occupe, tu peux me laisser le reste, il n'y a plus d'utilité à être deux."

Puis le butarien s'approcha enfin du galarien quittant les ombres le recouvrant pour se dévoiler entièrement aux yeux de la victime. Le ravageur surplombait massivement le prisonnier et ce dernier ne sembla pourtant guère impressionné, son esprit avait déjà quitté le monde réel depuis quelques temps et ne semblait plus réagir à ce qui l'entourait.

Anton resta ainsi immobile observant les plaies du galarien, enregistrant tout ce qu'il voyait. Plus loin, Abel tendit au butarien une de ses cigarettes que refusa sans regret Anton, il avait toujours exécré ce genre de dépendances, une manie des esprits faibles, des imitateurs ou des êtres brisés, et le butarien se targuait de ne faire partie d'aucune de ces catégories. Aussi laissa-t-il l'humain quitter la pièce de son pas nonchalant, sûrement allait-il rejoindre son ami drell pour finir leur soirée dans un bar, ou allait-il continuer sa traque impossible. Cela ne regardait plus Anton de toute manière.

Le ravageur se détourna de son camarade et planta son regard dans celui du galarien.

"Je suis désolé de la perte de temps, si ça avait été moi qui dirigeait je n'aurais jamais laissé une telle situation s'installer." Anton détacha le prisonnier le laissant s'écrouler sur le sol, tombant directement sur ses pieds meurtries, lui arrachant un râle de douleur le ramenant immédiatement à la réalité. "Mon estimé collègue ne semble pas réellement comprendre les conséquences que ses actes peuvent amener. Faire souffrir ainsi un scientifique de votre ampleur, il est indéniable que vos expériences seront d'une utilité admirable par la suite, et surtout reconnus à leur juste valeur."

Le galarien se mit à ramper pour atteindre la petite flaque d'eau s'étant formée à ses pieds et tenta d'en récupérer quelques gouttes. Anton attrapa le blessé sans ménagement et le souleva pour le poser sur la chaise qu'avait utilisée Abel. Le ravageur ne lâcha pas sa victime se contentant de maintenir son visage dans sa poigne de fer planta son regard dans le sien.

"Vos expériences ont-elles abouties ? Un scientifique tel que vous doit bien avoir créé quelque chose, l'échec doit être inenvisageable non ?"

Le galarien sembla se gonfler de fierté mais la douleur le rattrapa bien vite et il perdit de sa superbe. Le regard brisé, comme son corps, le scientifique reprit suffisement de force pour répondre avec la suffisance innée à son espèce. Toutes les espèces concilliennes étaient donc les mêmes.

"J'y étais presque, il ne me manquait que quelques expériences à réaliser pour créer la plus grande merveille biologique de la galaxie, mon travail allait surpasser tout ce que les galariens ont créé, le génophage n'était qu'un travail d'amateur." Puis prenant de l'assurance et des forces, le galarien éructa "JE serais immortel connu à travers les âges pour ça."

Ainsi il n'avait rien fini, ses travaux avaient été détruit en même temps que son laboratoire et il ne devait rien avoir transmis avant d'en avoir terminé son égo l'en empêchant aussi sûrement que sa mort. Aussi Anton ne perdit pas une seconde de plus et brisa net le coup du galarien, l'os ne fit pas grand bruit et le corps s'affala aussi pitoyablement qu'il avait vécu.

Ainsi mourut le scientifique galarien, dans l’ignorance la plus totale, une mort extrêmement commune sur la station. Aussi, et par mépris pour l’œuvre de sa vie, Anton ne ressentit pas le moindre regret pour l’action qu’il venait d’accomplir. Mais cela l’avait-il déjà dérangé ? Le meurtre de sang-froid n’était pas le pire de ses actes, et jamais encore il n’avait était attristé par cela.

Toutefois il n’y avait aucun regret à avoir dans cette situation et se demander si cela était normal ou non demandait bien trop de temps et d’énergie pour le moment, l’introspection n’était pas la tasse de thé du butarien, lui ne prenait plaisir que dans l’action. Aussi le ravageur quitta-t-il sans un regard la pièce, les nettoyeurs ravageurs s’occuperaient plus tard de débarrasser les lieux, il gagna la ruelle pour retourner à sa mission de traque interrompue. Il ne vit alors que fugacement le dos d’Abel tournant à toute vitesse au bout de la rue, le drell sanguinolent lui ne capta que tardivement le regard d’Anton.

Surpris, le butarien gagna avec vivacité la position du blessé et l’agrippa avec douceur mais fermeté pour lui permettre de s’adosser contre l’un des murs de la rue.

« Que s’est-il passé ? Décris-moi l’ennemi ! » Lâcha finalement le ravageur d’une voix ferme mais dépourvue d’émotions. Le drell crachota quelques maigres filets de sang mêlés à de la salive puis finit par murmurer « Deux, un krogan berserker et le turien, ils ont filé rapidement. » Anton ne le laissa pas continuer et gagna rapidement et sans hésitation une rue passante située juste parallèlement à la ruelle.

De là, le ravageur laissa son esprit de traqueur prendre le dessus. Un berserker, ils se trouvent posséder deux planques dans le quartier, un dépôt d’arme servant de planque pour leur membres devant se cacher quelques temps, et un entrepôt cachant une entrée directe au quartier inférieur et assez proche des docks. Dans le cas du turien il devait sûrement comprendre la situation et il ne lui restait qu’à fuir Oméga. Soit ce serait les docks.

Anton ne perdit pas une seconde de plus, la chose serait ou il ne resterait plus qu’à Abel d’avoir eu un meilleur raisonnement. Le ravageur butarien s’élança donc avec rapidité et maîtrise au travers des couloirs et dédales, évitant soigneusement les rues trop fréquentées et les ascenseurs, il survola le quartier comme rarement il l’avait fait, heureusement sa carrure et son armure lui évitèrent maints ennuis au court du trajet, et finalement le butarien atteignit enfin la destination souhaitée. L’entrepôt, ou plutôt la ruelle menant au dépôt, se trouvait être un lieu encore plus sombre que la normal, ici pas d’écrans et très peu de spots, les seuls personnes trainant dans le coin se trouvaient être un groupe de cinq galariens en pleine dispute, impossible qu’ils fassent partie des berserkers, et deux vortchas qui semblaient immensément intéressés par une benne à ordure.

« Toi nourrir vers. Toi pas être intelligent si venir sans argent. » L’un des deux vortchas parlaient avec emphase et menaçait visiblement un individu se trouvant dans la benne. Sans sourciller, Anton dégrafa son pistolet équipé d’un silencieux et s’approcha nonchalant des deux individus armés. Une proche il leva son arme et tira deux coups rapides abattant coup sur coup les deux vortchas.

Puis le butarien pointa son arme sur le contenu de la benne y trouvant un minuscule volus apeuré. Ce dernier respirait avec tant de précipitation qu’il donnait l’impression d’être un ventilo gravement endommagé. Anton abaissa son arme et tira le petit être de sa prison. « Il n’est jamais intelligent de se retrouver seul face à des berserkers, surtout si l’on est pas capable de se défendre. Maintenant pars, et n’oublie jamais la dette que tu as auprès des ravageurs, et de moi Pacificateur Ardak. »

Le volus ne perdit pas une seconde et courut aussi vite que ses jambes le permettait, disparaissant au détour de la rue. Quant à lui, le ravageur, après avoir rangé son arme de poing, attrapa successivement les corps de ses victimes pour les fourrer à leur tour dans la benne, au fond ce n’était qu’une question de punition. Puis Anton attrapa sa seconde arme rangée dans son dos, son fidèle et inséparable fusil harpon Kishock.

L’arme, de fabrication butarienne, était un cadeau des Na’Hesit lors de son retour sur Anhur après les années passées en prison et pour ses faits d’armes, et elle ne l’avait plus quitté depuis. Le kishock était ici parfaitement adapté au métier du ravageur, créée pour tuer ou au minimum ravager les organes, le fusil était parfait pour clôturer une traque de manière aussi définitive que radicale. Anton appuya sur la détente et conserva celle-ci sur sa position de tir, le cristal servant de projectile était de cette manière affiné gagnant petit à petit en perfection et obtenant un pouvoir de pénétration nettement supérieur.

Heureusement pour le butarien, l’attente ne fut pas longue et une ombre massive ne tarda pas à poindre au bout de la rue. Le krogan apparaissant n’avait rien à envier au reste de ses congénères, loin de là, la brute semblait même encore plus massive si cela était possible. Pourtant Anton ne trembla ni ne douta la moindre seconde, se contentant d’attendre patiemment que sa cible le remarque. Le berserker ne manqua d’ailleurs pas de voir le butarien ainsi menaçant, un rictus de dédain s’afficha sur son visage bourru et dépourvu d’intelligence.

« Ainsi j’ai la chance de recevoir un bonus pour la mission. Celui-là je ne le facture pas mais s’il y a d’autres laquais d’Aria c’est autre cho… » La brute n’eut pas le temps de prononcer le moindre mot de plus. Le cristal frappa avec une vélocité extrême son œil droit perforant sans difficultés son bouclier et sa boîte crânienne tuant le krogan sur le coup. Le berserker s’effondra avec fracas dans un râle de douleur, laissant apparaître, béant de surprise, le turien nettement plus frêle qu’il cachait.

Avant même que ce dernier n’eut le temps de réagir, un second projectile, cette fois-ci brute, frappa le genou gauche du survivant hagard le faisant s’écrouler sans bruit. Anton ne perdit pas de temps et bondit pour rejoindre sa victime et lui attrapa le crâne lui donnant deux coups rapide à la tempe le sonnant pour quelques temps. Puis le butarien lui attrapa le bras et le lui brisa d’un coup de pied bien placé au niveau du coude. Ainsi débarrassé de tout risque, Anton activa son omnitech en envoya un message rapide à Abel. Il ne restait donc plus qu’à attendre patiemment
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MessageSujet: Re: [18+] La loi des Ravageurs   [18+] La loi des Ravageurs Icon_minitimeLun 26 Jan 2015, 22:45



La loi des Ravageurs

"...Cuisses de grenouille..."


Ses jambes en armure frappaient le sol avec une violence certaine, conséquence du poids de l'attirail qu'avait sur lui le Ravageur. Mais alors qu'il dévorait les mètres vers une destination qui lui était inconnue, il se rendit compte de quelque chose. Vers quelle destination se diriger, justement. Il s'arrêta soudainement en plein sprint, son cerveau fonctionnant à toute allure, non sans attirer l'attention d'une bande d'adolescents, sûrement en train dealer, au passage. Le Turien fuyait. Il fuyait. Il ne devait pas rester sur la station. S'il ne devait pas rester sur la station, alors il devait trouver un moyen rapide de s'échapper de la station. Les docks. Abel reprit sa course de plus belle, poussant quelques personnes qui n'avaient rien demandé et qui se trouvaient être sur son chemin. Bientôt, il parvint aux docks, bondés, cherchant du regard sa cible. Repérant quelques Ravageurs dans la foule, il se connecta à la radio locale et leur servit un descriptif approximatif du fugitif. Au bout de plusieurs minutes de recherche et d'inspection de la foule, le Terrien dut se rendre à l'évidence : il avait perdu sa cible. Le bougre avait dû emprunter un transport juste avant qu'il n'arrive. Mâchoires serrées, il consulta les transports qui étaient partis l'heure précédente. Deux. Un en direction d'Illium, l'autre en direction d'Haratar. Que du bonheur pour poursuivre quelqu'un. Pestant, il lâcha l'affaire. C'était terminé : le Turien avait réussi à s'enfuir. C'est au moment où cette évidence frappait le Ravageur qu'il reçut le message d'Anton, qui lui indiquait qu'il avait intercepté le Krogan. De manière définitive, malheureusement...

-----------------------------------------

Abel pénétra dans l'infirmerie des Ravageurs, se retenant de coincer un concentré de nicotine entre ses lèvres. Le doc' qui tenait les lieux était foutrement strict sur l'hygiène et avait le don de vouloir casser les côtes -assez ironique, venant d'un médecin- de ceux qui venaient à enfumer les poumons de ses patients. D'un coup d'oeil, il repéra rapidement le lit sur lequel était assis un Alik grimaçant qui tentait tant bien que mal de se redresser pleinement. Le Drell vit son meilleur ami s'approcher et lui servit un sourire désolé, avant de grimacer à nouveau à cause de la douleur.

- Plus d'antidouleurs ? s'étonna-t-il.
- Oh, si. C'est juste Shoran qui a interdit au doc' de m'en filer.
- La punition de celui qui a merdé ?
- T'appelles ça une punition ? C'est plutôt tranquille comme jugement.

Abel haussa les épaules.

- On a mis hors jeu le principal responsable. J'imagine que c'est suffisant pour elle.

Alik hocha vaguement la tête avant de montrer son attelle.

- Y a pas une coutume humaine qui dit de signer ça ?
- Un plâtre, Alik. Tu veux que je signe quoi là, ta jambe ?
- Je sais pas. Les trucs bizarres d'Humain, c'est ton domaine.
- Un mot de plus et je pourrais être tenté de vider mon antidouleur par moi-même.

Après avoir vérifié que le doc' ne se trouvait pas dans le coin, Abel sortit une bouteille de ryncol avec un petit clin d'oeil. Fouillant dans une armoire, il trouva trois gobelets en plastique qu'il déposa sur une plaque accrochée au bout du lit et remplit tranquillement les verres, apercevant du coin de l'oeil Anton arriver.

- Sacré sens du timing. J'm'attendais presque à ce que tu ne viennes pas, vu que tu n'as pas répondu au dernier message. Ou alors, je ne l'ai pas reçu. Abel tendit son verre en plastique blanc au Butarien, avant de se saisir du sien. Il attrapa ensuite une chaise et s'installa dessus, levant silencieusement son verre avant de laisser descendre dans son gosier l'alcool qui réchauffa sa gorge. Le Turien m'a échappé. Ce n'était nullement défaitiste, simplement une constatation. En vérité, il réfléchissait déjà à quels indics il pourrait faire appel pour retrouver cet enfoiré. Au moins, toi, Anton, tu as réussi à faire le job. Il parait que le Krogan en a fait les frais par ailleurs. Méchamment.

C'était un compliment. En quelque sorte. L'Humain se servit un nouveau verre de ryncol, ne le descendant pas d'un trait cette fois.

- Dis-moi, Pacificateur Ardak. Comment en es-tu venu à rejoindre les Ravageurs ?

La question l'intéressait vraiment. Il ne connaissait pas véritablement ce Butarien. Son histoire, son admission au sein de la force d'Oméga... Tout lui était inconnu. Il n'avait rien fait durant la séance d'interrogatoire, mais avait accepté d'achever la victime. Derrière, il avait massacré plutôt violemment ce qui bougeait dans le QG des Berserkers. Il avait l'air plus assoiffé de sang, de bataille, de mort qu'autre chose. Et pour cela, les chiens d'Aria n'étaient pas forcément la meilleure option.
Bon, cela restait une très bonne option tout de même. Mais c'était un peu comme si... Comme s'il préférait l'or au diamant.




Feat. Anton Ardak et Abel Sajko


Anton Ardak

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Faction : Ravageur
Rang : Pacificateur
Anton Ardak
Empereur-Dieu
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MessageSujet: Re: [18+] La loi des Ravageurs   [18+] La loi des Ravageurs Icon_minitimeMar 27 Jan 2015, 17:50
"Retrouvé le krogan dans un entrepôt berserker. C'est réglé."

Un simple message, peut-être trop peu explicatif, ou mal écrit. Il ressemblait à l'un de ces messages laissés par des personnes ayant peur d'être retrouvée, ou espionnée. Pourtant son auteur n'était ni l'un ni l'autre, simplement décidé à mettre un terme, définitif à cette histoire qui n'avait que trop duré. Anton laissa son regard observer lentement et avec dureté son prisonnier, le turien qu’il capturait pour la deuxième fois de la journée. Une chose peu commune pour ce traqueur vétéran.

Le turien lui gémissait et haletait de douleur, son sang s’échappant en quantité par sa jambe qui était broyée par un gros cristal perforant le genou de part en part. Le butarien balançait entre en finir avec lui et le ramener, en « cadeau », à son frère d’arme. Anton ne savait pas exactement ce qu’il convenait de faire, il n’avait jamais trop apprécié le fait de faire souffrir longtemps une même victime et préférait une mort rapide et sans douleurs dès que possible, mais pouvait-il priver son compagnon d’arme de ce plaisir ? Cela pouvait créer un semblant d’amitié entre les deux individus pourtant si opposés, aussi le ravageur décida de prendre le parti du « cadeau ».

****

Anton reçut quelques temps plus tard un message lui indiquant où retrouver les deux autres ravageurs. Abel semblait être allé rendre visite à son camarade drell qui avait fait les frais d’un corps à corps avec le krogan. Aussi le butarien se décida à les rejoindre pour se débarrasser du poids du turien captif, mais aussi par curiosité de la réaction de l’humain, mais aussi celle de son acolyte qui semblait désapprouver les actions de son ami.

Toutefois, dès son arrivée, Anton remarqua une ambiance différente. Abel semblait s’être débarrassé de son manteau de bourreau et discutait tranquillement avec son ami. L’humain sortit même une bouteille d’alcool, et trois vers, lorsque le butarien les rejoignit finalement.

« Sacré sens du timing. J'm'attendais presque à ce que tu ne viennes pas, vu que tu n'as pas répondu au dernier message. Ou alors, je ne l'ai pas reçu. Le Turien m'a échappé. Au moins, toi, Anton, tu as réussi à faire le job. Il parait que le Krogan en a fait les frais par ailleurs. Méchamment. Dis-moi, Pacificateur Ardak. Comment en es-tu venu à rejoindre les Ravageurs ? »

Le dernier message ? Anton se remémorait bien celui-ci mais il ne lui avait pas semblé utile de répondre. Peut-être s’attendait-il à une confirmation, ou bien le butarien avait raté une autre communication, toutefois cela semblait anodin et le ravageur préféra donc ignorer la question.

« Je n’ai fait que suivre la logique. Il me semblait évident qu’un berseker passe par une planque de son groupe. »

Anton espérait que sa réponse ne prenait pas trop l’air d’une vantardise ou d’une critique à l’égard d’Abel, il n’avait jamais été comme cela et il souhaitait juste exprimé ce qu’il pensait.

« Quant au krogan. » Froncement d’arcades sourcilières. « Ça c’était plaisant. » Grand sourire.

Anton attrapa alors le verre que lui proposait Abel, sans toutefois en boire ne serait-ce qu’une goutte. Tenant son verre, le butarien regarda avec curiosité l’humain qui venait de lui demander pourquoi il avait rejoint les ravageurs. Anton n’avait eu que très rarement ce genre de discussions, et encore moins avec quelqu’un dont il n’était pas proche. Il devait exister cinq personnes au maximum qui devaient connaître la réponse à cette question, et seulement les plus proches du ravageur.

Pourtant, il semblait au butarien qu’il pouvait en parler, et même qu’il le voulait bien. Etrangement le dénommé Abel lui inspirait une sympathie étonnante, même si la confiance mutuelle était encore loin, très loin.

« Pourquoi ? » Anton regardait désormais son interlocuteur droit dans les yeux, tout du moins avec la moitié de ses yeux. « Une question intéressante. J’en avais assez de ne pas connaître le sens du mot demeure. J’ai simplement décidé de me poser quelque part et d’en faire mon foyer. » Une semi vérité, pourtant aussi proche du mensonge que n’importe lequel d’entre eux.

« Et puis J’ai promis à un ami de porter son rêve. » Là enfin une vérité simple même s’il ne s’agissait que d’une partie du cheminement intellectuel ayant mené à cet endroit. De toute manière le butarien ne pouvait pas trop en dire, l’ami en question se trouvait être l’ancien chef des serres, Zavik, le leader incontesté du groupe qui avait assassiné par Shoran lors de son putsch pour rendre les ravageurs plus puissants que jamais.

« Mais c’est aussi parce que j’aime l’action. L’adrénaline de la lutte à mort, le sang qui bouillonne lors d’une traque et enfin la mise à mort qui parachève l’œuvre. Les ravageurs me laissent bien plus de liberté pour mener à bien mes missions que n’importe quel employeur que j’ai pu avoir sur Korlus ou Lorek. » Anton laissa pleinement paraître sa dentition parfaitement adaptée au régime carnivore de son peuple, une rangée de dents taillées en pointe révélant un sourire carnassier provoquant habituellement un certain malaise chez les autres espèces.

« Au final je suis venu par envie et j’y reste par plaisir. Tant que j’y trouve mon compte. » Une phrase qui pouvait être mal prise étant donné que la plupart des ravageurs s’y trouvaient par conviction plus que par besoin. Le groupe était plutôt différent de ces congénères d’Oméga et regroupaient un grand nombre d’idéalistes ou de fanatiques qui faisaient de lui un très rare groupe ne connaissant que peu de trahisons ou luttes de pouvoir. Anton, lui ne concevait de loyauté que par idéologie et appartenance, aussi ne ressentait-il aucune loyauté envers la chaine hiérarchique du groupe, uniquement dans son appartenance et sa confrérie.

« Par contre je suis perplexe quant à ton appartenance aux ravageurs. Tu ne ressembles à aucun autre membre, tout comme ta manière de t’occuper de tes … boulots. »

Anton n’arrivait pas vraiment à juger son interlocuteur. Cet Abel semblait carrément être une anomalie et ce n’était pas sa séance de torture qui avait changé la vision du butarien. Il y avait quelque chose, de plus profond de plus mystérieux.

« Qui est cette Lena Sajko ? » Toute la réponse semblait être contenue dans ce simple nom, une sorte d’incantation. Au fond, Anton était véritablement intrigué par la réponse à cette question, même s’il se doutait déjà de la réponse. Tout le monde avait connu une histoire semblable dans les Terminus, mais tout le monde avait sa manière de réagir. Le butarien était devenu impitoyable et sanguinaire après avoir perdu son frère durant la guerre civile, après avoir perdu la femme de sa vie sur Korlus et enfin tant souffert en prison. Non il se doutait bien de tout ce qui allait se dire, ou ne pas se dire.

Après tout, tout le monde n’avait pas envie de parler de ce qui les avait rendu fou.
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