18 Novembre 2199. Un jour comme un autre sur Oméga. Entre débauche, boissons, drogues, bastons, délires et bastos. Si l'adage dit sans complexes "La vie est un long fleuve tranquille", il fallait croire que la capitale du crime était l'exception. Elle ressemblait plus à une sorte de cascade, pleine d'une beauté étrange que l'on devait observer de loin, car à la moindre approche, on pouvait se faire emporter par le courant et se faire broyer par ce dernier. Et tout en haut, certaines personnes regardaient ce spectacle incessant, celui des pauvres hères, des pauvres naïfs qui se laissaient duper par les belles promesses de la station, se faisaient faucher, réduits à l'état de moins que rien. L'ombre d'une ombre, devenant les rouages d'une machine aux dimensions gargantuesques. Et sur le trône, tout en haut de la cascade, canalisant les flux, maitrisant la force dévastatrice de l'eau des chutes : Aria, régnant d'une poigne de fer. Rien ne semblait pouvoir ébranler son autorité. Le roc en plein milieu des courants, mais qui les coupait tous sans pitié, ni distinction. Ni les complots entre chefs mercenaires, ni les Moissonneurs, ni Cerberus, ni l'Hégémonie, rien. Et pourtant, en ce 18 Novembre 2199, il y avait fort à parier que l'Asari possédant le plus de pouvoir sur l'ensemble des Terminus allait être confrontée à un os.
Au départ, ce ne fut qu'un petit clignotement, une petite diode qui signalait qu'une infime partie d'Oméga venait de se voir couper le courant. Pas de quoi s'alarmer. La station avait vu pas mal d'années se succéder et des défaillances dans le système électrique n'étaient en rien suprenantes. Puis une seconde. Une troisième. Une quatrième. A des endroits différents, à des moments différents, mais assez proches pour commencer à alerter la Reine. Mais elle n'eut pas le temps de confirmer ses doutes ou d'agir. Bientôt, l'ensemble du courant fut coupé sur l'astéroïde, la plongeant dans la pénombre de la Galaxie. La panique gagna bien rapidement les habitants d'Oméga. Après tout, si la lumière ainsi que les différents systèmes encadrant la vie de l'astéroïde -comme l'ouverture des portes, par exemple- étaient coupés, pourquoi pas les systèmes de survie, comme la filtration de l'oxygène ?
Certaines personnes devaient savoir comment fonctionnait la capitale du crime. Mais qui ? Qui dans cette fourmilière crasseuse pouvait bien savoir ? Les Ravageurs, les chiens de la Reine ? Des techniciens à la solde d'Aria qui s'occupaient de l'entretien de la station ? Les gens s'en foutaient bien ! Le Blackout avait suffi à les rendre complètement fous et déjà certains priaient leurs ancêtres pour qu'ils leur pardonnent ce qu'ils avaient pu faire dans leur vie.
------------------- Kaijin'Thoras Nar Krashos et J'ango Garnar. Dans un grand hall aux multiples ouvertures sans portes automatisées, avec autant de boutiques et de bars que d'entrées, sorte de galerie commerciale des bas-fonds, se trouvaient plusieurs silhouettes agitées. Rien d'étonnant, au vu des circonstances, ce spectacle était un peu partout le même à cet instant aux quatre coins de la station. La tension montait, montait, mais la panique n'avait pas encore explosé. Toutefois, il y avait fort à parier que cela n'allait plus tarder. Parmi toutes ces personnes se trouvait Kaijin'Thoras Nar Krashos. Un Quarien. Vêtu d'une combinaison. Avec un respirateur. Enfermés dans ce hall par une porte impossible à défoncer sans explosifs, sans savoir si l'air était toujours filtré ou non, de lourds regards et des faisceaux de lampes torches pesaient sur lui. Un respirateur ? Et si cela permettait de survivre à une panne de courant des systèmes de survie ? Et puis, ce n'était qu'un Quarien. Et il était seul. Peut-être que... Peut-être que... Dans cette même grande pièce, un Krogan à l'armure noire et rouge semblait conserver un calme relatif. Feint ou non, c'était un bon point. En situation de crise comme celle-ci, un Ravageur tel que J'ango Garnar restait la seule forme d'autorité. Ou bien, peut-être allait-il arrêter de faire son boulot pour l'instant et se laisser aller à l'anarchie lui aussi ? Si ce n'était pas le cas, alors Kaijin se trouvait là un solide allié. Autant qu'un Krogan puisse l'être.
------------------- Alessa N'Mara et Anton Ardak. Bien loin de là, dans une grande rue, les gens avaient déjà cédé à la panique. Rien de plus simple, dans une telle situation. Des cris, des pas affolés, des réactions irrationnelles. Déjà des coups étaient échangés. Mais dans cette rue là, tout fut très rapidement calmé. La raison ? Si le Blackout avait affecté tout ce qui était lié aux systèmes principaux d'Oméga, les véhicules volants, eux, avaient continué leur chemin. La plupart des pilotes avaient eu la présence d'esprit d'atterrir, de stopper net leurs courses pour passer à une vitesse bien plus raisonnable, avançant à un rythme d'escargot. Mais, pour une raison ou une autre, un conducteur ne s'arrêtait pas dans le dédale tortueux d'Oméga. De toute manière, le pourquoi n'était probablement pas ce qui allait intéresser les personnes dans la rue. La navette folle en percuta une autre, qui était presque en vol stationnaire, espérant probablement que la coupure de courant serait de courte durée. Dans un fracas assourdissant, le véhicule arrêté plongea directement dans les abysses de la station, se crashant bien des étages plus bas. La navette folle ? Dans une trajectoire en cloche, elle partit transversalement, direction la rue où se trouvaient Alessa N'Mara et Anton Ardak. Déjà dans un état désastreux, le véhicule finit par s'écraser sans se causer trop de dommages supplémentaires, plus par chance que par volonté du pilote, mais assez violemment pour faire perdre l'équilibre à tous ceux qui se trouvaient aux alentours. Le Butarien Ravageur sembla se précipiter en direction du véhicule en feu. Ou bien courait-il vers autre chose ? Difficile à dire dans la pénombre ambiante et même avec les quelques lampes torches et les Omnitech allumés, il était bien compliqué d'avoir une lumière suffisante dans un espace aussi ouvert. Le crash sembla tout de même calmer ceux qui étaient restés aux alentours, mais aucun ne s'approchait pour aider le conducteur. Pour l'instant, en tout cas.
------------------- Ishra T'Cyalii et Kyreshorl Venterra. Autre coin de la capitale du crime, mais même ambiance sordide. Peut-être même pire. Pas de Ravageurs pour calmer la population et personne pour ne donner de réponses. Pourquoi, comment ? Dans une grande boite rivale de l'Au-Delà, nommée l'Anneau Galactique, un silence inhabituel planait. Pas de sons à s'en percer les tympans, plus de flashs lumineux et de lasers de toutes les couleurs. Juste la tension qui grimpait en flèche, rapidement, trop rapidement. Si l'hystérie n'avait pas encore gagné la petite foule présente dans la boite, c'était parce que le patron, un Turien ancien mercenaire avec un charisme certain, avait pris les devants. Déjà, il cherchait une solution pour se sortir de cette impasse, de l'architecture du bâtiment copiée sur celle de la Voie Lactée, une spirale aux multiples bras. Mais pas par altruisme. Loin de là. Les gens étaient paqués, les uns sur les autres, sous la surveillance armée de ses gorilles. Il essayait tant bien que mal de résoudre le problème seul, mais plus il y réfléchissait, plus il devait reconnaitre être coincé. Et c'était un sentiment qu'il ne supportait pas. C'était un truc qui lui faisait perdre les pédales, qui faisait remonter ses vieux instincts de mercenaire. L'instinct de survie. Ce qui avait sauvé son cul pas mal de fois, mais qui avait plusieurs fois coûté la vie à ses coéquipiers. Et prendre le risque de causer un massacre aujourd'hui, avec un plan foireux, dans la station... Est-ce qu'il pouvait se permettre ça ? Il était loin d'être certain. Dans la foule, Kyreshorl Venterra et Ishra T'Cyalii ressemblaient à deux Asari comme les autres. Pourtant, chacune avait une spécificité. L'une était une tueuse aguerrie, douée pour la discrétion et l'infiltration. Des compétences utiles, quand les mécanismes normaux sont bloqués. Peut-être pouvait-elle se faufiler dans un conduit ? Débloquer quelque chose ? Mais seule, sans connaitre le fonctionnement des machineries d'Oméga ? Et la hackeuse rénégate... Elle devait s'en douter. Elle n'avait probablement jamais touché au coeur du système de la station, mais instinctivement, des doutes devaient naitre dans son esprit. Un Blackout pareil ? Impossible qu'il soit le fruit du hasard. Et s'il n'était pas le fruit du hasard, ce n'était pas une panne, mais un piratage. Et dans ce cas... Pouvait-elle aider à sortir les autres de cette situation ?
Feat. Kaijin'Thoras Nar Krashos, Kyreshorl Venterra, J'ango Garnar, Alessa N'Mara, Ishra T'Cyalii, Argonar Dal'Shan et Anton Ardak
Spoiler:
C'est parti les loulous ! J'espère que cette introduction vous ira. Je vous laisse un ou deux tours pour prendre vos marques, installer vos personnages, et cetera. Pour l'instant, il y a trois groupes, ce qui nous donne trois cycles. Autrement dit, si, par exemple, J'ango répond, Kaijin a trois jours pour répondre derrière, après quoi, je m'autorise à passer son tour, et inversement, si Kaijin répond dans les trois jours, mais que J'ango met plus de trois jours, je m'autorise à passer son tour, le tout pour que le sujet reste actif, vu le nombre d'inscrits. Pas de panique si vous ne pouvez pas répondre ! Vous n'avez qu'à me prévenir et, dans le pire des cas, je PNJiserai votre personnage (selon vos indications) pour qu'il avance en même temps et qu'il ne prenne pas trop de retard.
Voilà pour l'organisation. Argonar, je ne t'ai pas placé dans le sujet pour le moment, car j'ai pensé qu'il serait plus adéquat de t'amener plus tard. Je t'invite à suivre le sujet et à me prévenir quand tu penses que ce sera le bon moment pour te joindre à un groupe (auquel cas, je te donnerai mon feu vert ou non).
N'hésitez pas à prendre des initiatives ! Si jamais vous avez un doute, que vous pensez faire quelque chose de trop osé, je vais lancer un sujet où on pourra discuter du déroulement de la mission et, le cas échéant, vous pouvez toujours m'envoyer un MP. Je ne répondrai pas après chacun de vos cycles, j'agirai seulement quand ce sera nécessaire pour vous faire avancer ou parce qu'un PNJ/évènement clé apparaitra. Voilà, voilà, je crois n'avoir rien oublié. Des bisous
J'ango tapota de son gros doit l'une des diodes éteintes qui avait visiblement décidé de faire des caprices et inspecta ensuite le plafond, à la recherche d'une éventuelle source de lumière. Finalement, il soupira et activa la torche intégrée à son armure au niveau du col. Qu'est ce que c'était encore que ce merdier ? Lui qui devait s'assurer que le secteur où il restait encore quelques affiliés aux Serres et faire un peu la police dans le quoi se retrouvait désormais bien embêté. Surtout que ces idiots de civils s'étaient immédiatement mis à paniquer et à poser des questions de toute part.
« Allons bon ! Qu'est ce qu'ils foutent encore, ces teubés de techniciens ?! Ils nous ont encore débranchés ce qu'il fallait pas. Faut qu'ils arrêtent de recruter des Parkinsoniens. Ca va deux minutes de foutre en l'air la lumière. » aboya t-il à personne en particulier.
Personne en particulier ne lui répondit. Tout le monde semblait trop occupé à se demander ce qui se passait et à faire leurs chochottes comme ci ils allaient mourir. J'ango activa son omni-tech et passa sur la radio pour tenter d'appeler un des siens.
« Corteo, j'vais finir un peu en retard le boulot. Y'a une panne a mon niveau de secteur, dans les galeries marchandes basses. » « Ben ouais ! Chez moi aussi ! On dirait que y'a une anomalie générale. » « Tu charries ? On est pas sortit de l'auberge. J'ai pas envie de passer ma nuit à roupiller sur le sol du coin au milieu de tout ces gens. Ils vont faire des conneries et être insupportables. » « Je vais essayer d'appeler les autres. Peut-être qu'un niveau a été épargné. »
Coupure sur les radios. Bordel. C'était bien sa veine. Il ne manquait plus que cela à Oméga pour que cela devienne « géant ». Tant pis, c'était lui qui allait devoir faire la police en attendant qu'un semblant d'ordre s'installe naturellement.
« Très bien ! Messieurs Dames ! Personne ne bouge ! Restez calme et tout ce passera bien ! On nous rapporte une panne. Ce ne serait sans doute que temporaire. Restez à votre place et décompressez. Ne m'obligez pas à intervenir. Soyez sages ! » aboya t-il.
La plupart restèrent frustrés, nerveux mais évitèrent au moins de trop s'agiter au point de faire recours aux actes physiques. Tant mieux. J'ango marcha lourdement dans la galerie et alla inspecter la porte qui était censée leur permettre de rejoindre les étages supérieurs. Évidemment, avec cette panne, elle refusait de s'ouvrir. Impossible de passer sans la forcer. Et pour forcer un truc pareil, il fallait pas mal de matos. Dans l'état actuel des choses, c'était l'aspect le plus critique. L'attente était mauvaise pour les nerfs. Et avec la bande de clampins en panique qui se trouvait dans le coin, il était évident qu'ils n'allaient pas rester tranquilles bien longtemps. Merde. Pourvu que cette panne ne dure pas.
« Hé ! J'vous vois dans le fond là ! Arrêtez de faire autant de bruits et restez tranquilles ! » balança t-il en percevant des insultes et de l'agitation au fond de la place.
J'ango soupira. La journée allait être longue. Mais pour l'heure, voyons comment ils pourraient ouvrir cette porte. Son omnitech le rappela à la réalité.
« La panne est générale. C'est pas bon. Ca veux dire que tout les coins sont super vulnérables. N'importe quoi peut arriver. Faut absolument canaliser les civils du coin, sinon ça va très mal terminé si la panique s'installe. » « Merde! Ca veut aussi dire que toutes nos parcelles sont en position fétale ! Ouvre l'oeil dans ton secteur. C'est possible qu'on veuille nous carotte quelques bons points. »
La foule, la foule, encore et toujours la foule. Kaijin titubait dans celle-ci, dans sa main droite : une bouteille munie d'un filtre anti-bactérie destiné à purifier le divin liquide qui se trouvait jadis dans cette bouteille et dont les dernières gouttes coulaient dans la gorge quarienne procurant au processeur de cette dernière une sensation agréable, qui pendant un instant le coupait de cette atmosphère si peu intime. Malheureusement, la bouteille était vide et la gorge de Kaijin ne possédait déjà plus que l'arrière goût de ce liquide si regretté. Il jeta la bouteille.
Cette dernière s'en alla se briser contre un mur de la station. Kaijin quant à lui quitta la foule pour s'engouffrer dans un petit établissement miteux. La salle n'était pas grande, l'éclairage était faible et possédait des nuances assez rouges, propres à Oméga. Il se dirigea vers le bar. Tenu par un butarien qui eut un rictus en voyant Kaijin s'affaler sur son bar, le client releva son casque.
- Eh salut mec. Sers-moi ... Un truc dextro, pitié. Pas trop cher. Là, la bière turienne à onze crédits.
Le butarien ronchonna et lui servit, onze crédits de moins. C'était une belle arnaque, en plus cette bière avait la réputation d'être dégueulasse. Le quarien se redressa, tentant d'ouvrir sa bouteille. Sans succès. Il scruta le bar, une asari, seule. Il se dirigea vers cette dernière, posa sa bière, sur la table, puis ses deux mains, il lui demanda s'il pouvait s'asseoir, elle haussa les épaules. Il prit place. L'asari et lui discutèrent un peu avec lui, l'état de Kaijin mit à l'aise l'alien relativement rapidement, elle gloussait de temps à autre. Elle commença à lui raconter ses problèmes, tous ses problèmes. Dieu qu'elle en avait, le quarien se redressa ouvrit ses bras et la gratifia d'un gros câlin, plein de tendresse et de compassion. Il la salua tout en lui laissant son adresse extranet, elle lui répondit avec un sourire.
La bière à la main, le bipolaire replongea dans la foule. Dans cette dernière, on avait beau être le plus imposant des krogans, le plus dangereux des humains, le plus dérangé des quariens, au final : on était rien. Sentiment que Kaijin appréciait, parfois. Pour l'heure, il se sentait beaucoup trop oppressé. Il se glissa dans un coin isolé, ne comportant qu'une porte et quelques néons, il se laissa tomber. Ses yeux se fermèrent, il se mit à rêver de bière. Encore et toujours.
Lorsqu'il se réveilla, c'est-à-dire, trois heures après. Tout était noir, plus aucune lumière, il cligna plusieurs fois des yeux, s'interrogeant sur sa vue défaillante. Il était peut-être mort ? Au final, la lumière de son Omnitech écarta cette possibilité, la faible lueur orangée lui rappela où il avait dormi. Il se redressa pour coller son dos contre la paroi de la célèbre station. Plusieurs néons rouges indiqués que la porte d'en face était fermée.
Le quarien s'étira, il stoppa tous ses mouvements d'un coup sec en entendant des paroles et des pas. Lentement, il se releva et se cala contre un mur. Des pas assez lourds, une silhouette imposante. Un krogan. Oméga, Krogan, Souvenir. L'alcool aidant, Kaijin se laissa bercer par les -pas si doux- souvenirs qu'il avait d'une soirée mémorable ici, avec ses deux anciens amis. Qu'elle était bien cette époque. Ceci-dit, le quarien se re-concentra sur le krogan qui, à moins d'avoir un radar dans le cerveau n'avait pas pu repérer Kaijin.
Lentement et furtivement Kaijin emboîta le pas de l'alien, jusqu'à arriver tout près de lui, il se mit sur la pointe des pieds, ses mains passèrent entre les bras du krogan et deux mains baladeuses tâtèrent l'armure du krogan. Le quarien posa sa tête sur l'épaule du prénommé J'Ango.
- Il n'a jamais été conseillé de s'aventurer dans le noir, seul.
La voix de Kaijin était encore atteinte par l'alcool, comme son cerveau, bien que cet acte tenait plus d'une frustration sexuelle que d'un surplus d'alcool. Ceci dit, l'alcool le faisait parler d'une voix rauque, calme et rassurante. Ses mains commencèrent à descendre et là ... Je ne suis plus d'accord. Pas de yaoi dès le premier post ! Attendons un peu ! Allez Kaijin, tu arrêtes de descendre tes mains, voilà, c'est bien laisses les ici. Voila, un peu au dessus de sa taille. Non ne care... Bon, très bien.
Le quarien fit faire à ses doigts des mouvements de bas en haut sur le torse du krogan, gloussant légèrement.
Personnage RP Faction : L'orphelinat des Ombres Rang : Ardat-Yakshi
Quelques heures plus tôt elle était encore habillée de sous-vêtements en train d’alterner de nombreuses séries de tractions avec d’également nombreuses sessions de combat contre son nouveau jouet, un tout nouveau robot punching bag équipé d’une IV de combat aux programmes réglables, la dernière session était un programme anti-couteaux de haute difficulté qui fût interrompu par un nouveau message sur son terminal privé. Une vente importante avait été effectuée avec succès par C-Cloack, la somme astronomique de crédits avait étés débités sur le compte de l’entreprise et un pourcentage sur un compte privé dont elle avait le contrôle.
Enfin une bonne nouvelle, elle sentit l’envie d’appeler quelqu’un pour boire un verre mais soupira ensuite sachant très bien qu’elle n’avait aucuns amis. Tant pis, elle irait boire seule après sa douche, peut être rencontrerait-elle quelqu’un. Comme à son habitude elle revêtit sa tenue habituelle, sombre, semi légère et moulante équipée de bouclier cinétiques et d'accumulateurs auxiliaires pour la puissance de ses pouvoirs, elle enfila ensuite une paire de manches Rosenkov materials pour la vitesse de chargement de sa biotique. Medigel, barres protéinées énergétiques et son M-11 Suppressor au silencieux intégré, comme d’habitude.
Comme toujours, une veste de survêtement et capuche sur la tête. Pour une fois elle se dirigea vers une autre boite de nuit, elle ne connaissait que trop bien l’Au-Delà, cette fois-ci elle tenta ailleurs. L’Anneau Galactique, une boite rivale qui n’est pas trop loin, pourquoi pas, cela lui changeait d’ambiance. Elle était restée seule dans un coin à siroter un verre en observant les danseuses et autres personnes s’amusant parfois à lancer un clin d’œil à une jolie fille ou à envoyer se faire voir d’autres dragueurs peu subtiles ou sans intérêts. La soirée s’annonçait plutôt pas mal, elle avait échangé quelques mots coquins avec une autre asari et eut une discussion plutôt intéressante avec une turienne, mais rien pour l’instant qui ne lui fit bondir le cœur, Jusqu’au Blackout... Plus de musique, plus de lumière, au début les gens, dont les plus amochés par l’alcool avaient hué le DJ, mais le problème était tout autre.
La soirée semblait terminée, tout le monde allait sortir boire ailleurs ou finir chez eux.. Ou pas. Les portes étaient bloquées et la « Sécurité » avait du mal à contenir la foule, sans parler du gérant qui semblait lui-même au bord de perdre son sang-froid. Plus le temps avançait plus la tension montait, il était temps de trouver un moyen de dégager d’ici avant que quelqu’un fasse une connerie. Kyre profita du rassemblement dans la pièce principale pour se faufiler vers les toilettes, lieu numéro un à vérifier pour fuir d’un bâtiment. Il lui fallut un certain temps pour atteindre son objectif dont une femme sortait en panique de peur du noir. Elle déboita la torche de son M-11 et l’alluma afin de chercher la moindre issue exploitable, elle finit par trouver une grille d’aération, plutôt étroite mais vue sa souplesse elle n’aurait aucun mal à s’y faufiler.. Coup d’œil à gauche, puis à droite, d’un geste sec suite à une concentration biotique, elle arracha la grille qui traversa la pièce et atterrit dans l’un des toilette d’où un cri de surprise s’échappa accompagnant le bruit de la grille finissant sa course sur le sol.
- Hum ? Désolée.. Dit-elle en ricanant.
Le conduit était poussiéreux et sale et malgré qu’elle s’amusait de la situation elle râlait pour ses vêtements, quelle soirée de merde finalement elle aurait mieux fait de rester chez elle et de sifler une bouteille de Rhincol krogan devant un film de.. Putain ! Une intersection.
Une minute de réflexion pour tenter de se remémorer l’organisation des murs de la boite et d’y intégrer son sens de l’orientation. Droite direction l’entrée, elle pouvait entendre les gens s’énerver en bas visiblement elle allait dans la bonne direction, mais peut être devrait-elle se bouger le cul, juste au cas où les tensions d’en dessous devenaient ingérables avec autre que des grenades. Hm.. Des grenades cette fois c’était sûr ! La prochaine fois qu’elle sort, elle emmène des grenades !
Enfin ! la fin du conduit, mais toujours pas de lumière, une salle étroite telle une machinerie. Mais pour quoi ? Elle dégagea la grille de son chemin et se faufila dans la fine pièce pour y découvrir de nombreux mécanismes dont certains semblaient verrouillés à cause du manque d’électricité.
Hm.. deux petits mécanismes de purge.. Essayons celui-ci. Se dit-elle à elle-même en activant une purge.. De Co2, qui balançât par le biais des canons a pression communs dans beaucoup de boites de nuits, une puissante dose de Co2 pur dans la salle de danse principale, du moins à en juger par le soudain puissant son de la pression qui se dégage d’un coup et aux cris de surprises qui résonnèrent de la piste jusqu’à elle par la ventilation.
Hm oups.. Et l’autre ? Merde un verrou automatique, si j’avais un algorithme de Hack.. Elle pianotait son omnitech a la recherche de quelque chose susceptible de l’aider à hacker le système de blocage automatique en tentant de temps à autre sa chance en réessayant le mécanisme.
Personnage RP Faction : Indépendante Rang : En cavale
Alessa arpentait les rues bondées de la station Oméga presque avec insouciance. C’était le matin – ou du moins cela aurait dû être le matin. Mais la station pirate ne connaissait pas l’alternance jour/nuit ; il y faisait sombre en permanence. Mais cette atmosphère particulière n’était pas faite pour déplaire aux locaux. Oméga était un véritable trou à rats où les mercenaires et les individus les moins louables de la galaxie venaient se terrer pour échapper aux lois et aux poursuites des agents de l’ordre faisant des patrouilles régulières à la limite des systèmes Terminus. En d’autres termes, l’ambiance d’Oméga reflétait en tout point le caractère de sa population actuelle qui s’efforçait de demeurer dans l’ombre pour ne pas attirer l’attention de qui que ce soit. Elle-même avait fait partie de cette population, voilà maintenant vingt-cinq ans de cela. En cavale, elle avait trouvé refuge sur la station pirate sous couvert d’une fausse identité et elle avait œuvré pour un groupe mercenaire nommé Éclipse avant de devoir prendre la poudre d’escampette du jour au lendemain quand ces derniers se retournèrent contre elle.
S’étant juré de ne plus jamais remettre les pieds sur Oméga, Alessa avait d’ores et déjà fait une petite entorse à sa promesse trois mois auparavant quand, ayant dû quitter Joab précipitamment, le destin l’avait ramenée de force sur Oméga. Là, Alessa avait retrouvé une vieille connaissance à elle, du temps où elle vivait encore sur la station justement. Un Ravageur à la solde d’Aria. Un dénommé Abel Sajko ; une de ses anciennes conquêtes. C’est grâce à lui qu’Alessa arpentait en cette sombre matinée les rues déjà noires de monde de la station des vices. Abel lui avait en effet révélé que ses anciens employeurs avaient tiré un trait sur elle voilà bien des années. De même, Jona Sederis, leur leader dont la cruauté n’avait d’égale que sa beauté, avait trouvé la mort sur la Citadelle durant la Grande Guerre, quand les Moissonneurs s’étaient emparés de la station avant de la rapatrier dans le système Hélios. En somme, Alessa avait découvert qu’elle avait passé les douze dernières années de sa vie à fuir de vieux démons disparus depuis longtemps. Elle n’avait plus rien à craindre de ces mercenaires la croyant morte depuis des années. Aussi Alessa savourait-elle sa liberté retrouvée tandis qu’elle s’engageait dans une autre rue piétonne bondée elle aussi.
Alessa se trouvait présentement sur Oméga afin de rencontrer un mystérieux contact. Son bref séjour sur la Citadelle et sa visite illicite du SSC n’avaient pas produit les résultats qu’elle espérait. Plutôt que des réponses, la jeune femme n’avait trouvé que de nouvelles questions sans réponse qui étaient venues s’ajouter à toutes celles qui manquaient déjà de la submerger. Qui était derrière toute cette histoire ? Pourquoi avait-elle autant de mal à réunir les pièces du puzzle ? Qui avait cherché à s’en prendre à son épouse et pourquoi ? Le contact d’Alessa pourrait peut-être lui donner une nouvelle piste à remonter pour éclaircir ce mystère. Quand bien même on lui avait certifié qu’aucun Krogan n’avait été présent sur la scène du crime au moment où ce dernier avait eu lieu, Alessa avait découvert dans les archives du SSC que cela n’était pas vrai. Un Krogan avait bel et bien était filmé en train de quitter les lieux du crime. Et le Galarien qu’Alessa était supposée rencontrer d’ici une heure détenait peut-être un indice sur la localisation actuelle de ce même Krogan ; du moins est-ce ce qu’il lui avait assuré. Alessa espérait de tout cœur qu’il ait dit vrai. C’était pour ainsi dire la seule piste viable qu’elle avait en sa possession.
Justement en route pour rejoindre le lieu de la rencontre, Alessa s’arrêta soudain au milieu de la rue quand tout à coup, toutes les lumières du secteur s’éteignirent en même temps sans prévenir. C’était monnaie courante un dysfonctionnement de temps à autre. Cependant, il était quand même rare que cela survienne dans toute une zone en même temps. Balayant les environs plongés dans les ténèbres, Alessa perçut autour d’elle la rumeur des conversations. Les badauds étaient aussi étonnés qu’elle et tous se demandaient si la panne serait temporaire ou non. Levant les yeux au-dessus de sa tête, Alessa découvrit que les seules lumières encore en état de marche étaient celles des phares des véhicules qui circulaient en dehors des zones piétonnes. Quelqu’un au loin s’écria alors que ce n’était pas une simple panne d’éclairage ; en réalité, c’était carrément le courant qui était coupé dans toute la zone. Tous les verrous électroniques des portes étaient éteints et impossible de les activer. Pour le coup, la situation vira très rapidement à la panique et les gens commencèrent à crier de tous les côtés. Certains eurent la présence d’esprit d’activer les lampes torche intégrées à leur OmniTech. Alessa découvrit alors à la lueur de ces sources de lumière improvisées les badauds qui tentaient d’échapper à une menace qui n’existait même pas. Après tout, que s’était-il passé ? Impossible à dire. Les gens partaient cependant du principe que le pire était en train d'arriver et ils se mirent à courir dans tous les sens, en se bousculant les uns les autres dans leur précipitation. Certains s’en offusquèrent et demandèrent des comptes à celui ou celle qui venait de lui faire perdre l’équilibre. Des jurons furent échangés et certains individus parmi les plus belliqueux finirent par en venir aux mains pour régler leurs problèmes. La situation était devenue hors de contrôle.
Alessa avait vécu durant pratiquement cinq ans sur la station pirate et pourtant, jamais rien de tel ne s’était produit. Quelques pannes de courant ici ou là à l’intérieur de tel ou secteur pouvait arriver de temps à autres, mais qu’un secteur entier se retrouvât brusquement sans alimentation… Non, cela ne s’était jamais produit auparavant. Entretemps, il est vrai, Oméga avait subi son lot de catastrophes. Entre les tentatives d’invasion de Cerberus, des Moissonneurs ou même des Butariens, il n’était gère étonnant de voir finalement la station se retrouver en difficulté. Quoique, que cela survienne si longtemps après lesdits événements susmentionnés, ce n’était probablement pas un hasard. Ou peut-être s’agissait-il tout simplement d’une banale coupure de courant comme cela pouvait arriver parfois. Alessa n’était cependant pas convaincue par cette explication. Son instinct lui assurait que quelque chose de grave allait survenir d’un moment à l’autre. Quelque chose ne tournait pas rond dans cette histoire. Elle ne savait pas quoi exactement, mais elle savait que son instinct ne la trompait jamais.
Tandis que les gens se bousculaient tout autour d’elle et que d’autres avaient commencé à en venir aux mains, Alessa hésita entre poursuivre sa route et chercher une explication à cette soudaine coupure de courant. C’est alors qu’un bruit de tôle froissée couvrit soudain les cris et les bruits de lutte qui avaient empli la rue piétonne en un rien de temps. Les yeux se levèrent et les regards se posèrent sur une navette de transport qui venait juste d’en percuter une autre demeurée jusque-là en vol stationnaire. La navette qui n’avait rien demandé fut éjectée en dehors du circuit avant de dégringoler vers les étages inférieurs de la station où elle alla achever sa course. Quant à la navette incriminée, sa collision avec l’autre véhicule la fit basculer dans la rue piétonne où se trouvait justement Alessa. Les phares du véhicule jetèrent des ombres menaçantes sur les murs obscurs tandis qu’il tournoyait sur lui-même en se précipitant vers les gens qui venaient seulement de prendre conscience que leur vie était menacée. Les cris reprirent de plus belle et les gens se précipitèrent dans les ténèbres pour tâcher de s’écarter de la trajectoire de cette navette hors de contrôle. Instinctivement, Alessa s’accroupit et couvrit sa tête avec ses bras pour ne pas subir le choc ; mais la navette folle passa largement au-dessus de sa tête avant d’aller s’écraser à l’autre bout de la rue, une trentaine de mètres plus loin.
Suite au crash du véhicule, la rue redevint brusquement calme. Les débuts de bagarre prirent fin sans que personne ne cherche à relancer les débats et les cris se turent en plongeant d’un coup la rue dans un silence presque assourdissant. Les gens étaient sous le choc. Quand bien même la navette n’avait causé aucun dommage, tous prenaient soudain conscience qu’ils étaient pour certains passés à deux doigts d’une mort affreusement longue et douloureuse. Et tandis que chacun commençait à se faire à cette idée, Alessa laissa courir son regard sur le véhicule accidenté. Ce n’était effectivement pas passé loin. Quittant des yeux la navette, Alessa laissa son regard courir ici ou là sur son environnement en se demandant ce qui avait bien pu se passer. Son instinct continuait de lui assurer quelque chose de pas normal était à l’œuvre ici. La panne de courant n’était pas anodine. Mais était-ce à elle de régler tous les problèmes de cette station ? Bien sûr que non. Les hommes d’Aria s’en chargeraient. Elle, elle avait rendez-vous avec un vendeur d’informations galarien. Aussi se remit-elle en route après avoir jeté un dernier regard en direction de la voiture qui commençait à prendre feu. Le fait est que quelque chose lui avait échappé : si les portes étaient condamnées faute de courant pour les alimenter, comment au juste allait-elle faire pour atteindre le secteur suivant où devait normalement avoir lieu la rencontre ?
Personnage RP Faction : Indépendante Rang : Voleuse professionnelle
Oméga. Déesse, depuis quand ne m'y étais-je pas rendue ? Des souvenirs me revinrent en tête. Que j'aurai préféré oublier. Mais le temps était passé et cela ne me faisait plus vraiment grand chose. Une autre époque. Une autre Ishra. Une pensée qui me fit sourire tandis que je réinstallais convenablement la bandoulière de mon sac à main à l'épaule puis d'avancer dans les ruelles de la station astéroïde. Une journée normale sur la station. Autant dire que je faisais attention à mes affaires, et à mes petites fesses bleues !
Si j'étais loin de la pin-up asari d'Oméga, poitrine débordante en tenue légère, il fallait faire attention. Une jolie asari plaisait toujours et certains petits malins pouvaient toujours être tentés de profiter d'une « frêle et jeune asari ». Il y en avait un qui s'était tenté tout à l'heure. Une main peu trop baladeuse. Un mioche humain qui voulait faire le beau devant ses petits camarades. Ma Locust pointait sur son nez fut ma réponse. Bizarrement, il a reculé et m'a laissé tranquille. Étrange non ?
C'était la raison pour laquelle je portais en général une robe noire, longue et large. Cela dissimulait mes formes et surtout, à moins d'être attentif ou avoir un œil expert, ma chère petite mitraillette qui m'accompagnait sur la station. Dans le pire des cas, je pouvais temporairement disparaître grâce à mon camouflage tactique. Mais je préférai éviter ce genre de réaction. Cela, c'était que pour les cas graves. Pas pour contrer les pulsions sexuelles d'un ado d'Oméga...
Ce que je pouvais bien foutre sur Oméga ? M'amuser un peu. Me détendre. J'avais quitté la station pour son insécurité. Mais après les Moissonneurs, Oméga, c'était un camp de vacances ! J'avais préféré oublier ces moments tragiques survenus plusieurs années auparavant en bossant. Ne m'accordant pas un temps de répit. Mais là, j'avais envie de souffler un peu. J'en avais besoin.
J'avais eu vent de tous les événements qui s'étaient déroulés sur la station depuis ma dernière visite. J'en étais même surprise qu'Oméga tienne encore debout et que tout le monde ne l'avait pas déserté. Mais Oméga. C'était Oméga. Il y avait une force qui se dégageait des lieux. Presque surnaturel...
Déambulant toujours dans les différents couloirs, je continuai à marcher tranquillement, sans réel but. Je me comptais d'observer, savourer les changements. Je notai la présence de cette fameuse milice d'Oméga : les Ravageurs. On m'avait jeté quelques regards mais paraissant tout à fait normale – ce qui était le cas ! J'avais rien volé encore ! - ces derniers avaient fini par être rare.
Mon ventre commença à se manifester. Il était vrai que je n'avais pas mangé grand chose pour l'instant. Et j'avais aucune idée de l'heure locale, fraîchement débarquée d'un transport en commun. Plus jamais cette compagnie d'ailleurs. Une horreur … Bref. Me remplir l'estomac …
Cherchant le premier resto' asari du coin – ouais, toujours manger la nourriture de sa race quand c'est la première fois que tu débarques sur Oméga. J'ai fais la bêtise de tester un petit plat elcor la première fois. Allez expliquez vous à un Elcor énervé – enfin j'imagine qu'il était énervé, avec eux, on ne sait jamais trop … - que vous étiez allergique à un produit qu'il avait mis dans la nourriture et qu'il n'avait bien entendu pas préciser ! Enfin …
En trouvant un au bout de quelques minutes, je me rendis compte que j'étais proche de l'Au-Delà. Je reconnaissais plus ou moins les lieux. Même si ce n'était plus vraiment les mêmes boutiques, les mêmes commerçants, les mêmes passants. Tandis que je mangeais mon plat commandé sur une terrasse, ou ce qui s'y rapprochait le plus, je réfléchissais à m'y rendre. Faire un petit tour en boîte de nuit me ferait sans doute le plus grand bien. Et puis qui c'est, je ferai peut être une bonne rencontre. Mon esprit s'égara un peu plus et je me surpris à rougir …
Je fronçai par la suite les sourcils. D'un autre côté, je n'avais pas envie de me rendre dans un lieu si bondé et connu. Et puis, il devait y avoir encore une queue incessante. Je soupirai intérieurement. Ah non, hors de question. Je n'aurai qu'à en chercher une autre. Moui … allez, va pour ça. Finissant mon repas et payant la note, je reprenais mon petit chemin. Après un couloir, et éviter un début de bagarre en prenant un carrefour un peu plus vite que je n'aurai initialement prévu, puis une autre où une consœur légèrement vêtue me proposer de contempler l'éternité sous un nouveau jour, je finis par tomber – plus par hasard qu'autre chose du coup – sur l'Anneau Galactique. On aurait dis la petite sœur de l'Au-Delà. Ce qu'elle était peut-être d'ailleurs ?
Comme je constatai qu'il y avait du monde qui rentrait à l'intérieur, je décidai de suivre la foule. Un peu de nouveauté me ferait du bien ! Bon, cela étant ma robe n'était pas vraiment appropriée pour l’occasion, si je voulais danser du moins. Pour m'installer et boire un coup, cela devrait aller. J'espérai. Déesse, je risquai d'avoir chaud à l'intérieur sinon. Mais heureusement, j'avais toujours une tenue légère de remplacement dans mon sac à main si jamais c'était le cas. Cela, plus tout l'accessoire qu'une Asari se devait d'avoir sur elle !
Le son sonnait fort et déjà à proximité de l'entrée, on pouvait entendre le son des basses. Cela devait être un de ces boucans à l'intérieur ! Parfait. Autour de moi, on alternait les personnes impatientes et excitées d'entrée et ceux qui semblaient plus avoir envie de tuer quelqu'un pour passer tranquillement le temps que se ruaient à l'intérieur. Un rappel de l’hétérogénéité de la population d'Oméga. Tous les chemins mènent à Oméga. Chose que je trouvais plus juste que la Citadelle. Sur Oméga, peut importe qui tu étais, d'où tu venais. Si tu t'adaptais, tu étais comme chez toi. En théorie …
Finalement, après une légère attente, je pus accéder à l'intérieur de l'Anneau Galactique. L'endroit était sympa. Un faux air d'Au-Delà forcément, mais il y avait quand même sa particularité. Sans doute y retournerai-je une prochaine fois. Si je m'y plaisais bien … Après tout, je ne venais qu'à peine d'arriver. Mais au moins, j'aimai la musique qui passer. C'était au moins ça. Et comme une boîte de nuit classique, la lumière était là pour te rendre aveugle ! Mais bon, il ne me restait qu'à trouver un petit coin tranquille. Si possible …
Et j'eus de la chance, une petite bande de jeunes Asari quittèrent une table, visiblement bien éméchées, pour aller danser. Prenant la place, je m’assaillais contre un canapé. Bon, ça sentait bien l'alcool par contre et au vu de la bouteille renversée à côté, l'odeur s'expliquait aisément. Ouais, non, mauvaise pioche en fait.
Cherchant un nouveau coin, j'avançai tranquillement, évitant de bousculer quelqu'un. Et surtout qu'on me cogne moi. J'eus droit à quelques regards et clins d’œil. Voir sifflements. Cela me fit rougir et m’embarrassa plus qu'autre chose. J'avais horreur d'être ainsi l'attention. Finalement, une humaine me plut physiquement et constatant qu'elle me faisait un petit geste du regard pour la rejoindre, je m'installai à ses côtés après une brève hésitation de timidité qui passa peut-être pour de la réflexion.
Les présentations rapidement faites, l'humaine – répondant au doux nom de Chidori – m'indiqua être japonaise, une contrée de la Terre, présents sur la station en tant que cuisinière d'un restaurant dans le district d'à côté. Au vu de son physique, j'avais cru deviner, en ayant déjà croisée par le passé. Je crois. Enfin. C'était une vraie pipelette ! Elle n'arrêtait pas ! On aurait dis un Galarien ! Mais elle avait une voix douce et envoûtante et je m'étais laissée prendre à la discussion. Et puis, elle m'avait offert un verre, c'était un minimum de l'écouter, non ?
Le temps fila, bien plus vite que je m'en rendis compte à vrai dire. Les chansons qui défilaient étaient mon horloge du moment. Pas ce qu'il y avait de plus précis en somme. Ayant fini de parler, n'osant l'interrompre d'une part par politesse, d'autre part parce que j'étais bien trop timide pour cela, Chidori réagit qu'elle monologuait et voulut en savoir plus sur moi. Bien que j'aurai pu lui dire, on trouvait de tout sur Oméga, je préférais dire à Chi – qui avait insisté pour que je la dénomme ainsi - que j'étais une ingénieuse informaticienne de passage sur la station. Il y avait après tout une part de vrai, vu que j'étais hackeuse à mes heures perdues.
Tandis que je lui racontais une partie de ma vie, la plus mouvementée histoire de captiver son attention, ayant bien sentie que Chi n'avait pas du vivre beaucoup de moments forts, celle-ci nous commandait de nouveaux verres. J'hésitai à refuser. Je n'étais à la base pas venue pour boire. Mais bon, elle était charmante et j'étais venue pour me détendre. Et passer son monologue, elle était très agréable. Ma timidité commençait d'ailleurs à se dissiper et mon regard se perdit un peu plus longtemps que tout à l'heure dans son décolleté. Ce qu'elle remarqua d'ailleurs. Elle fut même plutôt surprise qu'autre chose.
Ce qui me fit rire sur le coup. Elle qui me matait depuis tout à l'heure. Ou essayait, vu que ma robe ne révélait pas grand chose. Rougissant un peu, je lui avouais que je la trouvais plutôt mignonne. La suite ? Elle monologua un petit peu tandis que je me rapprochais d'elle doucement. Elle était en fait aussi timide que moi, au détail près que si moi je me taisais, elle parlait. Comme quoi, il y avait vraiment de tout dans cette galaxie …
Puis finalement, toute proche, je l'embrassais. Pas le meilleur baiser auquel j'ai pu avoir, mais c'était déjà ça. Mais rapidement, mon corps me rappela que c'était bien beau de boire, mais il y avait un moment où il fallait penser à évacuer. Attendant un peu, je lui indiquai que je devais m'absenter. De son côté, Chi me répondit qu'elle aussi devait partir, devant retravailler bientôt. Haussant les épaules, on s'échangea simplement nos adresses extranet. Elle avait filé un peu trop vite à mon goût pour que ça soit une excuse crédible mais bon … tant pis.
Me dirigeant donc vers les toilettes, ce qui me forçait à parcourir la moitié des lieux, j'eus droit à nouveau à l'attention de certains. Une Asari, notamment, me tapa à l’œil. Elle avait un regard et une attitude … si particuliers. Elle me fit un clin d’œil, je répondis par un sourire. Cela étant, j'étais pressée ! Pas le temps de m'attarder ...
Arrivant finalement à destination, légèrement en sueur, je manquai de justesse de me cogner contre une Turienne qui sortit sans regarder. Entrant dans une cabine, j'en profitai – tant bien que mal à vrai dire – à me changer. En essayant de ne pas faire trop de bruits. Changer sa robe pour une jupe courte et un débardeur léger, dans un endroit exigu comme celui-là … tu parles d'une facilité! Me changer devant tout le monde? Déesse, vous n'y pensez pas voyons!
Une fois cela fait, et prenant bien le temps de vérifier l'état de propreté du toilette, j'assouvis mes petits besoins naturels. Je levai la tête et fronçai les sourcils. C'était moi ou le néon au plafond clignoter? Déjà qu'on y voyait rien dans ces toilettes, 'manquerait plus que la lumière saute!
La Déesse se ficherait-elle de moi? A peine cette pensée m'avait-elle traversée l'esprit que la pièce fut plongée dans le noir. Cela me fit soupirer. Génial! Une autre occupante des toilettes hurla d'épouvante, me faisant presque sursauter, tandis que je tirai la chasse. Ses cris continuèrent jusqu'à sortir de la salle. Et cette foutue lumière qui ne revenait pas!
D'ailleurs, maintenant que j'y pensais, il n'y avait plus de musique également. Cela me fit froncer une nouvel fois les sourcils. Les plombs auraient sauté? Pour une boîte de nuit qui se voudrait concurrencer l'Au-Delà, pas terrible...
Tandis que je cherchais à tâtons où j'avais posé mon sac, ma tête se mit soudainement à tourner un peu. Pourtant je n'avais pas eu l'impression de trop boire. Me stoppant pour reprendre mes esprits, je remarquai soudain un peu de lumière qui se baladait de manière erratique. Une lampe-torche. Ah, sans doute quelqu'un venu réparer le néon. Trouvant finalement mon sac, que j'avais posé de manière à ce qu'il ne soit pas par terre, j'entendis le bruit caractéristique d'une grille violemment arrachée qui me tomba sur l'épaule, m'arrachant un cri de surprise, tandis que je passais ma main sur celle-ci, douloureuse. La grille retomba sur le sol tandis que je me mordis la lèvre : ça faisait un mal de Varren!
- Hum ? Désolée.. - Toi si je te choppe sale ... murmurai-je, la douleur étant bien trop forte pour que je ne puisse articuler quelque chose vraiment fort, bien que l'envie y était façon au ton employé par cette femme.
J'entendis du bruit un instant puis à mesure du temps, cela diminua. De mon côté, sortant enfin des toilettes, tapant dans la grille d'énervement, je me plaçais face au miroir pour voir les dégâts. Bon, rien de sérieux, juste la violence du choc et une petite coupure d'où avait perlé un peu de mon sang mauve. Appliquant du médigel pour calmer la douleur, j'utilisai la lumière de l'OmniTech pour voir les alentours.
« Mais où a-t-elle donc bien pu passer? » soufflai-je en me grattant le sommet des excroissances, perplexe.
Finalement je remarquai un espace vide menant à un conduit. Je me penchai et entendit un léger bruit. Hésitante, je décidai d'abord de sortir des toilettes, me demandant bien ce qui se pouvait se passer. Et là encore, pas de lumière, pas de son et des cris de mécontentement. Oulà, rien de très bon.
Soupirant, j'optai pour le conduit également. Heureusement que je n'étais pas trop grande et que j'étais fine! Si l'état de propreté laisser à désirer, au moins, celle qui était devant moi avait nettoyée en partie suite à son passage. Cela me fit arracher un petit sourire narquois. Juste retour des choses. Ayant mis mon sac en bandoulière autour du cou, prenant soin à pas m'étrangler, j'avançais, ma Locust dans une main. Au cas où...
Finalement, j'arrivai à une intersection. Étouffant un juron, je me demandai où aller. Ah mais si! Approchant mon bras non armé en avant, me tortillant à m'en faire mal, j'allumai mon OmniTech. Là où il y avait le moins de poussière donc … par là!
Était-ce mon imagination où j'apercevai d'ailleurs un peu de lumière, là-bas? M'approchant plus lentement, j'entendis au bout de quelques instants des cris de surprise et un sifflement puissant. Mais qu'est-ce qui se passait ici? Moi et ma bonne idée de venir ici. C'était sympa! Ouais, tu parles ma petite Ish, vachement!
La lumière fut plus présente à mesure que j'avançais. Bon, c'était une forte pénombre, mais ma vision s'étant habituée au noir depuis le Blackout, j'arrivai à peu près à distinguer une silhouette. Celle-ci était occupée visiblement. Sortant délicatement du conduit, j'avançais doucement de la personne devant moi, qui semblait faire fonctionner différents mécanismes. Pointant mon arme je l'interpellai.
« Vous avez de la chance que je ne sois pas trop rancunière, je vous aurez bien tirer une balle dans le genou, en échange de votre lancé de grille. Mais bon. J'imagine que vous aussi vous voulez sortir d'ici? Je suis informaticienne, je peux peut-être arranger cela. Si vous me promettez de pas me lancer une nouvelle grille ... »
J'hésitai à détourner mon regard de cette Asari, vu que maintenant je savais que ça en était une. Elle ne m'inspirait pas vraiment confiance. Pas du tout même. Mais cela étant, rares étaient les personnes à qui on pouvait le faire sur Oméga.
Après m'être bien assurée que je ne risquai pas de me retrouver avec une OmniLame dans le dos, une balle dans la tête où réduit à l'état de bouillis suite à une attaque biotique, j'activai mon propre OmniTech pour voir le problème.
« Hum. Je vois. Un virus informatique généralisé. Apparemment. Plutôt costaud. Même pour moi … Vous avez deux minutes? » lançai-je ironiquement tandis mon OmniTech tournait à plein régime, y pianotant de temps en temps.
Je me forçai d'ailleurs à ne pas me retourner pour vérifier que l'autre occupante de la pièce ne tente pas de me tuer dans le seconde qui suivrait. Soit elle pourrait penser que j'étais naïve au point de croire qu'elle attendrait docilement, soit elle comprendrait qu'elle ne m'impressionnerait pas. A vrai dire, depuis les Moissonneurs, ma proportion à l'être avait drastiquement chuté. Je m'estimai déjà suffisamment chanceuse de faire partie des vivantes.
Finalement, mon OmniTech bipa et le mécanisme se mit en marche. Toujours pas de lumière par contre mais une porte s'était ouverte dans un coin. Je me grattai la tête. C'était tout de même étrange. L'électricité était bien là, puisque j'avais pu passé outre ce blocage particulier. Pourtant à part ça, tout semblait couper. Comme si quelqu'un s'amusait à empêcher l'activation des appareils électriques de la boîte de nuit. Du sabotage? Un message de la part d'Aria pour signaler que l'Anneau Galactique commençait à prendre trop d'importance? Cela serait bien son genre à vrai dire … Et il avait fallu que je sois là à ce moment là. Finalement, je n'allais peut être pas rester sur Oméga trop longtemps. J'étais venue là pour me détendre! Pas bosser!
« Mais après vous très chère » lançai-je à ma collègue de galère.
Non pas que je voulais la forcer ou l'intimider. Mais je préférai quand même la voir devant moi que derrière moi. Et si elle insistait pour que je passe devant? Hmm. Je n'avais pas envie de me prendre la tête maintenant. Surtout, qu'intuitivement, je me disais que ce n'était pas une bonne idée. Un sixième sens que j'avais pris l'habitude d'écouter. C'était en grande partie grâce à lui que j'étais toujours de ce monde ...
Personnage RP Faction : L'orphelinat des Ombres Rang : Ardat-Yakshi
Visiblement ses programmes automatiques n’étaient pas aussi efficaces et rapide qu’elle ne l’espérait, de plus, le vrombissement de la machinerie à Co2 qui finissait sa purge l’avait empêché d’entendre l’arrivée de l’autre asari qui, pointant une arme vers elle, lui dit.
« Vous avez de la chance que je ne sois pas trop rancunière, je vous aurais bien tiré une balle dans le genou, en échange de votre lancé de grille. Mais bon. J'imagine que vous aussi vous voulez sortir d'ici? Je suis informaticienne, je peux peut-être arranger cela. Si vous me promettez de pas me lancer une nouvelle grille ... »
Son mouvement de recul fût inévitable, mais la voix ne semblait pas si agressive dans le ton, cependant, du temps qu’elle parlait, Kyre avait planifié tout un plan d’attaque si cette personne se décidait à ouvrir les hostilités. Ce qu’elle ne fit pas, tant mieux.
Plus calme, elle prit quelques secondes pour observer la personne en levant un peu sa torche. Une asari, elle eut vaguement l’impression de l’avoir croisée quelques temps plus tôt dans la pièce principale et qui sait peut-être même adressé un clin d’œil. Visiblement l’asari n’était pas à l’aise, ou très méfiante, mais plutôt mignonne. Kyreshorl esquissa un fin sourire amusé et répondit finalement.
Et bien.. Dit-elle en regardant à gauche puis à droite. Je ne vois pas d’autre grille ici dans le besoin de voyager. Ceci dit, loin de moi l’intention de blesser quelqu’un avec, ce fut un accident. Maintenant si cela ne vous dérange pas de viser ailleurs.. un “accident” est si vite arrivé...
Impossible pour elle de s’empêcher un ton quelque peu sarcastique mais néanmoins sincère. Après tout, si cette personne disait vrai, elle serait peut-être bientôt sortie et pourrait enfin rentrer chez elle, terminer sa soirée et surtout reprendre une douche et un verre. Ne vous en faites pas je ne ferais rien.. Promis.
Croisant les bras, elle se sentait comme une enfant ayant fait une promesse pour une friandise, elle observait la jeune asari de bas en haut avec un certain intérêt malgré la pénombre et évitant de lui fiche la lumière dans la figure. « Hum. Je vois. Un virus informatique généralisé. Apparemment. Plutôt costaud. Même pour moi … Vous avez deux minutes? »
Oh pour vous j’ai toute la nuit. D’un ton amusé, son fin sourire toujours dessiné sur les lèvres, guettant la réaction de son interlocutrice. Kyreshorl pris le temps d’épousseter ses vêtements alors que sa compagne de ventilation travaillait sur le hacking des portes avec doigté.
En y réfléchissant cette panne avait quelque chose d’étrange, un virus.. Qui et pourquoi ? Peut-être était-ce un concurrent ou autre mauvaise blague.. Ou encore quelque chose de bien moins drôle. Quelle soirée.. Bien que finalement elle avait fini par se retrouver dans un recoin improbable avec une mignonne asari, ce n’était pas vraiment dans les conditions qu’elle espérait ni pour une raison vraiment amusante.. Ou pas trop. Quoi que le coup de la grille n’était pas si mauvais que ça. Le déverrouillage d’une porte annexe dans un coin la fit sortir de ses pensées déplacées, elle se redressa et avança vers la porte sans se faire prier pour vérifier que cela avait bien fonctionné.
« Mais après vous très chère »
Mh ça c’est.. La porte était ouverte mais il n’y avait qu’à peine plus de lumière.. Pourtant elles étaient bien dans les rues d’Omega, mais le quartier au complet était sans électricité et beaucoup de monde se précipitait chacun dans des directions différentes sous la panique et le stress.
Qu’est-ce qu’il se passe ici... ? Ce virus aurait atteint toute la station ?!
Elle se dirigea vers la grande rue principale amenant à l’entrée de la boite de nuit tout en replaçant la torche à son M-11. La grande rue était dans l’obscurité complète et un début d’anarchie semblait éclater, on pouvait entendre des coups de feu, des explosions, elle aurait même juré voir une navette se crasher plus loin. Il était impossible de savoir ce qu’il allait se passer, où et pourquoi, mais ce virus.. C’était la preuve d’une attaque.
Kyre ouvrit son omnitech et se lança dans la recherche d’indices ou de signaux émanant des autres secteurs, dans un autre temps elle lança un signal au sujet du secteur de L’Anneau Galactique. Elle se devait de prévenir un maximum de personnes, au plus on aura d’infos, au plus on sera capable de faire face à ce bordel.
Omega, Secteur de L’Anneau Galactique, Blackout du à un Virus informatique. Demande d'infos, ou que vous soyez.
Elle réfléchissait à toute vitesse, peut-être qu’il n’y avait pas là de quoi trop s’inquiéter, mais si c’était tout le contraire ? Si quelqu’un s’en prenait vraiment à Omega, encore ? Elle ne pouvait pas laisser ce genre de choses arriver en restant les bras croisés, Omega n’est peut-être qu’un rocher plein de crasse, mais c’est son rocher ! Sa maison ! Et on ne touche pas à sa maison !
Je vais aller en direction de l’Au-delà, s’il se passe quelque chose d’important j’en saurais plus par la bas. Ah et au fait, pas mal l’informaticienne. Dit-elle en la regardant de son œil vert en lui offrant un clin d’œil de son œil bleu accompagné d’un petit sourire.
Elle se mit alors en marche au rapide que possible malgré la pénombre, en direction du quartier de l’Au-delà, arme à la main elle devait réfléchir à quel chemin emprunter, un chemin rapide sans porte blindées risquant d’être fermée, surtout si l’informaticienne part de son côté. Mais quelque chose lui dit qu’elle la suivrait peut-être si elle ne souhaite pas rester seule dans une situation pareille ou si simplement elle voulait filler un coup de main. Car comme elle pouvait bien s’en douter, si elle la suivait ce ne serait certainement pas pour un clin d’œil et un sourire.
Personnage RP Faction : Indépendante Rang : Voleuse professionnelle
Je devais avouer que j'étais plutôt surprise par la réaction de l'Asari qui prenait plutôt à la légère le fait que je la menaçai avec mon arme. J'avais un peu de mal à discerner son visage à cause de sa lampe-torche, mais j'aurai presque cru discerner un sourire moqueur. Mais elle n'avait pas l'air de vouloir me sauter à la gorge, c'était déjà ça...
C'était d'ailleurs la raison pour laquelle j'avais rangé mon arme dans mon sac à main que j'avais posé devant moi le temps de déjouer le code informatique. Comme ça si jamais, je pourrai vite reprendre ma mitraillette. Et dans le pire des cas, j'avais ma biotique ou mon OmniTech. Même si pour le premier point, je n'étais pas confiante contre ma réussite face à cette Asari.
Certes, elle avait promis de ne pas me faire de mal tant que je ne lui faisait rien en retour. Mais bon, si j'avais du croire sur parole les premiers inconnus que j'avais croisé, j'aurai pas fait de vieux os. Surtout au vu de ma profession... Mais en attendant, je lui accordai le bénéfice du doute. Et puis sa petite remarque sur une nuit commune … bizarrement, je la trouvais sincère. Mais je devais me faire des idées. Sans doute un contre-coup du départ rapide de l'humaine de tout à l'heure. Chi. Ouais, voilà, c'était Chi. Avec ces évènements, j'avais presque oublié son prénom... Elle était partie au bon moment elle, tiens. J'aurai du faire pareil.
Mais bon, j'avais tout de même réussis à nous faire sortir de l'Anneau Galactique. Même si sur le coup, je n'en avais pas eu l'impression. Du noir, du noir et … du noir. Il n'y aurait pas eu quelques étoiles visibles dans le « ciel » et la rue éclairée devant nous par la lampe-torche de ma compagne de fortune, je n'aurai pas eu le sentiment d'avoir quitter la boîte de nuit.
Au vu des cris et du bruit ambiant, un semblant d'anarchie commençait à planer sur Oméga. Quelque chose qui n'envisageait rien de bon à mon avis. J'avais vraiment choisi le bon moment pour venir ici moi!
Tout en pensant cela, j'approchais mon OmniTech d'un panneau publicitaire, comme on pouvait en trouver plusieurs dans la station. Lançant la même séquence informatique, j'eus la déception de ne remarquer aucun changement. J'aurai bien aimer continuer à bidouiller mon programme mais l'autre Asari était déjà en train de partir en direction de l'axe principal. Voyant le faisceau de lumière ondulé, je me décidai à la suivre. Au moins jusque là, après je verrai.
En effet, ayant jetée un coup d'œil à droite et à gauche pour n'avoir droit qu'à un noir intégral, je me disais que c'était mieux de suivre la lumière dans un premier temps. J'aurai pu allumer la mienne de lampe avec mon OmniTech. Mais j'étais une femme de l'ombre. Je restais discrète quoi qu'il advienne, c'était dans mon nature. De plus, dans une obscurité quasi-totale, pointer une source de lumière c'était potentiellement servir de cible. Et je ne voulais pas en être une!
Qu’est-ce qu’il se passe ici... ? Ce virus aurait atteint toute la station ?! - On dirait bien. »
Des vagues de lumière étaient visibles. Des flammes, des explosions, les lumières de véhicules volants. Un joyeux bordel qui me valut certains flashbacks de l'époque des Moissonneurs. Un frisson traversa ma colonne vertébrale en y repensant. Par réflexe, je reprenais ma mitraillette en main. Clairement, ça avait déjà dégénéré et c'était hors de question que ça soit moi qui me prenne une balle perdue.
Je vais aller en direction de l’Au-delà, s’il se passe quelque chose d’important j’en saurais plus par la bas. Ah et au fait, pas mal l’informaticienne. - Oh? Merci »
Ma réponse avait été timide. Je devais avouer ne pas m'être attendue à un compliment, surtout au vu du ton et de l'attitude employés. Je l'avais peut-être mal jugée. Bon, il fallait dire que notre rencontre n'y prêtait pas non plus. Je commençais à l'apprécier celle-ci. Une pensée qui me fit sourire également.
La voyant partir presque au pas de course, j'hésitai tout de même à la suivre. D'un autre côté, vu la situation présente, avoir une alliée, c'était un avantage indéniable dans cette jungle urbaine. Car oui, Oméga s'y transformait rapidement. Je me demandai jusqu'où cela pouvait dégénérer... Enfin de compte non, il ne valait mieux pas y penser.
« Je te suis! » lançai-je finalement avant de la rattraper.
Avait-elle sourie en se retournant? Je l'aurai presque juré. Enfin, après tout, on s'en foutait dans l'instant présent. Ce qui comptait, c'était de comprendre ce qui se passait. On pouvait rester passif et attendre que cela se passe. Mais pour cela, encore fallait-il avoir un « chez soi ». Dans mon cas, la question ne se posait pas. Je n'étais qu'une vagabonde de passage. Nul part à où se raccrocher. Par élimination, je me devais donc d'être active et tenter dans la mesure de mes capacités à faire en sorte que cela rentre dans l'ordre. Hmm … ça sonnait bien dans ma tête mais ça semblait si irréalisable en ne sachant même pas ce qui se passait!
On se retrouva face à une porte fermée. Pas d'hologramme pour indiquer son état. A l'ancienne donc. Les gens étaient tellement habitués à ce que tout marche normalement... pas étonnant que les Moissonneurs aient fait un tel carnage. Mais ce n'était pas mon cas.
Je relançai mon programme informatique utiliser tout à l'heure. Pareil, pas d'évolution. Je me grattai un peu les excroissances. Virus intelligent auto-adaptatif? J'espérai sincèrement que ce n'était pas le cas, parce que c'était très inquiétant dans ce cas-là. Modifiant mon programme de hack en conséquence, il me fallut cinq bonnes minutes avant de finalement venir à bout du programme malveillant. L'hologramme apparut subitement et la porte s'ouvrit immédiatement. Une jeune Asari derrière sursauta et détala en pleurant dans la pénombre.
Je regardai ma comparse et haussai les épaules. Je la laissai reprendre les devants. Déjà que je ne connaissais pas par cœur les lieux « de jour », de nuit, j'étais complètement perdue. A vrai dire, je ne reconnaissais rien du tout. Un dédale avec des murs … et des portes que j'ouvrais au fur et à mesure de notre avancée. Cela se résumait à ça … J'étais presque certaine de ne même pas retrouver notre point de départ si jamais le virus reprenait le dessus et que les portes se refermaient...
Donc oui, ma collègue du jour – ou de nuit plutôt pour le coup – avait raison, aller voir Aria était la décision la plus logique. Et j'espérai vraiment qu'elle savait ce qui se passait. Sinon, d'inquiétante, la situation passerait à catastrophique! D'ailleurs, ma théorie selon laquelle c'était elle qui avait pu couper le courant de l'Anneau Galactique tombait à l'eau. Quel intérêt aurait-elle à faire planter tout le District. Et l'Au-Delà également. On y était d'ailleurs finalement arrivé!
Cela me fit presque un choc de le voir si noir, si silencieux, si … mort! Oh il y avait bien une masse de personne devant qui criait à tout va mais ce n'était pas comparable. Pas du tout. Les gardes et la sécurité semblaient tenir la foule. L'électricité n'était toujours pas là visiblement. Et donc, personne ne pouvait entrer, ni sortir.
« J'imagine qu'il va encore falloir que je fasse des miracles ... » soupirai-je.
Et pour moi, le plus difficile s'annonçait être d'abord de passer la foule qui – bien évidemment – nous bloqua l'accès. Puis arriver à convaincre la sécurité de me laisser opérer. D'un autre côté, pour ce dernier cas, j'aurai été plutôt surprise qu'on me laisse faire comme ça. Et là, je devais l'avouer. Merci à ma comparse Asari. Elle m'avait été d'une grande aide pour le coup. D'ailleurs, j'ignorai toujours comment elle s'appelait. Et vu qu'on risquait d'être encore côte à côte un petit moment, cela me semblait être le minimum de se présenter.
« Au fait. Moi c'est Ishra. Et toi? » demandai-je en souriant timidement avant de commencer à m'attaquer à la porte.
Écoutant sa réponse, je haussai en même temps les sourcils. Quelque chose n'allait pas. D'une part, cette saleté de porte refusait de s'ouvrir! Cela m’embarrassa plus qu'autre chose à vrai dire et mon visage s'empourpra un peu. Depuis quand une porte me résiste? Cela me fit grogner doucement mais je continuai à trouver une solution. Sans utiliser mon OmniTech, le Krogan à l'entrée ayant un peu trop insisté à mon goût pour que je ne m'y ose.
Au bout de quelques minutes, la solution me parvint évidente. On ne pouvait pas l'ouvrir de l'extérieur. Il devait y avoir des sécurités manuelles de l'autre côté qui empêchait l'utilisation de mon code informatique. Je savais qu'Aria était du genre prudente ... mais à ce point là? Ironiquement, cela se retournait contre elle.
Était-ce une coïncidence d'ailleurs? Cela me semblait un peu trop gros...
Dernière édition par Ishra T'Cyalii le Mar 18 Nov 2014, 11:17, édité 2 fois
Personnage RP Faction : L'orphelinat des Ombres Rang : Ardat-Yakshi
Un habituel fin sourire en coin, elle ne fût qu’à peine surprise qu’elle la suive aussi vite, mais une chose est sure, c’était une bonne chose d’avoir une hackeuse de talent à ses côtés dans une situation pareille. Elle était relativement surprise que sa nouvelle alliée ait pu ouvrir cette porte aussi vite, seule elle serait surement encore à l’intérieur.
Il fallut assez peu de temps d’ailleurs pour que les talents de l’informaticienne soient mis à l’honneur de nouveau. Les portes automatiques étaient fréquentes sur Omega et il était impossible de ne pas avoir à en passer une quel que soit la direction ou le lieu à rejoindre. Une fois de plus elle n’eut pas tant de mal que ça à déverrouiller la sécurité électronique. Alors que la porte s’ouvrit une jeune asari, surprise, s’enfuit dans les ruelles, en pleurant comme une enfant.
Alors que sa collègue la regardait en haussant les épaules, Kyre ne put empêcher un soupire exaspéré. Comment pouvait-on vivre sur Omega et courir en pleurant ainsi ? Tss et après on s’étonne que les faibles se font bouffer ici, mais dans des jours pareils ils gênent alors que les plus fort sont utiles au moins. Et justement, ou sont-ils tous maintenant ? Qui allait être là pour défendre Omega et qui allait être là pour foutre un peu plus de bordel ? Elle avançait en réfléchissant, elle connaissait bien ces quartiers pour y avoir vécue toute sa vie. Mais Omega change régulièrement, les quartiers s’agrandissent et souvent de façon improbable. Pour l’instant il n’y avait toujours personne pour faire la police bien que pour l’instant leurs traversée se passait relativement bien, malgré les portes a hacker régulièrement.
A chaque fois c’était le même manège, alors qu’Ishra s’occupai de la porte. Elle, elle veillait à ce que rien ni personne ne les faisait chier, et pour l’instant le peu de personnes dont elles ait eu à faire, eut l’intelligence d’attendre que l’asari ait finit son hack, afin que tout le monde puisse passer tranquillement.. Ou en courant pour d’autres.
Elles arrivaient finalement à l’Au-delà, éteinte, sans lumière le bâtiment ne semblait être que le fantôme de lui-même. Mais il y avait du monde sur la place et les gardes maintenaient la foule, visiblement ils avaient le même problème de porte qu’à l’Anneau Galactique. La foule allait être problématique, mais en approchant, elle reconnut les gardes Krogans, étant une habituée de l’Au-delà et ayant déjà accomplis certaines tâches pour Aria T’loack auparavant, elle savait très bien que celle-ci la connaissait.
Elle put entendre sa camarade soupirer une complainte. « J’Imagine qu’il vas encore falloir que je fasse des miracles ... » Dison qu’il va te falloir une nouvelle fois ouvrir deux portes si celle de l’intérieur est fermée aussi. Mais pour l’instant il faut passer cette foule et rejoindre les gardes.
Kyreshorl replaça son arme dans son holster de cuisse et avança d’un pas ferme en serrant les poings. Rapidement, son corps fut entouré d’étincelles bleutées et d’éclats d’énergie noire elle traversa la foule lentement le temps que les gens, les uns contre les autres se rendent compte qu’elle arrivait, la plupart poussèrent leurs voisins pour laisser le passage alors qu’elle leurs ordonnait calmement de « Dégager le passage » de façon intimidante. Lorsqu’un turien resta planté devant elle, étant lui-même en proie au désarroi dans lequel la station était plongée, il devait certainement vouloir évacuer son stress ou autre sentiment d’impuissance en essayant la mettant au défi de passer, genre de défi dont Kyre était habituée, elle s’arrêta devant lui.
Je ne suis pas d’humeur. Dit-elle entre ses dents.
Et alors qu’il ouvrait la boucher pour répondre, elle lui infligea un coup de poing rapide et direct au plexus, chargé de biotique, le turien fut propulsé en arrière sur quelques mètre renversant nombre de personnes au passage qui de leurs chute, s’engrena un effet domino a la foule qui libera la voie jusqu’aux gardes.
Je ne suis pas d’humeur.. J’ai dit !
Elle continua son chemin, entendue et comprise cette fois, suivie de près par sa copine asari. En arrivant à une certaine distance des gardes qui étais bel et bien ceux qu’elle connaissait, elle stoppa la concentration de ses pouvoirs et les éclats d’énergie disparurent. J’ai avec moi une personne avec les compétences pour ouvrir ces portes et annuler ce putain de virus, de ce fait, nous avons au passage des infos sur ce dit virus, ce qui pourraient intéresser Aria. Dit-elle en fixant le Krogan sans ciller. .
Kyreshorl était sure qu’Aria savait déjà tout mais elle savait aussi qu’elle serait surement intéressée par le duo qu’elles étaient. Et elles, avaient besoin d'infos.
Plus tard, en attendant la réponse du Krogan, Kyre se tourna vers Ishra qui s'était présentée et découvrit un visage plutôt timide, pour son plus grand plaisir. C’était le genre d’expression qu’elle adorait découvrir chez les autres et ne put empêcher un fin sourire appréciateur. Kyreshorl.. Tu peux m’appeler Kyre, c’est plus pratique. Lui répondit-elle avec ce même fin sourire et un nouveau clin d’œil, de son œil vert cette fois, la fixant de son œil bleu.
Kyreshorl était sure qu’Aria savait déjà tout mais elle savait aussi qu’elle serait surement intéressée par le duo qu’elles étaient. Et elles, avaient besoin d'infos.
Dernière édition par Kyreshorl Venterra le Mar 18 Nov 2014, 03:57, édité 1 fois
Personnage RP Faction : Ravageur Rang : Pacificateur
Oméga, étrange objet de fascination d’une galaxie désordonnées et sans morale. La station en elle-même semblait une reproduction surréaliste de la situation galactique, un symbole désaxé, miroir déformé mais ô combien pertinent d’un monde bouleversé. En son sein, se mêlent espoir et horreur comme seul un monde laissé au contrôle des pires individus pouvait si bien faire cohabiter sans jamais sombrer dans la barbarie la plus crasse ou une révolution glorieuse amenant un ordre nouveau au sein d’un chaos sans fin. Et pourtant Oméga survivait, éternelle dans sa noirceur comme sa symbolique représentation de l’idée d’un mal ancrée dans les gênes des êtres pensants.
Pourtant Anton ne voyait pas réellement cela dans cette station, le butarien y trouvait bien plus, un avenir en construction, un embryon de civilisation, une autre vision de la vie et de la survie que celle mise en place par le système concillien, ce monde de raison et d’hypocrisie ou les masses se plient aux lois édictaient par les plus vertueux, tout du moins comme ils se plaisent à se parer les atours, alors mêmes que la corruption prolifère tout autant que partout. Le ravageur n’avait pas la prétention de fonder ce nouveau monde, cet avenir exempt du règne du faux semblant, de paraitre, non il ne se donnait comme but, comme idéal, que de trouver ce ou ces glorieux leader, qui amèneront le monde vers de nouveaux sommets.
Mais ce ne serait pas cette recherche utopique, ni même son quotidien redondant qui occupait Anton alors même qu’il courrait avec la régularité inhérente aux sportifs accomplis, et à ceux dont la survie dépendait de la maîtrise totale de leur corps. Non et les pensées qui l’occupaient se trouvé même à mille lieux de là, dans une recherche de réponse à une question toute simple, que se passait-il dans la station ? Car voilà que les lumières d’Oméga venait de lâcher, intentionnellement ou non, la situation risquait fortement de se dégrader, pouvant même prendre des proportions dantesques pour un problème qui n’occupait pourtant plus guère les individus modernes.
D’ailleurs ce n’était pas tant l’idée d’un chaos général qui déplaisait tant à Anton, ni même les émeutes probables ou une éventuelle mort parmi la « haute société » d’Oméga, non loin de là même, le butarien se moquait éperdument du chaos, pour un enfant d’Anhur cela n’était qu’une augmentation du risque de se faire tuer, mais aussi et surtout une chance de placer ses pions plus haut. Non c’était surtout que la haine et les débordements avaient toujours tendance à retomber sur ce qui pouvait représenter l’autorité, la raison, alors lorsqu’on porte une tenue affichant clairement son positionnement dans la chaine d’autorité les risques de mort violente s’en trouvaient démultipliés. Et Anton détestait être pris pour cible.
Il ne restait alors que peu de possibilités et d’action à entreprendre avant que la situation ne dégénère, créer un ordre au sein du chaos, ou se cacher le temps que la situation se tasse, et le butarien n’était pas du genre à se tourner les pouces, aussi s’était-il décider à rejoindre la position la plus à même de retrouver d’autres ravageurs ou laquais d’Aria. Et quel meilleur endroit que le lieu d’un accident, les services d’ordre allaient y être attirés comme des humains sur un monde éden appartenant à d’autres. Et cela ne rata pas, les civiles affluaient vers le lieu du crash, attiré tels des moustiques par une lumière trop vive au sein des ténèbres, le tout rendant la traversée du butarien toujours plus difficiles jusqu’à le forcer à s’arrêter de courir.
Anton, séparant les gens sur son chemin sans jamais s’arrêter ou perdre son temps en excuses futiles, gagna peu à peu du terrain lorsque l’inévitable arriva. Un coup de feu, des hurlements, des cris de haine, il lui fallait agir et vite. Le ravageur attrapa une grenade flash à sa ceinture et l’envoya plusieurs mètres en hauteur. Se bouchant la vue, le butarien attendit une poignée de secondes après le sifflement strident de l’arme pour rouvrir ses yeux hyper-sensibles et gagna enfin le lieu du crash, pour y trouver le cadavre d’un turien tendu au travers de la chaussée, une humaine geignant à ses côtés alors qu’un butarien beuglant de rage, tout en se tenant les yeux momentanément rendus aveugles, tentait de cibler le responsable de son malheur. Sans hésiter, Anton abattis l’individu armé, dépourvus du moindre signe distinctif, et jeta un regard dur tout autour de lui, alors même que les gens effrayés, et encore sensiblement groggys par l’explosion lumineuse, reprenaient peu à peu leurs repères. Et, sans les laisser le temps de se laisser emporter par la rage de la foule vengeresse, le ravageur grimpa sur un véhicule en feu le rendant clairement visible, et lâcha d’une voix dépourvues de peur ou de bonté.
« La situation est sous contrôle. Les ravageurs ne tolèreront aucun débordement pas plus qu’Aria. La coupure durera le temps nécessaire à ce que le problème soit résolu et durant ce temps qui nous est impartis nous assurerons la sécurité et l’ordre. »
Sur ces mots, Anton regarda bien dans les yeux ceux qu’il pouvait apercevoir ou simplement deviner, montrant à tous et à tous son sérieux. Il devait leur montrer qu’ils pouvaient se reposer sur lui, mettant ainsi à l’épreuve l’obéissance toute relative de la population d’Oméga aux directives de leur maîtresse autoproclamée. Et le nom de celle-ci sembla faire son petit effet, la plupart des têtes se baissèrent. La situation dépendait maintenant de la réaction des éléments les plus hostiles à l’autorité, et à la présence, ou non, d’autres membres des ravageurs, des serres ou d’agents d’Aria. Le butarien était maintenant dans un beau pétrin
Personnage RP Faction : Aucune Rang : Entité divine
- La pénombre qui s'abat sur les esprits réveille les ténèbres dans les coeurs. Comme un murmure, la phrase sembla planer dans les airs, parmi les sons des pianos sans cordes. Oméga, Oméga... Toi qui parée de lumières, effraie la Galaxie toute entière... Quel spectacle nous offres-tu là ? Le ton était celui d'un homme susurrant à l'oreille de la douce de ses nuits. Personne ne l'interrompait. La situation ? - On dénombre vingt trois hacking. - C'est tout ? Bien piètre réponse de la part de nos souris... Son regard se voila, comme s'il plongeait dans ses pensées. Les communications ? - Le brouillage fonctionne enfin, mais quelques messages dont on ne voulait pas ont réussi à passer. Sur des fréquences uniques, leur impact devrait donc être limité. Sans compter qu'ils ne comprennent pas la situation. - Comment ça ? - Ils pensent faire face à un simple virus. Elle eut un sourire. - C'est légitime. Silence. Et Aria ? - Tout se passe comme prévu. - La chienne des Terminus avec une muselière. Quelle ironie. Il pouffa. Merveilleux. La position des hackeurs évolue ? - Comme vous l'aviez prévu. Sourire vorace.
------------------- Kaijin'Thoras Nar Krashos et J'ango Garnar. Tandis que le Quarien était occupé à tripoter notre Krogan représentant l'autorité dans ce grand hall, un Humain des plus lambda avait son regard intensément braqué sur lui. Devait-il y aller ou pas ? Il n'était pas stupide. Il savait ce qu'il risquait si jamais il dévoilait qu'il était l'un des techniciens de la station. Il n'avait jamais été courageux. On pouvait même le traiter de couard. Il acceptait cette vérité sans complexes. Car c'était comme cela qu'il avait toujours vécu. Il n'était pas taillé pour la guerre, pour la baston. Le seul endroit où il était bon, c'était devant un mécanisme bloqué, un programme défaillant. S'il se dévoilait et qu'ils mettaient tous leurs espoirs en lui ? Et qu'il se rendait compte qu'il était incapable de défaire le mécanisme de la porte ? On tira sur sa manche.
- Sorz avoir trouvé eau ! Toi avoir soif, non ?
Grégoire eut un léger sourire et un soupir lui échappa.
- T'as agressé personne, cette fois ? Parce que si c'est pour devoir la rendre après... - Sorz avoir demandé poliment Galarien ! Là-bas !
L'Humain observa le batracien désigné, qui lui rendit son regard sans avoir envie de l'étriper, apparemment. Du moins, c'était ce qu'il arrivait à distinguer dans la pénombre ambiante. Il pria pour ne pas se tromper et avala une longue gorgée. Le Vortcha s'installa bien sagement sur un banc, attendant que le technicien fasse quelque chose. Ou dise quelque chose. Mais il resta silencieux.
- Toi avoir pris décision ? - Je sais pas, Sorz... Il baissa d'un ton, pour être certain que seul son ami l'entende. Je suis en charge de l'entretien de la station, d'accord, mais là... Logiquement, si tu veux empêcher que la station ne soit remise en état, qui vas-tu viser ?
Le Vortcha cligna des yeux rapidement et grogna, signe qu'il réfléchissait aussi intensément que ses capacités cérébrales le permettaient.
- Aria !
Grégoire soupira.
- Par moments, j'me demande si t'as vraiment quelque chose dans la caboche... Les techniciens, Sorz ! Qui d'autre peut réparer un système défaillant rapidement ?
Son ami sembla comprendre où il voulait en venir et se mit debout sur le banc, bombant le torse en le frappant, clamant d'une voix forte, brisant la discrétion dans laquelle voulait se réfugier l'Humain :
Le coeur de l'Humain se serra. Et voilà qu'il se retrouvait dos au mur. Plan B. Il se dirigea directement vers le Krogan et son... Ami Quarien.
- Excusez-moi, Ravageur. Hm... Je... Okay, les Ravageurs l'avaient toujours fait flipper un max. Je pense que je... Euuuuuh... Il se racla la gorge, avec la désagréable impression que des centaines de milliards de regards pesaient sur sa nuque. Il est peut-être possible que je puisse réactiver le mécanisme de la porte... Mais il me faudrait un peu d'aide et... - Sorz aider ! Sorz aider ! Le Vortcha trépignait d'excitation à présent. Il observa le Krogan et le Quarien, avant de sautiller sur place. Si vous faire mal Grégoire, moi arracher bras vous !
Une bien belle équipe qui semblait se former là.
------------------- Alessa N'Mara et Anton Ardak. L'action aussi rapide que radicale du Ravageur sembla calmer la foule. Peut-être seulement en apparence, mais c'était déjà cela de gagné, à priori. Le régime de la terreur avait au moins, comme mérite, de fonctionner tant que l'on possédait la force. Deux autres Ravageurs voulurent rejoindre Anton, mais un autre problème fit bien vite surface. Monter sur un véhicule en feu n'était peut-être pas ce qu'il y avait de plus judicieux. En effet, le réservoir de ce dernier n'avait pas encore explosé, en dépit du choc quasi-frontal avec l'autre navette et de l'atterrissage violent dans la rue. Le seul indice qui indiquait que quelque chose clochait ? Une alarme, presque étouffée, indiquant la surchauffe des systèmes. Peut-être était-ce grâce à cela que le Butarien eut le réflexe de sauter de la carcasse une fraction de seconde avant que celle-ci n'explose dans une gerbe de flammes. Dans une position de faiblesse manifeste, la foule se rua sur lui qui venait d'abattre quelqu'un sans sommation -et peu importe si cette personne avait fait quelque chose de "mal", pour mériter une telle sentence !-. Il leur fallait un bouc émissaire dans toute cette histoire, quelqu'un sur qui décharger leur peur. Les deux autres Ravageurs intervinrent rapidement, si bel et bien qu'après trois cadavres allongés au sol, la foule se calma rapidement et se dispersa. Le Turien tendit sa main à Anton pour l'aider à se relever, constatant qu'il s'était pris quelques vilains coups.
Alessa, pour sa part, se retrouva bien rapidement face au problème des portes closes. Quelques uns tapaient dessus, dans le vain espoir qu'elles ne s'ouvrent. Mais non. Pour l'instant, ils devaient rester coincés dans cette rue, plongés dans l'obscurité. Une ambiance pas franchement folichonne.
- Toi, t'es une amie d'Abel. La voix d'un gamin, dans le dos de l'Asari qui dut être surprise. Autant par cette intervention que cette introduction pour le moins saugrenues. Mais Ryan n'avait que faire des conventions, ayant toujours vécu comme un enfant sauvage, en marge de la société. Il bailla nonchalamment en se frottant les yeux. Dis, t'aurais pas un truc à grignoter ? J'ai une dalle monstre. J'faisais la sieste, juste là... Il désigna d'un geste vague de la main un amas de carton. Et puis, j'me réveille, et pouf ! Plus de lumières. Ca me gêne pas vraiment, mais... Il se passe quoi, en fait ?
Ryan avait beau avoir un visage sur lequel on avait envie de lire la candeur incarnée, il était l'une des meilleures fouines de la station et pas sûr que ses mains n'aient jamais été teintées de la couleur du sang frais. Marginal en dépit de son âge, il vivait "à la rue", car il avait toujours vécu comme ça. Il ne voulait s'attacher à rien, ne devoir rien à personne. Un enfant sauvage sur une station, loin d'être un cas isolé. Mais Ryan faisait sûrement parti de ceux qui s'en tiraient le mieux, car il avait développé un instinct de survie plus que performant.
- Hey, toi...
Le gamin tourna la tête, avant de grogner en ignorant celui qui venait de l'interpeller.
- 'Videmment. J'suis coincé dans cette rue avec ce type. 'Videmment... grommela-t-il entre ses dents. Il leva la tête pour observer l'Asari dans les yeux -du moins, autant que la pénombre le permettait-. Hey, m'dame. Vous voulez pas m'aider avec le m'sieur là ? Un mince sourire, celui du gosse qui concluait des marchés avec les pires enflures d'Oméga, étira ses lèvres. Si tu m'aides, je te rends un service derrière. Et vu la situation, je suis presque sûr que t'adorerais me voir ouvrir certaines portes !
------------------- Ishra T'Cyalii et Kyreshorl Venterra. Le Krogan observa d'un oeil apathique Kyreshorl faire son petit show pour arriver jusqu'à lui. En effet, elle ne lui était pas inconnue et elle avait déjà été utile à Aria. Mais elle restait une freelance, et une freelance donnait sa culotte au plus offrant. C'était du bon sens. Dans la situation actuelle, il ne savait pas vraiment s'il pouvait lui faire confiance. Et même avec ça, un autre problème se posait, à présent. Les communications étaient coupées depuis quelques minutes. Impossible de recevoir des ordres des patronnes, aussi bien Aria que Shoran. Dans cette situation, que faire, à part empêcher tout passage ? De toute manière, même si quelqu'un voulait passer, il aurait été arrêté par la porte de l'Au-Delà. Les Ravageurs avaient reçu des rapports de techniciens ayant réussi à hacker des portes dans Oméga, mais le faire sur la porte de l'Au-Delà semblait impossible. Comme s'il l'on voulait empêcher à tout prix la sortie d'Aria. Ou que l'on la rejoigne. Plusieurs techniciens s'étaient mis à la tâche, mais pour l'instant, rien ne répondait. Et impossible d'accéder aux circuits électriques d'ouverture de la porte depuis l'extérieur, le bâtiment avait été conçu de la sorte. De l'intérieur, c'était possible, mais avec les communications coupées... Personne ne pouvait expliquer à ceux qui étaient coincés à l'intérieur de l'Au-Delà quoi faire.
- Désolé, Asari, mais pour toi comme pour les autres, c'est le même tarif. On passe pas. Et même si t'avais l'autorisation, tu pourrais pas.
Plus loin, une navette atterrit, mais avec le brouhaha et la tension ambiante, personne ne la remarqua. Fait réellement dommage. Une demi-douzaine d'hommes casqués, visiblement lourdement armés, sortit du véhicule tranquillement et, sans sommation, l'un d'entre eux ouvrit le feu avec un lance-grenades visant les techniciens qui s'affairaient tout autour de la porte en cherchant une faille. Les autres, disposant d'un armement plus conventionnel -à savoir des fusils d'assaut- délivrèrent un déluge de métal sur l'attroupemenet et les videurs de l'Au-Delà. Pourquoi ? Il allait falloir leur demander pour le savoir.
Feat. Kaijin'Thoras Nar Krashos, Kyreshorl Venterra, J'ango Garnar, Alessa N'Mara, Ishra T'Cyalii, Argonar Dal'Shan et Anton Ardak
Mais qu'est ce que... C'était que ces bras qui passaient, là ? Oh, superbe. De tout les coins d'Oméga, il a fallut qu'il soit enfermé dans le seul coin où un taré allait lui faire des avances. Ah ça, quand il s'agissait de représenter le quartier PD de la station, y'avait du monde ! Mais pour faire des choses utiles comme les sortir de ce trou ou bien faire la police, là, y'avait plus personne ! Bon. Étape numéro un, se débarrasser de l'andive qui le collait. J'ango pivota sur lui même, dévia les bras de celui qui était occupé à le toucher et lui fit face, lui renvoyant un faciès hautement ennuyé.
« C'est fini, oui ? Ce que j'ai dit plus tôt est valable pour vous aussi. J'ai pas que ça à faire de m'occuper des faux-frigides qui se frottent contre les gens, ou en tout cas, ça va très vite m'énerver ! Donc foutez moi la paix avant que je ne finisse par accepter. Et dans ce cas la, j'en connais un qui va pleurer. Parce que ce ne sera pas qu'avant mais mains mais au verre pilé et au palladium ! » aboya t-il.
Il commença à pousser ce Quarien un peu trop curieux vers le reste de la foule qui s'écarta en les voyant passer jusqu'à ce qu'un improbable duo vienne l'interpeller. J'ango haussa un sourcil, tourna la tête et poussa de manière assez brusque le Quarien, quitte à le faire tomber à l'occasion. Qu'est ce qu'ils voulaient encore ceux là ? Un technicien ? En tout cas, quelqu'un qui semblait être en mesure de les sortir de ce coin-ci de la station. Exactement ce qu'il fallait... Même si le Vortcha semblait très largement être insupportable. Quand il proféra ses menaces, J'ango ne fit que soupirer...
Puis, le direct du droit qu'il propulsa à la face du Vortcha l'envoya bouler en arrière. En secouant la main et en observant la marque de son poing formée sur la face de l'alien couché qui louchait, J'ango soupira.
« Ça, c'est pour outrage à un représentant de la loi ! Mais moi, je suis pas du genre amendes. Et râlez pas, j'ai encore été gentil sur la frappe. La prochaine fois, évitez les menaces, merci. » dit-il devant la mine ahurie du Vortcha.
Il hocha la tête et se pencha ensuite vers l'Humain qui l'avait appelé.
« Ouais. Bien sur que je peux vous aider. Ça tombe bien, j'ai pas mal de soucis à régler dans les parages. Par contre, je suis nul en mécanique et en informatique. Mais à partir du moment où vous pouvez ouvrir ce bousin, ça m'ira. Et dites à votre copain Vortcha de tenir sa langue. Menacer la police, c'est pas une bonne idée. Un autre lui aurait tiré dessus. »
J'ango considéra un peu ses options et, finalement, releva en vitesse le Quarien qu'il avait précédemment repoussé et renversé pour le prendre sous son bras et le trimballer avec lui. Il colla un gros doigt sur la visière de son casque, le plaça bien face à lui et parla.
« Bon toi ! Je sais pas qui t'es mais puisque tu es là, tu vas aussi venir nous aider ! Tu dois connaître un minimum de choses dans le domaine non ? Bah, même sans ça, on s'en fout ! Tu viens avec moi ! » déclara t-il avant de traîner le Quarien par le bras.
J'ango inspecta une derrière fois l'Humain et lui annonça qu'il était désormais prêt à l'aider pour sortir d'ici. Il fallait faire vite au possible. La situation risquait de mal tourner pour les Serres si quelques Berserkers ou Soleils Bleus avaient pour idée de profiter du black-out pour récupérer quelques uns de leur part de commerce ou de terrain ! Décidément, en dépit du fait qu'ils étaient devenu une sorte de sous-faction des Ravageurs, les Serres restaient tout de même bien moins forts que leurs rivaux sur le marché. Il était temps que quelqu'un reprenne les rênes et les entraînent vers le haut.
Personnage RP Faction : Indépendante Rang : En cavale
Alessa avait fini par s’éloigner du lieu de l’accident. Elle avait rendez-vous avec un informateur galarien et avait bien l’intention d’assister à cette entrevue. Elle avait certes encore une heure devant elle, mais elle préférait ne pas se mêler de ce qui ne la regardait pas. Elle n’était pas originaire d’Oméga et n’avait donc absolument rien à retirer du fait de venir en aide ou non aux gens présents sur le lieu de l’accident. Elle ne travaillait pas pour Aria et savait pertinemment que sur Oméga, l’une des premières leçons qu’il était bon de retenir était la suivante : s’occuper de ses oignons. Alors elle laissa les gens se débrouiller seuls afin de ne pas risquer de s’attirer d’autres problèmes inutiles. La panne de courant était suffisante.
Quelques minutes plus tard, un coup de feu retentit et des hurlements déchirèrent le silence qui était parvenu à s’installer suite au crash de la voiture volante. C’était tellement prévisible. Ici, tout le monde avait la gâchette facile. Il suffisait de regarder un peu de travers la mauvaise personne pour voir celle-ci sortir son arme et canardait dans tous les sens en exprimant sa rage. Raison de plus qui avait poussé Alessa à ne pas se mêler de ce qui ne la regardait pas. Ici, les gens étaient bien trop imprévisibles. Un mot ou un regard suffisait à mettre le feu aux poudres. Alessa n’avait pas survécu à vingt-cinq années de cavale pour finalement se faire bêtement abattre d’une balle à la tête pour avoir tenté d’apporter son aide à la mauvaise personne sur une station comme Oméga. Elle n’était plus une novice ; et avait tout intérêt à ne pas participer à la cohue qui avait poussé elle ne savait qui à tirer un coup de feu sur la population. Ce qui se passait actuellement sur la station pirate était justement l’un de ces combats dont elle ferait mieux de rester le plus possible à distance sans interférer.
Continuant sa progression vers la grande porte donnant sur le secteur suivant, Alessa s’arrêta soudain et tourna la tête vers l’endroit où avait eu lieu le crash quelques minutes auparavant quand retentit à ce moment-là une explosion stridente. Militaire de formation, la jeune femme était prête à parier qu’il s’agissait d’une grenade. Quelques secondes à peine plus tard, un nouveau coup de feu raisonna à son tour. Encore un mort sûrement. Règlement de compte entre deux habitants de la station ou alors les chiens de garde de la Reine Pirate avaient-ils décidé de faire régner l’ordre en ôtant une vie pour faire entendre leur point de vue ? L’usage d’une grenade la fit pencher en faveur de la seconde hypothèse ; hypothèse qui fut vérifiée dans la seconde quand elle entendit au loin :
— La situation est sous contrôle. (Elle était trop loin pour que le traducteur universel soit en mesure de faire la conversion linguistique. Mais elle connaissait suffisamment les bases de la langue natale des Butariens pour reconnaître l’un de leurs dialectes.) Les Ravageurs ne tolèreront aucun débordement ; pas plus qu’Aria. (Alessa n’écouta pas la suite, elle avait obtenu la confirmation que les molosses de la Reine Pirate avaient sorti les crocs. Rien de vraiment surprenant. C’était quasiment une routine ici sur Oméga. La violence et les morts étaient le lot quotidien de cette population disparate.)
Alessa se remit en route vers sa destination. Parvenue devant les portes qui séparaient ce secteur-ci du suivant, elle découvrit rassemblés là quelques individus qui s’acharnaient inutilement sur les portes avec le vain espoir de parvenir à les faire céder. Elle se rendit alors soudain compte que sans courant, elle allait effectivement avoir un problème pour accéder au secteur suivant. Elle n’avait pas fait tout de suite le rapprochement alors que ça tombait pourtant sous le sens. La faute au crash de cette navette. Cela l’avait distraite. Et maintenant, comment allait-elle s’y prendre pour atteindre l’autre côté ?
Alessa observa les environs un moment, cherchant à mettre sur pied un plan B. Les Galariens étaient souvent sujets à la paranoïa et à la méfiance. Alessa avait encore du temps devant elle, mais si elle ne se trouvait pas au lieu convenu avec son informateur à l’heure précise, celui-ci ne prendrait pas la peine d’attendre après elle. Il repartirait avec les informations en sa possession et plus jamais elle n’entendrait reparler de lui. Mais comment ouvrir une porte de cette taille sans électricité ? Elle demeura pensive.
— Toi, t’es une amie d’Abel, souffla alors une voix dans son dos. (Alessa se retourna lentement. Bien d’autres avant elle avaient eu la brillante idée de se servir de leur OmniTech pour s’éclairer. Alessa ne s’était pas fait attendre pour les imiter. Et braquant le faisceau lumineux vers la source de la voix, elle posa les yeux sur un enfant.) — T’es qui, toi ? demanda-t-elle, méfiante. (Elle balaya rapidement la rue du regard avant de reporter son attention sur l’enfant.)
Alessa ne reconnaissait pas l’enfant. De toute évidence, c’était un enfant de la rue, probablement un jeune orphelin. Elle ne se souvenait cependant pas de l’avoir déjà vu auparavant. Et vu son jeune âge, impossible que cela remontât à l’époque où elle vivait encore sur la station sous un faux nom. Il aurait au mieux été un bambin tétant encore le sein de sa mère à cette époque. Cela n’expliquait donc pas comment il pouvait connaître ses liens avec Abel. Alessa n’avait rencontré son ancien amant qu’à une seule reprise depuis qu’elle avait quitté sa retraite paisible sur Joab. Alors comment ce gamin pouvait-il savoir qu’elle était une « amie » du Ravageur ?
Tout en se posant ces questions, Alessa continua de dévisager le jeune garçon. Et celui-ci fit de même, ne quittant pas l’Asari du regard tandis qu’il bâillait à s’en décrocher la mâchoire tout en se frottant les yeux. À croire qu’il venait tout juste de se réveiller ou quelque chose du même acabit. Impression que l’enfant s’empressa de confirmer lorsqu’il reprit la parole.
— Dis, t’aurais pas un truc à grignoter ? (Alessa secoua la tête. Elle n’avait rien à manger sur elle.) J’ai une dalle monstre. J’faisais la sieste, juste là… (Le gamin désigna d’un geste vague un amas de carton à moitié dissimulé dans les ténèbres.) Et puis, j’me réveille, et pouf ! Plus de lumières. Ça me gêne pas vraiment, mais… Il se passe quoi, en fait ? — Je n’en ai aucune idée, répondit distraitement Alessa sans quitter des yeux cette pile de cartons qui avait l’air de tenir lieu de toit au gamin. C’est ici que tu vies ? demanda-t-elle alors en désignant la pile. (Elle reporte son attention sur le gamin.) Qui es-tu ? Et comment connais-tu Abel ?
Alessa demeurait sur ses gardes. Le gamin était louche ; mais il n’était justement qu’un gamin. Qu’avait-elle à craindre d’un petit garçon ? Probablement pas grand-chose. Mais elle savait qu’il ne fallait jamais se fier aux apparences ; et surtout pas sur Oméga. Peut-être cachait-il quelque chose.
— Hey, toi ! s’exclama une voix d’homme en approchant du gamin et d’Alessa. — ’Videmment. Je suis coincé dans cette rue avec ce type, grommela le gamin en faisant mine d’ignorer l’homme. ’Videmment… (Il leva les yeux vers Alessa et ajouta.) Hey, m’dame, vous voulez pas m’aider avec le m’sieur là ? (Alessa fronça les sourcils.) — Et pourquoi je devrais t’aider ? Tu n’as toujours pas répondu à mes questions.
Un fin sourire étira les lèvres du jeune garçon. Malgré la pénombre ambiante, Alessa remarqua que ses yeux brillaient d’un subtil éclat rusé et malicieux. De toute évidence, ce n’était pas un saint ni un ange et encore moins un enfant de chœur. Mais justement, Alessa ignorait toujours qui il était et comment il avait pu faire le rapprochement entre Abel et elle. Et soudain, tout devint clair. Il était un espion. Qui s’intéressait aux allers et venues d’un gosse des rues ? Personne justement. Ce qui faisait probablement d’eux les meilleurs espions et informateurs qui puissent exister. Mais pourquoi elle ? Que lui voulait-il ? Alessa était de plus en plus suspicieuse. Mieux valait faire preuve de trop de méfiance que pas assez.
— Si tu m’aides, je te rends un service derrière, proposa alors le gamin. (Il avait tout d’un vendeur.) Et vu la situation, je suis presque sûr que t’adorerais me voir ouvrir certaines portes !
Alessa le fixa un instant sans répondre. Était-il en mesure de lui faire changer de secteur ? Sa rencontre avec le Galarien était capitale. L’aide de l’enfant pourrait s’avérer fort utile s’il disait vrai. Néanmoins…
— Admettons que je sois disposée à te venir en aide, finit-elle par souffler. Tu m’aides à passer dans le secteur suivant et tu réponds à mes questions. OK ? (Elle marqua une pause.) Mais avant toute chose, je veux savoir ce que tu as fait à cet homme et pourquoi il se dirige vers nous… Éclaire ma lanterne et je verrai ce que je peux faire pour toi. Marché conclu ?
Alessa n’allait pas tirer d’abord et poser les questions ensuite. Généralement, cela n’aboutissait à rien de très productif. Elle avait ses propres problèmes à gérer ; mais si elle devait en plus se charger de ceux d’un mioche de treize ou quatorze ans, elle était en droit d’exiger quelques explications.
Personnage RP Faction : L'orphelinat des Ombres Rang : Ardat-Yakshi
Désolé, Asari, mais pour toi comme pour les autres, c'est le même tarif. On passe pas. Et même si t'avais l'autorisation, tu pourrais pas.
Décidément, la situation devenait vraiment compliquée et ennuyante, il était inutile d’insister, les Krogans étaient au minimum aussi têtus qu’elle. Il fallait maintenant trouver quelque chose à faire, mais quoi ? Elle n’avait aucune info sur ce qu’il se passait et n’avait donc pas la moindre idée de ce qu’il était impératif de faire maintenant que les communications étaient coupées. Elle commençait sincèrement à penser inviter Ishra chez elle et attendre avec une bouteille.. oui, voilà qui serait moins chiant ! Elle se retourna alors vers l’asari afin de lui annoncer l’idée de génie pendant que la demi-douzaine d'hommes casqués approchaient au loin.
Elle se tourna juste à temps pour voir le tir de la grenade « OH PU.. » qui vint exploser au niveau de la porte « TAIN !!! » Déchirant les corps des techniciens et envoyant leurs membres aux quatre coins de la place alors que Kyre poussait Ishra au sol, Elle-même se retrouva à genoux, protégée des éclats de roche et de métal grâce aux boucliers cinétique de son armure. Elle aurait même juré avoir été aspergée de sang mais n’avais vraiment pas le temps de s’en inquieter.
Elle se redressa aussi vite que possible, ses tympans bourdonnant l’empêcha d’entendre correctement pendant quelques secondes, les cris et les coups de feu revenait clair et précis peu à peu, elle avait créé un bouclier biotique de ses deux mains qui enveloppa Ishra, elle-même et le garde Krogan de tout à l’heure.
J’pourrais pas tenir deux heures !! Alors faites quelque chose ! Dégommez moi ce lance grenades !!! Hurlât-elle aux deux autres alors qu’une salve de balles ricochait sur sa barrière, faisant reculer Kyre d’un pas.
Je le savais !! Je le savais que j’aurais dû prendre ces putain de grenades !!! n regardant autour, elle aperçut un des gardes krogan tomber d’une rafale à la glotte et laissant glisser son fusil d’assaut sur le côté. Ces enfoirés étaient organisés ils commençaient par les plus résistants. ais il lui vient une idée, un plan d’urgence.
Restez dans le champ de la barrière ! à Gauche ! Elle se déplaçait aussi vite que possible malgré le bouclier vers la gauche en direction du garde mort, ils allaient devoir faire vite, elle ne pourrait pas tenir face à plusieurs grenades malgré ses accumulateurs auxiliaires. Beaucoup de monde tombaient sous le feu ennemi mais certains ripostaient car ils avaient compris qu’ils n’avaient pas le choix c’était tuer ou être tué. Kyre ne savait pas trop s’ils avaient réussi à en abattre mais au moins ils occupaient ces enfoirés pendant qu’eux, arrivaient proche du cadavre.
Le fusil d’assaut ! Utilisez-le ! Ishra ? Tu sais envoyer une sigularité ? Il faut qu'on combine notre biotique ! Tu envoi une singularité et je m’occupe du reste !
Son plan pouvait fonctionner. Si Ish pouvait envoyer une singularité bien placée elle pourrait mettre au moins deux soldat ennemis hors combat et tandis que le krogan faisait feu, elle, elle lancera une onde de choc sur la singularité afin de créer une explosion biotique bien assez puissante pour leur donner l’avantage pour passer à l’attaque. Ou bien, avec un peu de chance, l’explosion pourrait même remporter le combat. Il y avait toujours quelques personnes en bas qui se battaient, ils avaient leurs chances !
Finalement, c’était pas vraiment le moment de penser à flirter et boire un verre, son invitation venait de royalement tomber à l’eau, ou.. Sous une pluie de balles, de grenades et de sang.
Personnage RP Faction : Ravageur Rang : Pacificateur
Regardant la foule de haut, Anton voyait clairement que celle-ci perdait peu à peu son hystérie, mais quelque chose, dans le regard haineux des gens l’entourant, le rendait mal à l’aise. Il sentait que la situation pouvait dégénérer à tout moment, le ravageur commençait à craindre pour sa vie, il fallait vraiment que d’autres forces armées se joignent à lui. Et même s’il y avait une forte probabilité que cela arrive, le butarien ne devait pas capitaliser là-dessus, il devait dès à présent se préparer une sortie. Mais c’est toujours dans les moments les plus inattendus, et souvent de l’endroit d’où on se sent le plus en sécurité que la situation a tendance à partir en vrille. Et c’est depuis le véhicule en feu et non depuis la foule apeurée que la violence finie par éclater. La voiture émit un sifflement caractéristique, celui du danger imminent, et Anton, plus par instinct que par réflexion, sauta d’un bond rapide de son perchoir provisoire, s’écroulant lourdement sur le sol dur de la station.
Un réflexe qui lui valut la vie. En effet, le véhicule explosa dans une gerbe de flamme, propulsant plusieurs civils à terre, et une dizaine de projectiles en tous sens, tuant sur le champ un galarien ayant eu le tort de se trouver sur la trajectoire d’une portière éjectée. Le ravageur n’eut pas le temps de se relever qu’une vingtaine, si ce n’est plus, d’individus se jetèrent sur lui hurlant de rage, autant que de peur. Anton crut ses derniers jours arrivés lorsque les coups se mirent à pleuvoir alors même qu’il tentait désespérément de sortir son arme de poing.
Pourtant ce n’est pas la mort qui vint le cueillir mais une main qui l’agrippa avec force, le tirant de la masse alors même que cette dernière se retirait pour panser ses blessures. Le sauveur, enfin les puisqu’ils se trouvaient être deux, étaient aussi des ravageurs et avaient fendus la foule d’une bonne décharge de fusils d’assaut, tuant sur le coup trois assaillants. Les sauveurs providentiels, un turien et une asari, avait l’uniforme classique du groupe paramilitaire mais Anton ne les avait jamais vu, pourtant le butarien connaissait une grande partie de ses frères d’armes même s’il ne passait que peu de temps sur la station. Ankylosé et légèrement désorienté, Anton utilisa la main de son compagnon d’arme pour se relever et se stabiliser avant de la lâcher. Une fois stabilisé, et profitant du fait que les deux autres se soient éloignés pour contrôler la foule, le butarien s’observa avec plus d’attention et remarqua qu’une de ses épaules s’était démise, une douleur commençait d’ailleurs à se faire sentir. Mais ce n’était pas la seule blessure, plusieurs ecchymoses apparaissaient déjà sur son visage, et un morceau de vitre du véhicule ayant explosé s’était fiché dans le bas du dos.
Alors qu’il s’apprêtait à retirer l’intrus, une main arrêta la sienne, surpris le butarien attrapa son arme et … Figea son geste en voyant la personne qui l’avait touché. L’humaine avait un regard empli de tristesse mais aussi une volonté implacable, quelque chose en elle, dans son regard donna toute confiance à Anton, il arrêta son geste et abaissa son arme, non sans la garder en main. Puis le butarien reconnut l’humaine, c’était elle qui pleurait la mort d’un turien. Qui était-elle, et que voulait-elle, cela le ravageur ne le savait pas mais il sentait qu’elle ne représentait pas un danger, du moins dans l’immédiat. Chose que l’humaine s’empressa d’affirmer.
« Il ne faut pas retirer le morceau, on ne peut prévoir s’il a touché une zone dangereuse. Il vaut mieux attendre de rejoindre une clinique pour s’occuper de ça. »
Anton laissa l’humaine déchirer un morceau de tissu de sa tunique et l’appliquer comme pansement autour de sa hanche recouvrant ainsi le morceau de carlingue. Puis le butarien s’intéressa plus avant à la victime turienne qui semblait avoir été un proche de son infirmière du moment.
« Lorsque les choses deviennent incompréhensibles, les gens deviennent fous. » Anton ne savait pas pourquoi il disait ça, pour excuser la foule ? Pour se dédouaner d’une quelconque responsabilité ? Pourtant il n’avait jamais ressenti la moindre pitié pour les morts, guère plus pour les vivants il faut dire. « La situation ne semble pas s’améliorer, les soins attendront pour le moment il faut déjà empêcher les idiots de s’entredévorer. »
Pourquoi donc le butarien perdait-il son temps à discuter avec cette femme ? Il ne le savait pas lui-même mais il se sentait curieusement plus calme sous le regard d’acier. Le ravageur ne tenta donc pas d’éloigner la civile et se contenta de vérifier l’état de son matériel alors que ses deux frères d’arme revenaient vers lui.
« Pacificateur Ardak, c’est un plaisir que de vous rencontrer en chair et en os même dans ces conditions. Je me présente sergent Lanius et voici le soldat Aliana. Nous étions en mission de surveillance dans l’artère lorsque le Blackout a commencé, il semblerait que toute la station soit soumise à la coupure. Il est impossible de joindre Shoran ou Rhys, du coup vous êtes le plus gradé parmi nous. Que faisons-nous ? »
Ainsi le turien l’avait reconnu et faisait partie de la section du lieutenant Rhys, cette raclure au QI d’un plot. Mais les deux ravageurs ne donnaient pas l’impression d’être des proches de l’humain, étant donné sa haine à peine voilée des non humains, hormis peut-être Shoran. Mais Anton devait désormais faire attention car son mépris pour le second de Shoran était tout aussi connue que les meurtres de celui-ci envers ceux qu’il ne jugeait pas assez obéissant.
« Bien sergent Lanius, il est urgent de rétablir un semblant d’ordre dans ce chaos. Trouvez un endroit pour enfermer les individus qui pourraient poser problème, l’un des magasins pourrait faire l’affaire si nous pouvions ouvrir et fermer manuellement ses portes. Il est aussi vital de trouver de la nourriture, les ventres vides peuvent entraîner une recrudescence de violence. L’idéal serait de trouver d’autres individus capables de nous aider à entretenir l’ordre. Et il faut absolument garder les vortchas sous surveillance, personne ne sait jamais ce que leur cerveau atrophié peut imaginer désormais.»
Anton se tenait clairement dans la position du conseiller, il ne voulait pour le moment pas clairement prendre la main, Il fallait savoir s’il pouvait compter sur les deux autres, et surtout s’ils pouvaient agir par eux-mêmes dans ce chaos, il attendait donc leurs propositions. Ce fut l’asari qui réagit en premier.
« Un entrepôt se trouve quelques dizaines de mètres vers le nord, Je peux m’occuper de ça mais il me faudra une paire de bras en plus pour gérer la porte. Mais j’ai vu deux krogans qui ont l’habitude de travailler en freelance pour Aria je vais les réquisitionner, il suffira de les payer plus tard. »
Le turien, lui, resta silencieux observant avec curiosité les alentours, puis comprenant ce qu’on attendait de lui, Lanius prit la parole de sa voix rauque
« J’ai repéré un groupe de vortchas s’éloignant vers le sud, je vais tenter de les retrouver mais vu leur discrétion ça ne devrait pas être difficile, je me contenterais de les écouter et viendrais en rapport s’il y a le moindre changement. J’ai aussi repéré quatre soldats d’Aria trainant, j’en profiterai pour les faire aider. Il ne vaut mieux pas travailler en solitaire. J’enverrais l’un d’entre eux ici pour vous épauler. »
Anton acquiesça ravit de l’intelligence et de la débrouillardise de ses deux aides. Désormais il ne lui restait plus qu’à trouver de la nourriture. L’un des magasins jouxtant l’artère devait bien convenir. Il fallait surtout occuper la foule. Puis le butarien se souvint de son étrange coéquipière, en se retournant il se surprit à la retrouver armée, et le regard farouche.
« Je sais très bien me battre, je peux être utile. Il le faut. » Lâcha-t-elle dans un soupir. Le butarien en ressenti un profond respect pour cette humaine qui luttait pour garder le contrôle et décida de ne pas l’empêcher de risquer sa vie, après tout ce n’était que la sienne qu’elle risquait. Le ravageur rangea son arme de poing et s’équipa plus lourd, son kishock suffirait amplement pour effrayer la plupart des menaces et pouvait mettre à mort la plupart des autres. Une attaque massive était la seule susceptible de détruire tous les beaux projets d’ordre publique. Il leur fallait un moyen de replis et très vite.
Le krogan se retourna lentement, les bras de Kaijin tombèrent jusqu'à la taille de ce dernier. Le krogan gonfla son torse, visiblement, les flatteries de Kaijin ne l'avait pas enjoué, pas du tout. Il aurait dû s'estimer heureux, ce n'était pas souvent que de telles occasions se présentaient, du moins c'est ce que Kaijin pensait. Les paroles du krogan furent secs et élevées à un niveau de décibels propre à la colère.
- C'est fini, oui ? Ce que j'ai dit plus tôt est valable pour vous aussi. J'ai pas que ça à faire de m'occuper des faux-frigides qui se frottent contre les gens, ou en tout cas, ça va très vite m'énerver ! Donc foutez moi la paix avant que je ne finisse par accepter. Et dans ce cas la, j'en connais un qui va pleurer. Parce que ce ne sera pas qu'avant mais mains mais au verre pilé et au palladium !
Le quarien leva son casque et haussa les épaules.
- Je ne me suis jamais adonné à ce genre de pratique, vous pourriez m'initi ... Waaaaaaaah ?!
Le krogan venait de pousser Kaijin vers la foule, son équilibre, quasi-nul, l'obligea à tituber sur place, un violent choc fit chuter le quarien, ses omoplates heurtèrent le sol. Un gémissement plaintif s'échappa du casqué. Cependant, il ne se releva pas, il préféra rouler sur lui-même pour coller son ventre contre le sol, il patienta quelques instants, fasciné par le Vorcha qui venait de s'envoler après un coup de krogan au visage. Ce qu'on pouvait dire, c'est que la force du Ravageur était adaptée à son titre. Ceci dit, le casqué se fichait pas mal de l'emploi du reptile.
Kaijin se redressa, il s'assit en tailleur et se massa la clavicule et les épaules. Il était courbaturé de partout, sa sieste ne s'était pas faîte dans les conditions adéquates. Il classifia ses pensées, ses idées, ses fantasmes ... C'était bien le moment tien. Sa main massa l'arrière de son crâne, jusqu'à ce que son postérieur quitte le sol, que ses bras et jambes pendent en l'air et qu'un avant-bras faisant la taille de ses cuisses soit calé contre son estomac pour le transporter, bien sûr tout ceci était fait sans son consentement. Il mit plusieurs instants avant de se rendre compte que ce que ses yeux regardaient, c'était le sol. Une voix rauque et caverneuse raisonna, celle du Krogan. Le quarien releva brusquement sa tête cherchant le reptile du regard.
- Bon, toi ! Je sais pas qui t'es mais puisque tu es là, tu vas aussi venir nous aider ! Tu dois connaître un minimum de choses dans le domaine non ? Bah, même sans ça, on s'en fout ! Tu viens avec moi !
Le gros doigt du krogan avait fini par indiquer sa position, Kaijin tourna la tête vers lui. Un sourire sous son casque, le ton aguicheur de sa voix émana de ses lèvres.
- Tu sais, tu peux le dire si c'est mon corps et mon sex-appeal qui t'attirent. Ça arrive souvent, généralement, les gens ne le regrettent pas !
Le quarien fut jeté aux pieds d'une porte, il se mit à gémir et ronchonner. Il se redressa et vit l'humain, se remettant en tailleur, il fit basculer sa tête sur le côté. L'humain qui s'était déjà mis au travail fit mine de l'ignorer, tout en le surveillant du coin de l'œil. Le quarien leva son avant-bras, puis tapota la joue de l'ingénieur avec son index. Grégoire se tourna vers Kaijin, interloqué. Il voulut ouvrir la bouche, mais, Kaijin se tourna vers la porte et activa son Omnitech.
- Alors, qu'est-ce que je dois faire mon cher ? Non parce que c'est bien beau vouloir me foutre devant la porte, mais d'habitude, mon Omnitech pirate quasiment seul ! J'ai juste à bidouiller deux-trois trucs et c'est bon. Alors que là, c'est plus délicat. Et j'ai déjà essayé seul, ça ne marchait pas.
La mauvaise fois faisait partie intégrante du métabolisme de Kaijin, ce qui pouvait lui jouer des tours, mais, la plupart ces mensonges payaient, rien qu'un peu. L'ingénieur guida Kaijin et, c'est ainsi que main dans la main, l'humain et le quarien parvinrent à déverrouiller la porte. Qui s'ouvrit rapidement et dans un souffle sonore, alertant la foule, encore hésitante. Kaijin se releva, Grégoire en fit de même, il regarda le quarien un instant, ce dernier répondit à ce regard en l'enlaçant brusquement et en lui touchant le postérieur.
- Bravo William ! Oui, je trouve que William, c'est plus sexy que Grégoire, ne m'en veut pas hein, mais bon si jamais on finit dans la même cabine, je préfère que tu t'appelles ainsi, tu comprends ?
Le vorcha de son côté se releva, encore sonné, il poussa un petit cri et se dirigea vers son ami. Le quarien lui, s'était déjà retourné et tendait sa main au Krogan.
- Je peux te tenir la main ? J'ai peur quand je suis seul dans le noir ...
Il avait énoncé ces paroles avec une voix très enfantine, c'en était presque mignon.
Personnage RP Faction : Indépendante Rang : Voleuse professionnelle
Kyre. J'aimais beaucoup ce surnom. Le sourire et le clin d’œil qu'elle me fit par la suite me fit chaud au cœur. Je rougissais d'ailleurs en conséquence, bien malgré moi. Je remarquai d'ailleurs enfin la différence de couleurs entre ses yeux. Il fallait dire que depuis tout à l'heure, vu la faible luminosité ambiante, c'était difficilement perceptible. C'était, très exotique ! Et j'adorai l'exotisme ! Et oh, Ish, on se réveille ! Pas le moment de baver, réfléchis un peu à te sortir de cette situation !
Mais le son d'une navette approchant me déconcentra et je me tournai dans sa direction. Sans doute des agents d'Aria venu prêter renfort pour maîtriser la foule ou ouvrir la porte. Je n'avais pas trop à m'en faire. Malgré tout, je ne savais pas, il y avait quelque chose qui m'avait fait tiqué. Un truc de louche.
Je me retournai une seconde fois et vit un des types sortir un lance-grenades. Et nous viser. J'entendis Kyre s'exclamer à mes côtés et me pousser au sol alors que j'allais concentrer ma biotique pour former ma barrière biotique. Surprise, celle-ci n'eut pas le temps de se former mais d'une roulade gauche je me remis sur mes jambes pour remarquer que j'étais entourée d'un bouclier biotique formée par Kyre. Une sacré biotique en effet, j'avais bien fait de ne pas trop lui chercher de noise.
J’pourrais pas tenir deux heures !! Alors faites quelque chose ! Dégommez moi ce lance grenades !!!
Et je ne l'avais pas attendu ! J'avais concentré ma propre biotique pour lancer un pouvoir de télékinésie sur le type au lance-grenade. Celui-ci se mit à léviter en l'air sans comprendre trop ce qu'il lui arrivait, battant des pieds pour essayer de redescendre. Un des Krogans lui colla une balle dans la tête et la situation fut conclue. Au détail près que les représailles ne se firent pas attendre et le dit Krogan fut tué une seconde après.
Je le savais !! Je le savais que j’aurais dû prendre ces putain de grenades !!!
La remarque de Kyre me fit glousser bien malgré moi. Mais bon, dans le fond, elle avait raison. Des grenades auraient fait un sacré ménage. J'aurai d'ailleurs bien récupéré le lance-grenade de l'autre, mais il était bien trop loin. Et avec le chaos qui se déroulait, c'était juste un coup à se faire piétiner par la foule terrifiée ou se prendre une balle par derrière. Non, il valait mieux rester aux côtés de Kyre. Ce que je fis, suivant ses instructions. J'avais récupéré ma Locust et essayait de tirer sur nos adversaires mais la tâche était plutôt compliquée.
Ishra ? Tu sais envoyer une sigularité ? Il faut qu'on combine notre biotique ! Tu envoi une singularité et je m’occupe du reste ! - Euh, oui bien sur, je peux faire ça » répondis-je d'un air surprise.
Mais je laissai rapidement mon étonnement de côté pour concentrer ma biotique et formait ma singularité biotique qui fila en cloche dans la direction que m'avait indiqué Kyre. Un de nos opposants remarqua l'attaque et réussit à l'éviter mais un autre se la prit en pleine poire et commença à flotter en rotation. Je vis ensuite ma comparse asari projeter une série d'ondes biotiques qui entraîna une explosion biotique qui déchiqueta le type emprisonné par ma singularité et mit à terre un second, soufflé par l'explosion. Je n'attendis pas plus et d'une rafale de ma mitraillette je l'achevais pour de bon.
« Oh la belle bleue ! Enfin, j'en ai une autre à côté de moi ceci dit ... »
Non mais … qu'est-ce que je racontai moi ? Je m'empourprai après avoir lâché cette fin de phrase. On était en plein combat et je draguai Kyre. Bon, d'un autre côté, moi et le danger, ça faisait deux. J'y étais sans doute trop habituée ... à force. On se reconcentre Ish !
« Je vais leur faire une petite surprise ! » indiquai-je à Kyre, et accessoirement au garde Krogan toujours à nos côtés qui avait récupéré le fusil d'assaut de son collègue gisant deux pas à côtés.
N'attendant pas une réponse, j'activai mon camouflage tactique grâce à mon OmniTech, disparaissant ainsi au vu de tous. On pouvait toujours me remarquer à courte portée. Mais là, de nuit, dans la pénombre, en plein combat, c'était comme si je n'existai plus.
Courant à en perdre le souffle, je me retrouvais derrière les types qui nous canardaient. Me plaçant derrière une poubelle – bonjour l'odeur ! - j’en alignai un et de mon OmniTech lança une surcharge qui l'électrocuta. Mais je m'assurai qu'il était bien mort en vidant mon chargeur de Locust. Bon, celui-là, c'était bon.
Cela étant, on me repéra et deux autres types armés commencèrent à canarder ma position. Mais c'était toujours ça que Kyre n'aurait plus à se préoccuper. Par contre, moi, j'étais dans la mouise. Plus de cartouches thermiques. Rester ma biotique. Je repris mon souffle et m'entourant de ma barrière biotique, j'attendis un petit instant et lançai une déchirure biotique. Qui les rata complètement. Cela valut des rires moqueurs. Qui se turent rapidement quand l'attaque biotique toucha le carburant qui coulait un peu de la navette et s'enflamma, les brûlant au passage dans le souffle.
Réactivant mon camouflage tactique, je rejoignais la position de Kyre après ma diversion. Mais je me dis que c'était peut-être pas une si bonne idée. Si les flammes atteignaient les réservoirs de la navette, ça risquait de faire … un gros boom.
« Et coucou, ça va toujours de ton côté ? demandai-je à Kyre. Bon, et je nous ai préparé un petit feu de camp pour après. »
Même si j'avais dis ça sur le ton de la plaisanterie, on put sentir le léger tremblement dans ma voix, guère rassurée... Ah ! Une cartouche thermique ! Je la récupérai donc, traînant à côté d'un cadavre de garde. Hop, Locust rechargée ! Mais … c'était moi où les tirs avaient cessés?
Personnage RP Faction : L'orphelinat des Ombres Rang : Ardat-Yakshi
Le grenadier avait eu son compte grâce à une télékinésie et d’une balle dans la tête, c’était déjà une bonne chose, concentrée sur sa barrière elle n’aurait trop de mal à protéger ses alliés des balles ennemies pendant un bon petit moment.
La singularité d’Ishra fila en cloche sur la figure d’un ennemi malchanceux alors qu’un autre avait plongé de côté pour l’éviter, c’était le moment. Son onde de choc fusa à travers la place chaotique et percuta de plein fouet la singularité, le choc créa la réaction voulue, une violente explosion biotique extermina le pauvre soldat prisonnier de la singularité et balaya avec force celui ayant précédemment évité l’attaque de sa comparse asari, Le tout, dans une puissante lumière bleue qui éclaira toute la zone de combat. Alors qu’Ishra achevait le balayé, Kyre put apercevoir et compter les trois restants.
« Oh la belle bleue ! Enfin, j'en ai une autre à côté de moi ceci dit ... »
Elle ne put retenir l’esquisse d’un sourire satisfait, malgré la situation son aptitude de séductrice était toujours aussi efficace et maintenant elle devenait la draguée, chose qu’elle adorait particulièrement et prenait un malin plaisir à faire en sorte de recevoir plus d’éloges encore et encore. De ce fait elle n’ignora aucunement la perche qui lui avait été intentionnellement, ou pas, tendue et la saisit avec plaisir et malice.
Oh mais je ne suis pas aussi lumineuse que ce merveilleux turquoise.. Elle faisait bien entendu référence à la couleur de peau de l’asari à qui elle lançait alors un rapide regard en coin intéressé, assortit à son petit sourire quelque peu coquin sur les bords.
« Je vais leur faire une petite surprise! »
La regardant disparaitre derrière son camouflage, elle devait être patiente un instant et se concentrer un peu sur le joyeux bordel, elle savait ou était les ennemis grâce à leurs lampes et les flammes de leurs fusils. Quelques instants plus tard elle vit quelques éclairs et une flopée de balles déchirer l’armure et le corps de l’un d’eux sans lui laisser la moindre chance, ce qui attira l’attention des autres vers Ishra planquée derrière sa poubelle, son pouvoir biotique les rata complètement mais mit feu à la navette et accessoirement aux deux autres qui se mirent à courir, le feu au cul.
Il nous en faut un vivant pour l'interroger. Dit-elle à l’attention du krogan, au cas où il déciderait de vider son chargeur de rage.
Quelques instants plus tard, la belle bleue redevint visible à l’abri de sa barrière et lança d’un ton plutôt joyeux bien qu’un brin faux..
« Et coucou, ça va toujours de ton côté ? Bon, et je nous ai préparé un petit feu de camp pour après. »
Kyre se redressa, gardant sa barrière active, puis tourna la tête vers Ishra un bref instant.
Tien je me disais bien avoir vu une jolie paire de fesses derrière une poubelle ! Lança-t-elle sur un ton amusé alors qu’elle détournait le regard de nouveau vers le champ de bataille qui maintenant résonnait surtout des bruits de pas rapides fuyant la navette sur le point de nous offrir un feu d’artifices.
Le « BANG » fût tonitruant, et la déflagration vint violement lécher la paroi de sa barrière qu’elle avait bien fait de maintenir dense depuis le faux-calme, des débris de navettes avaient été expulsés a des dizaines de mètres au loin ou en hauteur. La place avait été balayée et était maintenant déserte et de retour au calme alors que les débris retombaient lourdement de ci et de la sur le sol.
Kyre arrêta sa biotique, le combat avait été bien négocié et chacun avait fait son travail malgré la désorganisation face à l’attaque surprise de leurs ennemis. En reprenant calmement son souffle, elle dégaina son pistolet M-11, alluma sa torche et avança dans la direction ou les deux derniers gardes avaient été expulsés. Elle découvrit les deux à moins de deux mètres l’un de l’autre dans un sale état et tous deux avaient perdus leurs armes dans le souffle de l’explosion. Son visage se fit soudainement plus dur, elle vint violement lui virer son casque d’un coup de pied puis caller le pied sur la gorge de l’un deux en le secouant un peu et braquer son arme en direction de son entre-jambe.
Tu vas me donner tous les détails sur ce qu’il se passe ici.. Je veux savoir qui vous êtes, pourquoi tout ce bordel et comment vous contrôlez les systèmes. Dit-elle d’un ton froid et calme, elle relâcha un peu de pression en attendant ses réponses.
Elles allaient surement, enfin, avoir quelques réponses.
Personnage RP Faction : Aucune Rang : Entité divine
L'Au-Delà. De son regard d'acier, implacable, aussi acéré qu'une lame jugeant tous les êtres vivants sur Oméga, capable de prononcer et d'appliquer une sentence à n'importe quel instant, Aria observait ceux qui étaient enfermés dans la boite de nuit. La rage. C'était ce sentiment qui la bouffait. Elle sentait son sang bouillir et devait se retenir pour ne pas dépenser toute son énergie en enfonçant la porte principale. Peut-être qu'elle y arriverait. Mais est-ce que ça en valait la peine ? Sûrement pas. Le courant dans Oméga, les communications... Tout était coupé. Dans quel but ? Déstabiliser son pouvoir, c'était évident. Une nouvelle forme de conquête. Mesquine, sournoise. Mais ces imbéciles pensaient vraiment pouvoir l'abattre simplement en hackant le système gérant la station ?
- Puéril.
En tout cas, elle était en rogne et ses gardes l'avaient bien compris. Quelques pas de distance, une simple mesure de sécurité dans l'intérêt de leur intégrité physique. La Reine d'Oméga s'installa dans son sofa, sourcils froncés, ses doigts tapotant sur un accoudoir.
- Ca avance ? - C'est plus... Compliqué que prévu. - Je ne suis vraiment pas du genre patiente.
Pas de réponse, le Galarien se contenta de retourner à la tâche, une épée de Damoclès sur la tête. Aria joignit ses mains et posa ses coudes sur ses genoux, reprenant ses réfléxions.
Qu'est-ce que vous visez...
------------------- Kaijin'Thoras Nar Krashos et J'ango Garnar. Quand le technicien entendit le mécanisme de la porte s'enclencher, après s'être acharné sur le programme lié à son fonctionnement en compagnie du Quarien, il sentit chacun de ses muscles se détendre et un long soupir s'échappa d'entre ses lèvres. C'était bon. Normalement, personne dans l'assemblée n'allait l'étriper. N'est-ce pas, hein ? Rassurez-le, bon sang ! Mais il semblait bien qu'il ne faisait pas erreur. Les gens commencèrent à se détendre en dépit de la pénombre ambiante toujours aussi présente. Après tout, si ce type parvenait à débloquer une porte, cela voulait probablement dire qu'il allait pouvoir réparer le système entier ? C'était sûrement surestimer Grégoire, qui n'avait pas envie d'une telle responsabilité. Mais il n'eut pas le temps d'y réfléchir plus que le Quarien l'enlaçait et... Lui touchait le derrière sans complexe ? A peine eut-il le temps de comprendre la situation que déjà il était reparti discuter avec le Krogan le plus violent de la Galaxie. Et Sorz qui se décidait enfin à se réveiller...
- Toi être avec homme casqué ? demanda-t-il, incertain.
Grégoire tiqua, rougit, secoua la tête avant de balbutier :
- Mais je... Euh... Pas du tout ! C'est lui qui... Il devint encore plus rouge. Décidément, il avait encore quelques trucs à apprendre dans le domaine du relationnel. Il se racla bruyamment la gorge avant de se tourner vers le Ravageur. Voilà, je pense que vous n'avez plus besoin de mon aide. Je vais...
Bizarrement, il comprit d'un simple regard que le bougre ne le lâcherait pas si facilement. Et pourquoi cette impression que Kaijin le dévorait du regard, derrière son masque ?
- Je... Hmm, vous savez quoi ? Oubliez ce que je viens de dire. Il se gratta la tempe, se plongeant dans des réflexions intenses. Peureux, mais pas imbécile. Il avait déjà compris pas mal de choses, rien qu'en consultant le système central qui était pratiquement impénétrable. Les bribes d'informations, et les déductions qui avaient suivi, n'annonçaient que du mauvais. Je me doute que vous voulez aller à l'Au-Delà, mais c'est plutôt loin et je pense que... Que je peux faire quelque chose, au moins pour ce secteur. Mais... Il consulta du regard la foule qui quittait le grand hall. Je suis pas rassuré à l'idée d'y aller seul. Baissant d'un ton, tout en jetant un regard incertain au Quarien qui semblait tendre l'oreille, il marmonna pour que les passants ne l'entendent pas. C'est criminel et ceux qui ont fait ça ne sont pas des débutants. Tout seul, je ne peux pas attaquer le système principal d'Oméga, mais manuellement, et peut-être en piratant un peu les pirates, je peux peut-être faire quelque chose pour le secteur dans lequel nous sommes.
Bien sûr, il passait volontairement sous silence le fait, qu'avec l'aide du Quarien, il aurait probablement été capable de trouver l'emplacement des hackeurs, qui devaient être dans l'astéroïde. Pour quoi faire ? Se jeter dans la gueule du loup ? Et puis quoi encore ?
------------------- Alessa N'Mara et Anton Ardak. Le gamin renifla. Comment cette Asari pouvait-elle être aussi dure en affaires dans un tel moment, avec une telle bouille angélique ? C'était vraiment affreux ! Il en aurait pleuré ! Vraiment ! Hein ? Ah zut, il n'avait pas le temps pour ce genre de mélodrame. Le sourire malin du gamin s'élargit et son regard sembla briller d'un éclat nouveau. Enfin, autant que le permettait l'obscurité ambiante, en tout cas.
- Disons qu'on est intimes. Monsieur a pensé que je me vendais, étant donné que je fais littéralement les trottoirs -il désigna d'un mouvement de tête les cartons d'où il venait- et même si j'offre beaucoup de services, ça, ça ne fait pas partie de ma gamme. Disons simplement que je me suis vengé à ma manière. Promis, je t'en dis plus après, mais là, il...
D'un agile saut, il échappa à la poigne du bougre qui voulait l'attraper.
- Petit merdeux ! T'as cru que t'allais t'en sortir comme ça ?! - T'as pas aimé la photo ?
En plein jour, l'homme serait devenu rouge comme une pivoine.
- Espèce de...
Ryan avait déjà un plan de secours, si jamais l'amie d'Abel ne se révélait pas être utile. Il avait déjà vu un Ravageur se diriger dans leur direction, mais comme son employeur préféré -il lui apportait des donuts, après tout !- lui avait vivement conseillé de se méfier des armures rouges et noires, il ne tenait pas à leur être redevable d'une quelconque façon. Tout dépendait de la volonté de la bleue à vouloir se faire ouvrir les portes ou non.
Plus loin, Anton avait pris les choses en main, et d'une façon assez impressionante, quand on voyait comme la situation avait tourné dès qu'il avait montré un signe de faiblesse. Mais après tout, un leader survivant à un moment de faiblesse n'était-il pas un bon leader ? Restait à savoir si le pouvoir allait lui monter à la tête. Ca n'avait pas l'air d'être le cas pour le moment, mais personne n'était réellement à l'abri de ce genre de dérives... Près des flammes de la carcasse, une silhouette encapuchonnée avait observé discrètement tout ce spectacle, la main posée sur son arme de poing, muscles tendus. Elle profita du fait qu'Anton se retrouve seul avec sa sauveuse pour s'approcher, sans un bruit, sans que personne ne la repère. Un talent guerrier qu'elle possédait parmi tant d'autres. En entendant l'humaine qui semblait déterminée, elle ne put se retenir de pouffer, révélant sans gêne sa présence du même coup.
- Chacun a son rôle, Humaine. Certains dansent dans la poudre et d'autres s'occupent de panser les plaies. Shoran ôta sa capuche l'espace de quelques secondes, pour qu'Anton comprenne à qui il avait affaire. Pacificateur Ardak, c'est bien cela ?
Elle hocha lentement la tête en observant les alentours.
- La situation est entre vos mains. Tant mieux. Continuez comme cela. J'avais peur de devoir perdre du temps à sécuriser cette position. Et son ton avait l'air de sous-entendre "Comme si j'avais du temps à perdre avec cela". Après tout, dans une telle situation, elle avait d'autres responsabilités. Je vous laisse ça, j'ai plusieurs choses à vérifier. Vérifier l'état du QG, identifier la menace, organiser un plan pour calmer les civils, rétablir les communications... Je ne peux prendre personne avec moi, donc vous ne m'avez pas vu, compris ? Gardez les civils calmes autant que possible, par tous les moyens. Je me suis bien faite comprendre, Pacificateur Ardak ?
On disait rarement non à la patronne des Ravageurs. Elle prit la peine de jeter un nouveau regard à la foule, pour s'assurer que tout allait bien et qu'elle n'avait pas besoin de faire parler la poudre, avant de partir, prendre l'un des passages dont elle avait le secret, grâce à son agilité. Le Butarien allait-il obtempérer ? Ou bien prendre les devants et essayer, lui aussi, de trouver d'où venait le problème et éliminer la menace ? Dans les deux cas, il avait du pain sur la planche !
------------------- Ishra T'Cyalii et Kyreshorl Venterra. La victime de Kyreshorl était un Humain. Un mercenaire, de longue date. Il savait depuis longtemps que sa vie s'achèverait au bout d'un canon ou au fil d'une lame. Il avait donc décidé d'en profiter à fond, dépensant le moindre crédit gagné dans le plaisir. Et pourtant, il ne s'était pas attendu à ce que tout soit fini aujourd'hui. Il aurait dû se douter que le Turien leur avait refilé de fausses infos. Il aurait dû s'en douter... Il toussa et cracha un mollard sanglant, plongeant son regard dans celui de l'Asari. Elles devaient toutes deux être épuisées, après une utilisation aussi intensive de compétences biotiques...
- Bande de tarées... Il toussa encore. Dans l'explosion, ses poumons avaient pratiquement cramé et il était en train d'étouffer lentement. Joli... Boulot... Un gargouillis sonore lui échappa, sans qu'il ne puisse le contrôler. On... A... Foi... Ré...
Et dire que ce n'était même pas le fusil à la main qu'il allait mourir... Quelle farce ! Des suites d'une explosion, une morte atroce et douloureuse. La douleur d'être brûlé de l'intérieur et la suffocation. Les deux bleues devaient être des putains de sadiques, c'était sûr ! Mais quelque chose semblait décidé à abréger ses souffrances. Ou au moins, à le faire taire à temps. Un petit sifflement commença à se faire entendre. Provenant de son armure et de celles de ses compères. Le mercenaire comprit, juste à temps. Ce mec était un putain d'enfoiré. Il ne les voyait que comme de la chair à canon, sacrifiable.
- En...
Des armures fournies par le Turien. Elles explosèrent, tuant instantanément leurs propriétaires, même encore vivants. Kyreshorl n'eut pas le temps de faire quoique ce soit et se brûla aux avant-bras et au niveau du pied qui était posé sur le mercenaire. Ishra, pour sa part, vit un morceau de métal se ficher dans sa jambe gauche, assez profondément pour l'handicaper ne serait-ce qu'un peu. A cela, il fallait ajouter le fait qu'elles se trouvaient à présent couvertes de ce qui composait avant le sang, les organes des hommes qu'elles venaient de tuer. Les oreilles encore sifflantes, sûrement toujours sonnées par l'explosion, quelque chose bipa sur l'Omnitech d'Ishra. Une communication.
- En voilà des Asaris énervées ! jugea une voix, aux relents de joyeuse cruauté. Et moi qui pensait me débarasser d'une bonne partie des techniciens et des hackeurs... Voilà que vous survivez, vraiment, je suis contrarié ! Il marqua une pause d'une demi-seconde, comme pour leur laisser le temps d'intégrer qui était la personne qui leur parlait. Mon Oméga vous plait ? Moi et mes amis, nous nous sommes vraiment donnés du mal pour vous offrir ça. Je vais vous révéler un secret. Vous allez être les stars de mon prochain holo. Un silence suivit, comme s'il parlait à quelqu'un. Allez, vous avez bien le droit à une avant-première, non ? Ne soyez pas trop dures, ce n'est qu'une première mouture. On va vraiment travailler dessus avant de projeter ça !
La transmission coupa et une notification apparut sur l'appareil. Une vidéo. Du massacre qui venait d'avoir lieu devant l'Au-Delà, d'Aria, enfermée et impuissante, dans son terrier, des pillages. Et en haut, un titre, simple. La chute d'Oméga. Le message était clair. A présent, c'était chacun pour sa peau. On pouvait voir des Ravageurs en train de tabasser des civils. Des civils s'entretuer. Des civils paniquer. Et le tout, toujours dans cette pénombre. Le groupe contrôlait Oméga, mais ne demandait rien pour l'instant. Il ne semblait que proposer simplement ce spectacle, de l'anarchie.
Feat. Kaijin'Thoras Nar Krashos, Kyreshorl Venterra, J'ango Garnar, Alessa N'Mara, Ishra T'Cyalii, Argonar Dal'Shan et Anton Ardak
J'ango regarda a la dérobée ce Quarien qui lui tendait la main et leva les yeux au ciel avant de secouer la tête. Pourquoi c'était toujours lui qui se tapait ce genre de type ? De toute façon, il avait actuellement trop besoin de lui pour aller l'envoyer se faire mettre. J'ango l'attrapa donc. Par l'épaule. De façon à pouvoir bien le garder devant lui plutôt que derrière lui.
« C'est ça. Bon très bien. Tu viens avec moi. Après tout, j'ai encore besoin de tes services, tu me semble capable de résoudre pas mal de situations dans ce tas de merde. C'est quoi ton nom au juste ? Que je te note afin que je puisse t'évit... euh, afin que je puisse te connaître ? Moi c'est J'ango. » déclara t-il.
Visiblement, le krogan avait décidé de le caresser dans le sens du poil. Pour l'instant. Ce quarien semblait être en mesure de se mettre à pleurer et de taper du pied si on lui prenait sa friandise, comme un bon gamin l'aurait fait. Et c'était bien la dernière chose que J'ango souhaitais ! Un fauteur de troubles bruyant et susceptible de provoquer une certaine panique dans tout ce monde. Fort heureusement, la tension avait un peu baisser avec le succès qu'avait été la coopération entre l'humain et le quarien, permettant à la porte de s'ouvrir enfin, même si il faisait noir et que les torches et balises lumineuses peinaient à faire le point. L'humain semblait manquer terriblement de confiance en lui ! J'ango lui fit les gros yeux, vérifia que personne n'était trop dans les alentours à les écouter et se permit de lui poser une main sur l'épaule.
« Écoute. Je suis un Serre, tu es un technicien. Mon boulot, c'est d'assurer la sécurité des gens et d'Aria. Hors, j'ai jamais eut autant besoin de me rendre par delà ces portes qu'en ce temps-ci. Donc calme toi, respire un peu mon gars et détend toi. Tu as fais du bon travail avec cette porte. On m'attend dans l'Au-Delà et je dois m'y rendre au plus vite. Alors qu'importe ce que cela implique, mais faut le faire. Si il se passe quelque chose a l'Au-Delà et que les renforts ne peuvent pas venir, ce sera une catastrophe. »
Il se tourna vers le quarien et lui fit signe de venir.
« T'as besoin de quoi pour ouvrir le reste des portes du secteur au juste ? Y'a le quarien juste ici qui semble être capable de fournir une aide. Même si... »
J'ango constata que deux passants s'approchèrent. Situation assez gênante vu la tenue du quarien qui l'accompagnait.
« Oh bon sang... Mesdames, contenez vos orgasmes... Euh. Qu'est-ce qui se passe ? » « C'est à dire que nous aimerions rejoindre les étages supérieurs... et... savez vous ce qui se passe ici ? » « Bon écoutez. Rassemblez tout ceux qui veulent rejoindre les autres niveaux, s'il vous plaît. Je pense qu'on va faire un grand groupe, ce sera plus facile à gérer. » commença t-il.
J'ango alla grimper sur une caisse posée ici et regarda l'humain technicien. « Essayez de voir avec le quarien si vous pouvez débloquer ce secteur, je vais faire un peu de circulation et essayez de rassembler les gens du coin pour limiter les mouvements de foule et d panique. D'accord le quarien ? Tu l'aide et on verra si je peux te remercier plus tard. »
Oh bon sang, pourvu que quelques crédits suffisent.
Dernière édition par J'ango Garnar le Sam 06 Déc 2014, 02:10, édité 2 fois
Personnage RP Faction : Indépendante Rang : En cavale
Alessa attendait toujours une réponse du jeune garçon qui lui faisait face. Il renifla. De toute évidence, il n’était pas content de ne pas voir la jeune femme se précipiter à son secours les yeux fermés. Mais, pouvait-on lui reprocher son excès de prudence ? Bien sûr que non. Sur Oméga, il n’y avait aucune loi ni aucune règle ; du moins officiellement. Officieusement, la station pirate suivait un credo assez facile à retenir : ne pas faire chier Aria et se mêler de ses propres oignons. Dans le cas ici présent, Alessa ne doutait pas que la seconde règle tacite s’imposait… Alors quitte à devoir se mêler de ce qui n’était pas censé la regarder, autant savoir de quoi il retournait avant de s’embarquer.
Le sourire du gamin s’élargit et son regard se mit à briller de plus belle. Alessa devint plus suspicieuse encore. Elle s’attendait au pire pour ainsi dire. Elle redoutait d’avoir affaire à l’un de ces gamins passés maîtres dans l’art de la manipulation. C’était souvent le cas pour ces enfants vivant dans la rue. Forcés de survivre seuls par leurs propres moyens, ils apprenaient à se servir de la ruse et de la diversion pour mettre la main sur tout ce dont ils avaient besoin. Qui plus est, ils étaient rusés et ingénieux, tant et si bien même qu’ils étaient capables de se tirer de la majorité des situations précaires dans lesquelles ils pouvaient être amenés à se retrouver embarqués.
Alessa aurait donc aimé autant que faire ce peut ne pas laisser ce gamin la faire tourner en bourrique. Elle-même était une jeune femme rusée et astucieuse. Le mensonge et la tromperie étaient son gagne-pain quotidien. Du moins, cela l’avait été dans une autre vie. Et dans ce domaine, elle avait trois-cents ans d’expérience de plus que le gamin. Il ne ferait donc pas le poids. Alors autant qu’il évite de la faire attendre trop longtemps. Plus vite il se montrerait honnête avec elle et plus vite elle envisagerait le fait de prendre parti pour lui. Le temps était compté : du coin de l’œil, Alessa remarqua que l’homme qui avait interpellé le jeune garçon quelques instants auparavant se rapprochait d’eux à grands pas.
— Disons qu’on est intimes, lui répondit finalement le gamin après une longue pause silencieuse. (D’un geste du menton, il avait désigné la montagne qui se rapprochait d’eux à grands pas.) Monsieur a pensé que je me vendais, étant donné que je fais littéralement les trottoirs… (L’enfant désigna cette fois-ci la pile de cartons sous laquelle il dormait encore quelques minutes plus tôt.) Et même si j’offre beaucoup de services, ça, ça ne fait pas partie de ma gamme. (Il marqua une pause avant d’ajouter, avec fierté.) Disons simplement que je me suis vengé à ma manière. Promis, je t’en dis plus après, mais là, il…
Le gamin ne termina jamais sa phrase. Avec agilité, il esquiva la tentative maladroite de la montagne de muscles qui avait cherché à lui mettre la main dessus. Alessa avait vu le mystérieux individu approcher, mais dans le fond, elle n’avait jamais eu l’intention de le laisser faire quoi que ce soit au jeune garçon. Elle avait des principes. Elle n’aurait jamais laissé qui que ce soit abuser d’un enfant ; et ce quand bien même celui-ci avait tout à se reprocher – ce qui dans le cas ici présent semblait être le cas de ce jeune garçon qui avait trouvé refuge dans le dos de l’Asari. Tout ce qu’elle avait voulu, c’est qu’il se montrât honnête avec elle. C’est tout. Quand bien même il lui aurait menti en la regardant droit dans les yeux, elle n’aurait pas pu se résoudre à lui tourner le dos et à le laisser se débrouiller seul.
Alessa avait commencé à noter ce changement en elle depuis quelques temps. Elle avait le sentiment d’avoir gagné en maturité et chaque enfant sur lequel elle posait les yeux faisait naître en elle un fort désir de protection. Ces pulsions maternelles prouvaient à la jeune femme qu’elle se trouvait à présent en transition entre le stade de Demoiselle et celui de Matrice. Trois-cents-vingt-cinq ans, c’était encore un peu jeune pour devenir Matrice ; mais cela s’était déjà vu. Aussi Alessa ne fut-elle pas si surprise de se sentir responsable pour un gamin qu’elle ne connaissait ni d’Ève ni d’Adam. Ce n’était pas seulement une question d’âge. La maturité et l’expérience d’une Asari jouaient pour beaucoup aussi dans le passage à un nouveau stade de vie. Et en matière d’expérience, Alessa avait eu plus que son lot d’aventure. Et il n’était pas seulement question d’aventures physiques. Elle avait expérimenté quantité de situations de stress et de pertes douloureuses. La disparition de sa mère ; celle de son père. La mort de son épouse et la guerre contre les Moissonneurs. Mais aussi vingt-cinq longues années de cavale ; ce qui ne semblait pas très long en comparaison de l’espérance de vie d’une Asari. Mais passer vingt-cinq années à jeter sans arrêt un coup d’œil par-dessus son épaule pour s’assurer que personne ne vous menaçait d’une arme pouvait vous donner l’illusion d’avoir vécu des centaines d’années…
— Petit merdeux ! s’exclama la montagne quand sa main se referma sur le vide. (Le gamin avait bondi pour se mettre à l’abri derrière la jeune femme.) T’as cru que t’allais t’en sortir comme ça ?! — T’as pas aimé la photo ? lui demanda le gamin en asticotant le coléreux.
L’homme ne trouva rien à redire. Il faisait trop sombre pour vraiment parvenir à lire sur son visage tout ce qui lui traversait la tête ; mais le coup d’œil en coin qu’il jeta à Alessa fut pour le moins éloquent : il était gêné. Il avait honte. De quoi exactement ? De quelle photo le jeune garçon parlait-il au juste ? Et pourquoi cela mettait-il cet homme dans un tel état ? Oméga n’avait rien d’un petit coin de Paradis. La pédophilie et le trafic d’esclaves étaient de loin monnaie courante par ici. Mais le fait est qu’Alessa n’eut pas l’occasion de creuser plus avant la réflexion. La montagne de muscles venait de reporter toute son attention sur le gamin en levant un poing menaçant dans sa direction.
— Espèce de…
Alessa estima que le moment était venu pour elle d’entrer en scène. De toute évidence, l’homme était à deux doigts de céder pour de bon à l’envie de passer ses nerfs sur l’enfant. Hors de question que les choses se passent ainsi ; du moins pas tant qu’elle serait là pour veiller sur le jeune garçon.
— À votre place, j’y réfléchirais à deux fois avant de menacer cet enfant, souffla la jeune femme sur un ton qui ne laissait planer aucun doute quant aux risques encourus par l’inconnu si jamais il passait outre ses recommandations. Peu importe ce qu’il vous a fait, vous feriez mieux de tourner les talons et tirer un trait sur cette histoire tant que vous le pouvez encore. Croyez-moi, ça n’en vaut pas la peine.
L’homme parut hésiter un instant et son regard fit la navette entre Alessa et le jeune garçon dissimulé dans son dos. Histoire de donner plus de poids à ses paroles, la jeune femme posa la main sur la crosse de son M5-Phalanx accroché à sa cuisse. Qu’il tente donc quoi que ce soit et on verra lequel des deux sera le plus rapide. La montagne de muscles qui puait la transpiration et la testostérone ou bien la belle et intrigante asari forte de trois siècles d’expérience dans le domaine du combat ?
Intervention du Hasard :
Victoire : l’homme se calme de lui-même et part sans faire d’histoire. Défaite : l’homme cherche des histoires à Alessa et se pique en se frottant à elle.
Une explosion lointaine illumina soudain l’obscurité ambiante qui régnait en maîtresse absolue dans la rue et l’onde de choc fit trembler le sol en arrachant un cri de surprise aux gens présents autour d’Alessa. Ce bruit n’était pas anodin. Alessa suspecta qu’il s’agissait du véhicule qui s’était écrasé dans l’avenue quelques minutes auparavant, au moment où était survenue la brusque coupure de courant. Que l’engin ait explosé n’était pas vraiment une surprise : le crash avait été pour le moins mouvementé et le réservoir d’essence avait dû prendre feu au contact d’une simple étincelle. La jeune femme suspecta que ce devait de nouveau être la panique près du lieu du crash.
Malheureusement, Alessa n’eut pas le loisir de se questionner plus longuement sur la situation là-bas. Du coin de l’œil, elle avisa que la brute essayait de profiter de la diversion pour se jeter sur elle afin de mettre la main sur le gamin qu’elle protégeait. Elle avait commis une erreur de débutante en se laissant distraire par la violente explosion. Mal lui en prit : son adversaire prit l’avantage sur elle et l’empêcha de dégainer son arme. Il lui tenait fermement le poignet et se mit à serrer afin de lui arracher un cri.
— Ne te mêle pas de ça, traînée. C’est entre le môme et moi…
Il força un peu plus sur la prise au niveau du poignet de l’Asari mais sans parvenir à lui arracher un seul cri. Tout ce qu’il récolta, ce fut un regard noir. L’une des règles d’or sur Oméga était de ne pas se mêler de ce qui ne vous regardait pas. En la traitant de traînée et en essayant de lui tordre le poignet, la sale brute perverse venait tout juste de donner à Alessa une raison supplémentaire d’en faire son affaire.
Rapide comme l’éclair, elle profita d’un moment d’hésitation de la part de son adversaire pour passer sous son bras et lui retourner le sien dans le dos. En forçant un peu, elle bloqua l’articulation du coude dans une position pas franchement naturelle et tira un peu plus pour arracher un cri de douleur à son ennemi. Puis le poussant contre le mur le plus proche, elle lui plaqua le visage contre le métal froid et rouillé et posa sa main libre bien en évidence juste à côté. Grâce à la faible luminosité ambiante, le sale pervers pédophile n’eut aucun mal à voir crépiter dans l’air les petites étincelles bleutées qui trahissaient le potentiel biotique que possédait la jeune femme.
— Je crois avoir mal entendu, souffla Alessa presque à mi-voix. Comment m’as-tu appelée ? — Je… Je…, bégaya le pédophile, le souffle court. Je suis désolé. Je ne voulais pas… (Alessa tira un cran supplémentaire sur le bras tordu. La montagne de muscles grimaça.) Je suis désolé. Arrête ça. Arrête ! Je t’en supplie. Je ne recommencerai pas. — Tu as plutôt intérêt, le mit en garde l’Asari avant de lui lâcher le bras.
Le pervers se décolla du mur en massant son membre endolori. Il posa un instant les yeux sur la jeune femme qu’il avait sous-estimée avant de détourner le regard précipitamment, comme un chien soumis n’osant braver le regard du mâle alpha de la meute. Cependant, avant de tourner les talons, il jeta un regard noir au jeune garçon qui poussa Alessa à serrer les dents ; le genre de regard qui disait : toi, tu ne perds rien pour attendre, on va se revoir et ça va mal finir pour toi.
— S’il arrive quoi que ce soit à ce gamin, je te retrouverai et tu regretteras d’avoir croisé ma route, dit Alessa en serrant son poing qui continuait de briller faiblement dans le noir. C’est bien clair ?
L’homme leva peureusement les yeux vers Alessa avant d’acquiescer en silence et de tourner les talons. La jeune femme ne le quitta pas du regard avant qu’il ait disparu au coin de la rue. Si ce type avait un tant soit peu de jugeote, il lâcherait l’affaire et ne chercherait pas à se venger ; mais peut-être était-il tout simplement parti chercher des renforts. Il s’était dirigé vers le lieu de l’accident où était survenue l’explosion. Dans le doute, le mieux restait encore de ne pas s’attarder ici trop longtemps.
— Et maintenant, à toi de tenir ta part du marché, souffla Alessa en se retournant vers le gamin en lui désignant du menton la porte toujours verrouillée. Trouve-moi un moyen de passer au secteur suivant et raconte-moi ton histoire. Je veux savoir comment tu connais Abel et ce que tu sais sur moi. (Histoire que l’enfant respecte sa part du marché, elle ajouta.) Ou bien tu restes ici et tu pries pour que ce type ne revienne pas dans dix minutes avec des renforts. D’ici dix minutes, avec ou sans toi, je ne serai plus là. Tu te sens de taille à affronter cette montagne et ses petits copains tout seul ? (Alessa marqua une pause pour lui laisser le temps de méditer.) Alors, cette porte ?
Elle gardait les yeux rivés sur le gamin en face d’elle ; mais du coin de l’œil, elle surveillait à présent le reste de la rue, de crainte de voir la brute revenir plus tôt que prévu. On n’était jamais trop prudent…
Dernière édition par Alessa N'Mara le Mar 02 Déc 2014, 17:34, édité 5 fois
Personnage RP Faction : Aucune Rang : Entité divine
Tien je me disais bien avoir vu une jolie paire de fesses derrière une poubelle !
Le compliment me fit violemment rougir. Ce qui semblait bien ridicule voire complètement déplacé au vu de la situation présente. C'est à dire la navette qui était sur le point d'exploser. Oups ! Je n'avais pas vraiment prévu cette réaction en chaîne ...
Je n'eus guère l'occasion de réfléchir aux possibles conséquences puisque celles-ci s'imposèrent à nous sur la forme d'une belle explosion digne d'un holo-film. Ah, oui, quand même. Je m'en mordis la lèvre. Je n'aimais pas les dégâts collatéraux. Mais bon, au moins, nos opposants étaient tous hors d'état de nuire.
Je suivis logiquement Kyre qui s'avançait en direction du reste de navette encore fumante, ayant rapidement jetais un coup d’œil pour remarquer le garde Krogan d'Aria se grattait la tête en voyant la bouillie qui était autrefois des techniciens. En approchant de la navette, je me mis à tousser un peu et mon nez n'était de son côté pas très fan de ce mélange d'odeurs nauséabondes.
Kyre remarqua finalement la position d'un des hommes casqués et, comme je m'y serais un peu attendue, ne le ménagea pas du tout. Mais je ne pus m'empêcher d'avoir un petit sourire en coin. Après tout, c'était bien mérité. Ces types débarquaient en tirant à tout va, ce n'était que justice qu'ils se fassent dégommés en retour.
Tu vas me donner tous les détails sur ce qu’il se passe ici.. Je veux savoir qui vous êtes, pourquoi tout ce bordel et comment vous contrôlez les systèmes. - Bande de tarées..... Joli... Boulot...On... A... Foi... Ré...
Même si d'un côté j'étais ravie, enfin rassurée plutôt, de voir ce type hors d'état de nuire, le voir ainsi agoniser me mettait vraiment mal à l'aise. Je n'aimais pas du tout ça, au point de m'en mordre la lèvre. Je jetai un bref regard à Kyre qui elle ne semblait pas plus perturber plus que cela.
Tuer quelqu'un, ça, j'y étais habituée depuis le temps. Surtout ici, sur Oméga. Le survivant, c'est celui qui tire en premier, et bien. Mais je faisais en sorte que la personne en face souffre le moins possible. Le cas échéant, je prenais le soin de bien l'achever. Alors que là …
Je fronçai les sourcils. C'était quoi ce sifflement ? Ayant un mauvais pressentiment, j'avais commencé à me reculer un peu au moment même où les armures explosèrent. Je n'eus même pas le temps de mettre mes bras devant les yeux. Pendant une fraction de secondes, je craignis le pire mais au final, la seule douleur que je ressentis fut un fragment de métal que je vis percuter ma jambe gauche, me faisant arracher un cri de douleur.
Me tenant la jambe d'une main, je vis du sang commencer à couler. Mais visiblement la blessure n'étais pas très grave. J'eus par contre un sursaut de dégoût face aux conséquences de l'explosion et ne put retenir mon repas ingurgité plus tôt que je recrachai à côté. Berk. Quel horreur ! Tentant de retirer les bouts d'organes avec mes mains tremblantes, j'eus le déplaisir de me retrouver les mains couvertes de sang rouge. Et ma jambe qui me faisait mal ! Et les oreilles qui sifflaient. Déesse, insupportable ! Oh ? Je rêve où mon OmniTech sonne ?
Répondant à l'appel par réflexe – qui pouvait bien m'appeler pile à ce moment là ? - j'eus la surprise d'entendre une voix parfaitement inconnue. Même si je ne savais pas pourquoi, j'avais l'impression de l'avoir déjà entendu quelque part … enfin bref, maintenant que le bourdonnement s'atténuer, je pouvais au moins entendre ce qu'il disait.
Et, tout en jetant quelques regards surpris à Kyre, je fus pour le moins interloquée par ce que disait la personne à l'autre bout du fil. Un vrai taré ! D'un autre côté, il fallait être un fou ou un génie pour oser s'attaquer à Oméga, et y réussir aussi bien jusqu'à présent. Cela étant, j'ai toujours pensé que la folie et le génie n'étaient que deux facettes d'un même tout.
Aborder le fait qu'on serait les stars d'un prochain holo me fit tiquer. Mais de quoi parlait-il ? Il nous filmait et se croyait en pleine télé-réalité ou quoi ? Naturellement, je me mis à regarder autour de moi, à la recherche de caméra, quelle qu'elle soit. C'était bien évidemment peine perdue. D'autant plus avec l'absence de lumière. A part la lampe-torche de Kyre et le reste de flammes qui continuaient à consumer l'épave de navette, il n'y avait pas de sources lumineuses à proximité...
J'avais même fini par arrêter d'écouter cet inconnu jusqu'à ce qu'une vidéo demande à être lue. Trop curieuse pour refuser la lecture, je la mis en route. Et ce que je vis me fit parcourir un frison dans le dos. C'était pire que ce je pensais. Je voulus rappeler la personne, lui demander des explications, mais impossible. Aucun retour. Cela me fit jurer. Tant pis pour ça …
Que faire ? Déjà dans un premier temps, me soigner. Je remarquai alors que Kyre était également blessée. De mon côté, j'utilisai mon OmniTech pour m'appliquer du médigel. Pas la possibilité de se soigner convenablement pour le moment. Et puis, vu le chaos total, trouver un hôpital ou quoique se soit d'équivalent risquer d'être plutôt compliquer. La douleur s'estompa en partie mais je boitillais un peu. Ne serait-ce que pour éviter d'avoir encore plus mal une fois que les antidouleurs se soient estompées ...
« Bon, j'ai besoin d'une bonne douche, soupirai-je en remarquant tout ce sang sur ma tenue. Mais je ne pense pas qu'on pourra avant un petit moment. C'est dommage qu'il ne pleuve pas sur Oméga... Enfin … Dis Kyre, on fait quoi maintenant ? Tu as bien vu comme moi que Aria a l'air aussi perdue que nous... Après cela peut être des montages mais je n'y crois pas trop, c'est trop … réel. Enfin, si tant est qu'on puisse ce qui se passe actuellement de réel. J'aimerai beaucoup que ça soit un cauchemar et me réveiller là tout de suite, déprimai-je. Encore heureux que tu sois là. Même si je dois t'avouer que je trouves bien plus mignonne … propre.... bon qu'est-ce que je dis moi encore ? soupirai-je. Je commence à perdre la tête ... »
Je finis par me taire. Ne sachant de toute façon pas quoi ajouter. Ne sachant plus quoi penser de toute cette histoire ! Déesse, j'étais sensée être en vacances et passer du bon temps ! Pas me retrouver au pire des moments d'Oméga. Déprimant. Énervant. J'avais envie de pleurer. Juste pour calmer mes nerfs. Mais même les larmes ne voulaient pas venir.
Tenant de me vider l'esprit de ses pensées négatives, je me mis à tenter de trouver la position de l'inconnu. Même si je ne pouvais pas rappeler, peut-être pourrai-je au moins retracer l'appel ? Ce qui pourrait toujours mener nul part. Il n'y avait rien de bien compliquer à détourner ça. Surtout quand on savait qu'il – ou n'importe qui avec lui d'ailleurs – était capable de couper le courant de toute la station. Comme je m'y attendais, le résultat ne me donna rien de concret. Ce qui me fit soupirer. Tant pis pour cette solution. Je me tournai vers Kyre pour le lui indiquer.
« Bon, du coup, on continue à essayer de rejoindre Aria ou on tente autre chose ? Je t'avoue que, si ça peut me permettre de me nettoyer au passage, ça m'arrangerait … mais je pense que j'en demande trop ... Ce qui serait bien, déjà, ça serait qu'on soit un peu plus que deux ...»
Disant cela, je fixai Kyre pour écouter sa réponse. Depuis le début, c'était elle qui avait pris la direction de notre petit duo. Cela me rassurait, d'un certain côté. Elle avait l'air de savoir ce qu'elle faisait, elle inspirait la confiance. Drôle de pensée étant donnée qu'il n'y avait même pas une demi-heure, je ne la connaissais pas et que je me prenais une grille de ventilation. Oui, j'étais un peu rancunière sur les bords, et ?
Le Krogan n'attrapa pas la main de Kaijin, mais l'épaule de ce dernier. C'était déjà un avancement dans sa quête séductrice. Cette dernière prenait d'ailleurs un tour qu'il aimait beaucoup, il était rare qu'il soit si satisfait de lui à ce niveau-ci. En plus de J'ango, le quarien avait bien vu que ces actes avaient gênés le nouveau technicien. Cependant, il ne savait pas si la cause de l'état décontenancé de l'humain était dû à ses actes plus que décomplexés ou à sa séduisante présence. Certainement les deux.
Lorsque le krogan demanda le nom de Kaijin, ce dernier s'extirpa de l'emprise de l'alien. Il recula de quelques pas, fit une révérence et s'adressa aux trois personnes actuellement présentes.
- Kaijin'Thoras Nar Krashos, quarien en pèlerinage, bourreau des cœurs et définition même de la passion.
Il se redressa et les regarda en gloussant. À partir de ce moment-là, la parole fut monopolisée par Grégoire ou William, à vous de choisir. Ce dernier informa le krogan et le quarien, qu'il pouvait les mener à l'Au-Delà. Un rictus déforma le visage de Kaijin, rictus de dégoût qui se transforma en un sourire exprimant une santé mentale tout à fait saine. Ceci n'est pas du sarcasme, pas du tout, ce n'est pas mon genre.
La patronne de l'Au-Délà et, par la même occasion, d'Oméga, n'était pas la plus gentille des asaris. Les gens de pouvoir faisaient peur à Kaijin, mais d'un côté, si Aria pouvait lui offrir sa protection contre de bons et loyaux services, ce ne serait pas lui qui s'en plaindrait. Il préférait être le chien d'une personne puissante plutôt que son ennemi, cette position lui offrait un sentiment de puissance et de lâcheté comparable à celui de l'orgasme. Drôle de comparaison.
Le ravageur était, de toute évidence de cet avis. Kaijin n'était pas encore lassé de ces personnes. De plus, le krogan lui avait lancé quelques mots, assez, convaincant.
-... Tu l'aides et on verra si je peux te remercier plus tard.
Le quarien, tout joyeux, bondit au cou de l'humain et passa ses bras autours.
- Bien sûr que je vais l'aider ! Il est si ... Sensible et innocent !
Il commença à tirer sur les joues de l'humain, puis, après avoir suffisamment joué, il lui attrapa l'avant-bras et le bloqua contre son flanc, ainsi que celui du vorcha et s'en alla avec eux dans la pénombre. Se laissant guider par Grégoire, son sens de l'orientation ne permettait pas d'autre alternative. Le trio laissa J'ango à sa circulation pour partir en quête de l'Au-Delà. Une fois que les trois individus furent seul et dans le noir, celui du milieu se mit à chanter joyeusement.
- Moi, j'aimeuuuh bien, Les balades entre copains, C'est vraiment trop bien, Et très souvent coquin !
Il chantonnait avec une voix assez douce, innocente et fluette, rendant la chose à la fois drôle et dérangeante. Bien sûr, une chanson, c'est bien, mais, avec des gestes, c'est mieux. Il était presque en train de danser et en profitait pour palper le corps du pauvre humain. Pas celui du vorcha par contre. Kaijin ne se sentait pas encore prêt à en séduire un. L'absence de monde ne fut bientôt plus qu'un souvenir, des pas raisonnèrent, une silhouette se dessina dans l'obscurité, blessée, fine mais armée. Kaijin se jeta avec ses compagnons derrière un container.
-Hé ! Sortez de là, bougez plus putain !
Cette voix, raisonnait comme celle d'un galarien. Cependant, elle était conquise par la peur et la douleur. Kaijin sentit son esprit s'égarer, tout avait pourtant si bien commencé ...
Intervention du hasard (oui j'aime beaucoup copier les bonnes idées)
Kaijin garde son calme, tout se passe bien, il esquive le galarien avec Grégoire, le monde il est beau il est joli. Kaijin nous fait une petite crise et là ... suspens.
Mais que voulez-vous, on ne contrôle pas toujours ses intimes pulsions. Surtout pas Kaijin. Il ne faisait même pas l'effort d'essayer de contrôler son envie de faire du mal. Son envie de retirer la vie, de faire ça, lentement, créant ainsi une relation rapide mais intime le temps d'un instant. Le quarien se tourna vers Grégoire, lui soufflant qu'il n'en avait pas pour longtemps, il se redressa et disparu dans la pénombre dans un bruit électronique. Le camouflage tactique était quelque chose de vraiment génial.
Il progressa furtivement jusqu'aux galarien apeuré, la respiration de ce dernier était si bruyante qu'elle couvrait les quelques bruits que Kaijin faisait. L'alien poussa un cri étouffé quand il fut brusquement plaqué contre le mur, une main contre la bouche. Une omnilame se dessina dans la pénombre, le camouflage fut rompu. D'une voix rassurante et douce, le quarien s'adressa au galarien, tout en se serrant contre lui, il resté fidèle à lui-même.
- Ne crie pas, tu peux encore sauver ta peau.
D'un coup sec, il jeta le galarien au sol, prenant place sur son torse, il planta sèchement son arme dans l'épaule droite de sa victime et, avec son deuxième poing, il s'acharna sur sa mâchoire, histoire étouffer les cris. Après quelques secondes, Kaijin caressa le visage du galarien.
- Enfaîte, j'ai menti.
Le quarien commença à remuer son Omnilame de bas en haut, il prit ensuite soin de couper la respiration du galarien pour étouffer ses nouveaux cris. Il desserra son étreinte pour ne pas le tuer, mais le laisser agoniser. Le bipolaire put alors se concentrer sur le bras, déjà bien charcuté, de sa victime. Il s'acharna à entailler l'os avec son Omnilame, puis il se redressa agrippa le bras, plaça son pied sur le torse du galarien et tira au maximum, jusqu'à arracher le bras et tomber au sol, satisfait. Le galarien se vida lentement de son sang. Kaijin cria à ses compagnons qu'ils pouvaient venir.
- C'est bon, il est mort. Prenez son arme, on sait jamais !
Après ces paroles, il se releva difficilement, avec le bras du galarien entre ses mains.
Dernière édition par Kaijin'Thoras Nar Krashos le Lun 08 Déc 2014, 00:16, édité 2 fois
Personnage RP Faction : Ravageur Rang : Pacificateur
Tout se déroulait, pour le moment du moins, plutôt bien, même si la haine qui avait déferlé peu de temps auparavant amenant Anton aux portes de sa mort des mains d’une foule écumant un mélange quasi parfait de haine et de peur n’avaient bien entendu absolument pas disparue. Tel un mal insidieux, cette folie destructrice ne cessait de gagner du terrain, elle se devinait facilement à la lueur des flammes dévorants la carcasse de voiture accidentée, un regard mauvais, une dispute virulente, des mains avides occupées à dépouiller les corps fraichement abattus, tout s’entremêlait pour créer une atmosphère surnaturelle.
Ainsi Oméga semblait complètement sauvage, une obscure station dépourvue de lois, de pitié, peut-être était-ce là le véritable visage qu’elle avait toujours eu, seulement là elle ne se parait d’aucun charme, ni d’aucun fard, elle était elle-même dans sa froide nudité. La station sans Aria, la station sans personne pour la revendiquer, ce qu’elle avait été et ce qu’elle redeviendrait, et ainsi, Anton la trouva d’un charme à nul autre pareil, un joyau brut à forger, un empire à bâtir. Un monde aux possibilités infinies.
Pourtant Aria s’y trouvait toujours, jusqu’à preuve du contraire et la situation ne tarderait à changer à n’en point douter. Il existait une multitude de factions toutes plus belliqueuses ou avides les unes que les autres, et la situation allait finir par exploser si le courant n’était pas rétablie, la question était de savoir si l’autre actuel allait ou non survivre à ce rétablissement. Le butarien allait tout faire pour que les ravageurs s’en sortent mais Aria ou Shoran pouvait bien y passer, l’une ou l’autre serait déjà un grand pas vers ce changement tant rêvé.
Mais il n’était pas le temps aux plans et aux rêveries, l’artère principale était déjà un microcosme à gérer et d’une taille suffisante pour suffire à occuper pleinement le ravageur, pourtant il devait trouver un moyen d’agir, rester indéfiniment ici n’était pas une solution, surtout si la situation ne s’améliorait pas très vite. Plus de deux jours dans le noir total et la simple tenue de ravageur ne suffirait plus à inspirer la crainte et l’obéissance, cela Anton le savait, la foule finirait par se venger sur ceux qui l’oppriment.
« Chacun à son rôle, Humaine. Certains dansent dans la poudre et d'autres s'occupent de panser les plaies. Pacificateur Ardak, c'est bien cela ? »
La voix, CETTE voix, fit frissonner Anton, non pas de surprise, de peur ou de plaisir, non quelque chose de plus profond, un mélange de haine, de dégout, de crainte tout cela à la fois sans en être l’un d’eux précisément. Shoran, la maîtresse des ravageurs, la chienne de garde d’Oméga, le molosse d’Aria, la meurtrière d’un ami, et d’un chef envers qui le butarien faisait preuve d’une loyauté aussi grande que pour son clan, les Na’Hesit.
« La situation est entre vos mains. Tant mieux. Continuez comme cela. J'avais peur de devoir perdre du temps à sécuriser cette position. Je vous laisse ça, j'ai plusieurs choses à vérifier. Je ne peux prendre personne avec moi, donc vous ne m'avez pas vu, compris ? Gardez les civils calmes autant que possible, par tous les moyens. Je me suis bien fait comprendre, Pacificateur Ardak ? »
Anton haissait chaque syllabe, méprisait chaque mouvement de mandibule, elle qui ne convenait en rien, aucune ambition, aucune décision ne convenait ou ne sortait du lot. Elle ne ressemblait à rien d’autre qu’à n’importe chef de gang ou de groupe mercenaire. Alors que le butarien rêvait d’un empire, elle rêvait d’une fonction de police, alors qu’Anton rêvait de puissance, elle s’agenouillait devant Aria. Pourtant elle n’en était pas moins la supérieure du ravageur et son sens aigue de la loyauté lui coupa toute velléité de rébellion, même si chaque fibre de son corps lui dictait de prendre son arme et de venger une bonne fois pour toute son ami.
Bien sûr Anton garda le contrôle sur lui-même, il n’avait rien à gagner à empirer le chaos dans la situation présente, la mort, de ses mains, de Shoran ne ferait que détruire tous ses rêves, de même que sa vie au passage, et Anton n’était pas un idiot sanguin, il savait comprendre lorsqu’une action ne se prêtait pas à une situation. Le butarien contrôla strictement le ton de sa voix et se permit enfin de répondre
« La situation restera sous contrôle tant que cela sera possible. Elle ne dépend de toute manière que de celle de la station, qui est entre vos mains à n’en point douter. »
Ni salut, ni propositions, Anton aurait pu répondre cela à n’importe quel autre supérieur, sans toutefois montrer d’irrespect flagrant. C’était une manière de se débarrasser en douceur de son interlocutrice. Par contre une phrase interpella le butarien, pourquoi devait-il faire comme s’il ne l’avait pas vu ? Il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond, pourquoi la grande patronne du plus puissant groupe paramilitaire devait-elle agir dans la plus grande discrétion ?
Elle semblait craindre quelque chose, un groupe rival, une menace autre mais tout aussi dangereuse ? Et le plus étrange était la lenteur des spécialistes pour régler la panne, tout était trop gros pour un problème fortuit. Oméga avait déjà connu son lot de pannes mais Aria avait toujours possédait sa cour de petits génies en bricolage et piratage pour contrôler ce genre de problèmes, et surtout elle n’avait rien à gagner dans ce blocage, loin de là même.
La turienne écouta sans réagir la réponse de son subordonnée et disparue aussi vite qu’elle était apparue. Une ombre dans le noir, un de ses rares talents qu’Anton pouvait admirer. Mais c’est finalement l’arrivée d’un autre butarien qui raviva l’attention du ravageur. Le nouveau venu était en tenue de combat sans aucun insigne distinctif, pourtant il possédait un matériel de très bonne facture. Un laquais d’Aria à n’en point douter, sûrement celui que Lanius avait annoncé envoyer.
« Pacificateur Ardak je présume. Gernlo, on m’a dit de m’adresser à toi pour organiser la gestion. Faut que je fasse quoi votre majesté ? »
L’attitude non moins narquoise que le ton, le butarien semblait un habitué aux missions en solo, la hiérarchie et la discipline ne semblait guère avoir de prise sur lui, mais tout cela n’était qu’une image, Anton le connaissait bien et pour cause, ils venaient tous deux de la même planète et avaient servis dans la même unité durant la guerre civile d’Anhur.
« On m’avait bien dit que tu avais été pris à partie par un krogan dans une bagarre de bar, me voilà étonné de te trouver moins laid qu’auparavant, peut-être qu’en te piétinant il t’a rendu service finalement. » Et les deux butariens laissèrent éclater deux grands sourires que seule une vieille amitié pouvait créer. Puis, satisfait de son aide, Anton reprit son sérieux et entreprit de définir la marche à suivre.
« Bien maintenant il faut que l’on s’occupe des vivres et de trouver rapidement une solution de replis, il ne faut pas se retrouver coincé ici avec une foule armée et terrorisée. Nous allons commencer par fouiller les magasins et surtout ceux ayant une entrée sur les rues perpendiculaires à l’artère principale. Il doit y avoir un accès vers les niveaux supérieurs ou inférieurs. » Anton regarda alors l’humaine qui n’avait pas bougé depuis l’apparition de Shoran, quelque chose semblait l’avoir déstabilisée, ou renforcée, le butarien ne pouvait que difficilement lire les sentiments humains et n’en avait de toute manière pas vraiment l’envie. Par contre il ne connaissait pas son nom et cela ne l’aidait pas.
« Humaine, si tu veux continuer à aider tu restes derrière moi et tu n’interviens que si je te le demande. Gernlo, comme dans le bon vieux temps, en couverture à ma droite, verrouilles nos arrières. Une fois dans un magasin on se sépare pour fouiller toutes les pièces. Si jamais vous trouvez quelque chose ne le prenez pas on s’en occupera une fois un listing établis. Gardez les mains libres pour agir rapidement. Pas de questions ?» Puis sans laisser le temps d’en poser. « Parfait, alors en avant. »
Puis, sans attendre, Anton attrapa son pistolet, et sans le sortir gardant juste la main sur la crosse de l’arme, le butarien avança en direction supposée d’un magasin, il fallait surtout donner l’impression de contrôler la situation, les oreilles indiscrètes ne manquaient pas et un instant de faiblesse pouvait couter la vie dans une situation pareille. Les autres suivirent sans rechigner et la troupe gagna rapidement une ruelle séparant deux magasins, alors qu’ils s’apprêtaient à pénétrer dans le plus proche des deux, deux voix résonnèrent laissant clairement entendre un conflit.
Le ravageur se retourna vers l’humaine mais avant d’avoir pu en placer un seul mot celle-ci lâcha son nom d’un ton péremptoire. « Angéline ». Anton acquiesça et continua sans perdre de temps. « Angéline tu me suis, Gern tu surveilles la rue, je ne veux pas qu’on nous tombe dessus par surprise. »
Mais avant même d’avoir pu avancer, un humain jailli avec une rapidité notable pour une carrure pareille. Pestiférant et gémissant, l’humain semblait fuir aussi vite que possible la ruelle, même si la petite lumière de l’omnitech ne permettait pas d’en voir plus. Au vu de la carrure de l’humain, son adversaire devait être coriace pour le faire fuite à toute jambe. Aussi, Anton pris ses précautions et prépara son arme de manière à pouvoir faire feu aux moindres problèmes.
« …, Trouve-moi un moyen de passer au secteur suivant et raconte-moi ton histoire. Je veux savoir comment tu connais Abel et ce que tu sais sur moi. Ou bien tu restes ici et tu pries pour que ce type ne revienne pas dans dix minutes avec des renforts. D’ici dix minutes, avec ou sans toi, je ne serai plus là. Tu te sens de taille à affronter cette montagne et ses petits copains tout seul ? Alors, cette porte ? »
Ainsi furent les paroles qui accueillirent le ravageur et l’humaine l’accompagnant. Une douce voix, indéniablement féminine …, ou asari même si Anton n’en avait jamais compris toute la complexe et, du moins pour les intellectuels n’ayant pas grand-chose à réaliser de leur vivant, indéniable différence. Une voix agréable mais pleine de dureté due à son intonation empreinte de volonté. Pourtant ce n’était pas tant la voix, ou même la discussion qui retint l’attention du butarien mais un nom.
Abel Sajko, un ravageur aussi dangereux que rusé, un survivant mais aussi l’un des plus fidèles soutiens de Shoran. Son laquais, ou plutôt son bourreau, et pourtant Anton en était venu à la respecter et à percevoir en cet humain une intelligence rare sur Oméga, il en était un enfant des plus remarquablement représentatif, un homme brisé avec un but beaucoup trop grand pour lui. Mais plus important encore, le butarien avait potentiellement découvert un passage pour quitter la rue, et qui plus est connu par une connaissance d’Abel, sa position pourrait jouer en sa faveur pour une fois depuis le début du Blackout.
Il fallait agir. Aussi Anton braqua son arme devant lui et sortit brusquement des ténèbres pour se placer bien face aux individus agissant en secret. La lumière éclaira subitement les deux comploteurs, qui se révélèrent être une asari et un enfant humain, drôle de duo s’il en est. Profitant de l’éblouissement passager des deux compagnons, le ravageur lança d’une voix forte et clairement compréhensible.
« Pas de folies, il n’y aura pas de deuxièmes chances. Je me présente Pacificateur Ardak, des ravageurs et il me semble avoir entendu parler d’une sortie. Je ne me répéterais pas, que vous soyez, ou non, des connaissances d’Abel, je veux l’emplacement de cette porte et je l’obtiendrais d’une manière ou d’une autre. »
Puis, en s’approchant avec précaution, Anton atteignit une position suffisamment proche pour pouvoir observer ses deux interlocuteurs, le jeune garçon ressemblait à tout autre enfant humain, la crasse en plus, indéniablement un habitant des rues, il devait être un informateur pour Abel, ou alors autre chose, son enfant ? Peu probable, un amusement ? Le butarien n’imaginait pas son frère d’arme trempé dans ce genre d’affaires, non un informateur.
Pour ce qui est de l’Asari, pour ce que pouvait en juger Anton, elle semblait jeune et plutôt belle avec son étrange couleur de peau tirant sur le violet, ou ses tatouages faciaux faisant ressortir un visage aux traits harmonieux. Mais cela laissait de marbre Anton, qui n’avait que peu d’attrait pour ce peuple, ce qui ne l’empêchait pas de la craindre, et à raison s’il se basait sur le rythme de course de l’individu les ayant, semble-t-il, agressé peu de temps auparavant, et surtout sur ses pouvoirs biotiques dont il ne connaissait pas l’étendu. Tout du moins, le ravageur avait un atout de taille, il la tenait en joue et connaissait parfaitement son temps de réaction bien supérieur à la moyenne, il ne la laisserait pas attaquer.
« Bien humain, je suis tout ouïe. Par respect pour Abel je ne te …, brusquerais pas, il n’en pas dans mes intentions de priver un frère d’arme de ses informations, par contre toi, Asari, éloigne toi sagement de cet enfant, je n’ai guère l’utilité de te tuer, mais sache que je ne le regretterais pas non plus. »
Au fond, Anton n’avait ni l’intérêt ni l’envie de les tuer, cela pouvait être créateur de problèmes par la suite si cela été sut par Abel. Les informateurs étaient précieux sur ce monde cruel, et pouvait très vite tracer la limite entre survie et mort, mais le butarien savait lorsqu’une situation nécessitait d’être dur et ce n’était pas le sang d’un enfant qui allait lui faire perdre son sommeil.
Pourtant ce ne fut pas la voix de l’enfant qui lui répondit mais celle reconnaissable de Gernlo.
« On a un problème Anton. L’humain qui fuyait à toute vitesse je le connaît. C’est un homme de main de Tigurius, un turien à la tête d’un réseau de traite d’esclaves, Aria le surveille car il trafique sur la station, il vend des esclaves, des enfants et des asari principalement, à des stations de plaisir sur la Bordure avec la Travée pour des riches concilliens. Je pense qu’il ne va pas tarder à revenir avec d’autres types pour se venger. »
Anton lâcha un discret juron, mais ne quitta pas l’asari des yeux. Il lui fallait trouver un plan pour se sortir de la situation et vite. Leur remettre l’alien violet était hors de question, le ravageur n’avait jamais apprécié le trafic d’êtres vivants malgré son statut de butarien, et savait qu’elle serait l’avenir, ou plutôt la fin de vie de l’asari. Et la leur remettre signifiait clairement qu’il les craignait, ce qui pouvait leur donner des idées, et cela était à éviter. Les ravageurs devaient garder la position dominante quoiqu’il se passe sinon la mort les faucherait sans coup férir.
« Bien, la situation semble se gâter mes amis. Petit, il serait peut-être temps pour toi de te décider, sauf si une vie courte et douloureuse constitue ton seul avenir envisageable. » Puis en se tournant vers l’humaine « Fonce à l’entrepôt cité par Aliana, on va avoir besoin de renforts et vite. Regagne l’artère et prends sur ta droite tu trouveras. » Puis dans un soupir « Ça peut pas être pire que le raid sur An-Her par Eclipse. Tu t’en rappels Gern, ces pourris de mercenaires avaient rasé la ville et tué plus d’esclaves de soldats ce jour-là. Enfin, surveilles les arrières et préviens moi au moindre mouvement. »
Anton abaissa son arme et regarda l’asari droit dans les yeux.
« Le choix commence à se faire pressant. Vous avez deux solutions, me dire toute la vérité et rien que la vérité ou je vous donne en pâture à vos amis fraichement énervés, je pense que la décision doit être rapide à prendre. »
Et le butarien espérait vraiment ne pas être tombé sur deux demeurés, surtout l’asari qui pouvait clairement faire échouer toute la discussion, et Anton n’avait pas que ça à faire que de se faire tuer par des proxénètes de l’espace … .