Le bureau est clair, avec de grande baies vitrée et une vue plongeante sur le cœur de la Citadelle. Un plante verte balançait ses feuilles doucement dans le flux d’air du système d’aération. J’étais assis dans un fauteuil face au bureau. Derrière celui-ci, une humaine fouillait ses papiers à la recherche de mon dossier sans aucun doute. Comme tous les agents du SSC, j’étais obligé de me soumettre à une visite médicale régulière, annuelle pour tout dire. Et tous les ans, je devais ressortir tout mon CV. Et cette année, j’allais devoir allonger la biographie. Le souci majeur avec l’administration de la citadelle, c’est qu’ils ont la fâcheuse habitude de refiler votre dossier à n’importe qui. Et là, c’était le cas.
La femme derrière le bureau relava la tête et me sourit.

« Adjudant Kriehk, je vous remercie d’être venu »

Comme si on m’avait laissé le choix.

« Je suis navré, dit-elle, mais je n’ai pas eu le temps de me familiariser avec votre dossier. Serais ce possible que vous me fassiez un petit topo sur tout ça. »

« Bien sûr, répondis-je en me redressant dans le siège, je commence où ? »

« Bah au début. Origine, lieu de naissance, famille… Je voudrai l’image d’ensemble s’il vous plait. »

« Bien. Je suis né en 2158 dans la banlieue de Cipritine, sur Palaven. Mon père était policier à Palaven dans le temps, et ma mère médecin. J’ai eu une enfance on ne peut plus banale pour un Turien. J’ai été élevé avec ma sœur avant qu’elle ne parte à son service militaire en 69. Je l’ai suivi quelques années plus tard. A cet époque, mon père parti à la Citadelle. Il avait eu un poste au SSC, chez les patrouilleurs. Comme tout Turien, on mas fait passé quelque test, et on m’a dirigé vers les classes de sous-officier. Apparemment, j’avais un certain talent pour le commandement et de bonne base tactiques. J’ai donc fait mes classes, et j’en suis sorti avec le grade de Second Maitre dans l’infanterie. J’ai été envoyé dans les colonies, sur Digeris plus précisément. Rien de bien exceptionnel, pas grand-chose à faire la bas, mis à part repousser deux trois attaques de mercenaires qui imaginent toujours que s’en prendre aux Turiens leurs rapportera autre chose qu’un coup de chevrotine dans le cul. Genre la renommée et tout… Bref je suis revenu en 82 sur Palaven. J’ai passé deux ans dans une caserne. De temps à autre on nous envoyait sur la Bordure quand il fallait des renforts. Mais la plupart du temps, on ne faisait pas grand-chose d’autre que de tirer sur des mannequins. En 84 on m’a affecté sur Menae. Poste sympa, belle vue sur Palaven, climat un peu sec, mais on s’y fait vite. Notre job était de former le premier rempart en cas d’attaque sur la planète. Garde en gros. Une planque comme une autre. On m’a filé le grade de Maitre en 86 je crois. Je ne devais pas être mauvais à rien faire. Puis en 87, on était en première ligne quand les Moissonneurs ont voulu s’en prendre à notre planète. J’étais sous les ordresdu Général Victus, il était encore Général à l’époque, et on s’en prenait plein les mandibules. Je me rappelle que l’on avait deux ou trois Sovereign au-dessus du crane qui nous balançait sans s’arrêter des vagues de zombis. On nous avait envoyé, mon escouade et moi, repérer une zone de largage, pour voir si on pouvait couper la route aux Moissonnés. Bah ça ne s’est pas passé comme prévu. On est arrivé sur zone, on a inspecté. Rien. On a donc pris le chemin du retour, et là ils nous sont tombés dessus. On était dans un canyon, et il en arrivé de partout. Ils se jetaient même du haut des corniches pour nous tomber dessus. On a reculé en direction du camp, tranchant au sens littéral du terme. On donnait des coups de crosse dans les cranes, on taillait dans les bides des zombis à coup d’OmniTech. Je crois que j’ai jamais autant aimé ce gadget que ce jour-là. On a mis deux heures et douze morts à revenir. Un tiers de l’escouade bouffé vivant. Mais le plus dans l’histoire, c’est quand on a dû se battre contre nos frère tombé deux heures plus tôt. On ne savait pas à l’époque que les cadavres allaient renforcer leurs rangs. Mettre une balle dans la tête du mec a qui tu as filé un chargeur plus tôt dans la journée c’est dur. Surtout quand il te tire dessus avec le chargeur que tu lui as passé. Enfin bref. On a perdu beaucoup de gens bien ces jours-là. Je suis parti avec le reste de mon escouade rejoindre les forces de Shepard. On m’a affecté à ce qu’on a appelé Marteau par la suite. »

« Vous avez donc combattu sur Terre ? »

« Pas vraiment. »

« Comment ça ? »

« Bah j’étais bien sur Terre, mais mon job c’était de m’assurer de la protection des ponts de ravitaillements. Je n’étais pas au feu à proprement parlé. Certes j’ai descendu mon lot de moissonneurs, mais bon je n’étais pas en première ligne.
Enfin bref, après la guerre, je suis retourné su Digeris. La colonie avait bien morflé. On a fait dégager tous les vautours et autre pilleurs de tombes à coup de Phaeston, et on a supervisé la reconstruction. Tout était à refaire, et on l’a refait. Les gars du Génie on vraiment fait un super boulot. Y a encore des coins qui ressemblent à rien, mais dans l’ensemble c’est assez vivable. J’ai finis mon service militaire là-bas, puis j’ai hésité à rempilé dans l’infanterie, mais j’ai finis par suivre les traces de mon père et je suis rentré dans la police, comme un hommage. A oui, je ne vous ai pas dit. Il est mort lors de l’attaque de Cerberus sur la Citadelle. Je crois que c’est ce qui m’a poussé à rentrer dans l’Anti-Terroriste. Et j’ai bien fait. On a eu du boulot. Surtout en 91. »

« Vous avez participé à l’opération contre les Vortchas ?? »

« Vous avez vraiment pas ouvert mon dossier en fait ?! »

Je vais prendre son air penaud et ses joues rouges pour une réponse affirmative.

« Ouais, j’étais un des premier à mettre le pieds sur la Citadelle. On a nettoyé les quais, et on a continué à avancer. Rien d’extraordinaire. Y avait pas mal de résistance, et quand il y en avait, elle nous chopait au coin de la rue, ou du haut des étages supérieurs, comme un chat qui nous saute à la figure quand on soulève le couvercle de la poubelle. Y a ce au moment où on désamorçait les bombes que ça à péter. Un sniper a commencé à vouloir nous descendre. Il m’a explosé la jambe droite, au niveau de ce que vous appelé le tibia. Un des nôtres a bien fini par l'avoir, mais il avait arrché la main d'un des démineurs, et explosé le bide de mon lieutenant. J’en ai eu pour quatre mois d’hôpital après ça. Quand je suis sorti de l’hosto, on m’a mis un dossier devant le nez. Le SSC se reformait et ils avaient besoin d’homme d’expérience. Je me suis dit pourquoi pas, et depuis ça, bah je bosse là. J’en suis content. J’aime mon boulot sur le terrain, j’ai d’ailleurs refusé tout avancement pour ne pas perdre ce privilège, ma paye est plus qu’honnête et mon appart à une jolie vue. Pas autant que la vôtre, mais tout à fait correcte.
Voilà, je crois que c’est tout ce que j’ai à dire. »


Elle me regarde. Je ne sais jamais quoi penser des humains. Avec leur mono-mandibule, leurs mimiques sont extrêmement… perturbantes. On ne sait pas s’ils sont heureux ou s’ils vont vous cracher dessus. Bref, je suis souvent perplexe face à eux.


« Il me semble que j’ai tout ce qu’il me faut Adjudant, veuillez passer dans la salle d’à cote pour les tests physiques et psychologiques. Un médecin viendra vous voir. »

Je m’extrais de la chaise, lisse les plis de mon pantalon, et passe la porte pour arriver dans une salle blanche. Un médecin turien m’attend.

« Enlevez vos vêtements s’il vous plait, et montez sur la balance. »

Dossier médical de Nimor Kriek

Taille : 2.55
Poids : 110kg
Note griffonnée : Un peu produit de Palaven. Un peu plus grand et lourd que la moyenne, mais pas une once de graisse ou de « laisser allé » sur sa carcasse. Il est assez svelte. Pas le genre armoire à glace. Plutôt le coté félin. Fin, avec les membres en longueurs. Il a su garder le profit de son entrainement militaire même avec son retour à la vie civile. Et plutôt pas mal avec ça. Ses yeux d’un vert brillant lui donne un coté bestial assez…attirant. Ses mandibules aussi. Mais je m’égare. Son visage possède les peintures typiques des Turiens. Les siennes sont de couleur rouge, ce qui tranche pas mal avec sa peau claire. Il parait que les membres d’une même famille turienne ont les mêmes couleurs de peintures. A vérifier.
Ah, il a une cicatrice bien nette sur le bas de sa jambe droite, souvenir d’une balle qui lui a traversé la jambe. La blessure est nette et il ne conserve aucune séquelle autre que cette boursouflure.

Psychologie :

Comme tout les Turien, Nimor a cette droiture d’esprit que rien ne pourrai détourner. Sa vie martiale l’a rendu encore plus honnête.
Il possède aussi le charisme des commandants, vous savez cette aura qui émane de ceux qui ont le don inné pour commander des hommes sans qu’aucun ne conteste son autorité. Il sait se faire respecter, mais sans être dur ou despotique. Non, il sait être proche de ses hommes, et préfère boire un verre avec eux qu’avec les gradés. Il a toujours privilégié le bien-être et la complicité de caserne à son avancement. Certain prendrait ça pour un manque flagrant d’ambition, mais je pense plus que Nimor est un homme qui aime son travail sur le terrain et qui serait d’une mélancolie sans nom si on le mettait dans un bureau. C’est un homme d’action, qui a le sentiment de bien faire qu’en criant ses ordres au milieu d’un feu croisé avec dans une main un pistolet et agitant l’autre pour encourager ses troupes.
Il est dit dans son dossier que la seule famille qui lui reste est sa sœur. Quand je lui ai demandé si ils étaient proche, il m’a répondu que oui. Il m’a dit qu’elle avait beaucoup plus perdu que lui durant la guerre, et qu’il avait tout fait pour lui faire reprendre gout à la vie. Il se revoient régulièrement.
Je l’ai vaguement interrogé sur ses amis, fréquentation, amours. Il a souris narquoisement et m’a répondu que ses amis étaient pour la grande majorité ses collègues et que comme beaucoup de flics, il était marié à son boulot, et que peu de femmes supportait l’infidélité.

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Équipement :

Armure : Phoenix Simple
Armes :Phaeston

Compétences :

Militaire : : Combattant Martial Entrainé / Maitrise avancé du combat à distance
Biotique : Non
Technologie : Omni-Tech de Pirate + OmniLame

Signe(s) distinctif(s) : Cicatrice sur le mollet droit
Relations avec les autres : Proche de sa soeur, amical avec ses frères d'armes, cordial avec le reste du vivant
Des liens prédéfinis Azhareen Dotran

Célébrité sur l'avatar (seulement si besoin) : Aucune
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