Un bureau en désordre, deux chaises en mauvais état, une assiette de nourriture refroidie depuis longtemps, un générateur poussiéreux, une bonbonne d'hydrogène, des outils divers et variés, un ordinateur vieux, un râtelier d'armes démontées, une radio humaine diffusant une musique des années 80 et un uniforme de lieutenant déchiré mais propre, derrière une vitrine. Voilà à quoi ressemblait le taudis qui servait de maison à Dravin.
Il y dormait, il y vivait, il y travaillait. Juste une pièce sombre et sentant le tungstène brûlé. Mais il aimait cet atelier miteux. Rien ne le plaisait plus que l'odeur du métal fondu.
Il était en train de souder des pièces disparates, un canon de veuve avec le magasin d'un typhon. Un assemblage improbable et illégal. Puis une asari étrangement vêtue pour sa race entra dans l’altier.
"Sur le bureau, à ta droite, dis Dravin, sans même lever les yeux.
- Je viens pas pour ça."
Le Turien releva la tête et fronça les sourcils. Il se tourna vers l'Asari qui le regardait, adossée au mur.
L'asari regarda avec une lueur de curiosité, dans sa tenue tout sauf asari. Le turien avait l'habitude d'avoir des contact étrange mais elle.
Tranquillement, tandis qu'elle jouait avec ce qui semblait être des boulon, elle commença à parler:
"Tu ne m'a jamais parlé de ton passé. Je me demandais se qu'un lieutenant comme toi peu avoir fait pour finir avec un bras biotique et un taf illégal.
- Je n'ai pas de passé. Je fais mon taf, fais le tien."
Dravin retourna à son oeuvre. Mais l'asari ne bougea pas. Elle se tenait à présent les bras croisés. Au bout de quelques minutes de silence, Dravin posa son chalumeau et soupira.
"Tu m'emmerde, Frey'...Bon, assied-toi, ça va être long."
Dravin mâcha la tige d'étain qu'il avait dans la bouche, regardant l'asari s'asseyant sur un tabouret plus ou moins en état, croisant une jambe avec l'autre, puis entama son récit.
"Je suis né sans connaitre ni mon père, ni ma mère. L'un est totalement inconnu, l'autre est morte en me mettant au monde. J'étais un orphelin, quoi. Ma première famille d’accueil n'était pas forcément la meilleure. Un couple de tarés qui devaient s'être dit qu'un petit turien ferait un excellent esclave..."
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"Dravin ! Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?! Le couloir n'est pas nettoyé ! Je peut avoir une explication ?"
Ca, c'était le quotidien. J'avais beau demander pardon, l'ordure qui me servait de père ne voulait rien entendre. J'ai vécu ça jours après jours, mois après mois. Au bout de 7 années de ce calvaire, j'ai été sorti des griffes de cette foutue famille.
J'ai eu la chance de tomber ensuite sur un couple de turiens plutôt aisés. Mais je ne me sentais pas chez moi. Tout ce luxe, toute cette propreté. Et puis les domestiques et les agents d'entretien...ça me rappelais mon passé. Le jour de mes 15 ans, je suis parti pour mon service militaire. Vers mes 17 ans, je suis allé sur le terrain pour la première fois et j'ai abattu mon premier ennemi. Je me débrouillais bien, mais le sens hiérarchique turien ne parvenait pas à me rentrer dans la tête. Un jour, j'ai merdé et mon supérieur est mort. Voyant là une opportunité de donner un bon coup de latte dans les couilles du destin, j'ai pris les choses en main et emmené mon groupe vers la victoire. J'ai été gradé lieutenant à mes 31 ans, suite à ma rapide monté des échelons.
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"Et puis ?
Elle posa son regard vers le turien, une lueur d’intérêt tintée de curiosité piqué au vif.
- Tu veux vraiment que j'aille jusqu'au bout ?...Bon...ok..."
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Et puis les moissonneurs sont arrivé à Palaven. J'était de ceux qui se battait sur Manae. J'était là quand la navette du Primarque s'est fait abattre. J'étais juste en dessous, en fait. Un cicosaure l'a fait sauté. J'ai été totalement tétanisé par ce gigantesque oiseau de chaire fondue et de métal. J'ai réagi beaucoup trop tard et beaucoup trop mal.
J'ai ordonné le repli vers le nord, et le cicosaure s'est mit sur notre chemin. Son cri m'a obnubilé, je suis resté coi, à découvert. J'avais totalement oublié la navette. Elle nous est tombé dessus, un morceau de métal s'est fiché dans ma jambe, ça m'a cloué au sol. Le cicosaure à fait péter l'épave encore chaude. Des milliers de petits morceaux tranchants m'ont déchiqueter toute la partie droite du corps, et m'ont arraché le bras.
Je suis resté dans le coma jusqu'à la fin de la guerre. Je me suis réveillé dans une des cliniques de Cita. Ensuite, la hiérarchie m'a rapatrié sur Palaven juste pour me dire que j'étais exilé à cause de cette erreur...j'adore l'humour turien...
J'ai erré dans l'espace à bord d'un vaisseau en piteux état, et puis j'ai décidé d'habiter la Citadelle. J'ai travaillé dans un garage qui modifiait un peu illégalement des équipements de vaisseau. C'est là-bas que j'ai trouvé ma passion pour le bricolage, surtout les armes.
Un jour, le garage s'est fait réquisitionner par des flics. J'ai alors décidé de me mettre à mon propre compte, et j'ai acheter cet endroit pour en faire mon atelier. N'ayant à l'époque pas les moyens de me payer un lieu d'habitat, je me suis mit à vivre ici, en pensant que lorsque j'aurais suffisamment d'argent, je me payerais un appartement de luxe. Et puis j'ai rencontré la plus grande chieuse de la galaxie. Mais bon, je l'aime bien, et puis elle fait une excellente courtière.
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"Maintenant tu veux bien me laisser bosser et aller livrer ce foutu paquet ?
Frey sourit à la remarque du Turien et se leva avant de prendre le dit paquet à coté d'elle. Elle s'approcha ensuite du Turien et lui tapota l'arrière du crane non sans une certaine gentillesse avant de s'éloigner vers la sortie.
- Ok, la plus grande chieuse de la galaxie te laisse tranquille. A plus."
Dravin la regarda partir, puis soupira et fit pivoter sa chaise. Il regarda une photo sur son bureau, le représentant lui et son équipe, puis murmura, le regard dans le vague.
"Ouais...à plus..."

Dravin a la peau sable, et des tatouages rouges, contrastant de manière flagrante avec ses yeux bleus ciel. Son visage porte des traces noires çà et là, suites d'étincelles émient lors de soudures, coupures ou autre utilisation de son chalumeau ou sa lance à plasma.
Il n'est pas particulièrement beau, de plus, il porte de nombreuses marques sur la partie droite du visage, certains disent que ça le fait ressembler à Garrus. Mais les siennes sont biens plus profondes, bien plus grandes. Sa mandibule droite est très abîmée, l'arrière est carrément manquant. 12 de ses dents son en céramique, et de nombreuses plaques de sa carapace ont été refaites.
Il lui manque aussi le bras droit, de la main jusqu'à l'épaule, remplacé par une prothèse métallique en acier, aluminium et céramite.
Côté musculature, il tient à entretenir sa forme. Effectivement, une prothèse en aluminium, acier et céramite, ça pèse lourd. On peut d'ailleurs noter un affaissement de l'épaule droit, plus bas que le gauche.

"Je fais mon taf, fais le tient" est une phrase redondante chez Dravin. Elle lui sert à mettre fin à une discussion, faire un reproche et donner un ordre. C'est le genre de mentalité très répendue chez les turiens.
Et pourtant Dravin ne partage presque rien avec sa race. Il n'a pas un sens de l'honneur aussi grand, il ne fait pas toujours preuve de courage et n'a aucun respect envers ses éventuels supérieurs. Electron libre par exelence, il fait effectivement son taf, mais uniquement celui qu'il désire et déteste recevoir des ordres, en plus d'en donner rarement.
Son rapport aux autres est compliqué et très paradoxal. Il se ferme généralement aux Turiens, mais pourtant son plus grand fournisseur est de cette race. Il fait beaucoup de préjugés sur les asaris, à cause de leur côté nymphomanes, et pourtant la personne auquelle il  tient le plus en est une. Il y aussi sa haine des personnes riches alors que la famille qu'il adorait l'était. Et se ne sont que quelques exemples.
En général, il parle très peu avec ceux qui ne sont pas ses amis, si bien qu'on peut le croire muet. Une fois lancé, il ne devient guère plus locace. Quelques monosyllabes, deux ou trois grognements, et de temps en temps une phrase construite. L'une des très rares personnes qui ont la chance -ou le malheurs, qui sait ?- de pouvoir lui parler de manière construite est sa courtière.

Signe(s) distinctif(s) : Sa prothèse, ses multiples cicatrices et les marques de suie sur son visage
Relations avec les autres : Fermé et méfiant
Des liens prédéfinis ? Frey est sa courtière, à part ça, pas grand chose

Célébrité sur l'avatar (seulement si besoin) : -
Comment avez-vous connu le forum ? Par puuuuur hasard ! Si si ! Je cherchais un fofo RP futuriste et je suis tombé sur celui-ci.
Est-ce un double compte ? Pas que je sache...
Des remarques ?Pa sspécialement, à part qu'il faudrait qu'on puisse accéder à la fiche de personnage des gens à partir du compte, mais c'est hors sujet, là...