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 Rencontre sous les radars

Larius Malnis

Personnage RP
Faction : Hiérarchie Turienne / UCIP
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Larius Malnis
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Crédits : Kalia

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MessageSujet: Rencontre sous les radars   Rencontre sous les radars Icon_minitimeMer 12 Oct 2016, 20:48

Intervention MJ : NonDate : 2 août 2201 RP Tout public
Larius Malnis ♦ Tharak Nar'Jamon
Rencontre sous les radars


Deux jours qu’il se trouvait confiné sur la Citadelle pour une raison jusqu’à il y a peu encore inconnue. Les quarante-huit heures précédant la tenue du « Sommet historique » décidant de la création d’une force de réponse rapide concilienne ne furent cependant pas vides de sens pour le vieil Amiral. Un rapport à effectuer auprès du Conseil des Primarques en premier lieu grâce à un réseau d’ansibles cryptées, puis un long entretien avec l’ambassadeur de sa race au sein de la communauté galactique accaparèrent une bonne portion de son temps. Dans une commune mesure, la Hiérarchie s’en sortait plutôt à bon compte dans cette histoire. Les idées proposées par son représentant avaient pour la plupart été ratifiées, ajoutant un crédit supplémentaire au sérieux et au prestige de la participation Turienne. Restait néanmoins à attendre les premiers recrutements et décisions concernant les différents appels d’offres pour mesurer pleinement les retombées de ces pourparlers…

Pourtant, après toutes ces formalités ô combien prenantes, on le cantonnait toujours au quartier des ambassades du Présidium sans plus de détails. En dépit de ses nombreux contacts au sein des colonies et des officiels de Cipritine, Larius n’avait pu obtenir de retours concrets. Ordre direct de Malgor apparemment… Ce n’est qu’une demi-journée avant le début des évènements qui allaient suivre qu’on avait enfin jugé utile de l’informer sur la raison de sa présence. La tenue de pourparlers officieux avec l’Hégémonie Butarienne, voilà ce qui allait accaparer le temps de l’officier Turien à la tête de la plus puissante flotte de la galaxie. Mais pourquoi un militaire comme lui pour user de diplomatie face à un officiel de Kar’Shan ? Difficile de comprendre les motivations du Primarque… Réelle confiance envers le patriarche du clan Malnis ou devait-on y voir un motif caché ? S’il y a une chose qui était certaine, c’est bien que l’on pouvait compter sur la discrétion et l’énergie du natif de Palaven lorsqu’une tâche lui était confiée.

Du moment que cela ne touche pas le sujet des Asaris, évidemment.

L’objectif de ce meeting discret était avant tout de sonder les motivations des Butariens à revenir sur le devant de la scène galactique. Depuis leur quasi annihilation par les Moissonneurs, leur civilisation n’avait fait que s’isoler un peu plus dans la reconstruction, jouant plus ou moins habilement sur différents tableaux pour regagner un semblant d’influence. Ce n’est que récemment qu’ils avaient consentis à se tourner vers le Conseil et ses membres, ne pouvant ignorer plus longtemps l’opportunité que représentait une coopération avec la coalition la plus importante de la Voie Lactée. On pouvait donc s’attendre à voir le rapport de force à l’avantage du Turien au cours de ces tractations, mais « l’adversaire » ne devait pas être sous-estimé.

Larius n’avait en effet eu que des données très limitées en sa possession concernant son futur interlocuteur. Responsable de la propagande et l'éducation Butarienne, ainsi qu'ancien membre d’une police politique donnant surtout l’image de brigades de la mort vues de l’extérieur… Apparemment fervent patriote et au caractère bien trempé, surtout lorsque l’on égrène l’image de son gouvernement et des siens, actuellement en tournée pour trouver des soutiens pour sa race. Un individu puissant... à l'échelle de son peuple. Guère plus ne ressortait du mince compte rendu remis en sa possession par l’ambassade. Après tout, l’Hégémonie s’était tenue à l’écart de longues années, et le régime totalitaire qui la régissait n’aidait pas à faire filtrer les informations.

On l’envoyait donc de nouveau dans l’inconnu, le genre de milieu où, paradoxalement, l’officier excellait à trouver des opportunités saisissables. Un stratège, voilà le genre d’intermédiaire que l’on opposait à ce genre de personnalité et de gouvernement, car il n’y a pas mieux pour comprendre la façon de penser d’un tel diplomate et réagir face à l’inattendu. Pas de messes basses, pas de jolies fioritures pour donner un trait de solennité à l’occasion. Malnis gérerait le tout comme une bataille à mener, un défi aussi prenant et conséquent que celui de faire manœuvrer une armada de plusieurs milliers de tonnes.

L’entretien se déroulerait donc à l’écart des oreilles et yeux indiscrets, dans une section indépendante et soigneusement quadrillée du quartier des Ambassades. Réservé par les Turiens pour une durée indéterminée, l’endroit ne dérogeait pas au style austère du reste de la section. Salles de conférences, bureaux et salles de réunions en pagaille parsemaient les lieux. Vierge de tous systèmes d’écoute ou d’enregistrement, il s’agissait avant tout de pouvoir nier jusqu’à l’existence même de cette entrevue si les choses dégénéraient.

C’est donc dans ce cadre bien loin de l’aspect pompeux de la scène officielle que patientait l’Amiral. Assis à l’imposante table en bois massif de la pièce, il pianotait sur un datapad, l’air soucieux. A la demande de l’officier, les deux Gardes Noires lui servant de gardes du corps étaient tous deux en armures et casques intégraux, le Turien ne sachant que trop le symbolisme accordé par les Butariens à la gestuelle du corps et du visage. Bien que confiant dans les capacités et le self-control de ses hommes, Malnis n’avait nullement besoin d’une source supplémentaire de contrariété des fois que le ton monte ou qu’une grimace, un quelconque spasme ou marque de désapprobation soit mal interprété…

On dit souvent que la victoire tient du plus petit détail, et celui-ci en représentait l’exemple parfait. Si les échanges se promettaient d’être cordiaux, tout au plus, il était nécessaire d’éviter toute source supplémentaire d’irritation.

Ne restait plus qu’à attendre le dignitaire de Kar’Shan, sans doute suivi par un petit comité ou son détachement de sécurité. Larius prendrait alors soin de se lever pour saluer l’individu d’un air solennel, lui tendant la main en guise de bienvenue. Quant à savoir s’il accepterait de la serrer… Au moins y avait-il là un moyen simple pour lui de savoir à quel genre de Butarien il avait affaire.


Dernière édition par Larius Malnis le Jeu 10 Nov 2016, 21:19, édité 1 fois
Tharak Nar'Jamon

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MessageSujet: Re: Rencontre sous les radars   Rencontre sous les radars Icon_minitimeVen 14 Oct 2016, 11:39
Une date venait de tomber.

Et si, en vérité, Tharak ne craignait guère cette rencontre, il était tout aussi évident qu’une certaine tension l’emplissait depuis cet instant ou la nouvelle était tombée. Ici point de rencontre avec une mouvance mineure d’un peuple sans poids politique ou économique, et cela était irréfutable malgré tout le respect que pouvait éprouver le D’yanoi pour le peuple Drell, mais avec le colosse le plus puissant de la galaxie.

Car si les Asaris étaient leader dans la diplomatie, et partageaient le rôle de dirigeant économique avec les richissimes volus, il était tout aussi évident que c’était les turiens qui tenaient encore le rôle de représentants majeurs de la puissance militaire concillienne. Et même si les humains de l’Alliance tentent régulièrement de devenir le nouveau chien de garde du Conseil, il était indéniable que ce rôle était encore entre les mains de la Hiérarchie.

Pourtant aussi assuré cela pouvait être, il était aussi évident que la Hiérarchie était en perte de vitesse depuis la Grande Guerre. Désormais les humains n’hésitent plus à agir dans toute la galaxie, des terroristes frappent Palaven, le cœur même de l’empire turien, et de plus en plus de voix s’élèvent pour appeler à la construction d’une force militaire unifiée. La Hiérarchie n’était ainsi plus assez compétente pour mener seule la protection de l’espace concillien.

Toutefois impossible de jouer sur ce point lors de ces discussions officieuses, car il était tout aussi évident que la fierté démesurée de ce peuple aux valeurs martiales bien tranchées seraient le pire des freins à toute discussion trop directe. Aussi le dossier était extrêmement épineux, et dépendrait grandement de l’individu qui serait nommé pour mener ces rencontres sous le manteau.

Tout dépendrait de l’individu choisit pour la rencontre, un militaire bas du front ou un stratège, avec la Hiérarchie les deux pouvaient cohabiter sans que l’on ne sache jamais sur lequel l’on peut tomber, aussi Tharak préféra s’habiller de manière officielle, avec sa tenue de D’yanoi, et s’entoura simplement de deux gardes des forces spéciales de protection de l’Hégémonie. Tous deux s’équipèrent totalement, mais en oubliant cette fois-ci le casque, afin de montrer aux turiens qu’ils venaient à eux l’esprit ouvert.

Pour le reste, Tharak laissa les instructions habituelles à sa secrétaire, organisa de nombreux détours pour se rendre au lieu de rendez-vous, faisant semblant de se rendre chez sa maîtresse pour ensuite sortir par l’arrière. Les précautions n’étaient peut-être pas utiles mais le diplomate choisissait de s’y tenir autant par habitude que par amusement. Puis enfin le trio atteignit le quartier des ambassades et sa section soigneusement choisie par les services de la Hiérarchie.

Finalement, ils gagnèrent assez rapidement, et sous escorte de quelques soldats de la Hiérarchie, le bureau adéquat, puis après signalement de leurs guides, ils pénétrèrent enfin dans un bureau plutôt spacieux ou se trouvait un turien que Tharak reconnut immédiatement, l’amiral Larius Malnis, un stratège donc, et deux gardes noirs, rien de moins.

Le haut gradé de la Hiérarchie se leva instantanément lorsque son invité arriva enfin et surpris ce dernier lorsqu’il tendit la main comme pour demander au butarien de la lui serrer. Habitude strictement humaine, étonnant jugea l’émissaire qui accepta néanmoins le geste et attrapa donc la main de son nouvel interlocuteur.

« Nous voilà surpris Amiral Malnis. Nous ne nous attendions pas à être reçus par un militaire aussi décoré que vous. Un héros de guerre, rien de moins. Sachez donc que l’Hégémonie est touchée par une telle marque de respect d’une nation aussi glorieuse que la vôtre.

Nous nous doutons que notre identité est déjà connue, mais en nos contrées, se présenter à notre hôte est un devoir. »
Salua Tharak tout en inclinant sa tête sur la gauche en signe de profond respect, « Nous sommes le D’yanoi Tharak Nar’Jamon, superviseur de la police politique et Ministre de la pensée patriote et de la propagande. Aussi nos rangs respectifs au sein de nos gouvernements sont proches même si je ne doute pas que le poste d’Amiral de la Hiérarchie jouit d’une notoriété bien différente. »

Ainsi le butarien conclut sa première tirade de rencontre. A la suite de quoi, le D’yanoi conserva le silence afin d’écouter avec attention la réponse de son homologue. Car de cette première réponse allait dépendre bien des choses, et confirmer ou infirmer bien des faits concernant le célèbre Larius Malnis, mais aussi et surtout définir l’utilité globale de cette première rencontre. Ainsi Tharak n’avait plus qu’à s’en remettre à l’autre, en espérant que ce dernier n’était pas le représentant de la pire facette turienne.
Larius Malnis

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MessageSujet: Re: Rencontre sous les radars   Rencontre sous les radars Icon_minitimeSam 22 Oct 2016, 19:07

L’attente ne fut pas bien longue avant de voir débarquer celui qui servirait d’interlocuteur au vieux Turien. Tenue d’officiel Butarien aux couleurs aussi sobres qu’efficaces, gardes du corps de rigueur à l’aspect aussi austère que les autres spécimens du reste de la race… Rien qui ne sortait de l’ordinaire des rares négociations et échanges entre les conciliens et l’Hégémonie depuis son exil volontaire il y a plusieurs décennies. Un point positif en somme, puisqu’avec les représentants d’une race aussi instable, le moindre détail anodin pouvait se révéler une véritable menace.

A dire vrai, Larius n’avait pas spécialement une haute opinion du peuple de Kar’Shan. Sans leur vouer une haine particulière comme il pouvait le faire avec les usurpatrices Asaris, l’Amiral ne gardait pas de bons souvenirs de ces rencontres avec des Butariens. Pas étonnant, vu que la plupart avaient été des esclavagistes ou autres trafiquants venus au sein de l’espace concilien pour des affaires parfois très louches, semant mort et destruction dans leur sillage et par seul appât du gain. De même, les rares fois où l’on entendit parler du gouvernement centralisé du Nid du Milan, c’était bien souvent en mal. Crier à l’injustice auprès du Conseil pour se faire entendre, tourner les talons en fermant son ambassade avant de s’isoler complètement, pour ensuite crier sur tous les toits que l’on a été abandonné durant la Grande Guerre... Avouez que cela n’aide pas à se faire respecter comme il se doit parmi les autorités dirigeantes de cette galaxie. Sans oublier des siècles de tradition esclavagiste, seulement abolie depuis peu, et encore pratiqué à de nombreux niveaux d’après les rares échos parvenant à s’échapper de l’outil de propagande Butarien.

Paranoïaques et suivis par une image de paria en partie méritée, voilà le point de vue qu’entretenait le patriarche du clan Malnis sur ceux à quatre yeux.

Il était cependant de son devoir de modérer sa propre vision des choses au cours de cet entretien, et de n’en jouer que lorsque cela s’avérait nécessaire. Car si un Butarien peut bel et bien se montrer susceptible et devenir dangereux lorsqu’il se sent remis en question, critiqué ou insulté, il n’était pas dans les intentions de l’officier de mâcher ses mots si le besoin s’en faisait ressentir. Après tout, ce n’était ni lui ni les siens qui avaient le plus à gagner dans toute cette histoire, mais l’autre parti. Sans trop s’avancer, il aurait en effet été stupide de ne pas reconnaitre le fait que c’est bien le représentant Turien qui possédait la main dans cette affaire.

- « Amiral Larius Malnis, 7ème Flotte de Combat Turienne, garante de la sureté concilienne au sein de l’espace du Conseil et de la Travée de l’Attique, mandaté par le Conseil des Primarques en tant que représentant de la Hiérarchie pour cette entrevue. » répondit-il d’un ton tout à fait protocolaire et quasi automatique à la présentation du D’yanoi.

Au courant que n’importe quel geste pouvait avoir son importance en face d’un Butarien, il s’abstint de lui faire signe de s’asseoir. La chose pouvait être interprétée de bien des façons suivant l’esprit lui faisant face, d’une invitation à un ordre, et l’idée de partir du mauvais pied pour si peu ne l’enchantait guère. Aussi se contenta-t-il de prendre place dans son siège en bout de table, faisant face au Ministre, présumant que le concerné ne tarderait pas à faire de même.

Il était de toute façon question de continuer sa prise de parole, à travers laquelle il comptait bien exprimer et résumer la position des siens sur une telle entrevue.

- « Si vous le permettez, passons sur les politesses d’usage. Si mon gouvernement a accepté cette entrevue, c’est pour le caractère inédit de votre demande depuis la guerre. Les Butariens sont longtemps restés en retrait de la scène galactique depuis le conflit, et ce n’est que récemment que nos renseignements et le corps diplomatique font état de vos prises de contact avec différentes espèces et acteurs de la vie politique concilienne. Si les suppositions vont bon train sur les raisons de tant d’activité, il nous est nécessaire d’éclaircir le sujet en personne… » commença-t-il cette fois d’un air bien plus concerné, jetant brièvement un regard sur son datapad posé non loin.

Y étaient retranscrit toute une liste de rapports émis par son ambassade et différents informateurs au sein de la Citadelle. Il est difficile de se fondre dans la masse en tant qu’officiel lorsque l’on débarque au cœur de la communauté concilienne, et à plus forte raison lorsque l’on est un officiel Butarien. Larius n’eut donc aucune gêne à mentionner la pseudo-surveillance dont faisait l’objet Nar’Jamon par les siens. Sans doute était-il même « fiché » et « suivi » par les autres races membres du Conseil.

- « Voilà pourquoi j’ai été envoyé ici, pour entendre les intentions des vôtres et juger si oui ou non elles se trouveraient recevables et viables pour mon espèce. Néanmoins, compte tenu des antécédents entre nos races, cet entretien s’effectue donc dans une sphère « privée ». Aucun appareil d’enregistrement ou de communication avec l’extérieur ne se trouve ici, tout comme aucun résumé écrit de ces pourparlers ne sera consigné quelque part. Sachez que si cette session dégénérait ou ne menait à rien, nous nous contenterions de nier toute ingérence et jusqu’à l’existence de cette entrevue. A l’heure actuelle, il n’est pas dans notre intérêt de poursuivre de vaines négociations avec un gouvernement jugé récalcitrant et hostile à l’ordre concilien depuis de nombreuses années sans réelles garanties. Le contexte géopolitique de la galaxie est en pleine évolution, le Conseil se voit contraint d’évoluer, et met en place les mesures et institutions nécessaires pour aller en ce sens. Vous pourrez d’ailleurs en obtenir un premier aperçu à travers le prochain communiqué de presse du porte-parole de la Tour de la Citadelle… » poursuivit-il en ne quittant pas son interlocuteur du regard.

Le tout ne tenait pas de la menace, mais bien de l’information. On pouvait notamment discerner la dernière phrase mentionnée par le Turien. Faisant référence aux échanges à huit-clos qu’il avait eu avec le Conseil et des homologues Humano-Asaris quarante-huit heures plus tôt, Malnis voyait dans cette initiative encore inconnue de ceux n’ayant pas assisté à la session une preuve bien plus parlante que tout autre chose. Restait désormais à savoir comment la communauté galactique recevrait la question, et surtout ceux n’appartenant pas à la sphère d’influence du Conseil. La Nouvelle Hégémonie ne verrait-elle pas dans tout ceci un nouvel acte d’oppression ? Qu’importe, puisqu’elle se complaisait dans son marasme isolationniste et belliciste. Du moins jusqu’ici, car les récents déplacements de Tharak semblaient aller dans l’autre sens.

- « En étant conscient de tout ceci, je serai curieux d’entendre les intentions des vôtres vis-à-vis de leur place dans cette galaxie… » conclut Larius, collé au fond de son siège les bras croisés, avide d’entendre la réponse de l’individu.


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Tharak Nar'Jamon

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MessageSujet: Re: Rencontre sous les radars   Rencontre sous les radars Icon_minitimeJeu 03 Nov 2016, 10:58
Chaque espèce de la galaxie connait sa série de clichés et stéréotypes, certains clairement rabaissant et d’autres plus amusants et pour être parfaitement honnête la plupart d’entre eux naissent par des individus qui possédaient réellement ces caractéristiques ou habitudes qui entérinent pour toujours ces idées comme globalement partagées, que ce soit vrai ou faux. De toute manière rarement les gens cherchent à comprendre d’où ils viennent et que cela soit d’une bêtise sans nom.

Mais il est une espèce qui connait particulièrement un cliché extrêmement courant, celui du fait que les turiens sont une espèce guindée voire carrément coincée. Et en vérité, à cet instant précis Tharak n’était pas loin de penser qu’il s’agissait non d’un cliché mais d’une vérité universelle, car cet amiral Larius Malnis, tout militaire qu’il était dépassait de loin toute représentation de rigueur et dureté qui seyait à son rang.

Et même si en vérité, la chose aurait dû effrayer quelque peu le représentant de Khar’Shan, Tharak en ressentit un violent désir de rigoler devant une si parfaite représentation du turien que l’on décrit à travers toute la galaxie comme possédant un objet utilisé dans le nettoyage dans le lointain passé coincé dans le fondement. Et c’est en imaginant une telle chose, qu’un sourire franc naquit sur le visage du dignitaire de l’Hégémonie.

Finalement l’amiral rugueux s’en alla s’assoir, et durant quelques micros secondes, Tharak se demanda comment une telle chose pouvait bien être possible, puis finalement il se reprit complètement et effaça totalement cette image de son interlocuteur emmanché. C’est alors qu’il remarqua que Larius ne l’invitait même pas à s’assoir, sûrement qu’il ne pensait même pas que la moindre marque de politesse fut utile avec une nation qu’il jugeait comme secondaire, si ce n’est moins.

L’information était intéressante aussi le D’yanoi la nota-t-il quelque part dans son esprit.

Et comme le turien ne semblait pas pressé d’inviter son interlocuteur à s’assoir, Tharak prit lui-même la décision de prendre place sur un siège à l’autre bout de la table. Il fallait bien montrer au passage que le D’yanoi n’allait pas attendre debout pour satisfaire le sentiment de supériorité de son hôte.

« Passons donc les politesse, amiral. » Parce qu’elles étaient prévues ? Se demanda l’officiel butarien non sans un certain amusement. Puis, tandis que l’amiral turien continuait sa tirade de présentation de la rencontre, une certaine phrase interpella le D’yanoi qui ne put s’empêcher d’intervenir.

« Nous ignorions qu’il y avait un quelconque antécédents entre nos deux espèces amiral. A ce jour, nos deux gouvernements n’ont pour ainsi dire jamais entretenus la moindre relation et nous n’avons jamais eu vent du moindre conflit entre la Hiérarchie et l’Hégémonie.

Amiral puisque vous avez insistés sur la sphère privée de cette rencontre laissez-nous vous parlez franchement, nous sommes ici dans le but de rencontrer la Hiérarchie et non un membre du Conseil mais si une telle chose est impossible, alors prévenez nous, que nous discutions exclusivement des négociations entreprises auprès du Conseil. »


La réponse de Tharak était franche mais le butarien commençait déjà à regretter de l’avoir autant été, après tout cet amiral ne semblait pas être l’individu le plus ouvert d’esprit qu’il avait connu, même certains seigneurs de guerre s’étaient révélés plus ouverts à la discussion que cet amiral tout bouffi de son sentiment de supériorité.

Mais qu’importe maintenant que la tirade avait été déclamée, il était trop tard pour regretter aussi le butarien décida de continuer à répondre plutôt que de s’embourber tout seul, et dès le début de la rencontre en plus.

« Vous le dites parfaitement vous-mêmes, le contexte géopolitique est en train de changer. Et le Conseil est de très loin le seul qui est contraint à muter, aussi l’Hégémonie a décidé d’accepter ces nombreux changements plutôt que de continuer à s’embourber inutilement loin de tout.

Nous avons compris désormais que l’isolement que nous avons pleinement décidé a été une erreur, et il est plus que temps de parler de notre, … place dans cette galaxie. Peut-être étions-nous classifiés comme récalcitrants et hostiles à l’ordre concilien, mais je ne crois pas un seul instant que de tels termes correspondent à la nouvelle Hégémonie à l’heure actuelle.

Aussi nous allons être le plus honnête possible, et annoncer simplement nos intentions. Devenir une puissance militaire et économique capable d’assurer sa défense et de protéger ses intérêts. Nous pensons qu’il s’agit là d’un désir plus qu’acceptable, et pour prouver notre totale assurance de ne plus jamais devenir une épine dans le pied du Conseil, nous souhaitons mêler nos intérêts à ceux du Conseil. »


La proposition devait paraitre acceptable, du moins l’espérait Tharak.

« Mais aussi et surtout avec ceux qui composent le Conseil. Pour se faire nous avons le désir d’approcher les nations qui correspondent le mieux à cet idéal que nous nous créons, et ainsi la Hiérarchie semblait la plus à même de répondre à nos attentes. Votre société est à l’heure actuelle notre plus grande source d’inspiration.

C’est pour cela que nous sommes venus ici avec des propositions qui peuvent réellement intéresser la Hiérarchie, afin de créer des premiers contacts qui vous serons utiles et ainsi de fonder le début d’un partenariat acceptable tant à vos yeux qu’aux nôtres. »


Puis le D’yanoi décida de reprendre une dernière fois la parole pour répondre plus directement à la seule véritable question de l’amiral Larius.

« Nous imaginons notre place comme partenaire du Conseil, un allié qui conservera son indépendance, ses lois et ses coutumes mais qui s’impliquera dans la communauté galactique et assurera l’espace concillien de la disparition totale des attaques provenant de son espace, ainsi que d’une aide réelle et absolue dans la lutte contre les attaques provenant des Terminus.

Un allié qui ouvrira un nouveau marché extrêmement intéressant pour toute nation qui viendra à y avoir accès via des partenariats scrupuleusement choisis en collaboration. »


Et voilà la première passe d’arme venait de prendre fin, mais maintenant c’était le tour de l’amiral et plus le moment de la prise de parole du turien approchait plus Tharak craignait d’être tombé sur un butor sans cervelle et simplement raciste. Toutefois les phrases de son interlocuteur ne laissait nullement supposer un quelconque manque d’intelligence, même s’il semblait hautement sûr de lui voire carrément méprisant mais qu’importe, car le D’yanoi aurait tenté la chose.

Maintenant à voir si l’amiral avait une quelconque envie de la tenter lui aussi, ou s’il s’en moquait éperdument.
Larius Malnis

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MessageSujet: Re: Rencontre sous les radars   Rencontre sous les radars Icon_minitimeJeu 10 Nov 2016, 21:16

Le vieux Turien laissa son interlocuteur dérouler son speech sur l’avenir de l’Hégémonie et la soi-disant inspiration de son peuple pour la culture et la société Turienne. Car il n’y avait pas vraiment là d’élément intéressant au premier abord. Peu importait à l’Amiral de savoir qu’un monde éloigné en bordure de la galaxie, ancienne nation esclavagiste honnie de toutes les sociétés civilisées de la Voie Lactée, porte une quelconque admiration aux siens. Celle-ci devait très certainement relever de la formule de politesse ou de la pure flatterie de toute façon.

Le seul véritable aspect capable de capter l’attention pleine et entière de l’officier furent les propos du Butarien concernant ce que les siens pouvaient offrir et leurs attentes en échange d’un certain nombre de concessions. Là, ils entraient dans le vif du sujet, ce pourquoi on l’avait retenu deux jours complets dans l’incertitude sur cette Citadelle qu’il voulait plus que tout quitter pour rejoindre sa flotte. C’est maintenant que la « bataille » commençait réellement. Maintenant que le succès ou l’échec d’une telle entrevue se dessinerait.

Mais avant, il convenait tout de même de clarifier le sujet en apparence anodin aux yeux du ministre lui faisant face, ou du moins qui préférait oublier un peu vite certains « détails » de l’histoire galactique. Aussi le Turien se fit-il une joie de les lui remémorer, sans même se soucier de comment les choses pourraient être prises. Mettre les formes et caresser un homologue dans le sens du poil ? Très peu pour lui…

- « Aucuns antécédents ? Faisons fi des faux-semblants, nous gagnerons chacun un temps précieux… Il est de notoriété publique que vos précédents gouvernements soutenaient plus ou moins ouvertement les divers gangs, groupes mercenaires et esclavagistes qui s’en prenaient à des colonies des Terminus ou frontalières de la zone d’intérêt concilienne dans la Travée et parfois au-delà. Rançonnage, pillages, meurtres de masse et esclavagisme, voilà comment beaucoup des vôtres subsistaient et subsistent encore toujours pour certains. Ils n’ont peut-être plus aucuns liens avec ceux pour qui vous parlez aujourd’hui, mais nous nuisent toujours… » lança-t-il sur un ton légèrement emporté.

La diplomatie musclée et le franc-parler quelle que soit la situation, voilà qui collait bien mieux à la personnalité de Malnis. Pourtant, le fils prodigue de soldat et homme d’affaires ne pouvait non plus renier cette part qui faisait son succès sur le plan financier comme professionnel. Carriéristes au possible, les différentes générations de son clan surent trouver des opportunités à saisir au fil des siècles que la Hiérarchie passa comme bras armée du Conseil. Aujourd’hui, il était de nouveau l’heure de concrétiser un tel manège.

Non par appât du gain, le vieux soldat n’ayant pas à se plaindre de ce côté-là, mais bien par conviction personnelle et conformément à ses directives émanant du Conseil des Primarques.

- « Un accord de libre transit et de protection des convois commerciaux circulant aux frontières et au sein de votre espace. Durée limitée à définir, partons sur le principe d’une année ou deux, renouvelable si aucun incident majeur n’est rapporté. Limitation au commerce de marchandises et savoirs jugés comme non sensibles pour commencer. Pas d’armement ou d’ingénierie militaire, uniquement des produits à usage civil en premier lieu. Question de… précaution. Il convient de juger du bienfondé de vos intentions, de leur véracité et de leur mise en œuvre, avant de s’engager sur des marchés plus sensibles. » proposa-t-il tout à coup d’un ton étonnement plus posé et détaché que précédemment.

Direct et sans fioritures, sa spécialité depuis toujours. On sentait néanmoins dans l’attitude du natif de Palaven que cette proposition ne pourrait guère être trop discutée par l’individu lui faisant face. Le simple fait d’obtenir ce genre de concession semblait dire beaucoup. Une chance à saisir, ou bien de longues heures à tenter d’arriver à un compromis incertain. Peu de portes de sortie, une situation voulue et assumée par un « diplomate » Turien intransigeant et prudent dans la politique à faire adopter à son gouvernement.

S’il n’était pas le décideur final, Larius aurait son mot à dire dans les closes et application d’un accord de principe, tant comme négociateur que porte-parole d’une élite Turienne maîtresse de l’industrie et de la finance au côté des Volus. Une tranche rare de la société martiale la plus puissante de la galaxie, mais très influente. Peut-être est-ce bien pourquoi il se permit de faire ses recommandations au D’yanoi.

- « Je ne peux également que vous conseiller de considérer l’éventualité de ratifier les closes du Traité de Farixen. Toute espèce associée de près ou de loin aux membres du Conseil et qui possède une forcé militaire d’envergure se doit d’adhérer à ce texte. Autrement, il est peu probable que les vôtres disposent d’une coopération assurée et d’un lien de confiance durable. Les Quariens et les Geths l’ont bien compris… Nouvelle ou non, l’Hégémonie Butarienne ne pourra trouver des partenaires commerciaux de bonne volonté et amicaux auprès des quatre races siégeant sur la Citadelle sans prouver que ses intentions belliqueuses font partie du passé. Une ligne de conduite qui pourrait bien débuter si elle adoptait et appliquait les préceptes de cet accord. »

Toujours affalé dans son siège, l’air impassible, il ne pouvait que dissimuler l’avidité avec laquelle la réponse du Butarien sur le sujet lui importait. Sans doute que l’Hégémonie verrait là une tentative des conciliens pour lui imposer une laisse… Hélas l’éventualité pour une race militarisée de retrouver de l’importance sur la Citadelle sans suivre les préceptes d’un texte aussi important et sensible que celui-ci semblait bien peu probable…
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MessageSujet: Re: Rencontre sous les radars   Rencontre sous les radars Icon_minitimeLun 14 Nov 2016, 10:31
Larius était indéniablement un turien, et pire que ça, un négociateur fonctionnement pleinement à la manière turienne. Des propositions inflexibles et un manque flagrant d’intérêt pour la diplomatie traditionnelle. Il était évident de comprendre pourquoi les asaris dirigeaient les rencontres officielles et pourquoi la Conseillère Asari était toujours celle qui dominait les débats.

Il était par contre tout à fait étonnant que le Conseil ne soit pas plus va-t’en guerre avec une espèce aussi têtue et inflexible à son bord. Les autres espèces devaient être extraordinairement compétentes pour parvenir à calmer les ardeurs du peuple turien.

Mais qu’importe car maintenant le butarien pensait comprendre l’amiral lui faisant face, et surtout pouvait entrevoir le chemin que l’amiral voulait tracer aussi discrètement qu’un varren dans un magasin de porcelaine. Aussi Tharak ne se renfrogna nullement du désintérêt de son interlocuteur pour la lutte vocale.

« Il n’y a toujours aucun faux semblants, nous persistons dans le fait que la Hiérarchie n’a jamais eu à souffrir de nos placements financiers ni de nos affaires économiques, qu’ils soient destinés à notre espace ou à un quelconque autre. Nous n’avons que désirez protéger le commerce des esclaves, volontaire évidemment, et jamais les turiens ou vos protégés les volus ne font ni n’ont fait de bons esclaves.

Vos demandes particulières coutent plus chers à installer durablement que l’apport qu’une telle main d’œuvre produit. Si de désagréments vous avez eu à subir de la part de vermines des Systèmes Terminus il y a alors il n’est nullement de notre fait.

Les idiots ne sont pas nos clients, car ils n’ont aucune pérennité, et ainsi le retour sur investissement n’est plus possible. Mais si vous me parlez d’un sens plus large, englobant les autres espèces du Conseil et celles qu’il … protège. Alors je ne vois pas ce que cela vient faire dans cette discussion. Tout comme le Traité de Farixen par ailleurs. »


Et Tharak prit quelques secondes avant de continuer à discuter de tout cela.

« L’on ne nous avait pas prévenu que nous nous apprêtions à rencontrer un représentant du Conseil et non de la Hiérarchie, et ne nous prenez pas pour un idiot en insinuant que les deux choses sont étroitement corrélées. La Grande Guerre a clairement démontrée que chaque nation de ce Conseil ne pense que par lui-même.

Car sachez Amiral, que je vais prochainement rencontrer le Conseil lui-même et dans ces discussions sera évidemment débattu l’appartenance à certains traités ou certains placements financiers passés, et s’i vous êtes désormais si liés par le Conseil que même représenter la simple Hiérarchie n’est plus possible alors prévenez moi que je ne perde pas mon temps à tenter de discuter avec la nation turienne.

Car, quelle que soit la manière dont vous l’avez pris, l’admiration que nous éprouvons pour la Hiérarchie est bien réelle, et c’est elle et uniquement elle que nous désirons rencontrer en ce jour. Aussi pardonnez-nous, mais nous n’allons tout simplement pas répondre à vos questions, ni même nous attarder davantage sur nos prétendus financements allant à l’encontre des intérêts du Conseil. »


Quelques nouveaux instants de silence afin de s’assurer que l’amiral n’allait pas se jeter sur lui, ou simplement s’enfuir.

« L’accord de libre transit est une idée excellente, toutefois difficile à mettre en place dans un sens pour une raison très simple, nos vaisseaux devront transiter au travers du territoire de l’Alliance auparavant et donc subir une batterie de taxes qui feront de nos produits des marchandises hors de prix une fois sur vos territoires.

Et l’inverse est d’autant plus vrai, et seuls les plus fortunés pourront se les payer. Cela n’aiderait ni nos colonies, ni même Khar’Shan que de voir un nouveau marché noir apparaitre. Toutefois votre idée démontre que des relations peuvent réellement naitre entre nos deux nations, aussi laissez-moi vous proposer quelque chose de fort simple et qui ne demandera aucun effort de votre part.

Vous possédez un monde éden en votre territoire qui n’est pas viable pour le peuple turien, et dont personne ne veut. Laissez-nous créer une enclave sur ce monde, et nous promettons qu’il n’y aura nulle base militaire, ou nous installerions uniquement de grandes usines pour la fabrication et l’expédition des produits commerciaux à usage uniquement civil, dans un premier temps toutefois, puis nous pourrons négocier tout autre chose par la suite.

Ce monde vous est inutile et personne n’a le désire de l’acheter de toute manière. Nous payerons évidemment un loyer pour le temps où nous resterons, et si nos accords ne fonctionnent pas le monde vous sera rendu en état.

Toutefois nous aimerions négocier une toute dernière chose, nous aimerions que la vente de ce monde soit gelée le temps de notre accord et qu’une négociation soit engagée pour que l’Hégémonie puisse l’acheter au cas où l’entente serait un succès.

Reste uniquement le point de la sécurité de ce monde, car contrairement à ce que vous pouvez penser, l’Hégémonie souffre tout autant des affres de la piraterie que les mondes concilliens. Et pour cela nous aimerions Que la Hiérarchie prenne en charge cette défense, vous assurant ainsi que nulle armée ne s’installe durablement sur place, tout en montrant à toute la galaxie que vous êtes la nation que l’on appel pour défendre un monde incapable de se défendre par lui-même. »


Et après ce long, très long discours, Tharak se tut enfin, et ressenti immédiatement qu’il avait la gorge extrêmement sèche. Maintenant il ne restait plus qu’à attendre la réponse de son interlocuteur. Puis soudain, le D’yanoi se rappela qu’il avait oublié un détail d’une grande importance.

« ô Mais nous allions oublier. Vous vous doutiez sûrement de la réponse mais ce monde est Gellix. »
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MessageSujet: Re: Rencontre sous les radars   Rencontre sous les radars Icon_minitimeJeu 17 Nov 2016, 22:17

On pouvait peut-être imaginer meilleure approche pour obtenir gain de cause auprès d’un militaire conservateur comme Larius que de le tourner en dérision vis-à-vis de ses recommandations… En effet, les propos du Butarien concernant l’amalgame que faisait selon lui le Turien entre la Hiérarchie et le Conseil ne passèrent pas vraiment très bien auprès du concerné. Si l’Hégémonie semblait plus ouverte qu’au cours des dernières années, l’idée de répondre du tac au tac de la sorte semblait plus que discutable. On aurait ainsi pu se demander si le duo de diplomates improvisés était véritablement fait pour ce genre de pourparlers…

Ancrés sur des positions propres à leurs espèces, tous deux se muraient dans une fierté qui pourrait coûter l’existence d’éventuels rapports entre Palaven et Khar’Shan. Mais il était évident que cela faisait partie d’un certain manège, une forme de mécanique bien huilée qui donnerait un résultat inattendue si on la laissait faire son œuvre. L’Amiral sembla en tous les cas progresser dans ce sens, comme en témoignèrent les propos qu’il tint à la suite du long discours de son interlocuteur.

- « Que les choses évoluent ou non, la Hiérarchie est toujours le bras armé du Conseil. A ce titre, tout ce qui touche de près ou de loin à ce dernier implique et influe sur ma nation d’un quelconque aspect. Nous ne saurions faire affaire sur le long terme avec un peuple qui se dit coopératif à l’encontre de l’ordre concilien, voulant s’imposer en tant qu’allié de confiance de ce dernier, sans qu’il ne ratifie ce texte à la portée aussi conséquente pour le maintien et l’existence de garanties pour la paix au sein de cette galaxie. La chose est d’autant plus vraie lorsque le peuple en question traine derrière lui des décennies, si ce n’est des siècles, d’une réputation d’espèce belliciste et peu fiable sur le plan diplomatique. Par ailleurs, en plus d’officier en tant que représentant de Palaven et ses colonies dans cette affaire, je suis jusqu’à nouvel ordre mandaté par le Conseil en qualité de dirigeant d’une force de maintien de la paix dans son Espace et la Travée de l’Attique. En conséquence de quoi il m’est tout à fait possible de faire ce genre de recommandation dans le contexte présent… »
expliqua-t-il le plus posément du monde, oubliant volontairement de mentionner sa place au sein du nouveau Triumvirat, le tout sans lâcher de ses deux yeux celui qui en arborait quatre.

La suite fut cependant plus concrète dans le fond et en un sens plus directe. Bien qu’aucune menace ne perlait dans le ton monocorde de Malnis, ses mots, eux, ne laissaient guère de doute sur la teneur du message à faire passer.

- « Par ailleurs, je ne saurai que vous rappeler les liens étroits que nous entretenons avec le Protectorat Volus. Si nous ne pouvons contrôler l’ensemble des flux monétaires qu’ils gèrent, il est à la portée des Turiens de rendre votre commerce plus difficile par leur biais… Sans évoquer la possibilité d’indexer des droits de douanes prohibitifs au sein de notre espace et à destination des systèmes adjacents sur tous les vaisseaux qui transporteraient vos marchandises… Mais assez de cette… mise au point. Parlons affaires. »

Le commandant de la Septième Flotte se redressa alors pleinement de son siège pour prendre appui sur l’imposante « table des négociations », signe révélateur qu’il était temps de passer à un autre registre ou de rebrousser chemin pour éviter de perdre davantage de temps… Il laissa planer quelques secondes d’un lourd silence, histoire de jauger la propension de son homologue à changer de sujet, avant de se décider à poursuivre peu importe ce qu’il put lire sur les traits disgracieux du Ministre.

- « Gellix est très peu habitée, mais sa densité de population est extrêmement forte. Population carcérale à majorité oblige. Elle servait déjà de planète prison avant la guerre, et est aujourd’hui employée tant par la Hiérarchie que le Conseil comme un bagne pour les prisonniers de droit commun. Délocaliser ses « habitants » dans des conditions viables nécessite du temps, et surtout des crédits. Il en est d’ailleurs de même pour les indemnisations à verser aux différentes compagnies minières œuvrant à la surface, et dont l’expropriation entrainera des dédommagements massifs. Nous ne pouvons donc nous lancer dans ce genre de projet sans la certitude que les flux de marchandises et financiers seront conséquents. »

Larius marqua un temps d’arrêt, le temps pour lui de transmettre à l’un de ses gardes du corps un datapad dont il n’avait en apparence plus l’usage. Répondant au signe de la main de son supérieur, le concerné s’en saisit avant de quitter les lieux, ce qui poursuivit la prise de parole du soldat.

- « Si l’Hégémonie peut apporter la preuve d’être en mesure d’apporter une force de production et de transit compétente, qui soit en mesure de répondre aux besoins de la Hiérarchie tout en achetant des biens de facture Turienne en grandes quantités… Alors un tel marché est envisageable. Néanmoins, il ne pourra être entériné sans un certain nombre de garanties que voici…

Interdiction à des bâtiments de lourd tonnage autres que ceux de la Hiérarchie de parcourir le secteur. Les seuls appareils Butariens armés autorisés seront ceux réservés à l’escorte hors du système de convois commerciaux. J’entends par là des corvettes ou frégates tout au plus. L’enclave Butarienne devra se plier à des inspections surprises d’observateurs Turiens tout au long de la durée de l’accord, ceci afin de garantir qu’aucune force armée permanente et d’ampleur ne s’y trouve, de même qu’un éventuel arsenal qui n’aurait pas sa place dans la défense d’un comptoir commercial. Cette close pourra être rediscutée ou abandonnée si un accord sur la vente des droits d’exploitation de la planète était signé d’ici quelques années. De plus, c’est la loi Concilienne qui s’appliquera sur ces territoires aussi longtemps qu’ils se trouveront sous la juridiction de Palaven. En contrepartie, le Conseil des Primarques s’engagera à détacher une escadre pour la protection de la région. La construction d’une éventuelle station logistique et de sécurité en orbite pourra également être envisagée pour garantir le ravitaillement de ces forces… »


Restait aussi et surtout le fait que Gellix était une prise de guerre faites par les siens sur le dos des Krogans lors de la Rébellion, ce qui donnait pour l’opinion publique une certaine valeur à ce monde, aussi inhabitable soit-il pour les Turiens… Un dernier point auquel songeait Malnis tout en continuant de parler, mais dont il se pensait capable de venir à bout avec les bons arguments.

- « Cela fait peut-être beaucoup… Mais ce sont là les conditions sine qua non à notre implication dans une telle démarche. Si tous les engagements sont suivis par les deux parties sur la période envisagée, alors un acte de cession pourrait être possible… »
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MessageSujet: Re: Rencontre sous les radars   Rencontre sous les radars Icon_minitimeVen 18 Nov 2016, 13:30
Il était évident maintenant que l’amiral Larius Malnis était un fervent concillien et ne semblait guère concevoir la Hiérarchie que comme l’incarnation du bras armé du Conseil. Aussitôt la chose imprimée de force dans l’esprit de Tharak, il comprit qu’il avait fait une erreur en jugeant l’individu comme représentant simple de la Hiérarchie et de ses ambitions. Au contraire il était un pur produit de la Grande Guerre et de ses alliances qu’il considérait visiblement comme définitive.

« Nous concevons bien mieux l’importance que revêt ce traité à vos yeux amiral, et prions que vous acceptiez nos excuses concernant le fait que nous ayons imaginé un seul instant que la Hiérarchie et le Conseil puissent être deux identités ayant leurs propres intérêts séparés. »

En vérité Tharak, bien que son visage soit impassible, avec toute trace de sourire effacée, exécrait profondément cette inter-dépendance nocive. Mais que pouvait-il faire alors que l’individu lui faisant face semblait bouger les mandibules au rythme du déplacement des ficelles que tenaient les membres du Conseil. A moins que ce ne fussent les mouvements de mains que le Conseiller Hackett actionnait dans le fondement de l’amiral afin de le faire parler.

L’image de l’amiral, animé tel une peluche et son ventriloque, amusa sincèrement le D’yanoi qui ne put empêcher une large et sincère sourire de fleurir sur son visage auparavant illisible. Pour se rattraper, et assurer au turien qu’il ne se moquait pas de lui, Tharak reprit la parole d’urgence.

« Vous nous rassurez, avec vos propositions nous comprenons que cette mauvaise compréhension de ma part ne rend nullement inenvisageable un partenariat mutuellement profitable. »

Puis le butarien parvient tant bien que mal à reprendre le contrôle de son visage et à se refaire un visage tentant d’être aussi stricte que celui du turien lui faisant face.

« Nous comprenons parfaitement le but et le sens de vos propositions, et nous vous assurons que délocaliser l’intégralité des prisons n’est peut-être pas utile. Ce monde est vaste et nous ne possédons pas la main d’œuvre nécessaire à son peuplement intégral. Tout du moins pour l’instant.

Nous tenons néanmoins à vous rassurer immédiatement sur un point. L’Hégémonie s’engage à consommer de nombreux produits turiens, et principalement des outils mécaniques non sensibles, des matières premières qui nous permettront de déplacer nos efforts sur d’autres points plus urgents et dans des domaines plus traditionnels.

De notre côté nous nous engageons à importer des éléments pour l’heure unique à nos mondes pour que les populations turiennes puissent en profiter, et nous axerons nos productions sur ce qui plaira à vos concitoyens. De plus l’Hégémonie possède des connaissances dans des domaines qui pourront être d’une grande utilité à certains de vos ingénieurs.

Pour ce qui concerne les interdictions de tonnage, ou les inspections surprises, tant qu’elles n’entraînent pas un départ pour un vol industriel, évidemment pas du fait de votre nation, alors nous n’avons rien à redire à de telles choses. Les lois Concilliennes seront évidemment respectées. »


Alors Tharak fixa intensément son interlocuteur.

« Comme vous l’avez parfaitement déclaré, vous possédez des relations étroites avec le Protectorat Volus, et donc vous avez une influence parfaitement claire. Vous pouvez donc vous assurer que l’indexation douanière provenant de Gellix ne se retrouve guère excessive, assurant ainsi un rendement supérieur provenant de ce monde.

Et cela bien évidemment sur un court terme afin de faciliter un nouveau départ. Une telle chose faciliterait énormément le respect de toutes les clauses du potentiel accord, et nous permettrait de renforcer plus rapidement encore de futures relations bilatérales. »


La demande était osée mais parfaitement sensée, toutefois Tharak espérait qu’il n’avait pas complètement essoufflé le maigre capital sympathie qu’il possédait auprès de l’amiral. Enfin le terme sympathie n’était sûrement pas le bon terme, plutôt capital intérêt.

« Voilà nous pensons avoir répondu à toutes vos attentes, j’espère que notre bonne volonté et l’acceptation de vos nombreuses demandes suffiront à vous convaincre de notre pleine et entière disposition à remplir une nouvelle ligne dans l’histoire de nos deux nations.

D’ailleurs nous aimerions revenir sur un détail de l’accord, la population carcérale. L’Hégémonie pourrait prendre en charge vos prisonniers et l’entretien des structures qui entourent le projet, vous évitant ainsi d’avoir à entretenir et nourrir une population de gardiens qui demandent de la nourriture importée hors de prix.

Bien évidemment, une rente par tête de prisonnier serait une contrepartie intéressante, et nous serions ouverts aux mêmes exigences qu’à l’encontre de nos colonies industrielles et minières. C’est-à-dire des contrôles surprises, et l’interdiction d’unités militaires. Toutefois il parait évident que les gardiens pourraient porter des armes légères, allant de la matraque au pistolet anesthésiant.

Aucunes armes létales qui seraient non autorisées. Vous économiseriez des sommes considérables, pourriez réaffecter une partie du personnel ailleurs, dans des territoires plus intéressants tout en assurant aux prisonniers l’assurance qu’ils seront traités correctement via des contrôles par vos propres forces, mais aussi et surtout vous éviter des dépenses inutiles en délocalisant la population dans son entièreté. Ainsi une seule et unique force suffirait à couvrir toutes vos demandes.

Et dans le même temps, l’Hégémonie pourra récupérer les structures pénitenciers en cas de cession en fin de contrat. »


Une petite clause en plus, et mutuellement profitable qui plus est. Ne restait plus qu’à attendre la réponse de l’amiral désormais. Une certaine appréhension emplit aussitôt le butarien qui craignait d’être tombé sur un individu plus borné qu’ambitieux. Toutefois la crainte n’avait pas vraiment lieu d’être car tout avait démontré, malgré la fidélité exécrable auprès du Conseil, que l’amiral turien était un individu intelligent et capable de compromis, même s’ils sont signés dans les larmes de ses interlocuteurs.

Soudain une histoire d’enfance revint à Tharak qui se rappela du pantin machiavélique qui gobait les yeux, et s’imagina soudainement l’amiral Larius en pantin maléfique s’agitant au bout du bras de Hackett tout en dévorant goulument les yeux d’un Tharak en pleur. L’image amusa grandement le D’yanoi qui se promis d’en faire dessiner l’histoire de retour sur Khar’Shan.
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MessageSujet: Re: Rencontre sous les radars   Rencontre sous les radars Icon_minitimeVen 25 Nov 2016, 19:54

Ainsi donc son interlocuteur semblait le prendre pour une marionette rigide du Conseil ? Le genre qui obéit au doigt et à l’œil sans se questionner et à l’esprit plus rigide qu’un chassis Geth ? La belle affaire… Peu importait l’avis du Butarien aux yeux du Turien, qui n’éprouvait de tout façon, il faut bien l’avouer, aucune sympathie particulière pour l’individu. Tous deux se trouvaient là par pur intérêt pour les leurs, et ô diable la mauvaise compagnie si cela s’avérait nécessaire pour obtenir gain de cause.

Car même si Larius n’avait cure de tout ceci, celui-ci se trouvait loin d’être dupe. Certes, lire dans les pensées de son « homologue » lui était impossible, mais le bref sourire qu’arbora l’alien aux traits disgracieux voulait dire beaucoup. S’il n’était pas un fervent admirateur de la race originaire de Khar’Shan, l’Amiral se trouvait au fait de certains de leurs us et coutumes. Parmi eux l’on pouvait retrouver un élément assez connu de tous les habitants des Terminus ou des trafiquants en tout genre : le « culte » de la gestuelle faciale et du corps. Chez eux, rien n’était laissé au hasard lors d’une discussion, encore moins la moindre grimace qui trahissait parfois beaucoup pour une race dont les représentants scrutent le monde de leurs quatre yeux. Il n’était d’ailleurs par rare d’entendre des histoires de rencontres ayant mal tourné suite à un regard de travers ou une mimique involontaire.

Alors un sourire innocent ? La bonne blague…

S’il y avait bien être en plus profond désaccord avec la politique de son gouvernement et du Conseil, c’était Malnis. En témoignait d’ailleurs ses propos « très amicaux » lors du Sommet jusqu’à présent encore secret, et dont les retombées ne paraitraient au public que dans de nombreux mois. S’il avait consenti à la création d’une force de coopération entre les différentes forces armées de l’espace concilien, ce n’est qu’en imposant un certain nombre de mesures qui permettraient aux siens de garder une position avantageuse au sein de cette société qu’ils protégeaient depuis la Rébellion Krogane. Voilà la seule et unique motivation du Turien lors d’évènements et négociations de ce genre : la place de son espèce en tant que puissance militaire de premier plan. Un objectif que les Butariens souhaitaient très certainement atteindre en se dispersant à des points clé de la galaxie en vue de s’ancrer de façon durable dans certaines régions.

Le mensonge, le bellicisme, la diplomatie musclée et les rêves un peu trop utopiques d’une grandeur lointaine ou inexistante faisaient partie de l’ADN de cette race. Aussi ne fut-il pas étonnant de voir tiquer le vieil officier à la proposition du Dya’noi concernant les actuels occupants de Gellix. Il était pour lui hors de question d’accéder à cette requête, quand bien même cela entrainerait un coup supplémentaire en crédits.

- « Vous avez un sens des affaires bien particulier… J’en viens même à penser que vous songeriez déjà à employer ces déchets de la société concilienne comme une main-d’œuvre bon marché… »
commença-t-il en souriant à son tour.

Mais cette marque d’amusement ne fut en aucun cas amicale, tout comme celle arborée quelques instants plus tôt par le ministre lui servant d’intermédiaire avec l’Hégémonie. En témoignèrent d’ailleurs la suite de son allocution.

- « La Hiérarchie est parfaitement à même de gérer son système carcéral et de justice sans le sous-traiter à une culture… émergente. Quiconque écope d’une peine reçoit un châtiment à la mesure de son crime, nos institutions ne font pas dans la complaisance. Ce qui n’est pas le cas de certain monde… » lança-t-il d’un ton cassant.

Allusion à peine voilée aux décennies de soutien et tolérance de l’Hégémonie vis-à-vis des râclures des Terminus et des agissements pitoyables d’activistes n’ayant trouvé que le terrorisme pour faire entendre la voix d’une nation mourante…

Il n’en resta cependant pas là, poursuivant dans la justification de son choix qui risquait pourtant d’entrainer une perte momentanée de finances à Palaven.

- « Les prisonniers seront transférés vers des établissements Turiens, là où les Turiens pourront imposer leur loi à ces individus. Quant au Conseil, il ne manquera pas de trouver une structure nouvelle pour ses éléments gênants. Ce ne sont pas les planètes aux conditions hostiles qui manquent pour créer un bagne digne de ce nom. Nous ne reviendrons pas sur ce point, l’obtention d’une concession pour les vôtres au sein d’un territoire habituellement si fermé représentant déjà beaucoup… Gardez cependant à l’esprit qu’au-delà même de cet accord plane un certain symbolisme… Aussi, même s’il ne s’agit que d’une question commerciale, il serait malencontreux de voir entachées nos relations par des agissements contraire à l’esprit de ce traité. » conclut-il cette fois d’un ton très protocolaire.

Cet entretien touchait très certainement à sa fin, et sous peu, tous deux retourneraient auprès des leurs pour vendre une ligne de conduite inédite. Même s’il était plus qu’évident que la suspicion et sans doute plus subsisterait, les derniers mots de l’Amiral constituant une menace à peine voilée de répondre avec vigueur à toute initiative jugée belliqueuse, expansionniste ou suprématiste de la part de l’Hégémonie Butarienne.

La confiance… une alliée race qui n’était pas au rendez-vous en ce jour.
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MessageSujet: Re: Rencontre sous les radars   Rencontre sous les radars Icon_minitimeVen 25 Nov 2016, 21:01
Il n’y avait pas à dire, l’amiral Malnis était inflexible et plus que dur en affaire, mais pour Tharak il y avait quelque chose de plus que la simple dureté. Les inflexions du turien, certains de ses regards et une moue apparaissant par-ci par-là, et surtout certains propos insistants lourdement sur les soit disant défauts et passifs de l’Hégémonie. Tout dans cette histoire ressentait à plein nez un spécisme de vieille école, digne de la Hiérarchie qui avait déclenché l’incident Shanxi.

Mais impossible de savoir réellement ce qui pouvait bien se cacher sous ce vernis de mépris, la simple suspicion ou une haine réelle. Dans tous les cas, le D’yanoi comprenait que la rencontre touchait rapidement son terme, et qu’il perdait de plus en plus de l’intérêt auprès de son hôte. Aussi le butarien décida qu’il devait mettre un terme rapide à la rencontre afin de s’assurer que l’Hégémonie aurait quelque chose à y gagner.

« Il n’aurait jamais été envisagé de prendre des prisonniers de la Hiérarchie ou du Conseil comme main d’œuvre amiral. D’une part parce qu’ils auraient alors appris comment produire nos produits, nous faisant perdre du même coup l’exotisme que nous pouvons user comme outil de vente.

De plus, il n’a jamais été dans nos intentions que de vous faire croire que nous mésestimions vos aptitudes à gérer des centres carcéraux. Aussi veuillez oublier la proposition concernant les prisons. Il parait évident que la Hiérarchie s’occupera d’elle-même de ces menues occupations. »


Tharak ignora complètement les allusions de l’amiral concernant la collusion entre l’Hégémonie et les pirates et continua sur les autres discussions. D’ailleurs les propos de Larius amusèrent quelque peu le D’yanoi surtout concernant l’incapacité de l’Hégémonie à punir correctement les criminels. La raison de cet amusement venait surtout des innombrables procès d’ONG concilliennes sur les conditions de vie dans les pénitenciers de l’Hégémonie jugés inhumaines.

Les prisons turiennes devaient être folkloriques.

« Ainsi je pense que cette première rencontre se révèle tout à fait satisfaisante amiral. L’Hégémonie possède l’occasion de faire ses preuves et de pouvoir commercer directement avec la Hiérarchie et de votre côté vous gagnez un nouveau marché en grande recherche d’outils de production, chose que vous possédez en nombre plus que suffisant.

Nous espérons qu’ainsi les erreurs et barrières du passé pourront s’atténuer et enfin libérer nos relations pour que nous puissions discuter plus franchement de l’avenir qui s’ouvre à nous. Nous allons de ce pas mettre en place le nécessaire pour la mise en place de nos accords.

Une fois tout cela organisé, nous enverrons un récapitulatif à votre ambassade qui pourra valider ou non nos propositions. »

Puis Tharak se leva et salua l’amiral en inclinant la tête.

« L’honneur de cette rencontre est certaine. En espérant que d’autres suivront. »

Et le D’yanoi quitta l’endroit suivit de ses gardes du corps. Maintenant retour à l’appartement, puis une bonne douche et une visite au stand de tir.
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