Dans une cellule sombre, au fin fond d'une base militaire, un mince raie de lumière et la barrière cinétique en forme de porte illuminèrent le côté du visage d'un turien, un turien au teint pâle et avec les yeux aussi rouges que les flammes de l'enfer, une tenue de prisonnier sale sur lui. Il est assis en tailleur au milieu de la pièce, en face de lui, un autre membre de race se trouve debout avec un regard très dur, il ressemble beaucoup à Zeckus au niveau de ses peintures de guerre et de son teint mais ces yeux sont gris acier. Le silence plane entre les deux belligérants, un silence lourd, tout semble immobile, l'air, le temps, la cellule, les deux turiens...  Enfin, la personne debout commença à s'avancer en boitant et en dévisageant encore plus à chaque pas le mercenaire qui lui, n'eut aucune réaction, enfin, ils étaient face à face, se jugeant l'un l'autre. Le visage neutre de Zeckus se transforma en un sourire mauvais, les chaînes tintèrent lorsqu'il se plaça un peu mieux et enfin, il décrocha les premiers mots:

-Alors mon paternel, tu viens rendre visite à ta graine criminelle ? Maman ne t'a pas accompagnée ?

Le mépris était visible sur le visage du père et il semblait prêt à étriper son fils à chaque fois que ce dernier remuait les lèvres...


Palaven-1 ans plus tôt

Malgré tout le mépris que j'ai accumulé envers mes compatriotes, j'étais heureux d'être de retour chez moi, dans ma ville... Le coin avait changé depuis ma dernière visite, que ce soit les bâtiments ou la population. J'arpentais seul la grande avenue principale du centre ville, une populace très dense et hétéroclite me côtoyait, des asaris, des humains, des turiens... Des soldats turiens... Beaucoup trop de soldats, il était important que je trouve un endroit ou me cachait. Je me demandais encore que ce qui m'a donné l'envie de revenir ici, je n'avais aucune obligation de venir ici mais j'avais ressentis le besoin de revenir a la maison et même, de revoir mes parents. C'est alors, que suite à une énième divagation, un soldat attira mon attention, ce qui me marqua c'est qu'il ressemblait énormément à mon défaut frère, je retirai donc les lunettes que j'avais mis afin de rester incognito, ce fût ma plus grave erreur... J'entendis alors un cri juste sur ma gauche, à l'opposé de la où je regardais, lorsque je tournis la tête, je reconnus ma mère... Elle me fixait avec un visage de terreur tout en me pointant du doigt, le cri était si aigu que tous se tournèrent vers moi, en particulier la patrouille que j'avais repéré plus tôt. Il se dirigea aussitôt vers moi et évidemment je n'avais aucune arme sur moi... Si je faisais un classement des idées les plus cons que j'avais eu, celle ci serait dans le top 3. J'avais assez peu de choix, dès qu'on me reconnaitra, j'irais à la case prison, il fallait que je m'échappe... Lorsqu'ils étaient en face de moi, je me jetai sur le soldat le plus proche, prit le pistolet qui se trouvait à sa taille et pointa de mon arme après avoir enlevait la sécurité ma mère:

-SI QUELQU'UN TENTE QUOI QUE CE SOIT, J'LA BUTE, COMPRIS ?!

Je me plaçai derrière ma maternel et plaça le canon  sur sa tempe, ensuite je pris la direction de la ruelle la plus proche tout en faisant avancer ma mère, je la sentais très mal cette journée...

Cela faisait déjà vingt minutes que je parcourais les ruelles sombre de la ville cherchant désespérément un endroit ou me planquer, d'après mon expérience, il me sera très difficile de quitter la planète vu que les autorités vont mettre sous surveillance les différents spatioport du coin, il faudra que je me planque en ville quelques temps il semblerait... En attendant, je tenais toujours ma mère par le bras qui semblait avoir arrêtée de pleurer, je profitais de ce moment de calme pour lui ordonner de me donner accès à son omni-tech, ce qu'elle fît avec une certaine difficulté à cause de ces mains tremblantes et de son esprit embrouillé mais finalement, j'eux accès à toutes ces données. Je ne m'attendais pas à ce que je voyais, après que je sois partie, malgré le traumatisme qu'avait causé mon absence, elle avait rapidement eu des augmentations jusqu'à devenir une éminente chercheuse génétique de l'armée turienne, un poste très prestigieux. Je continuais à furetais dans sa vie et vît rien de spécial, des rendez-vous d'affaire, des notes et autre... Rien qui valait s'y intéresser...

Mis à part son compte bancaire qui était bien remplis, je fis donc un très gros transfert à une fausse compagnie de transport sur une petite planète dans l'espace concilien qui m'appartenait, elle me servait à cacher l'argent que j'obtenais de manière... Spéciale. Après cette petite interlude, je me remis en route vers un hôtel bas de gamme du coin, l'endroit était très peu fréquenté à cause d'une criminalité élevée et j'eus aucun mal à rentrer dans le bâtiment décrépit qui allait me servir de chambre pour les jours à venir. Une fois à l'intérieur, je me dirigeais vers le comptoir qui était tenu par une asari charmante qui faisait tâche dans cette endroit sale et lugubre, elle m'accueillît avec le sourire:

-Bonjour monsieur, que puis-je pour vous ?

-Une chambre pour deux s'il vous plait, avec vue sur la rue si possible.

Elle dévisagea ma mère un moment puis dirigea son regard vers moi et mon arme, je savais qu'elle avait compris, ce genre de situation devait arrivée plus d'une fois et l'asari semblait habituer à ce genre de spectacle. Elle ne posa donc aucune question et, après m'avoir donnée accès à la chambre, elle repartit sans poser de question ni demander de l'argent, je savais que je pouvais compter sur son silence pour l'instant, néanmoins, je n'étais pas sortie d'affaire. Vu le travail de ma mère, les forces de l'ordre allaient me chercher un moment et ils vont surement ratisser large pour me retrouver, va falloir que je me trouve rapidement une planque plus discrète pour l'instant. Je me posai sur le canapé miteux tandis que ma génitrice resta plantée devant la porte, immobile, elle n'osa rien faire, je lui fis signe du regard de s'assoir sur le lit puis, je sombrai dans une longue et intense réflexion...

Trop longue même, je fis "réveillé" par du bruit venant de la rue principale, je me dirigeai vers la fenêtre délabrée et vît en contre-bas cinq militaires passaient la porte, ils étaient peut-être plus. Des collègues gardaient l'entrée et je cru voir aussi les galons d'un amiral sur l'uniforme de l'un d'eux mais il était presque certain que mes yeux m'avaient joués des tours. Je pris de nouveau ma mère par le bras puis, après être sortis de ma chambre, je me dirigeais au bout du couloir pour chercher une issue de secours en espérant que cette dernière ne serait pas gardée, j'avais à la main l'arme volée.