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| Personnage RP Faction : Ravageur Rang : Pacificateur
Anton Ardak Empereur-Dieu
| Sujet: [Intrigue] Guerre Ven 31 Aoû 2018, 18:38 | | | ► █ Date : Septembre 2203 █ RP Violent◄ Anton Ardak ♦️ Kydra Lifith ♦️ Kyreshorl Venterra ♦️ Jila'Kis Nar Lanketh ♦️ Edgar Roth Vaärminen C’était un jour comme un autre sur Oméga. Enfin peut être un peu plus animé que la normale, les soleils bleus et les berserkers s’affrontant violemment dans les rues, portant le nombre de morts de la semaine à presque deux cent. Certes vous me dire, c’est un chiffre ridicule, et il existe plus d’homicides à la journée dans certains quartiers de la station, toutefois lorsqu’on est censé représenter le trio dirigeant du conseil mercenaire et que chaque jour a lieu plusieurs heures de réunions pour empêcher un conflit ouvert, c’est un chiffre énorme. Et partout sur le cœur des Terminus, la situation s’envenimait, les gangs se jetant à la gorge les uns des autres, les clans vorchas lançant de plus en plus de raids audacieux, à peines jugulés par les forces des trois mercenaires. En gros c’était un foutu merdier. Mais ce qui effrayait le plus les gens c’était que trois groupes ne bougeaient pas du tout, ni en faveur d’une paix, ni dans le déclenchement d’un conflit plus généralisé. Ces trois groupes étaient, les ravageurs de Shoran qui promettaient alliance et soutien à chaque groupe mercenaire, avant d’en faire de même au suivant, il y avait les Pacificateurs, qui avaient soudainement fermés leurs frontières au monde extérieur et se muraient dans un silence de mort, et enfin Eclipse, qui tentait de jouer les intermédiaires lors des réunions, refusant d’entrer dans les combats de rues. Et c’est en observant l’inaction de ces trois groupes pourtant reconnus excessivement ambitieux que la masse commença à comprendre qu’une seule chose semblait attendre Oméga dans un avenir proche. La Guerre. Mais pour l’heure, c’était un jour comme un autre sur Oméga. Enfin peut être un peu plus festif que la normal, après tout c’était le jour de l’Empereur, le plus grand évènement sportif d’Oméga, un jour à l’image des évènements à venir, sanglant et populaire. Journée des cabalystes, des combats excessivement violents, des morts glorieuses, des gains faramineux et apologie suprême de la culture guerrière. Presque une personnification d’Anton Ardak, fondateur et propriétaire de l’arène et de l’évènement, être mégalomaniaque, autoproclamé Spectre des Terminus, fondateur des Pacificateurs, propriétaire de multiples établissements et accessoirement colonel dans l’armée Na’Hesit d’Anhur. Contrairement au reste de la station, l’évènement se déroulait sans accrocs et était même extrêmement fonctionnel étant donné la situation. Les gradins étaient bondés à ras-bord et les crédits et l’alcool coulaient à flot tandis que la grande finale atteignait son terme. Les spectateurs retenaient leur souffle alors que tout s’apprêtait à se terminer sous leurs yeux, bien évidemment parce que des millions de crédits étaient en jeu, mais aussi parce que le combat avait été étonnement serré et sûrement le meilleur de toute l’année. Les deux finalistes se tenaient l’un devant l’autre, haletant de fatigue, le corps tremblant, la sueur dégoulinant le long de leur front, se mêlant rapidement aux nombreuses gouttes de sangs jaillissants de myriades d’entailles. Les deux adversaires se faisaient face, le regard froid et la main armée d’une détermination sans faille. Les deux êtres étaient d’une taille et d’une musculature semblable, mais ils étaient aussi tous deux butariens et se connaissaient depuis de nombreuses années. Il s’agissait ici des deux plus influents membres des Pacificateurs, le Grand Superviseur Jagaht’Ei et le grand maître Anton Ardak en personne. Une finale de légende, rien de moins, rien de plus. Finalement, c’est Anton, toujours fidèle à lui-même, qui porta le premier coup qui emportait la situation sur sa conclusion. La lame frappa de bas en haut par la droite, manquant de peu sa cible, et Jagaht’Ei riposta immédiatement, en ciblant l’angle mort du champ de vision de son supérieur et ami. Toutefois, la vue butarienne, même réduite, ne subissait pas les mêmes désagréments que chez les espèces pourvues de deux pauvres globes oculaires, et surtout le fondateur du lieu avait prévu le coup vicieux de son adversaire. Connaissant parfaitement les lames cérémonielles de son monde natal, Anton connaissait parfaitement leur point faible, les crochets situés sur les flancs de la lame, destinés à déchirer les chairs, s’y coinçaient aussi régulièrement, nécessitant de la part de l’utilisateur une force conséquente. Aussi l’ancien chasseur de prime, plutôt que d’esquiver le coup, attrapa l’arme de sa main libre, s’enfonçant volontairement les crochets dans la paume et détourna la pointe vers l’extérieur. Puis le colosse jeta sa propre lame à terre et frappa puissamment la tempe de son ennemi, qui s’accrochait stupidement à sa propre arme. Le premier coup sonna terriblement le second d’Anton qui ne lâcha toujours pas sa lame, le deuxième lui fit cracher bille et sang et le troisième termina de complètement sonner et le propulsa à terre. Le cri des spectateurs jaillit alors d’un seul coup, manquant de faire trembler toute la structure sous la puissance exercée. Le dictateur des lieux se dirigea alors vers son ami et plus fidèle lieutenant, observa qu’il vivait toujours, puis se redressa et leva les deux poings en l’air. La pose s’éternisa tandis que la foule ne cessait de clamer sa joie après des semaines de stress et de confusion, c’était l’heure d’oublier la tempête à venir. « Peuple d’Oméga. » La voix de stentor d’Anton résonna soudainement dans toute la structure, et dans tous les écrans diffusant l’évènement à travers les Terminus et la Travée. Le silence se fit. « Je. Suis. Victorieux. » Ces mots, prononcés distinctement et avec puissance firent frissonner la foule. « Jamais je n’échoue, jamais je ne cède. Les Pacificateurs représentent la force, la rage et la stabilité. Et n’oubliez jamais ceci. Je. Suis. Les. Pacificateurs. » Et les diffusions se turent, de même que les lumières éclairant l’arène laissant les spectateurs incapables de percevoir ce qui pouvait se dérouler sur celle-ci. En vérité rien de bien glorieux, le tyran se contentait simplement de s’assoir aux côté de son ami qui respirait difficilement mais montrait déjà des signes de rétablissement. Quelques secondes plus tard, ce furent les médecins de l’arène qui se présentèrent. *** QG des Pacificateurs Jour 1« Les troupes fournies par l’Hégémonie sont belles et bien présentes au lieu de rendez-vous. Il en est de même pour les cartouches thermiques, mods de munitions et armes promises. Leurs armures portent nos couleurs et notre symbole. Avec elles, nos propres combattants entrainés sur Lorek sont toutes de retour. »Solan, superviseur du contingent d’environnement, un galarien à l’intelligence extraordinaire et aux compétences innombrables, faisait les cent pas dans le centre de commandement tout en énumérant les différents éléments de son compte rendu, ce qui ne manquait pas d’agacer le superviseur Gorbag, du contingent d’insertion, un krogan aussi irascible que belliqueux. Toutefois, l’idée de partie prochainement au combat permettait de freiner complètement les ardeurs de l’individu. « Les trois clans vorchas dirigés par Aerdris sont aussi prêts et sont difficilement tenus en laisse. Ils réclament le droit de partir dès aujourd’hui au combat. Tout est heureusement plus calme du côté de nos alliés Na’Hesits, qui attendent patiemment les ordres. Le colonel Mag’Nus Cruz vous transmet d’ailleurs ses félicitations pour votre victoire.
Aucun gang de Korlus n’a fait faux bond, Trois-têtes et l’écorcheuse attendent d’ailleurs les ordres. Les pirates néméens sont arrivés en retard, comme attendu, mais sont présents, la cohabitation avec nos forces se passe toutefois mal, les pirates manquant cruellement de discipline et de respect envers nos protégés. » Le terme désignait ici la population civile d’oméga. « Pour ce qui est des impériens, Lanketh peut tout à faire définir par elle-même la situation pour ses effectifs, que je qualifierai personnellement de famélique. »Le superviseur Tigurius, qui dirigeait les franches compagnies, lâcha un petit rire moqueur qui pouvait tout autant s’adresser au galarien qu’en direction de la quarienne. « Heureusement, en ce qui concerne nos propres forces, tout se déroule à la perfection. Nos régiments sont parfaitement opérationnels et nos colonels ont déjà mis en place leurs troupes pour les différents objectifs que nous avons en tête. Bonne nouvelle, de nombreuses biotiques asaris sortent tout juste des camps d’entrainement de dame T’soran et renforcent nos unités de soutien. Si les pertes devaient être minimes, nous pourrions créer un troisième régiment biotique. »Le superviseur Zaekael, un lysthenis particulièrement impressionnant, de par sa musculature inhabituelle pour un galarien, et son agressivité que ne renierait pas un krogan, du contingent d’affrontement frappa du poing sur son torse en signe d’accord pour les propos de son confrère. « Nous ignorons malheureusement si la superviseur Kyreshorl Venterra viendra, nos demandes restant pour l’heure sans réponse. Le superviseur Narlon a préparé les forces de sécurité pour tenir nos territoires en l’absence de nos armées. »Ce dernier, un butarien plus marchand que guerrier, il ne portait d’ailleurs même pas d’armure, acquiesça modestement. Anton fit signe de la main, indiquant ainsi que le temps du compte rendu était terminé, poussant du même coup le superviseur Solan à regagner sa place pour y attendre la suite. Le silence s’installa quelques instants jusqu’à ce que le Grand Superviseur Jagaht’Ei, la tête encore bandée, se lève et vint prendre la place autrefois occupé par le galarien. « La situation actuelle est la meilleure que l’on puisse envisager. » La table d’opération libéra un plan 3D d’Oméga, le butarien effaça quelques territoires et l’astéroïde. « Les Soleils Bleus et les berserkers sont entrés en conflit total, sur la journée d’hier, près de six cent mercenaires, vorchas, soldats et civils ont perdu la vie sur trois théâtres de conflit. Toutes nos informations indiquent que les deux gangs s’apprêtent à se frapper à la gorge d’ici la semaine prochaine.
Mais mieux encore, Eclipse qui était restée jusque-là relativement neutre a décidé de frapper elle aussi et, c’est là que l’évènement est fabuleux, elle a reçu l’aide direct de ravageurs. Le chef des Berserkers, Wurg, enrage et a juré publiquement de mettre la tête de Shoran sur une pique. Le plan est donc simple.
Deux commandos vont porter des uniformes d’Eclipse et frapper un avant-poste berserker et un avant-poste soleil bleu. Un autre commando va infiltrer Eclipse et diffuser un virus extrêmement puissant qui va neutraliser l’ensemble de son armée mécanique. Torius, le leader des soleils bleus a juré à Eclipse qu’il détruirait l’organisation jusqu’à au dernier membre s’il osait s’en prendre aux siens.
Deux situations vont alors s’offrir à nous. Dans un cas, les Ravageurs vont se tourner vers les Soleils bleus et trahir Eclipse, dans l’autre ils restent fidèles et sont forcés à prendre parti pour leur allié en difficulté. Pour prévoir les deux situations, nos forces vont marcher pour frapper totalement les bleus. »Anton se leva soudainement, ce qui poussa aussitôt Jagaht’Ei à retourner s’assoir. « Nous avons conclu un accord avec Wurg. Nous le soutenons dans sa guerre contre les soleils bleus et Eclipse, en échange, il nous laissera le territoire des ravageurs comme cadeau de notre soutien. Il nous proposera même de me recruter dans les Berserkers si on est assez efficaces. » La proposition fit ricaner de nombreux représentants de la réunion, d’autres grincèrent des dents. « Dans tous les cas, nous n’avons aucun intérêt à nous aliéner les rouges, ils ont promis de se concentrer sur les ravageurs. Notre objectif est simple, nous frappons les bleus dans le dos, nous détruisons l’organisation dans son entièreté, Kydra et moi-même nous chargerons de décapiter l’adversaire. La chose faite, nous frappons les survivants d’Eclipse et enfin nous rejoignons les berserkers dans le pillage et la destruction des ravageurs. »Anton regarda ses différents superviseurs puis reprit lentement la parole. « Si Shoran est encore en vie, elle est à moi. Pour le reste, il n’y a pas de prisonniers à faire dans les rangs d’Eclipse ou des ravageurs, exterminez quiconque se trouvera sur votre chemin. Ceux qui se terrent seront traqués par la suite. Pour les Soleils bleus, ne prenez aucun officier en prisonnier, exécutez les, le reste peut être épargné. Evidemment, personne ne sera puni pour avoir exécuté des individus qui se rendent. »Gorbag et Zaekael eurent un large sourire à l’énonciation de la dernière phrase, tandis que les autres réfléchissaient déjà aux risques et gains à de telles actions. « Que les membres des différents commandos se préparent, nous partons tard dans la soirée. »Puis Anton se rassit sur son trône de pierre et observa intensément la carte de la station, tandis que la quasi-totalité des superviseurs quittaient la pièce pour aller organiser l’ordre de bataille, la formation des unités, le partage des équipements ou simplement s’équiper pour la guerre à venir. Seuls restaient maintenant Kydra et son père d’adoption … |
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| Sujet: Re: [Intrigue] Guerre Mar 11 Sep 2018, 14:54 | | | Guerre Septembre 2203
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Oméga
Abbadon posa le pied sur la station, encore plus en ébullition que d’habitude. Derrière lui, les manutentionnaires commencèrent leur travail, déchargeant les caisses du vaisseau cargo pour les amener à un centre de distribution des Pacificateurs. De l’extérieur, la situation ressemblait à un banal trafic de gang, ou même à un simple commerce. Rien ne laissait deviner que le cargo appartenait au Conseil, et que les caisses verrouillées contenaient les dernières versions des mods permettant d’éliminer les individus infectés par l’énergie noire. Le Conseil avait tenu ses promesses, le Spectre s’en était assuré.
Cependant, jusqu’ici, il n’était pas venu en personne. La situation galarienne l’avait maintenu occupé, et la station lui était hostile. Mais Omégaretombait à nouveau dans la guerre civile, et le cas de Sur’Kesh était réglé. Le Conseil lui avait donné une nouvelle mission : faire en sorte qu’Oméga soit unifiée le plus rapidement possible, prête à résister à Aria. Le choix des Conseiller se portait sur Anton Ardak : les trois grands gangs risquaient de devenir trop puissants, tandis que Shoran était éliminée d’office pour son lien avec Machiavel. Le Pacificateur devenait donc la solution par défaut, d’autant plus que les tractations étaient déjà en cours.
Le Spectre n’approuvait pas cette décision, mais accepta sa mission avec l’étiquette de rigueur. Il n’avait pas de meilleur plan réalisable – quoique détruire définitivement la station lui paraissait être une meilleure option – et avait conscience que les Conseillers n’allaient de toutes façons pas l’écouter. Il accompagna donc la dernière livraison en date, pénétra dans le territoire Pacificateur sans chercher à s’infiltrer, demanda une audience auprès du maître des lieux. Peut-être que celui-ci refuserait ; en ce cas-là, Abbadon partirai du quartier mais resterai sur la station, prêt à éliminer des concurrents pour la direction d’Oméga à la première occasion. Et si Anton Ardak ne parvenait pas à prendre l’avantage, tant pis pour lui. Mais le butarien fit venir l’agent spécial.
Et c’est ainsi qu’Abbadon, une fois encore, se retrouva face au Pacificateur. Le galarien prit le temps de jauger l’endroit : le butarien royalement assis sur son trône, ses officiers autour et hostiles, sans compter d’autres gardes. Dans la gueule du loup, comme on dit.
« Seigneur Ardak. » Hochement de tête bref. « Oméga a besoin d’unité par cette période de trouble. Le conflit du conseil mercenaire doit s’achever au plus vite pour qu’il n’y ait plus qu’un chef sur la station. Si vous le souhaitez, vous pouvez bénéficier de mes services pour vous imposer. Vous avez déjà eu un aperçu de mes talents, mais pour faire large, je suis spécialisé en sabotage, espionnage et assassinat. »
Evidemment, le Spectre passa sous silence ses capacités biotiques. Il n’y avait aucun intérêt à partager cette information avec qui que ce soit. ‘Sabotage, espionnage et assassinat’ était trois domaines plus que suffisant pour que le butarien lui trouve une utilité, ou même pour qu’il décide simplement de l’envoyer en première ligne. Le ‘Spectre des Terminus’ ne laissa rien paraître, sans surprise, mais accepta le service offert. Il partagea ensuite avec le concilien la première partie du plan : les Soleils Bleus seraient les premiers à tomber.
***** Sabotage, espionnage, assassinat. Trois termes fortement rapprochés de l’infiltration, de la discrétion, de la manipulation. Trois termes minutieusement choisis par Abbadon pour cacher ses méthodes : les explosifs, le piratage et le duel frontal.
La discrétion est bien surfaite, se dit une nouvelle fois le galarien, alors que le poste de garde dirigé par les Soleils Bleus prenait soudainement feu, tout son système électrique subissant une surchauffe imprévisible qui bloqua du même coup portes, capteurs et méchas. Tout, sur la station pirate, manquait d’entretien et de protection face aux accidents, facilitant la tâche pour un être tel que le galarien. Sans s’attarder sur les cris des mercenaires piégés à l’intérieur, le galarien poursuivit son travail de sape électronique en connectant les antennes à proximité à son propre appareil, prêt à écouter les conversations des Soleils Bleus lorsque ceux-ci comprendraient qu’ils étaient attaqués. Il partagea ensuite cette entrée du réseau aux hackeurs des Pacificateurs, et averti les officiers du gang : l’attaque pouvait commencer.
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| | Personnage RP Faction : Pacificateur Rang : Déesse
Kydra Lifith Estomac Tendre
| Sujet: Re: [Intrigue] Guerre Dim 16 Sep 2018, 16:31 | | | Le froid s'était imposé maître des lieux depuis bien longtemps, mordant, implacable, il s’insinuait dans les moindres recoins, recouvrait toutes les surfaces et envahissait chaque ouverture laissée sans surveillance. La neige et la glace, ses deux fidèles filles, se chargeaient de recouvrir le monde d'un épais manteau blanc, une surface immaculée qui ne laissait quasiment jamais apparaître la moindre imperfection malgré les tentatives infructueuses de violentes bourrasques. Un travail d’orfèvre, un paysage à la fois paisible et sauvage qui refusait de se laisser conquérir contrairement à de nombreux autres mondes. Ces terres abritaient pourtant en de rares endroits, des traces de désolation. Logée entre deux épaisses dunes de neige, la carcasse d'un gigantesque vaisseau venait gâcher le tableau, entité chaotique dans un monde à la géométrie pourtant terriblement stricte. L'épave était depuis longtemps déserte de toute vie, de plus en plus recouverte par la glace au fil des années, ce n'était qu'une question de temps avant que cette erreur ne soit, comme toutes les autres, balayée de la surface de ce monde. En ce jour pourtant, la vie avait su retrouver son chemin jusqu'à cet endroit comme pouvait en témoigner l'ouverture béante, fruit de plusieurs heures de travail, qui avait été creusée à quelques mètres seulement de la coque. Une silhouette encapuchonnée se trouvait en son centre à l'abri du vent, assise en tailleur face à une surface métallique grotesque qui ne semblait être qu'un amalgame de débris en tout genre. Un rire féminin perça par delà le bruit du vent percutant la coque. Le visage de la jeune femme était empourpré sous sa capuche, autant dû au froid qu'à la bouteille qu'elle portait fréquemment à ses lèvres. Ouais, va falloir que je commence à compter les parties de mon corps qui sont encore d'origine. Elle semblait s'adresser à l'assemblage métallique devant elle. Mais c'était un bien faible sacrifice pour un si puissant adversaire. Le sourire de la jeune femme sembla alors s'estomper peu à peu alors qu'elle regardait le sol sans vraiment le voir, plongée dans ses pensées. L'épave qui la surplombait était le vestige d'un ancien temps, un temps d'esclavage et d'oppression qui s'était achevé comme beaucoup d'autres par le sang. Mais tous les affranchis n'avaient malheureusement pas survécu à leur liberté si soudainement retrouvée. Gorgés d'espoir comme de honte, ces lieux n'en restaient pas moins un symbole fort qui avait poussé la jeune femme à s'y rendre à nouveau à la veille de ce qui allait sans aucun doute être le bouleversement le plus important de sa vie. L'aube ne va pas tarder à se lever sur Oméga. Ses yeux verts se fixèrent alors sur le monticule. Et quelle qu'en soit l'issue, les pacificateurs disparaîtront, dans la victoire comme dans la défaite. Elle fit glisser une main au niveau de son cou, tirant d'un coup sec sur le collier qui s'y trouvait pour l'en arracher. Au bout des chaînes pendait un symbole brillant représentant le crâne d'un butarien. Aurai je seulement pu croire que j'étais en mesure d'aller si loin ? Kydra tendit le collier juste au dessus du monticule avant de le lâcher. L'aurais-tu cru, vieux frère ? Elle resta ainsi immobile quelques instants, observant un parfait silence qui n'était perturbé que par le climat colérique à l'extérieur. Elle se leva alors avant de s'éloigner, quittant la cavité et ne laissant derrière elle que les traces de ses pas qui furent rapidement recouverts de neige alors que sa silhouette disparaissait dans le blizzard. *** La tension était palpable, à un point où ça en devenait presque littéral. Kydra était certaine d'avoir atteint un seuil critique dont le dépassement ne pouvait résulter quant à l'apparition pure et simple d'une excitation sous forme physique. Elle l'aurait alors touché, embrassé, elle se serait même noyé dedans si sa consistance le lui avait permis. Mais en attendant, ce trop plein instable refusait de briser les lois de la physique et de quitter le monde imaginaire. Kydra devait donc tenter de le garder sous contrôle, d'occuper son esprit autant qu'elle le pouvait. A sa grande surprise, l'excitation se manifestait par vagues, disparaissant parfois complètement de son être tant la situation lui paraissait irréel, mais chaque événement, chaque détail qui venait lui affirmer qu'elle se trouvait bien à l'aube de ce conflit tant attendu ne pouvait que faire se déchaîner ce torrent inarrêtable qu'elle n'était jamais pleinement en mesure d'encaisser. Raison pour laquelle son attention était en cet instant, pleinement tournée sur la résolution d'un holo rubik's alors que les pacificateurs défilaient devant Anton. Elle écoutait leur discours d'une oreille peu attentive, heureuse de sentir une frustration germer en elle face à son incompétence algorithmique, sa fierté mise à mal par un petit cube qui refusait de se soumettre à sa volonté. Il lui était agréable de décompresser un peu, même de la sorte. Ce n'est que lorsqu'Anton lui même se leva qu'elle posa l'objet de sa frustration sur le côté, soudainement intéressée d'entendre ses paroles. Aucun sentiment particulier ou inhabituel ne semblait transpirer de ses paroles si ce n'est cette intonation qu'il utilisait parfois en parlant du destin funeste de ses adversaires. Kydra ne releva pas la partie sur le sort qui pouvait attendre ceux qui se rendraient. A son sens, tout guerrier incapable de donner sa vie au combat pour défendre ses valeurs ne méritait pas de survivre. La jeune femme se retrouva finalement seule avec le seigneur de guerre butarien. Elle lui avait déjà fait son propre résumé de la situation un peu plus tôt même si la majeure partie de ses forces faisaient maintenant partie des pacificateurs. Quelques méchas opérationnels avaient rejoint la station, une troupe biotique de l'Azur Stellaire, cadeau de Dashanxa, ainsi que quelques guerriers de l'unique clan survivant de Taitus. L'une de ses frégates dans un état d'agonie avancé avait été démantelée prématurément, afin de récupérer des pièces pouvant être recyclées dans le cadre de la lutte sur Oméga. Une partie de son armement avait donc était amenée sur la station pour servir de position d'artillerie. Côté équipement, les passerelles et les pièces magnétisées pouvaient s'avérer très utiles pour la progression au sein de l'architecture verticale atypique de la station pirate. Ça paraît presque irréel n'est ce pas ? Elle n'osait imaginer l'état dans lequel devait se trouver Anton, plus prêt que jamais de son objectif, touchant du bout du doigt ses rêves n'attendant qu'une légère pression supplémentaire pour qu'ils s'offrent à lui. Lui, le seigneur de guerre des pacificateurs, le butarien qui avait grandi en traversant les diverses strates de la société, lui qui s'était hissé à cette position à la seule force de ses poings et de la détermination qui les animait, lui, le butarien qui voulait devenir un dieu. Ou peut être se trouvait-il bien loin de toutes ces considérations, peut être que son esprit pragmatique prévalait et qu'il ne voyait en cet instant qu'un conflit dans lequel il devait abattre toutes ses cartes. Car avec toutes ces années, la pioche commençait à se vider dangereusement. Qu'est ce que ça fait de savoir que tu vas t'élever au delà du rang de simple mortel ? Elle s'approcha de son père, contournant le bureau qui lui faisait face. Tout ce sang versé, tout ces sacrifices pour en arriver à cet instant précis. Kydra vint poser son front contre celui d'Anton et ferma les yeux. Tout se termine aujourd'hui, quelle qu'en soit l'issue. La jeune femme demeura ainsi immobile pendant quelques instants, parfaitement silencieuse. Puis elle rebroussa chemin, attrapant son casque qu'elle avait laissé sur le bureau. A l'image du reste de son armure, noir et taillé spécifiquement pour ressembler à un crâne humain. Lorsqu'elle l'enfila, les visières s'illuminèrent d'un éclat émeraude empli de détermination. Elle se tourna alors vers Anton, se tenant droite et frappant violemment son plastron de son poing en armure. Jusqu'à mon dernier souffle. |
| | Personnage RP Faction : Ravageur Rang : Pacificateur
Anton Ardak Empereur-Dieu
| Sujet: Re: [Intrigue] Guerre Ven 12 Oct 2018, 15:41 | | | Anton regardait Kydra, sa fille, sa protégée, sa lieutenante, avec un mélange symbiotique de fierté, d’amour, de doutes et sérénité, écoutant patiemment et sincèrement les propos qu’elle lui tenait alors que la fin d’une chose et le début d’une autre approchaient à grands pas.
« C’est plus qu’irréel, Kydra. » Lâcha dans un soupir le colosse butarien tout en continuant à scruter sa fille. « C’est un tout autre univers, c’est la fin de nos existences passées, et ce quel qu’en soit le résultat. Car aujourd’hui il n’y aura pas de semi défaite, de petite victoire, c’est tout ou rien. »
Anton se leva et fit les cent pas.
« Cela ne me fait rien, absolument rien. Je suis né pour ce moment et j’ai connu bien trop de souffrances et de changements pour me satisfaire d’une chose en devenir. Je répondrai à cette question lorsque je serai au-delà de tout, avant je ne suis que l’être que je suis, ni plus et sûrement pas moins. »
Puis le butarien se stabilisa, observa Lifith effectuant son signe de fidélité et d’amour, et il le lui rendit, une copie parfaite.
« Jusqu’à notre dernier souffle. » Alors seulement Anton se décida à entrer plus avant dans les détails de la mission. « J’ai un objectif pour tes combattants et toi. Tu sais que je hais plus que tout au monde les raclures de fond de bidet que sont les membres d’Eclipse. Aussi il est trop risqué pour moi que de me rendre personnellement pour éliminer les survivants, trop de risques que ça ne dérape et me fasse perdre plus de temps que nécessaire, que possible.
Alors je veux que ce soit toi, ma fille, qui aille porter la mort chez Eclipse. Je veux que tu trouves et que tu abattes comme des varrens enragés les deux dirigeants de ce groupe. Lorsque nos missions seront accomplies, je veux que l’on se regroupe tous pour assaillir les survivants des ravageurs et des Berserkers.
Normalement ta mission est la plus aisée de toutes, et la plus rapide aussi. Donc dès que tu en termines rejoins-moi aussitôt pour l’assaut du QG des Ravageurs. J’aurais besoin de toi à mes côtés pour mettre un terme définitif à toute cette histoire avec Shoran. Et surtout j’aurais besoin de toi pour me venger si je tombe durant cette bataille. » L’ancien membre des Na’Hesits regarda Kydra une dernière fois. « Emmènes les Na’Hesits avec toi. »
***
« Les forces principales viennent d’entrer dans le territoire des soleils Bleus. Comme prévu ils ont largement dégarnis leurs rangs dans leur assaut des Ravageurs, Berskerkers et d’Eclipse. »
Solan, un galarien correspondant parfaitement au terme de génie, se tenait droit devant un Anton assis sur le capos d’une navette.
« Les soldats de l’Hégémonie prennent d’assaut Dahl terminus et sont chargés de l’élimination totale des locaux ainsi que de la capture des ingénieurs s’y trouvant. »
Le fondateur des Pacificateurs acquiesça au compte rendu et lança aussitôt une conversation avec ce foutu batracien qui devait être Spectre ou du GSI.
« Le chef des Soleils Bleus se trouve pour l’heure à la frontière entre son territoire et celui d’Eclipse. Si vous souhaitez réellement vous rendre utile, abattez ce varren de la casse. »
Coupant la communication, le seigneur de guerre se tourna vers son commando, en l’occurrence une quarantaine de membres du contingent d’insertion et leur superviseur, Gorbag.
« Pacificateurs, nous allons entrer dans la danse. Préparez vos armes, nous partons dans vingt minutes. »
***
« Contact dans cinq minutes. »
La voix rugueuse du krogan résonnait lourdement dans les communications, tandis que les navettes connaissaient un vol mouvementé avec tous ces évitements pour éviter de s’écraser contre un élément de la station. Pour arriver discrètement il s’agissait de voler à raz, c’est-à-dire dangereusement près du sol et des structures. Enfin en vérité ils avaient sûrement été repérés une dizaine de fois mais cela importait tellement peu dans la situation présente. C’était plus pour réconforter les pilotes que réellement servir.
Après tout la station était une zone de guerre géante.
Partout les tirs fusaient, roquettes, missiles, grenades, munitions perforantes résonnaient même au travers des parois blindées des véhicules, tandis que l’intérieur de la navette retransmettait en direct la situation environnante. Ici une guerre totale entre des hordes de vorchas, krogans en rouge et moitié mois d’adversaires. Le sang coulait à flot tandis que les Berserkers écrasaient méthodiquement les forces ravageurs tout en perdant massivement des forces à chaque rue, chaque ruelle, chaque entrée d’immeubles.
Inexorablement, les deux armées se ravageaient mutuellement avec une violence frôlant la frénésie. C’était un spectacle sublime.
« Nous atterrissons. »
Chose promise, chose due. Les navettes ouvrirent subitement les portes, révélant la place qui était leur destination, ici la plus grande place du quartier ravageur, et un champ de bataille, enfin le vestige étant donné la quantité incroyable de cadavres laissés sur place, dans l’immense majorité des civils.
Pour l’heure plus intéressés par les vivants que les morts, les Pacificateurs débarquèrent et sécurisèrent les lieux. Anton jeta alors seulement un regard sur les carcasses et ce qu’il découvrit lui déplut fortement.
« A toutes les forces Pacificateurs et alliées, présence avérée de l’énergie noire. »
Les cadavres semblaient servir de terreau à une culture de plantes corrompues.
« Gorbag, prends la moitié de nos combattants, purifiez la zone. Une fois cela fait, faites la liaison avec les Berserkers, prévenez les de la surprise. »
Le krogan grogna son assentiment et s’en alla prévenir ses gars qu’il était temps de sortir les lances flammes et autres cochonneries destructrices. Pour sa part, le seigneur de guerre butarien décida qu’il était encore plus urgent de mettre un terme au conflit avec Shoran, aussi il indiqua à ses propres forces de le suivre, et se dirigea au pas de courses de l’entrée du QG des ravageurs, découvrant ainsi la porte principale totalement défoncée, sûrement par une arme lourde.
Puis la troupe inspecta sérieusement le bâtiment, trouvant régulièrement une carcasse pulvérisée par une puissance extraordinaire jusqu’à tomber sur une lourde porte laissant filtrer un bruit inquiétant, des râles provenant d’une centaine de bouches. Préférant l’esquiver, la troupe se dirigea vers les niveaux supérieurs, trouvant toujours les mêmes décorations dignes d’un univers apocalyptique et quelques cadavres démembrés. Ils trouvèrent finalement une porte menant à la salle principale, enfin ici les balcons de la salle du trône locale.
Immédiatement, ils eurent la confirmation de leurs soupçons, découvrant une centaine d’infectés entassés massivement dans une pièce, à tel point que le sol était parfaitement invisible même d’au-dessus. Mais le plus amusant était la pièce centrale.
Shoran.
La turienne était lourdement ligotée par une corde depuis le plafond, gisant mollement dans les airs à quelques mètres seulement de la horde. Amusement, frustration et curiosité s’affrontèrent dans l’esprit d’Anton, jusqu’à ce que les trois s’unissent et fassent prendre la parole au butarien.
« Alors pathétique arriviste, il semblerait que tu ais une nouvelle fois subie une humiliation dans ta course au pouvoir. »
Sursautant, Shoran ouvrit les yeux pour regarder celui qui osait. Trouvant là son ancien laquais, le traitre, elle lâcha un sourire de dédain mais répondit étrangement poliment.
« Ardak. Comme tu peux le voir, je ne suis pas une menace pour toi, les … choses qui se trouvent en bas ont balayé mon armée, mes ambitions et ma dignité. Elles te feront la même chose, une turienne biotique à la puissance incroyable m’a brisé aussi facilement qu’un moustique et elle m’a dit qu’un autre biotique noir se dirigeait vers ton QG, un butarien.
Une belle ironie, tu ne trouves pas ? »
Ainsi les corrompus avaient une organisation, avec des chefs, biotiques qui plus est.
« Le pire dans cette histoire, c’est que je connais maintenant la cheffe des abominations. C’est Aria. Bordel cette foutue connasse ne crèvera donc jamais ? » La turienne ne semblait pas avoir perdu sa rage, loin de là. « Libère moi et ensembles nous pourrions repousser cette invasion. Je te laisserai Oméga, je m’en irais ailleu… »
Anton lâcha son plus beau sourire, siffla pour couper la parole à son ancienne ennemie de toujours.
« Je suis d’accord. Nous ne devrions pas être trop de deux pour vaincre cette terrible menace. Il est hors de question qu’Aria revienne prendre ce qui nous revient de droit. » La turienne semblait plus surprise que satisfaite, puis soudain un vent d’espoir balaya ses doutes. «Je vais te détacher, ne bouge pas. » La perplexité de Shoran était facile à lire alors que ses mandibules s’agitaient en tous sens.
« Que ? Il faut que tuuuuuuuuuuuuuu…. » La prise de parole se changea en cris prolongé alors que le seigneur de guerre Anton Ardak, fondateur des Pacificateurs et ennemi juré de Shoran lâchait un unique tir dans la corde retenant sa némésis, cette dernière chuta alors subitement vers le sol … et sa horde de saloperies qui se jetèrent aussitôt sur elle, arrachant carapace, chair, organes et autres joyeusetés avec un plaisir d’une sincérité pure.
« Mince. » Proclama simplement le butarien en assistant à la mort de la turienne tout au long de la mise à mort. Lorsque plus un seul morceau de la turienne ne fut visible depuis les hauteurs, il activa les communications en direction du QG, pour ne trouver que le vide. Cherchant finalement Solan, il reçut enfin une réponse.
« Seigneur, le QG a été démoli par un biotique à la puissance incroyable. Pire que ça, une horde d’infectés démolissent l’arène pierre par pierre. Nous avons été obligés de fuir. Que faisons-nous ? »
Une sérieuse colère commençait à emplir l’esprit du butarien. Qu’on lui vole le massacre des ravageurs passe encore, qu’on lui cache son duel contre Shoran c’était plus que limite mais là, qu’on détruise le cœur même d’Oméga, son arène de combat. Là c’est non. Surtout qu’ils ont sûrement détruit la statue à son effigie.
« Repliez-vous hors de la station. Rejoignez l’œil. Qu’une équipe reste sur ma frégate et coordonne nos forces depuis l’espace. Activez les charges du QG, éliminez tous les envahisseurs. »
C’était une solution prévue en cas de défaite, il était hors de question que Shoran ou toute autre vermine profite de ce qu’Anton avait construit, il préférait encore savoir la station en ruine.
« … Bien seigneur ... Bonne chance. »
A peine la communication fut couper que la station se mit à violemment trembler. Tout un bloc d’habitation venait d’être rayé de la carte. Un pincement frappa le cœur du Pacificateur originel. C’est alors qu’une seconde communication se lança.
« Ici Gorbag. Nous sommes encerclés par une putain de menace inconnue. Des trucs affreux, pas des vorchas. Les Berserkers sont en train de se faire massacrer. Qu’est-ce qu’on fait ? Une turienne étrange a balayé le chef Berserker en quelques secondes. »
Sûrement l’émissaire d’Aria, celle qui avait détruit le QG Ravageur.
« A toutes les forces Pacificateurs et alliées, la corruption est de passage. Il faut contenir la menace avant que la situation ne dégénère. » Et Anton ajouta une destination au message, en l’occurrence l’endroit ou les Berserkers semblaient tenir leur baroud d’honneur. Il était nécessaire de contenir la menace, tout de suite.
« Kydra, rejoins moi tout de suite, j’ai besoin de toi à mes côtés. Dans la victoire ou la mort, la corruption doit apprendre à connaitre le sens du mot fureur. »
Bientôt Oméga allait devenir sienne, ou ne serait plu, c’était aussi simple que ça. |
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| Sujet: Re: [Intrigue] Guerre Sam 20 Oct 2018, 22:26 | | | Guerre Septembre 2203
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Oméga
« Le chef des Soleils Bleus se trouve pour l’heure à la frontière entre son territoire et celui d’Eclipse. Si vous souhaitez réellement vous rendre utile, abattez ce varren de la casse. »
Abbadon ne répondit pas. C'était inutile, le Pacificateur avait déjà raccroché. Soufflant sa fumée, le galarien éteignit sa cigarette et se redressa. Un bref regard sur la désolation autour de lui - les quartiers des Soleils Bleus ravagés par les Pacificateurs - et il partit vers sa destination. Prudent, mais sans excès : les Pacificateurs étaient bien loin devant, le galarien leur laissant la première ligne et se contentant d'intervenir pour éliminer les poches de résistance.
Le chef des Soleils Bleus. Un tacticien avisé, un ancien militaire de la Hiérarchie reconverti, qui avait su faire preuve de plus d'astuces que la plupart de ses semblables. Un cas banal, en somme, de militaire trop ambitieux et belliqueux, qui devenait maintenant une gêne. Le genre de cas dont un agent du GSI maintenant une surveillance dans les Terminus s'occupait régulièrement.
Évidemment, éliminer ce genre de cible requérait habituellement du tact et un plan bien ficelé. Mais éliminer un individu en plan champ de bataille, alors qu'il affrontait une force puissante et que son camp ployait sous les attaques, ne demandait pas tant de subtilité. Le galarien se contenta donc d'accumuler les informations sur l'état actuel de sa cible, informations joyeusement partagées sur les réseaux de communication des Pacificateurs comme sur ceux des Soleils Bleus.
La frontière face à Eclipse. A entendre les ordres qu'il donnait, il semblait encore en forme bien qu’essoufflé, mais déjà occupé dans les combats. Pas en première ligne, mais pas trop loin. Peut-être inquiet pour le reste de son territoire, mais trop occupé par l'immédiat. Une faille. Abbadon activa son camouflage optique en s'éloignant au delà des lignes des Pacificateurs, et entama la charge de son fusil Javelot.
Le Soleil Bleu était là. Il avait quitté la première ligne, semblait écouter plusieurs rapports tout en distribuant des ordres aux officiers à ses côtés. L'attaque des Pacificateurs lui causait des soucis, c'était évident. Le Spectre se cala tranquillement, visa, et mit fin aux tourments du chef de gang d'un puissant tir perçant le casque. Son entourage sembla figer un instant puis parti se mettre à couvert. Abbadon se déplaça tranquillement, alternant entre l'ombre et le camouflage optique, punissant ceux qui ne faisaient pas preuve d'assez de prudence. Rapidement, les officiers présents furent morts ou en fuite, et le chaos se répandit dans la ligne affrontant Eclipse.
Un gang de moins, au suivant. Les Pacificateurs suffiraient amplement à éliminer les restes des Soleils Bleus et des Ravageurs, plus qu'à s'assurer qu'Eclipse suivrait le même sort.
***** « A toutes les forces Pacificateurs et alliées, la corruption est de passage. Il faut contenir la menace avant que la situation ne dégénère. »
Cette fois-ci, Abbadon ne bougea pas. Il s'immobilisa, recentrant sa réflexion sur cette nouvelle donnée : la Corruption était déjà là. Deux lieutenants, deux Élus, étaient là. Il était trop tard.
« Ardak, la station est foutue. Sauvez ce que vous pouvez. Il est hors de question qu'Oméga devienne une base supplémentaire pour Aria T'Loak. J'informe le Conseil pour qu'il se charge d'anéantir la place.
Chose dite, chose faite, le Spectre envoya un message par canal crypté au Conseil. Puis, se désintéressant des affrontements, il prit la direction du pylône central d'Oméga. La colonne vertébrale de la station, sa source d'énergie, et son point faible. Simplement surcharger ou détruire quelques uns des circuits serait suffisant à pousser la station à la destruction, même sans intervention du Conseil : aucune forme de vie ne pourrait survivre sur un rocher stérile et sans atmosphère, pas même les infectés de la Corruption.
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| | Personnage RP Faction : Pacificateur Rang : Déesse
Kydra Lifith Estomac Tendre
| Sujet: Re: [Intrigue] Guerre Mar 06 Nov 2018, 19:10 | | | L'extase. L'accomplissement d'un rêve délaissé depuis trop longtemps, la dimension physique de toute la fureur, toute la haine qui s'était accumulée toutes ces années et qui pouvait enfin s'exprimer sans la moindre contrainte. Oméga toute entière n'était devenue rien de moins que la représentation la plus parfaite du chaos et des merveilles qu'il pouvait engendrer. La bête était lâchée et seuls le sang et la destruction étaient en mesure de pouvoir espérer la rassasier, si seulement c'était possible. Kydra jubilait, à un point qu'elle avait rarement atteint ces derniers temps. Et cette excitation devenait parfois presque incontrôlable, envahissant son corps, son esprit et tous ses sens à mesure que la violence autour d'elle continuait de croître. Elle s'y était préparée, elle s'était battu dans les pires recoins de la galaxie, elle avait rampé dans la boue et les tripes pour espérer voir ce jour se lever, et pourtant, il la foudroyait avec autant de puissance qu'il ne l'aurait fait le premier jour où elle avait entamé cette lutte. Mais elle ne s'en plaignait pas, accueillant l'extase les bras grands ouverts, s'en nourrissant, s'en délectant à chaque instant. Bientôt, Anton allait devenir un dieu et le visage de la galaxie en serait changé à jamais. Les hurlements de Karon qui déchiraient l'air alors que le galarien s'effondrait douloureusement au sol n'en étaient que les délicieux prémices. La frappe avait été rapide, violente et sauvage, extinction d'un système nerveux déjà en déclin, les leaders d'éclipse venaient de tomber sous les coups impitoyables des Na'Hesits et de Kydra. L'humaine se tenait haletante face au cadavre du galarien, son armure noire encore fumante après les quelques impacts de balles qu'elle avait dû encaisser. La désolation vint rapidement succéder au chaos, instaurant un calme désagréable là où ne régnait que la mort. Mais ce n'était pas fini, la journée était bien loin d'être terminée et Kydra se délectait d'avance de la part la plus savoureuse du gâteau qui l'attendait encore, Shoran. Tout ce sang versé et cette récompense à portée de main, si proche mais si éloignée à la fois... Malheureusement, une ascension n'était jamais éternelle et la chute qu'elle pouvait provoquer n'en était parfois que bien plus douloureuse. Il était bien évidemment impossible pour Kydra de deviner qu'elle touchait actuellement le sommet de sa félicité et qu'il lui serait impossible de gravir davantage encore les sommets. Le reste de la journée ne serait qu'une longue, douloureuse et inéluctable descente dans les abysses. *** De l'énergie noire sur Oméga ? L'information s'était répandue parmi les troupes, n'attisant pour certains que davantage encore l'appel au chaos qui les envahissait, d'autres s'en inquiétaient et d'autres encore en étaient presque terrorisés. Il ne s'agissait après tout pour le moment que d'un simple élément perturbateur de plus, un nouvel antagoniste qui souhaitait lui aussi venir s'amuser au jeu de la mort dans la station pirate. La troupe de choc qui venait d'anéantir les restes d'Eclipse n'eut cependant pas le réel loisir de considérer cette information avec plus d'intérêt. Kydra menait un groupe de Na'Hesits hors du territoire d'Eclipse, traversant le dédale des rues ravagées par les combats tout droit vers le transport qui était censé les amener sur les autres lignes de front. Leur progression fut stoppée par des hurlements, des grognements peut être ? Impossible de le définir, mais quelque chose d'inhumain approchait, et ils étaient nombreux. La ligne de combattants se déploya comme habituellement, attendant avec une pointe d'anxiété que l'ennemi se montre ou qu'il passe leur position sans les remarquer. Une ombre apparut dans un couloir adjacent, bientôt suivie par une dizaine de ses collègues. C'était la première fois que Kydra en contemplait réellement et elle le regretta. Leurs mouvements et leur aspect venaient tâcher l'esprit d'une bien écœurante manière, quelque chose d'inexplicable dans leur façon d'être éveillait un stress naturel chez les espèces conscientes. Mais l'heure n'était pas à la contemplation. Bien qu'incroyablement robustes, la première vague d'ombres se fit broyer par les munitions incendiaires et les projectiles explosifs dont l'efficacité ne s'en trouvait que décuplée dans un espace si étroit. Les tireurs s'alternaient, s'assurant qu'un feu nourri était offert en permanence en direction de la menace qui n'en était pas réellement une à cette distance. La sensation désagréable qui avait envahit Kydra quitta alors complètement son esprit. Les ombres n'étaient au final que des ennemis faibles, incapables, ridiculement inoffensifs s'ils étaient gérés correctement. Qu'importe leur nombre, il ne leur faudrait que peu de temps avant de purger les rues d'Oméga de cette présence indésirable. C'est alors qu'apparut une nouvelle entité au milieu du couloir. Un turien se dressa au centre des cadavres calcinés, il était grand, sans doute plus encore qu'un krogan. Mais il conservait la finesse d'un turien standard, un dimorphisme dérangeant qui provoquait une sensation presque effroyable chez ceux qui pouvaient l'observer. Le feu s'était interrompu un bref instant, un éclair suffisant pour que le turien lance une puissante charge biotique en direction de la troupe. L'impact fut violent, incomparable avec tout ce qu'ils avaient pu subir ou encaisser précédemment, la plupart des butariens dont Kydra volèrent quelques mètres en arrière sous l'onde de choc. Le Na'hesit le plus massif de la troupe s'était déjà relevé, dégainant une lame alors qu'il se jetait sur le turien avec une vitesse de réaction impressionnante. N'importe quel ennemi habituel aurait fini tranché sous la fureur du fils d'Anhur et pourtant en cet instant, il n'en fut rien. Le turien leva une unique main dans sa direction et les hurlements de butarien suivirent quasi instantanément. Une aura sombre l'entourait et son armure sembla se recroqueviller sur elle même, broyant sa chair et ses os au passage. Il ne fallut que quelques secondes pour que les cris de douleur cessent et que ne demeure désormais plus à la place du butarien qu'une armure écrasée ne laissant s'échapper des morceaux de chair sanguinolente qu'en de rares endroits. Les murs se mirent alors à trembler, et la biotique noire fractura les parois, faisant pleuvoir les ombres sur la troupe. Une abomination se jeta sur Kydra et l'humaine roula avec elle au sol, tenant fermement ses poignets et maintenant sa gueule le plus éloigné possible. Une autre mâchoire se situait cependant sur son torse, s'ouvrant soudainement pour se refermer sur l'armure de la jeune femme. Une expression de dégoût se dessina sous son casque et Kydra repoussa l'ombre d'un puissant coup de pied, éclatant son crâne d'un tir de canon lourd impardonnable à cette distance. L'humaine constata le chaos qui l'entourait, la meute d'ombre pourchassant les butariens et l'isolant du reste du groupe. Elle prit rapidement la décision de battre en retraite de son côté, explosant une vitre derrière elle et sautant sur un toit adjacent, uniquement séparé par quelques mètres de vide. L'avantage de l'architecture verticale d'Oméga pour la fuite. Quelques ombres tentèrent de la suivre, la plupart chutant dans leur précipitation sans parvenir à atteindre le rebord, les quelques chanceuses furent méticuleusement accueillies par de puissantes cartouches, échouant tout aussi lamentablement que leurs congénères. Kydra continua sa progression sur le toit, cherchant à s'éloigner de la masse grouillante et tentant de rejoindre les butariens et l'évacuation par une voie secondaire. Elle était complètement alerte désormais, l'excitation du combat demeurait, mais l'extase s'était atténuée, peu à peu envahie par un sentiment d'inquiétude et de doute face à la situation. C'est alors que la station toute entière se mit à trembler. L'humaine à la chevelure de jais tourna son regard vers l'origine du tumulte, contemplant à l'horizon le quartier pacificateur broyé par une puissante déflagration. Le temps sembla soudainement s'arrêter et son corps devint lourd, si lourd qu'elle dû poser un genou à terre, se raccrochant à une rambarde pour ne pas s'effondrer. Sous ses yeux venait tout juste d'être réduit en cendres son foyer, tout ce qui avait pu représenter le cœur de son combat et les fruits du dur labeur d'une nation en devenir. L'atrocité fut suivie d'une communication d'Anton, il souhaitait sa présence à ses côtés, confirmant les craintes de l'humaine qui voyait son rêve s'éloigner à nouveau, à une distance telle qu'il lui était désormais hors d'atteinte et ce à jamais. Tout était parti en fumée en un claquement de doigts. La chute était tout aussi douloureuse qu'inattendue, fracturant son esprit qui peinait à revenir pleinement dans le monde réel. Sans le moindre commentaire, l'humaine se releva, reprenant sa progression d'un pas qui semblait avoir perdu toute étincelle de vie. *** Et pourtant contre toute attente, Kydra demeura calme, bien plus calme qu'elle ne l'avait jamais été dans une situation si désespérée. Les pacificateurs s'étaient rassemblés en plusieurs lignes défensives, accueillant les civils quand ils le pouvaient. La station était encore tenu fermement, mais la résistance s'érodait face aux assauts implacables et innombrables de la Corruption, faisant planer sur les survivants un destin qui leur était inévitable. Les fuyards prenaient déjà la route des spatioports, ne demeuraient plus qu'au front que des combattants qui avaient accepté la situation et ses enjeux, des guerriers à l'honneur étincelant qui avaient bien l'intention de faire subir l'enfer à l'envahisseur. Kydra avait rassemblé les quelques asaris survivantes de l'expédition de l'Azur Stellaire. Elle donna à l'ardat yakshi qui en était à la tête un bloc de données, un objet qui devait être remis à Dashanxa et à elle seule. Elle leur ordonna alors de quitter la station tant qu'elles le pouvaient encore. L'humaine prépara son équipement pour le baroud d'honneur et plaça une charge explosive dans son armure, l'ultime moyen d'emporter avec elle ses adversaires lorsque la fin arriverait. Car elle était bien là, inéluctable, approchant sournoisement avec un appétit à peine dissimulé. Mais pour l'heure, il fallait briller. Mes frères, il est venu le temps d'embrasser la gloire du combat ! Frappez avec une même volonté ! Que notre ultime bataille laisse une trace si lumineuse que la galaxie ne parviendra pas à nous oublier !*** Jamais dans sa courte vie Kydra n'avait été témoin d'une si grande démonstration d'honneur et de gloire. La Corruption payait au prix fort chaque parcelle de terrain, chaque bâtiment, chaque ruelle qu'elle envahissait. Mais en contrepartie, elle prenait des vies précieuses, faisant s'éteindre l'éclat des âmes les uns à la suite des autres. Tout l'univers de Kydra s'effondrait autour d'elle, et pourtant, elle en ressentait de la fierté. Goliath avait fait s'écraser son aéronef endommagé sur une horde d'ombres, Narak avait provoqué l'explosion du bâtiment dans lequel il se trouvait, emportant des vagues d'ennemis avec lui, Yrd s'était battu jusqu'à son tout dernier souffle, tenant debout malgré les multiples balles qui avaient traversé sa carapace, Wsoran avait mené une ultime charge, allant même jusqu'à percer les rangs de la Corruption un instant avant de se faire submerger à nouveau. Les bannières holographiques qui faisaient flotter le symbole pacificateur s'éteignaient une à une à mesure que les lignes défensives se brisaient. Kydra était toujours en vie, mais pour combien de temps encore ? Exténuée et à court d'équipement, la jeune femme se trouvait à un étage à moitié effondré de ce qui avait été un ancien centre commercial. Elle avait changé d'armes à de multiples reprises, se servant parmi les cadavres de ses compagnons, mais la mort n'était pas venu la cueillir, pas encore. Elle tirait sur les vagues d'ombres depuis sa position, les tourelles et autres places défensives plus fortifiées avaient déjà été détruites depuis longtemps. Même les aéronefs qui venaient bombarder les quartiers infectés ne donnaient plus signes de vie. Un biotique noir est rentré dans le périmètre !Et cette ligne défensive ci était également foutue. Il ne restait plus qu'une seule place forte pour les pacificateurs, là où se trouvait encore Anton. Kydra ordonna aux survivants d'abandonner les lieux et de s'y replier. Elle allait combattre aux côtés de son père jusqu'à la fin, elle allait montrer toute la puissance de sa détermination. Mais avant qu'elle ne puisse quitter la pièce, un bruit sourd retentit. Kydra tourna la tête en direction de la porte scellée, et elle constata que quelque chose de puissant était visiblement en train de l'enfoncer depuis l'extérieur. La jeune femme se prépara lorsqu'un nouveau coup brisa littéralement la porte et fit voler le corps d'un butarien sur le sol. Ensanglanté et démembré, ses derniers mots furent à peine audible. Seigneur de guerre... J'ai échoué...
Kydra leva son arme en direction de la porte avec la ferme intention de noyer sous la puissance de feu ce qui pouvait bien s'y trouver. Mais elle se figea soudainement, écarquillant les yeux sous son casque. La biotique noire qui pénétra dans la pièce était une humaine elle aussi. Une chevelure rousse, des yeux verts rendus fous par la violence du combat et un visage qu'elle ne connaissait que trop bien. Face à cette vision, Kydra fut incapable d'esquisser le moindre geste et encore moins d'appuyer sur la gâchette. Un instant de stupéfaction qui ne dura pas longtemps. Alors que ses bras s'entouraient de biotique, Erika plongea en avant frappant Kydra à plusieurs reprises, fracassant son armure sous la puissance de chacun de ses coups. Elle concentra alors sa biotique dans une sphère de biotique sombre, l'envoyant percuter sa cible avec un rire presque hystérique. Kydra vola dans la pièce avant de s'encastrer dans l'un des murs avec un craquement inquiétant. Elle retomba mollement au sol, à peine capable d'amortir sa chute. Une botte vint plaquer son casque au sol, casque qui se remplissait de sang et qui l'empêchait désormais de voir quoi que ce soit au travers de sa visière. Les larmes montèrent aux yeux de Kydra venant se mélanger au liquide rouge. Le mystère de sa disparition était désormais résolu. Pour la première fois de la journée, elle craquait réellement, forcée d'avoir à contempler cette vision avant de mourir sans avoir pu y faire quoi que ce soit. Pourtant le coup fatal ne vint pas. Une main tremblante s'éleva dans les airs, saisissant la cheville d'Erika. Kydra orienta son omnitech vers le haut lâchant un tir percussif dont la proximité de l'impact parvint à faire reculer la biotique de quelques mètres. Un tube vide roula sur le sol, signe que Kydra venait d’utiliser sa dernière dose de stimulants. Elle se releva d'un pas lourd, agrippant son arme et retirant son casque, le jetant un peu plus loin. Quelques mèches noires tombèrent sur son visage et un seul éclat vert s'illumina, son deuxième œil était trop gorgé de sang pour qu'elle puisse l'utiliser. La douleur se volatilisait et ses renforts synthétiques tenaient encore le coup. Elle n'était plus le pantin du destin ou de cette quelconque entité inconnue qui s'amusait visiblement à la voir souffrir, à se délecter de ses pensées les plus noires et les plus désespérées. Kydra venait de perdre chaque parcelle de ce qui avait constitué son monde et l'ultime coup de poignard se trouvait face à elle, sa moitié devenue une ennemie mortelle. Il n'était plus temps de pleurer sur son sort ou de maudire les lignes du destin qui l'avaient menées à cet instant. Il ne s'agissait ici que d'une chance, celle de pouvoir libérer Erika du sort dont elle était victime, de l'emmener avec elle dans un repos éternel qu'elles avaient toutes les deux plus que mérité. Une vie heureuse était impossible dans cette réalité et quoi qui ait pu retenir la main d'Erika, il s'agissait là d'une opportunité que Kydra ne pouvait se permettre de rater. Elle dégaina son omnilame, ses lèvres s'étirant en un sourire. Ironiquement, elle se sentait plus vivante que jamais en cet instant. Je suis désolée chérie, mais il va falloir faire un petit peu mieux que ça. |
| | Personnage RP Faction : Ravageur Rang : Pacificateur
Anton Ardak Empereur-Dieu
| Sujet: Re: [Intrigue] Guerre Dim 27 Jan 2019, 12:40 | | | « Foutu bordel. »
Les lèvres du seigneur de guerre craquelèrent légèrement alors que les premiers mots prononcés depuis de nombreuses heures fusaient enfin. Le sang coagulé se fractura alors que le butarien reprenait peu à peu conscience qu’il était encore capable de s’exprimer autrement que par les armes.
Ce court moment de paix, long de quelques secondes seulement, permis à Anton Ardak de se rendre réellement compte de la situation. Une large partie de son armée avait été tout bonnement décimée, le reste était tout simplement en fuite et seuls quelques irréductibles se trouvaient encore aux côtés de leur seigneur et maître. La frustration envahit aussitôt l’esprit du belliqueux maître de guerre avant qu’il se souvienne qu’il avait lui-même ordonné ce repli.
Que faire maintenant ?
Mourir stupidement en combattant glorieusement une menace paraissant comme infinie et dirigée par les plus terribles fils de putes de cette saloperie de galaxie. Quelle pitié de grimper autant dans la chaîne alimentaire, de se croire au sommet et de découvrir que vous ne viviez qu’au fond d’une mare, et qu’une fois au cœur de l’océan, et bien vous n’êtes qu’une vulgaire friandise pour les véritables terreurs se tapissant dans les fonds.
Est-ce que le seigneur des Pacificateurs avait vraiment envie de ça ? Vivre dans un monde ou les dés étaient pipés dès le départ, ou la compétence, l’ambition et la force ne suffisent pas à s’élever, mais ou la génétique sépare dès la base le bon grain de l’ivraie. Que faire contre une machine biotique capable de broyer les individus comme un vulgaire fétu de paille, capable de balayer une armée avec la puissance d’une quelconque divinité ? Cette impression d’impuissance minait secondes après secondes le désir de vivre du butarien le plus brutal d’Oméga.
Lui qui avait basé sa vie sur l’estime de sa propre force, de sa supériorité éternellement avérée, lui qui s’était installé au sommet pour découvrir qu’il ne vivait que pour l’unique raison que les maîtres de cette galaxie l’avait estimé jusqu’à présent suffisamment insignifiant pour le laisser vaquer à ses occupations. Lui, le seigneur sans terre, le maître sans sujets, le puissant impuissant. Que faire ? Anton avait pris une décision depuis de longues minutes déjà mais son esprit luttait encore et encore pour refuser cette réalité.
Il était hors de question de céder face à quelqu’un s’estimant supérieur à lui-même. S’il devait accepter ce simple fait alors sa raison d’être cesserait tout bêtement d’exister et cela était inenvisageable, pas même une seule seconde. Le fondateur des Pacificateurs dirigeait Oméga ou ne dirigerait rien, l’ancien chasseur de prime tuerait ses ennemis ou ne vivrait simplement pas.
Toutefois, un problème restait encore à régler. En vérité deux mais le second n’allait vraisemblablement aucunement mériter la moindre action de la part d’Anton. Non, pour le butarien, il était hors de question que Kydra, sa protégée, ne périsse dans cette histoire, et surtout pas à cause de l’égo surdimensionné d’un être s’étant estimé au-dessus des lois naturelles. Son immortalité mise à bas, il ne laisserait jamais les rares êtres chers lui restant perdre la leur. Mais impossible de rejoindre l’humaine qui s’était réfugiée dans les ruines d’un centre commercial, sur la route des hordes complètes de cochonneries se jetaient sur la garde prétorienne désormais famélique.
Ne restait maintenant plus que quelques survivants, se terrant pour l’heure dans une ruelle sombre, tentant stupidement de reprendre des forces cachés entre quelques massives poubelles. Cela faisait quelques heures que les communications étaient tombées, et tout ce que l’ancien mafieux de Korlus savait c’était que ce foutu galarien avait pour but de saboter la station Oméga en détruisant le pilier central, que Kydra était encore coincée dans cette saloperie de ruine et que ses troupes avaient réussies à exfiltrer pas mal de civils.
Les derniers ordres d’Anton avaient été simples, Emporter les civils sur Tortuga et laisser Jila leur trouver une nouvelle vie, puis de se rendre sur l’œil pour décider de l’avenir des Pacificateurs si Anton, Kydra ou Jagath’Ei ne revenaient jamais. Ce qui en l’état semblait foutrement proche de l’avenir.
« Qu’est-ce que l’on fait là ? » La voix du plus fidèle lieutenant d’Ardak résonna étrangement fort dans cette cachette ô combien temporaire. « Je sais que vous tenez à votre humain mon seigneur, mais nous refusons de vous voir mourir pour une cause perdue. »
Anton n’avait même plus l’énergie pour s’énerver, sa conscience aigüe de sa chute prochaine avait balayé toute capacité à ressentir autre chose qu’une lassitude profonde. Pourtant c’est avec un ton presque hargneux qu’il répondit.
« Nous allons tous crever Jagaht’Ei. C’est un fait extrêmement simple. » Le seigneur de guerre se releva lentement, sentant qu’il avait plus d’une côte de brisée et peut être même un bras. Sa mort allait être encore plus proche que prévue. Pourtant, cela ne l’empêcha nullement de regarder avec dureté son plus vieil ami encore en vie, puis chacun de ses suivants avec le même air parfaitement serein. « Il est absolument hors de… »
Le coup du Grand Superviseur frappa le crâne d’Anton avec une vélocité étonnante, et le butarien le plus puissant d’Oméga, et sûrement parmi les derniers encore en vie, ainsi diminué ne vit rien venir. Sombrant dans l’inconscience, le colonel Na’Hesit sombra dans un rêve extrêmement agité. Les souvenirs de sa défaite sur Anhur se rappelant continuellement à son souvenir, les images d’Eclipse se mêlant à celles des Ombres et de leurs terribles maîtres.
Le butarien l’ignora mais il sombra finalement sans un coma profond.
***
Bip, Bip, Bip.
C’est par ce son insupportablement apaisant qu’Anton reprit conscience de son environnement. Il paraissait alors absolument évident que le seigneur de guerre avait survécu par quelques sorcelleries et qu’il se trouvait dans un endroit capable de continuer à prodiguer des soins. L’idée qu’Oméga puisse lui servir d’hôpital paraissait fortement improbable, mais ce qui était le pire dans l’histoire restait la possibilité qu’une faction quelconque ait réussi à vaincre le péril de l’énergie noire. Une telle possibilité empêchait pour l’heure le butarien de rouvrir les yeux.
Bip, Bip, Bip.
C’était ses propres combattants qui l’avaient assommé pour le tirer de là, mais comment réagir face à cela ? Les abattre pour insubordination en ignorant l’incroyable loyauté que cela pouvait exiger ? Les pardonner en laissant planer le doute sur la force de leur chef ? Une chose était sûre, il était hors de question de tuer des individus aussi compétents et farouchement loyaux. Mais que faire ? Le pire pour Anton serait qu’ils aient tous péri en tentant de le sauver et qu’une autre faction ait pu le récupérer. Le Conseil ? Le Galarien ? Non il ne l’aurait jamais sauvé. Une faction mercenaire ? S’il était soigné par eux alors c’était pour lui faire connaître une mort absolument atroce et publique.
Bip, Bip, Bip.
Les yeux d’Anton s’ouvrir pour la première fois depuis plusieurs mois, se trouvant d’abord brûlé par la lumière blanche ambiante. Puis, s’habituant peu à peu, il découvrit son environnement immédiat, en l’occurrence une chambre d’hôpital tout ce qu’il y avait de plus banal. Pas un seul garde et pas la moindre trace de liens sur ses poignets ou ses jambes. C’est alors que la porte s’ouvrit, laissant apparaitre un Solan semblant extraordinairement fatigué.
« Enfin. » Il n’était pas dans les habitudes du scientifique que de parler si peu. Et pourtant un lourd silence s’installa, forçant finalement le butarien à tenter de s’exprimer.
« Correiro, omnitech arène. » Clairement, la phrase n’avait aucun sens et même Anton s’en rendait compte. Mais que pouvait-il bien se passer ? Les mots dans son esprit étaient pourtant bien les bons. Une puissante frustration envahit le seigneur de guerre qui tenta de se relever, mais hormis dans ses rêves les plus fous, rien ne se passa.
« Calmez-vous mon seigneur. » Solan se précipita au chevet du butarien. « Votre masse musculaire a largement perdu en importance et votre coma profond a affecté vos fonctions cérébrales. Il faudra sûrement plusieurs semaines, mois voir une année complète pour retrouver une forme suffisante pour réaliser quelque chose que vous trouviez autrefois simple. » le galarien semblait sérieusement gêné.
« Chocolatine. » Ce fut le mot que lâcha Anton à la place d’un juron bien senti. En s’entendant lui-même délirer avec quelques mots fictifs, l’ancien chasseur de prime préféra se laisser aller et abandonna les tentatives de se mouvoir ou de s’exprimer. Bip, Bip, Bip.
Sentant tous deux que la situation n’était clairement pas ouverte à un compte rendu des derniers évènements, Solan garda un silence respectueux et se contenta de quitter la pièce la tête basse. Les prochaines semaines allaient être longues … très longues. |
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| Sujet: Re: [Intrigue] Guerre Lun 28 Jan 2019, 20:31 | | | Guerre Septembre 2203
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Oméga
C'était curieux. Oméga était une station vieille, des dizaines de millénaires derrière elle, déjà exploitée lors du Cycle de Prothéens. Elle avait été le cœur d'un nombre inconcevable d'intrigues, de complots, de combats, de trahisons. À une échelle plus personnelle, elle avait aussi servi de base à Abbadon, de demeure pendant six longues années, même s'il ne l'avait jamais considérée comme son foyer.
C'était curieux, bizarre, étrange, d'assister à sa fin.
Toutes ces pensées, émotions et observations parcouraient Abbadon, alors qu'il remontait à contre-courant la foule fuyant la station en direction des spatioports. Le Spectre évitait les allées surpeuplées dès qu'il le pouvait, et n’hésitait pas à faire preuve de violence pour passer si c'était nécessaire. Malgré ça, il devait parfois reculer, lorsque la foule était trop compacte, ou qu'une patrouille de mercenaires fuyait en écrasant tout sur son passage, tirant sur n'importe qui dans leur panique. Un véritable chaos s'emparait d'Oméga, comme les derniers soubresauts de résistance d'une pirate qui n'avait jamais accepté la domination de qui que ce soit.
À sa grande surprise, le galarien n'avait pas encore croisé la route d'infectés. Peut-être que ceux ci étaient déjà occupé à frapper les places fortes des mercenaires encore en vie. Si c'était le cas, c'est que l'attaque un nombre conséquent d'élus et d'immortels, sans lesquels les infectés basiques se contenteraient d'agir de manière chaotique. Malheureux pour ceux qui résistaient, mais une bénédiction pour le galarien, qui n'eût aucune difficulté à rejoindre le pylône principal. Il resta cependant prudent, activant son camouflage optique avant d'entrer : il serait imprudent de la part d'Aria de ne pas chercher à contrôler ce point primordial de la station. Le Spectre ouvra doucement la porte lui faisant face, son Venom au poing et chargé au maximum de sa puissance.
L'étage était vide, mais pas le pylône. Au travers des infrastructures s'étendant sur des kilomètres de hauteurs, des successions de ponts métalliques et de plateformes, une véritable toile qui devenait un labyrinthe une fois dans les mines au sommet, l'agent remarqua de nombreuses ombres, semblant errer sans buts. Peut-être avait elle été laissée là pour effrayer les intrus, ou peut-être pour assister un infecté plus puissant. Choisissant la prudence, Abbadon resta discret, rejoignant le cœur de son étage. Il avait besoin d'un accès aux générateurs d'Oméga, qui fournissaient en énergie aussi bien l'électricité que les boucliers, les défenses orbitales, ou encore la gravité et l'atmosphère. Le pylône en lui-même n'était pas destructible sans une bombe particulièrement puissante, que le Spectre n'avait pas le temps d’improviser.
Aucun générateur à ce niveau, évidemment, mais il y en avait pas loin. Sans un bruit, le Spectre grimpa plusieurs étages, évitant silencieusement le sombres errantes. Il atteignit rapidement la bonne plateforme, et se retrouva face à un turien noir.
Celui-ci sourit, exprimant une pure joie sadique. Il prépara une attaque biotique, mais fût interrompu par la charge d'Abbadon, les jetant tous deux au centre de la plateforme. Le reste ressembla à un rêve, ou plutôt un souvenir, où le turien haineux comme le galarien méthodique se bâtirent sans un mot, l'immortel plongé dans sa frénésie habituelle, le galarien dans ses remémorations. Mais cette fois-ci, il était mieux préparé : quand le turien voulu lancer une énième stase, son corps ne le soutint pas, épuisé par les effets anti-régénérants du mod anti-EN. Presque choqué, il n'eût pas le réflexe d'esquiver le tir suivant, ni celui d'après, ni aucun des autres, qui le repoussèrent jusqu’au bord de la plateforme avant de le jeter dans le vide. Toujours sans un mot, l'immortel sombra, le Spectre l'observant de sa plateforme. Un souvenri, une autre possibilité... S'il avait réussi à l'époque, peut-être que... ? Mais il n'était plus l'heure d'y penser.
Abbadon retourna aux générateurs. Sans une once de pitié pour les individus encore présents sur la station, il en prit le contrôle, s'en servit pour faire griller tous ceux y étant connecté, puis les détruisit à tirs explosifs. Les effets ne tarirent pas à se faire sentir, alors que la gravité disparaissait peu à peu, et que l'atmosphère fuyait en hurlant du bâtiment, celle hors du bâtiment s'étant tout bonnement dispersé dans l'espace. Le galarien reparti sans se retourner, quittant le pylône au plus vite.
Dehors, la situation prenait un tour presque gracieux. Il n'y avait plus de civils vivant, depuis longtemps, tous avaient fuient ou étaient morts. Des ombres tentaient de se raccrocher n'importe où, de respirer ce qu'elles pouvaient, mais mourraient peu à peu, incapables de mettre en œuvre les réflexes qui pourraient les sauver. En s'éloignant, plus de gens vivant étaient encore présents, et eux semblaient s'en sortir, équipés pour fuir. Malgré ça, nombreux étaient les corps qui flottaient et s’éloignaient, tués pari les corrompus, les tirs... ou l'absence soudaine de ce qui les maintenait en vie. Le galarien ne s'arrêta sur aucun d'entre eux, davantage concentré sur les vivants : des mercenaires et civils ne comprenant pas ce qu'il se passait, mais aussi des immortels achevant tous ceux qu'ils pouvaient. De nombreux immortels, trop nombreux, s'infiltrant partout. Merde.
Mais dans l'espace, apparaissait peut-être la porte de sortie. Là-haut, de vaisseaux arrivaient. L'UCIP. Le galarien activa aussitôt son omnitech, usant de ses codes prioritaires.
- Ici Abbadon Bynare du SPECTRE. Les défenses de la station sont désactivées, mais elle est blindée d'immortels. Surveillez ce qui en sort. Je demande aussitôt une extraction immédiate. Je me trouve à ces coordonnées. Les spatioports sont pris par nos ennemis, soyez prêts. Je reste ouvert à tous vos ordres et suggestions.
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| | Personnage RP Faction : UCIP Rang : Colonel/Médecin en Chef
Arcadia McKnight Membre
| Sujet: Re: [Intrigue] Guerre Mer 30 Jan 2019, 01:22 | | | GuerreFt. Abbadon Bynare, Anton Ardak & Kydra Lifith Quelques minutes auparavant, le bâtiment était plongé dans un silence mortel, attendant avec impatience d'exposer sa puissance et sa colère. Le SSV-Everest bouillonnait maintenant d'agitation, passant en vélocité d'attaque. Le cuirassé s'éveillait, les sabords s'ouvrirent, les canons s'activèrent, les machines grimpèrent au rouge. Les impulsions des tables tactiques se rafraîchirent plus rapidement. Les artilleurs assignèrent les cibles primaires selon le degré de menace, les secondaires selon la portée. Les boucliers furent déployés au maximum de leur surface de couverture. Les résistances inertielles se préparèrent pour annuler la poussée au lancement du canon Thanix. Tout autour de ce géant métallique, orbitait une flotte de guerre Concilienne, bientôt rejointe par l'Hégémonie, le majestueux UXV-Abondance en tête. Face à eux se tenait Oméga, la légendaire station pirate, cernée de toute part par les vaisseaux de la corruption. C'était la première fois que Arcadia voyait le fief des Terminus de ses propres yeux. Elle l'avait déjà vu plusieurs fois sur Extranet, mais les images holographiques n'avaient rien à voir avec ce qu'elle avait sous le nez. Ces dernières ne rendaient pas justice à cet astéroïde à l'air si exotique. La vie en ce lieu n'était sûrement ni la plus calme, ni la plus reposante mais son charme animal avait quelque chose d'attrayant. C'était aussi peut-être là l'un des défauts de la toubib, trouver de l'attirance dans le danger parfois avec une curiosité presque enfantine. La flotte d'Aria commença à pivoter face à cette nouvelle menace. Mais bien trop lentement. Les deux titans ouvrirent le bal, leurs canons tonnèrent silencieusement dans le vide, les projectiles glissant vers leurs proies. Les missiles s'écrasèrent avec force et fracas, transperçant les défenses des croiseurs, les empalant comme du vulgaire menu fretin. Malgré ce revers, l'énergie noire réagit avec sa célérité habituelle, ses torpilles corrompues se ruant sur cet adversaire. Les systèmes GARDIA se mirent en branle, fauchant les torpilles, tandis que les vaisseaux plus petits entamèrent des manœuvres d'évasions. Arcadia doutait être d'une quelconque utilité maintenant. Les médecins avaient été envoyés pour prêter main forte à la population vivant sur place. Au vu de la situation, sa mission lui paraissait fortement compromise. Le combat spatial faisait rage, l'Alliance Hégémonie-Concilien présente en force commençait à faire pencher la balance en sa faveur, pilonnant sans relâche les forces ennemis. « Ici Abbadon Bynare du SPECTRE. Les défenses de la station sont désactivées, mais elle est blindée d'immortels. Surveillez ce qui en sort. Je demande aussitôt une extraction immédiate. Je me trouve à ces coordonnées. Les spatioports sont pris par nos ennemis, soyez prêts. Je reste ouvert à tous vos ordres et suggestions. » La transmission s'éleva au dessus des voix de la passerelle, Abbadon Bynare, la galaxie était vraiment petite. « Amiral, je demande la permission de descendre sur Oméga avec une escouade pour récupérer le SPECTRE.- Accordée. » La blonde fila comme une furie vers la soute ou plusieurs navettes s'apprêtaient à sortir. Une dizaine de soldats de l'UCIP étaient déjà en route, tous prêts à affronter la corruption. Cinq Kodiaks sortirent du ventre de l'Everest. Direction Oméga. « Spectre Bynare, ici Barbier 5-2, en place pour tir canon. Marquez la ZA pour nettoyage... J'ai les cibles. En approche. » Deux navettes passèrent en rase-motte arrosant la zone d'une pluie de balles et de roquettes, ouvrant de larges sillons sur le sol. Suivies aussitôt par deux transporteurs qui se posèrent, libérant les quelques soldats de la force de récupération. Quelques Immortels en piteux état tentaient de se régénérer. La toubib ne leur laissa pas cette chance, noyant la ruelle dans un torrent de flamme. Le groupe se chargeait d'éliminer les menaces restantes, repoussant les nouvelles vagues de corrompus attirées par le passage des Kodiaks. Un obus éclata à proximité de leur position faisant s'écrouler un bâtiment dans un panache de fumée. « Guerre ! Cessez le feu on a encore des soldats et un SPECTRE sur la station.- Bien reçu.- Abbadon, ici le Lieutenant Colonel McKnight. Dépêchez vous de sortir, on ne tiendra pas longtemps! » Le Galarien émergea d'une ruine, atterrissant avec légèreté dans l'allée. La Martienne vida son chargeur anti-corruption avant de retourner à bord du véhicule. Le pilote accéléra subitement, malmenant les passagers, s'éloignant aussi vite que possible d'Oméga qui sombrait dans un enfer de feu et de cadavres déchiquetés. « Bon retour parmi nous SPECTRE. » (c) King (Sacrifars) |
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