Bakral a vu le jour le 4 Octobre 2165, à Zephyr. Unique enfant de Felveer'Gün, un modeste sculpteur et de Myrane'Fi, une Gardienne du sanctuaire, les premières années du Raloi dans le cocon familiale se déroulèrent dans un cadre idéale. Une période où la vie de Bakral se résumait à jouer avec son père, découvrir la nature omniprésente autour de lui, écouter les contes que sa mère lui lisait avant de dormir. Une période qui s'étala sur trois ans, avant que le jeune Bakral n'apprenne un fait inexorable de l'existence : Toutes les bonnes choses ont une fin.

En 2168, alors qu'il était désormais pleinement capable d'assimiler des connaissances essentielles à son développement en tant que Raloi, Bakral fut conduit par ses parents jusqu'aux Anciens de la cité afin que ces derniers s'occupent de son éducation. Kohl'Tha Virin, tel était le nom du vieux Raloi qui allait prendre en charge le jeune Bakral ainsi qu'une quinzaine d'autres Rafaltiens. Les journées d'insouciances de Bakral devinrent alors des journées à écouter les enseignements de l'Ancien traitant sur l'histoire de leur peuple, leurs traditions ancestrales, la faune et la flore qui recouvrait leurs terres, mais aussi surtout la religion qui régissait Zephyr.

Les trois premières années furent laborieuse pour Bakral, ce dernier ayant quelques difficultés à rester concentré sur les paroles du vieux Kohl'Tha. Un comportement qui évolua progressivement au fil des années, le distrait Bakral devenant par la suite un élève attentif et surtout curieux. Plus d'une fois le jeune Raloi demeura aux côtés de l'Ancien en dehors du cadre éducatif, le questionnant sur certains détails qui l'intriguaient, ou bien encore sur la guerre du Schisme qui avait déchiré ses ancêtres. Fort heureusement pour Bakral, Kohl'Tha était quelqu'un de très patient et qui appréciait grandement la curiosité de son jeune élève.

Le 10 Mai 2180 fut un jour très important pour Bakral. Celui ou le jeune Raloi passa ses épreuves. En accord avec la tradition, les parents de Bakral auraient dû choisir pour lui à quelle branche il était destiné. Cependant, les deux Ralois étaient chacun liés à une branche différente et malgré les très nombreuses tentatives, ils étaient incapables de se mettre d'accord sur la branche que leur fils allait intégrer. Ne pouvant résoudre ce litige autrement, ce fut donc à l'ancien Kohl'Tha de choisir la branche de son élève. Et son choix se porta sur la branche du feu, pour le plus grand plaisir de la mère de Bakral. Le rafaltien fut ainsi conduit par Kohl'Tha jusqu'à l'un des temples du feu afin qu'il soit présenté aux représentant de la branche qu'il allait rejoindre et ainsi valider son droit à subir les épreuves du feu. Un droit qu'il obtenu aussitôt accompagné d'une indication : celle de se présenter à nouveau à ce temple le soir venu, ici-même se déroulerait sa première épreuve.

La nuit tombée, Bakral alla donc se présenter au temple. Juste devant l'entrée l'attendait Kohl'Tha, ce dernier en tant qu'Ancien était venu guider le rafaltien jusqu'à la salle de l'épreuve et en même temps lui apporter un peu de soutien moral, lui affirmant qu'il avait pleinement les capacités de passer outre les épreuves sans difficulté. Une perspective réjouissante pour le jeune Raloi, mais qui ne suffisait pas pour autant à faire diminuer son stress. Bakral ne tarda pas à pénétrer dans une imposante salle ovale à ciel ouvert, entièrement éclairée par la lueur de la lune et cernée par de multiples colonnes blanches. Au pied de chacune des colonnes se tenait un Raloi, des prêtres pour la majorité d'entres eux, mais parmi ces dizaines de figurants Bakral remarqua quelques Gardiens du Sanctuaires. Tous sans exceptions tenaient une torche entre leurs mains, tout comme le représentant auquel Bakral s'était présenté plus tôt dans la journée, lui en revanche se tenait en plein centre de la salle avec à ses côtés un autre Raloi visiblement aussi jeune que Bakral. D'un signe de la main, Bakral fut invité à le rejoindre tandis que Kohl'Tha s'éclipsait à l'ombre d'une colonne.

Le rafaltien s'avança donc en direction du centre, notant au passage qu'une sorte de liquide avait été versé au sol et semblait former comme un cercle tout autour d'eux. Une fois les deux rafaltiens face à face, le prêtre à leur côté leurs expliqua la nature de l'épreuve qu'ils allaient subir. Les deux jeunes Ralois allaient devoir s'affronter en duel, cependant la victoire n'était pas pour autant la seule méthode d'admission pour la branche du feu. Les Gardiens du sanctuaire présents dans la salle allaient attentivement étudier l'affrontement et ainsi jauger les capacités des rafaltiens afin d'éventuellement déceler des prédispositions à exploiter dans l'art du combat. Les détails de l'épreuve désormais exposés, le prêtre s'éloigna de quelques mètres des futurs adversaires, avant de déposer la flamme de sa torche contre l'étrange liquide qui entourait les rafaltiens et qui s'enflamma aussitôt, formant ainsi l'arène dans laquelle les deux Ralois allaient s'affronter.

Bakral ainsi que son adversaire prirent le temps de s'incliner en guise de salut, tel que l'exigeait la tradition, avant d'engager les hostilités. Même si aucun d'entres eux n'avaient été formés pour le combat, les rafaltiens faisaient malgré tout démonstration d'un certain talent. Mais même si son adversaire était très loin d'être en reste, Bakral faisait preuve d'une surprenante agilité, déviant et esquivant les coups en attendant la moindre ouverture à exploiter, avant de répliquer par le biais d'une contre-attaque aussi brutale que possible. La difficulté à maintenir son niveau de concentration sur le long terme lui valut malgré tout pas mal de coups douloureux, dont quelques droites bien sentit en plein dans le bec. Le duel s'étendit sur une bonne demi-heure avant que le prêtre n'annonce la fin du combat, un vainqueur s'imposant à la vue des juges : l'adversaire de Bakral, ce dernier n'ayant pas pu se relever suite à un enchaînement de coups qui c'était conclu sur une frappe que certains auraient qualifié de déloyale. Les observateurs se rapprochèrent donc du cercle de feu, les prêtres lançant sur ce dernier une poudre blanche qui eut tôt fait d'estomper les flammes, avant que Kohl'Tha n'aide son élève à se relever. Les prêtres échangèrent quelques regards avant de reporter leurs attentions sur les rafaltiens exténués et de leur annoncer sans détours qu'ils avaient validés la première épreuve.

Cependant, avant qu'ils ne puissent poursuivre, l'un des gardiens du sanctuaire se permit d'interrompre les prêtres afin de faire part de ses observations. Selon lui, même si son adversaire n'était pas en reste, Bakral avait su faire preuve de capacités martiales qui pourraient se révéler intéressante à exploiter. Un fait que d'autres Gardiens du sanctuaire ne manquèrent pas de valider à leurs tours. Ainsi, le gardien fit une proposition à Bakral, en accord avec les prêtres de la branche du feu. Si jamais il le souhaitait, il pouvait rejoindre les rangs de la caste de Guerriers, mettant ainsi fin à ses épreuves et l'assimilant aussitôt à la branche du feu. Surpris par cette proposition, Bakral demeura muet et en proie à une profonde réflexion, cherchant Kohl'Tha du regard. Ce dernier, situé juste derrière un des prêtres, adressait un sourire confiant à son élève, lui faisant comprendre par ce simple échange qu'il était fait pour suivre cette voie. Lui répondant par un même sourire, Bakral reporta donc son attention sur le gardien qui lui faisait face et accepta cette opportunité. C'est ce jour-là que Bakral devint Bakral'Fi, l'un des nouveaux Guerriers de Zephyr.

Le 13 Mai 2180 fut le jour ou Bakral'Fi démarra sa formation en tant que guerrier. Dans un premier temps, sa formation fut centrée sur le combat au corps à corps, les formateurs cherchant à exploiter et développer au mieux les capacités du Raloi. Une période qui s'étala sur une année entière durant laquelle Bakral'Fi progressa à une très grande vitesse. Il était bien loin de s'approcher du niveau de ses instructeurs, mais un certain fossé ce formait progressivement entre lui et ses camarades, un fossé qui ne faisait que grandir. Durant cette période, le Raloi commença à développer une certaine curiosité pour les avancer technologiques dont il entendait parler de temps en temps en provenance d'Aviana. Certes, ces aspects de l'évolution étaient plutôt mal vus du côté de Zephyr, mais malgré tout Bakral'Fi ne pouvait s'empêcher de trouver ça fascinant. Il avait d'ailleurs du mal à comprendre la prise de position de Zephyr vis-à-vis de ces découvertes, car à ses yeux les traditions et la technologie étaient bien loin d'être incompatible. Cela demanderait sûrement une certaine rigueur de les faire cohabiter sans que l'une ne prenne le pas sur l'autre, mais Bakral'Fi demeurait persuadé que cette perspective d'avenir était une option viable pour l'ensemble de son peuple et non pas uniquement sa patrie. Malgré tout, le jeune guerrier gardait pour lui ses rêves d'évolution, ayant pleinement conscience qu'il ne pouvait pas faire avancer les choses à son niveau, la peur de Zephyr de devenir comme Aviana n'était pas prête de disparaitre.

La vie de Bakral'Fi suivi donc un cours plutôt classique, rythmée le plus clair du temps par l'entraînement au maniement des armes – notamment l'arc, avec lequel il faisait des merveilles -, les simulations de combats et quelques patrouilles de routine. Il lui arrivait aussi de temps en temps de donner quelques coups de mains aux chasseurs, s'aventurant en leur compagnie dans les forêts qui cernaient Zephyr à la recherche de gibiers. Sa formation pris fin le 07 Septembre 2184, le faisant ainsi accéder officiellement au cours d'une grande cérémonie au grade de gardien du sanctuaire en poste à Zephyr. Une nouvelle qui ne manqua pas d'être sur toutes les lèvres de la famille Kator, jusqu'à ce qu'une autre beaucoup plus impressionnante ne vienne la balayer : les Ralois venaient de découvrir une race alien. L'information eu l'effet d'une bombe sur Zephyr, aucun jour ne passant sans que quelqu'un n'évoquent ces fameux aliens apparemment nommés Asari. Aux yeux de Bakral'Fi, cette nouvelle était peut-être le coup de fouet dont son peuple avait besoin pour s'ouvrir au progrès. Le gardien dû attendre l'année 2185 avant de finalement pouvoir voir les Asari, mais également d'autres peuples extraturviens, tous réunis à Aviana. Pour l'occasion, de nombreux membres des forces de l'ordre de tout Turvess furent demandé afin d'encadrer l'évènement et ainsi empêcher d'éventuels débordements. Bakral'Fi eut la chance d'être choisi avec son escouade, gagnant ainsi l'opportunité de voir tous ces aliens en chair et en os, mais également apercevoir les présents que ces aliens apportaient, des cadeaux majoritairement technologiques qui ne manquaient pas d'attiser la curiosité déjà piquée au vif du gardien. Il n'eut cependant pas la chance de pouvoir approcher et encore moins tester ces petites merveilles.

Durant cette très longue journée passée à contenir et surveiller les masses, Bakral'Fi remarqua sans grande peine à quel point le peuple d'Aviana était euphorique face à cet événement. Quoi de plus logique en soit, mais lors de son retour à sa chère Zephyr, le gardien constata que l'attitude de sa patrie n'avait pas grand chose en commun. Certes, une bonne partie de Zephyr était plutôt extasiée suite à cet événement majeur, mais dans l'ensemble Bakral'Fi nota un constat plutôt mitigé, partagé entre la curiosité et la peur de l'inconnu. Un comportement qui ne le surprenait pas tant que ça, mais qui parvenait malgré tout à le décevoir. Les réticences de Zephyr à s'ouvrir aux possibilités commençaient à l'agacer. Même si cet événement avait bousculé le train-train quotidien des Ralois dans l'instant, il ne fallut que deux semaines avant que la routine ne reprenne tranquillement ses droits à Zephyr, Bakral'Fi retournant à ses patrouilles habituelles dans les rues. Lui qui s'imaginait que les choses allaient finalement bouger fut plus que déçu face à cette quasi-indifférence. Pour la première fois, le gardien regretta de ne pas être né à Aviana.

Cette ouverture à l'infini de l'espace apporta cependant une imposante menace sur Turvess. En 2186 les Ralois apprirent l'apparition d'une menace galactique sans précédent : les Moissonneurs. Face à leur incroyable potentiel de destruction, les grandes sphères Raloises prirent une décision qui fut autant controversée, qu'approuvée : Détruire leurs satellites et autres appareils trop développés et ainsi s'isoler de la galaxie, dans l'espoir de se faire passer pour une race sous-évoluée aux yeux des Moissonneurs. Face à une telle situation de crise, les forces de l'ordre de Turvess virent leurs entraînements décuplés et les rondes à travers les cités augmentées dans le but de contenir la panique qui avait envahi chaque demeure de la planète. Les Ralois se sentaient menacés et malgré tout certains reprochaient au gouvernement de s'être ainsi coupé de l'univers, Bakral'Fi en faisait partit même s'il ne le criait pas sur tous les toits.

Il comprenait la logique derrière ce choix, les Ralois étaient sous-armés en comparaisons avec les autres peuples de la galaxie, il ne faisait donc aucun doute qu'ils ne feraient pas le poids face à la force des Moissonneurs. Malgré tout, le gardien était persuadé qu'ils auraient dû maintenir le contact avec les autres races, ne serais-ce que pour leur apporter de l'aide au niveau de la maintenance ou pour s'occuper des blessés. Il devait cependant garder tout cela pour lui. Un gardien du sanctuaire affichant publiquement son désaccord envers ses supérieurs, la population n'avait pas besoin d'assister à ça durant cette sombre période.

Pendant deux longues années, il ne se passa pas un jour sans que Bakral'Fi ne scrute le ciel, craignant de voir surgir les Moissonneurs au-dessus de sa patrie. Sa vie n'était rythmée que par des patrouilles afin d'être sûr que la situation ne parte pas en vrille au cœur de Zephyr. La première année fut la plus compliquée à gérer pour les gardiens du sanctuaire. Le peuple Ralois était terrifié et même si dans l'ensemble la population parvenait à garder un certain contrôle, Bakral'Fi eut à de nombreuses reprises l'occasion d'entendre certains "prêcheurs" clamés que les Ralois - pour ne pas dire Aviana - n'auraient jamais dû tenter de s'ouvrir à l'inconnu et qu'ils les avaient ainsi tous condamnés. Des affirmations qui n'aidaient en rien à apaiser la panique qui rongeait Turvess, mais qui aida Bakral'Fi à exploser son quota d'arrestations annuelles.

L'année 2188 fut heureusement celle du soulagement, les races Conciliennes envoyant une délégation sur Turvess et apprenant ainsi aux Ralois que les Moissonneurs étaient de l'histoire ancienne. Au départ, Bakral'Fi craignait que les décisions qu'avaient pris son peuple au début de la guerre ne porte préjudice à leur place dans la scène galactique, mais fort heureusement les autres races ne semblaient pas leur en tenir rigueur. Cette année fut également celle où Bakral'Fi appris l'existence d'une faction toute particulière : les Rash'ans. Un groupe d'élite, accueillant autant ceux de Zephyr que d'Aviana pour un même but, celui d'explorer la galaxie qui s'ouvrait à eux et ainsi enrichir la culture Raloise.
Pour Bakral'Fi c'était désormais une évidence, il devait intégrer cette faction. Il voulait voguer à travers les étoiles, découvrir les cités des autres races, leurs cultures. C'était sûrement en agissant ainsi que son peuple allait pouvoir s'affranchir de leurs craintes sans pour autant oublier leurs racines, il en était persuadé. Le gardien se présenta donc le 7 Janvier 2189 à ses supérieurs, afin de demander la possibilité de rejoindre la formation d'élite militaire pour intégrer les Rash'ans. Ces derniers acceptèrent d'étudier la candidature de Bakral'Fi, le prévenant néanmoins qu'il n'aurait pas de réponse avant quelques années, les Rash'ans étant encore une unité très récente et donc soumis à un regard attentif afin de jauger l'efficacité de cette initiative.

Sa réponse, Bakral'Fi l'obtenu le 12 Avril 2196. Après avoir étudié avec une grande attention ses états de services ainsi que les rapports sur ses capacités, les hautes sphères donnèrent l'autorisation au gardien de suivre la formation d'élite réservée aux Rash'ans. Une nouvelle qui en temps ordinaire l'aurait fait sauter de joie, sauf que depuis quelques temps, Bakral'Fi commençait à avoir du mal à sourire. Les récents attentats qui avaient frappé Aviana refusaient de libérer ses pensées. Certes, ils avaient eu lieu bien loin de chez lui, mais cela ne l'aidait pas à avoir un point de vue optimiste pour l'avenir de son peuple, la crainte d'une nouvelle guerre sainte planant au-dessus de sa tête. Malgré tout, Bakral'Fi fit son possible pour rester concentrer sur sa formation qui allait s'étendre sur encore quelques années.

Le 21 Juillet 2200 confirma les craintes du Rash'an en devenir, la guerre était déclarée entre Zephyr et Aviana. Face à une telle situation et suites aux évènements récents avec les Rash'ans, la formation de Bakral'Fi fut mise en suspends le temps de s'occuper du conflit, ainsi fut-il envoyer avec de nombreuses autres troupes combattre à la frontière, non loin d'Aquilon. Tel qu'il s'y attendait, les troupes de Zephyr étaient loin d'être prête face aux armées d'Aviana, leurs avancées technologiques les rendaient beaucoup plus difficiles à combattre et la situation à Aquilon même ne devait pas être mieux. Agissant le plus souvent en embuscade, le groupe de Bakral'Fi traquait les troupes isolées, trop en avance ou en retard sur le reste du peloton. Un malheureux concours de circonstances qui leurs coûtaient la vie systématiquement, avec un minimum de pertes à déplorer du côté Zephyron. Cependant, ces victoires avaient un goût amer pour Bakral'Fi, incapable de ressentir la moindre satisfaction contrairement à certains de ses frères d'armes. Beaucoup semblaient ravis de finalement pouvoir faire payer à Aviana d'avoir rejeté ses racines, une optique que le gardien ne partageait pas.

Mais ces petites victoires arrachées aux quatre coins de la frontière durant le premier temps du conflit n'allaient pas suffire à faire gagner cette guerre stupide. Du jour au lendemain, Aviana se mit à user de sa flotte afin de prendre Aquilon, ne laissant ainsi pas la moindre chance à Zephyr. Sur la frontière, les forces terrestres se firent également plus nombreuses, le groupe de Bakral'Fi ne tarda pas à être submergé, contraint de battre en retraite tant qu'ils le pouvaient encore. Certains périrent dans la fuite, d'autres comme Bakral'Fi furent gravement blessés. Atteint par l'explosion d'une grenade, une partie de son armure vola en éclats, tandis que son armure naturelle juste en dessous se retrouva fracturée de part en part et les zones de son corps non protégées sévèrement brûlées. C'est sur les épaules de l'un de ses frères d'armes que Bakral'Fi fut amener à une infirmerie afin que l'on s'occupe de ses blessures, avant qu'il soit transféré quelques temps plus tard jusqu'à un hôpital de Zephyr. Le reste du conflit, Bakral'Fi le passa allongé sur un lit, à se remettre lentement de ses blessures. Une convalescence aussi douloureuse physiquement que mentalement, son esprit étant rongé par la peine et la colère envers son propre peuple. Cette guerre n'avait pas le moindre sens pour lui. Lui qui rêvait il y a encore quelques années d'un peuple Ralois sur la voie de l'unification, venait subitement de se réveiller. Les Ralois étaient incapables de s'unir. Zephyr, Aviana, il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre. Ils étaient incapables d'avoir une vision d'ensemble, Zephyr étant prisonnier du passé et Aviana ayant perdu de vue ses racines. La réalité venait de rappeler Bakral'Fi de la manière la plus violente et la plus claire possible : si les Ralois devaient être unifiés, Zephyr ou Aviana serait le prix à payer. Ce constat était très loin de l'enchanter, mais lui paraissait désormais comme la seule et unique issue qui s'offrait à son peuple, toutes les autres portes c'étaient refermées avec le début de la guerre et il y avait peu de chance qu'elles s'ouvrent à nouveau.

L'annonce de la fin de la guerre tomba le 31 Août 2200, accompagnée de celle de la mort des douze premiers Rash'ans. Cette nouvelle ne laissa pas Bakral'Fi indifférent, craignant qu'un tel incident ne l'empêche désormais d'accomplir ce pour quoi il s'était engagé, à savoir faire parti de cette élite. Une crainte qui fut dissipée le 04 Septembre 2200 lorsque le remplaçant de Ranem'Tha Ar'Ika, Greïms'Tha Zagnir, décida de prendre en main la gestion des Rash'ans et donc de former sans attendre une nouvelle troupe. Le 23 Novembre de la même année, étant sorti de sa période de convalescence depuis trois jours, Bakral'Fi fut convoqué avec neufs autres Ralois – dont cinq en provenance d'Aviana – à une cérémonie visant à les élever de manière officielle au titre de Rash'an. La consécration de toute une vite de dur labeur pour certains et pourtant l'ambiance globale demeurait incroyablement froide, les cicatrices des deux pays n'étant pas encore prête de guérir. Pour Bakral'Fi cette grande nouvelle était surtout synonyme de liberté. Enfin, il allait pouvoir parcourir l'inconnu, découvrir les mystères dissimulés par-delà les étoiles. Après toutes ces années, l'étendue de l'infini lui ouvrait enfin les bras.

Le nouveau Rash'an dû cependant attendre jusqu'au 18 Décembre 2200, la bureaucratie refusant de lui lâcher la jambe aussi vite, avant de finalement pouvoir quitter son monde, libre d'explorer les autres planètes et assouvir sa soif de connaissances des autres peuples. Mais un point venait obscurcir ce tableau, le fait de savoir que si jamais les hostilités devaient reprendre sur sa planète, il devrait à nouveau y retourner pour prendre les armes contre son propre peuple dans l'espoir d'apporter la stabilité, sûrement au prix d’une nation entière… ou bien se contenter de les regarder brûler toutes les deux.

Atteignant pratiquement les deux mètres de haut Bakral'Fi possède un gabarit dans les standards de l'espèce Raloise. Son corps svelte est marqué par les traits d'une musculature finement dessinée, témoignage d'un entraînement régulier. Au même titre que tous les autres Ralois, Bakral'Fi arbore une protection osseuse d'un blanc laiteux sur la quasi-totalité de la surface de son corps, les exceptions étant ses jambes, son cou, ses bras ainsi que son abdomen. Un tatouage marque la protection naturelle recouvrant le visage du Raloi, formant ainsi deux imposantes lignes noires cernant ses yeux ambrés et se prolongeant jusqu'à la pointe de son bec. Le plumage du Ralois est visible sur les parties de son corps non recouvert par sa carapace blanche, mis à part ses jambes ainsi que ses avant-bras, ces derniers laissant voir une peau rugueuse d'un bleu nacré.

Le plumage de Bakral'Fi se compose donc d'une multitude de fines plumes à l'orange flamboyant, dont la pointe se conclut sur un rouge cendré. Une exception est cependant à noter vis-à-vis de la collerette encerclant le crâne de Bakral'Fi, les plumes la constituant étant moins nombreuses, mais d'une plus grande taille ainsi que d'une épaisseur plus importante. Leurs teintes par ailleurs, est dépourvu de cette pointe de rouge cendré qui se retrouve sur le restant du plumage. à l'arrière de son crâne, s'extirpant de cet amas de plumes, tombe de long cheveux noir de jais coiffés en quatre tresses particulièrement épaisses, lui arrivant jusqu'au niveau des genoux. Et bien entendu, que serait un Raloi sans ses ailes ? Soyeuse et de grande envergure, elles sont la plus grande fierté de Bakral'Fi. Bien d'adoptant le même code de couleur que l'ensemble de son plumage, les teintes des plumes de ses ailes ne sont en revanche pas répartit de la même manière. Ainsi les plumes les plus proches de son corps conserve cet orange flamboyant, mais plus l'ont se rapproche des plumes extérieures, plus celles-ci s'habillent de ce rouge cendré, dotant ainsi les ailes du Ralois d'un superbe dégradé.

Il n'est cependant pas aisé d'observer les ailes de Bakral'Fi, ces dernières étant le plus clair du temps à l'abri derrière son armure. Cette dernière, étudiée pour la morphologie de son peuple, possède une fine surface souple, mais néanmoins résistante à la jointure des bras et du flanc du Ralois, épousant ainsi parfaitement la forme de ses ailes et les gardant à l'abri.

La curiosité est sans aucun doute le maître mot définissant Bakral'Fi. Loin d'être avare de questions, le Raloi cherche toujours à en apprendre le plus possible sur ces nouvelles races qui l'entourent ainsi que sur le reste de la galaxie, tout en faisant malgré tout l'effort de ne pas se montrer trop collant ou indiscret. Un véritable désir d'apprendre qui s'accompagne également de celui d'enseigner, Bakral'Fi ne voyant aucun inconvénient au fait de partager avec les curieux qui se présenteraient à lui, quelques précisions sur son peuple ainsi que sa culture, qui demeure encore méconnu pour la majorité de la galaxie... Mais dans l'ensemble, Bakral'Fi cherche à faire comprendre aux autres races – pour ne pas dire majoritairement les humains - que l'intérêt de l'arc ne se limite pas à une discipline sportive.

Ainsi lorsque Bakral'Fi ne se laisse pas envahir par les joies de l'interrogatoire intempestif, il se révèle être quelqu'un de relativement calme voir même silencieux. Préférant laisser ses yeux de braises étudier son environnement tandis que ses oreilles attentives demeurent à l'affut de la moindre information d'intérêt, le Raloi ne parlera que s'il juge avoir quelque chose d'utile à apporter dans la conversation.

Cette façon que le Raloi a d'étudier avec minutie son environnement est un point qu'il conserve et qui se voit même intensifié lorsqu'il fait face à une situation de conflit. Bakral'Fi est loin d'être le genre à agir sans réfléchir, bien au contraire, il se refusera catégoriquement de passer à l'action avant d'avoir toutes les cartes en mains pour établir son plan d'action et donc mettre un terme de la manière la plus efficace possible à l'affrontement. Un comportement qu'il doit en majorité à son entraînement au maniement de l'arc, une discipline dans laquelle on apprend très vite que gâcher ne serais-ce qu'une flèche peut se révéler fatal et où chaque tir se doit d'atteindre sa cible. Un enseignement que le Raloi n'oubliera jamais et qu'il veillera à appliquer jusqu'à la fin de ses jours.

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Équipement :

Armure : Armure militaire Titan  : 9 Militaire, 0 Biotique, 9 Technologique
Armes : - «  Cendres  », Arc Raloi amélioré fait d'un alliage souple et résistant, comportant un viseur holographique ainsi que d'un mécanisme permettant de le rendre compact pour son transport. L'arc est accompagné d'un carquois d'une capacité de trente flèches. (4 points)
- M-96 Mattock
Armurerie : /

Compétences :

Militaire : - Combattant d'élite
- Combat à distance  : Maîtrise d'élite
- Discrétion naturelle
- Flèches modifiées de type phasique (3 points)
- Grenades incapacitantes (2 points)

Biotique : Non

Technologie : - Hacker débutant
- Drone (1 point)  : Scanner (1 point)
- Flèche explosive  (3 points)
- Omnipoing (2 points)

Signe(s) distinctif(s) : Marques noires sur le visage, plaques osseuses du dos légèrement fissurées car n'ayant pas complètement cicatrisées.
Relations avec les autres : Amicale dans la majorité des cas.
Des liens prédéfinis ? : Aucuns
L'objectif de votre personnage à long terme ? : Faire sortir son peuple du bourbier dans lequel il c'est enfoncé, ou le faire sombrer pour de bon.

Célébrité sur l'avatar (seulement si besoin) : /
Comment avez-vous connu le forum ? J'ai navigué sur google.
Est-ce un double compte ? Non Monsieur.
Des remarques ? La discrétion naturelle ajoutée à la fiche est liée au fait que durant les périodes où il aidait d'autres chasseurs, mon personnage a dû apprendre à être discret pour traquer le gibier dans les forêts et donc ne pas le faire fuir.

Cela devait bien faire trois heures qu'il était installé ici. Ou peut-être plus, il n'avait pas vraiment fait attention au temps qui défilait. Assis en tailleur dans l'herbe du "Champ de l'Eveil", son arc à côté de lui et le regard perdu dans la contemplation de la verdure ambiante, Bakral'Fi attendait en faisant danser élégamment une flèche entre les doigts de sa main droite, la gauche soutenant son visage. Qu'attendait-il ? Lui-même n'en savait rien. Un signe de la Nature ? La voix d'une connaissance ? Un nouvel attentat... Peut-être attendait-il simplement que le temps passe, car demain allait-être un grand jour. Celui de son départ pour la Citadelle.

La nouvelle lui était parvenue la veille. Tous les Rash'ans avaient reçu l'autorisation de quitter Turvess pour accomplir leurs missions, découvrir l'univers les entourant pour le bien de la culture Raloise, tout du moins pour ceux qui le désiraient. Après avoir choisi le lieu qu'ils souhaitaient visiter en premier, ont leur accorda une journée de libre afin de leur laisser le temps de dire au revoir à leur entourage, de profiter un peu de Turvess avant le grand départ. Il n'était certes pas définitif, mais les Ralois n'avaient pas vraiment l'habitude de quitter leur monde. Au départ, Bakral'Fi pensait suivre le programme suggéré par les hauts-gradés, avant de finalement venir ce poster dans l'Eveil, cette vaste étendue d'herbe qui l'avait vu s'entraîner à l'arc durant quatre longue année, sous le regard sévère de son instructeur. Tandis qu'il se remémorait cette période, son regard ambré se posa sur les dix cibles de bois parfaitement alignées, une bonne trentaine de mètres plus loin. Ces quatre années à suivre l'entraînement de l'élite furent sans aucun doute les plus exigeantes de sa vie, son instructeur - une pourriture aussi sévère qu'élitiste - étant bien décidé à faire de ses dix recrues la crème de la crème. Une période éreintante, mais qui en valait largement la peine. Après tout, il était un Rash'an désormais, l'élite des Ralois de Zephyr et d'Aviana, que pouvait-il demander de plus ?

- Un peuple unis... murmura-t-il pour lui même, avant de laisser s'échapper un soupir de la pointe de son bec.

Les cicatrices de la guerre étaient encore fraiches, autant celles marquants ses plaques dorsales que celles qui peuplaient son esprit. Comment les choses ont-elles pu dégénérées ainsi ? Le raloi secoua la tête de gauche à droite, cherchant à chasser de ses pensées ces questions qu'il s'était déjà posé à de trop nombreuses reprises. Le passé devait rester au passé, il ne pourrait rien y changer, quand bien même en trouverait-il la cause. Il devait simplement l'accepter. Un acte qui était loin d'être aisé pour quelqu'un qui croyait dur comme fer en la possibilité de voir Zephyr et Aviana évoluer ensemble.

- Eh bien, je ne pensais pas te trouver ici.

Bakral'Fi figea subitement la flèche qu'il tenait entre deux de ses doigts, mais ne pris pas pour autant la peine de se tourner pour voir le visage de celui - ou plutôt celle - qui venait de le tirer de ses pensées. L'entente de cette voix décrocha un sourire furtif sur le visage de Bakral, tandis que la nouvelle arrivant s'asseyait juste à côté de lui. Irin'Gün Va'Tiss, l'une des neufs autres Rash'ans. Bakral avait un certain respect pour Irin, même si cela c'était construit sur les bases d'une rivalité amicale qu'ils partageaient tous les deux. En soit, la voir ici lui mettait un peu de baume au cœur. Au moins il allait pouvoir se changer les idées et cesser de penser encore et toujours aux conflits qui rongeaient Turvess à petit feu.

- Je peux savoir ce que tu fais planté là, flammèche ?
- Je pourrais te retourner la question. Tu ne m'avais pas dit que tu passerais l'après-midi avec ta famille ?
- Si, mais j'ai coupé court à ce calvère. Les réunions de famille, tu sais ce que c'est. On est content quand ça commence, mais dix minutes plus tard, on aimerait que ce soit déjà terminé.

Bakral eut un léger rire suite à cette remarque, comprenant parfaitement ce qu'avait dû ressentir Irin durant le début d'après midi. Le regard du Raloi se porta ainsi sur sa voisine au plumage océan, cette dernière étant en train d'admirer l'arc amélioré qu'ils avaient tous reçu durant la formation. La Raloise ne tarda pas à déporter son attention sur son collègue lorsqu'elle sentit son regard, constatant par la même occasion le modeste arc de bois qu'il avait apporté.

- Tu trimballes encore ton vieil arc ? Toi qui prône tant le progrès, je ne pensais pas te voir avec l'ancien modèle.
- C'est surtout par nostalgie qu'il est là, je ne pourrais pas l'emmener avec moi, il ne ferait pas long feu là-haut. J'avais juste envie de lui accorder encore quelques tirs avant qu'il ne prenne la poussière en mon absence.

Comme pour accompagner ses paroles, Bakral se leva tout en empoignant son fidèle arc qui le suivait depuis tant d'année, ses doigts ressentant la présence de plusieurs petites entailles dans le bois provoquées par les serres du Raloi lorsqu'il lui arrivait de s'emparer de son arme à la hâte. Irin ne manqua pas de l'imiter, ne désirant pas rester en simple spectatrice.

- Trois tirs chacun. On ouvre les paris ? Proposa-t-il tout en encochant une flèche, ses yeux ambrés rivés sur la cible qui lui faisait face trente mètres plus loin.
- Ça me va. Si je gagne, tu m'invites à dîner ce soir. Répliqua-t-elle aussitôt.
- Et si je gagne ?
- Tu auras toute mon admiration pour le reste de la journée.

Les deux Ralois firent alors le silence le plus total, tout en bandant leurs arcs, leur attention focalisée sur leurs cibles respectives. Les archers tirèrent en même temps, les flèches filants à travers les airs dans un sifflement presque imperceptible, avant de finir toutes les deux plantées en plein cœur de leurs cibles. Un échange de regards suivi ce premier tir au résultat similaire pour les deux concurrents. Un regard qui était autant amusé, qu'emprunt de défi. Bakral encocha une nouvelle flèche, inspirant profondément tout en bandant son arc, avant de laisser le projectile filer au loin et terminer sa course sur la bordure du point central. Une grimace marqua le visage de Bakral alors qu'il constatait que son adversaire avait de nouveau atteint le centre de la cible.

- Je savoure déjà ma victoire !
- Ne savoure pas trop non plus, ce n'est pas comme si je comptais t'offrir un repas de gala.
- Et tu t'étonnes d'être encore célibataire...

Les dernières flèches furent encochées, les Ralois se focalisant de nouveau sur leurs cibles respectives, déterminés à remporter le duel. Ils restèrent ainsi durant une dizaine de seconde qui dans l'esprit de Bakral semblaient être des heures, avant de finalement relâcher leurs flèches, les laissant voler jusqu'à leurs objectifs. Les deux projectiles se plantèrent chacune dans la cible centrale, offrant ainsi la victoire à Irin. Cette dernière souffla un bon coup, avant d'adresser un sourire victorieux à Bakral.

- Sans surprise, je suis victorieuse !
- On ne t'as jamais appris à rester humble ?
- Si, mais j'ai préféré oublier. Tu sais ce qu'il te reste à faire flammèche ?

Bakral ferma les yeux tout en baissant la tête, le visage marqué par un léger sourire. En sommes, il se moquait d'avoir perdu, cette "compétition" l'avait aidé à se changer les idées en plus de lui offrir un programme pour la soirée. Il ne lui désormais plus qu'un défi à accomplir : Celui de survivre aux critiques culinaire d'Irin.