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 Les marionnettes

Galak Daarlenk

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Faction : Union Galarienne
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Galak Daarlenk
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MessageSujet: Les marionnettes   Les marionnettes Icon_minitimeMer 04 Mar 2015, 22:36
Intervention MJ : Peut-êtreDate : Janvier 2200 RP Tout public
Galak Daarlenk ♦ Kean Haygen ♦
Les marionnettes



Viantel était une planète perdue de la Frontière d'Ismar. Ou moins que les autres certes. Cette planète de glace offrit aux scientifiques des occasions en or de tester de nouvelles technologies de terraformation et tout le tralala. On espérait pouvoir augmenter la température globale de la planète pour la rendre plus habitable. Mais comme toutes les planètes habitables de la Travée et des Terminus, elle fut une terre d'accueil pour ceux rejetant les gouvernements conciliens ou l'anarchie d'Omega. Malgré ses conditions inhospitalières, Viantel devint malgré elle un lieu d'habitation avec des instances non-officielles. Les colons, motivés par le désir de survie, se regroupèrent en communautés. Ayant toujours besoins de plus de monde plus de bras et plus de besoins, les communautés se regroupèrent pour former une société.

Et arriva ce qui devait arriver. Les chefs auto-proclamés de cette société devenaient trop autoritaires aux yeux d'éléments révolutionnaires. Le politique devenait plus brutal, les contestataires plus radicaux. Les extrêmes s'éloignèrent et les combats commencèrent, avec la population au milieu. La société expulsa les parties contestataires, qui se réfugièrent à l'extérieur en jurant revanche.

Des histoires comme celle-là, il y en a des centaines dans toute la galaxie. L'absence d'ordre des autorités conciliennes, ou la peur des caïds du crime d'Omega, cause des instabilités sur pratiquement chacun des mondes habités de la Travée et des Terminus. Alors pourquoi le Conseil a-t-il décidé de prendre la situation de Viantel au sérieux?

Certes la frontière d'Ismar était près de l'espace concilien extérieur. Mais c'était aussi le cas de d'autres secteurs sans que ça n'éveille l'intérêt de la Citadelle.

Certes les révolutionnaires en question engagèrent des mercenaires d'Éclipse pour lutter contre l'État corrompu de Viantel. Il était vrai qu'un contrôle de la planète par des mercenaires d'Éclipse, à un secteur aussi prêt de l'espace concilien, pourrait poser des problèmes importants, notamment le trafic d'armes.

Mais ce qui inquiétait les conseillers, c'était que les Elcors avaient comme objectif une éventuelle colonisation de la Frontière d'Ismar. C'était dans cette optique qu'ils procédèrent à des procédés de terraformation sur Volturno. S'ils ne sont pas une race concilienne, les Elcors ont des accords très importants avec les Asaris, et sont une race assez appréciée des autres. Si en plus il y a un danger de contrôle de la planète par Éclipse, et que le secteur est près de l'espace concilien, la Citadelle prenait à ce moment la situation plus au sérieux.

Mais sa juridiction ne pouvait dépasser ses frontières. Que faire alors? Un spectre pouvait s'en charger, mais les conseillers voulaient avant tout trouver une solution pacifique, tout en neutralisant les portes d'Éclipse. Une seule personne ne pouvait calmer le jeu. Une armée aurait plus de chance, mais la mobiliser entièrement serait trop long. Les intérêts des Elcors étaient pressant. Il y avait aussi l'armée du Conseil, faite exprès pour ça, mais en ces temps troubles, personne ne voulait céder sa souveraineté.

-Donnez-moi une division et je remplirai ma mission.

La Dalatrace Kynill était sceptique. Elle aurait préféré ne pas se mêler de ça. Mais personne ne bougeait. De plus, le conseiller Eshell conseilla que même si cela serait contraire à la politique défensive de l'Union, cela pourrait être bien perçu par les autres races, et donc faciliter les négociations et traités futurs. Elle accepta finalement à contre-coeur et permis au général Daarlenk de lever une division de la IIIe armée pour régler le cas de Viantel.


Dernière édition par Galak Daarlenk le Jeu 05 Mar 2015, 14:47, édité 1 fois
Kaan Kaiser

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MessageSujet: Re: Les marionnettes   Les marionnettes Icon_minitimeJeu 05 Mar 2015, 04:07


Le réveil ne fut pas agréable. Je tremblais.
Des frissons parcouraient mon dos, je transpirais abondamment depuis –sûrement- plusieurs heures. J’étais allongée sur une surface dure, mes membres grincèrent quand je me relevai. J’étais, comme qui dirait, rouillée. L’air ici était humide et chaud. Je regardai autour de moi. En premier lieu, j’étais être sans passé, sans souvenir, sans identité, qui analysait et décryptait son environnement de façon méthodique et laborieuse. Jusqu’à ce que je me souvienne que j’avais effectivement un nom, un âge, une identité, un passé, et pire, une histoire. Les choses revinrent à mon esprit en masses indigestes. Je clignais des yeux plusieurs fois pour alléger mon début de céphalée. Passant le revers de ma main sur mon front pour y essuyer les gouttes de sueur, j’inspectais une sorte de planisphère au mur relativement rudimentaire, sur lequel était écrit : « Viantel. Our new home. »


Cela me laissait de marbre. Aussi, je remarquais une de ces punaises en plastique qu’on plantait au XXIe siècle. Mon second siècle d’or, après celui qui le précédait. Cette punaise en question montrait un endroit sur le cercle équatorial de la planète qui semblait être une ancienne planète glacière. La punaise désignait également la seule ville dans le cercle équatorial et la plus grosse, si l’on en croyait les quelques cercles de différentes tailles qui parsemaient la planète mise sur papier. Ce ne fut qu’après quelques instants de contemplation que je me rendis compte que c’était un travail cartographique très bien exécuté, malgré le caractère rudimentaire des moyens utilisés qui n’était pas pour me déplaire. Absorbée dans ma réflexion, je ne fis pas attention aux deux Galariens qui entraient dans la pièce, un pistolet chacun braqué sur moi. Je levais les mains en l’air, d’instinct. Il y avait une femme et un homme Galariens, ils semblaient âgés, même pour leur race, la femme semblait être celle qui dirigeait, elle portait une sorte de drap bleu pâle et me menaçait avec plus d’agressivité en avançant vers moi.


« C’est du beau travail hein ? Morekk a toujours été doué de ses mains. Ne t’avise-pas de t-… »


C’est quand elle fut assez proche de moi que mon corps eut la bonne idée de se souvenir que j’avais des années de pratique de Krav Maga. La défense sortit toute seule. Une main qui dévie le canon, contre-attaque simultanée dans la gorge, opposition avant-bras pour mettre le poids du corps et déséquilibrer l’agresseur, puis désarmement en clé de poignée. Je le fis assez brusquement pour entendre un léger crac assez horrible d’os brisé, et ici, plus précisément, d’index retourné. C’est pour ça qu’on mettait jamais le doigt sur la gâchette quand on s’entraînait. La femme galarienne cria de douleur, cependant un coup dans le cervelet et elle s’évanouit aussi tôt. Comparé au silence horrible qui s’en suivit, ma voix déchira l’air, l’impression qu’elle fit un électrochoc dans l’esprit du vieux Galarien.


« FAIS PAS LE CON JEAN-ROBERT ! Pose le flingue au sol. TOUT DE SUITE ! Ou je vous bute tous les deux. »


Il ne tenta pas le diable. Tremblant, il posa l’arme sur la terre, je le ramassai, le coinçai entre mon dos et mon pantalon. Le vieux se précipita vers sa femme. Je le regardais faire. Maintenant il était évident que ce n’était pas lui qui portait la culotte. Prenant sa compagne dans ses bras, ses yeux s’embuèrent et brillaient à la lumière artificielle de la pièce. Puis il me regarda à mon tour, cherchant je ne sais quelle réponse dans mes yeux. Il ne m’inspirait pas même de la pitié, seulement l’esquisse d’un vague dégoût. Cependant, il était le seul capable de me délivrer des réponses. Prenant sur moi, je commençai à lui parler, d’un ton calme.


« … Morekk c’est ça ? … Je ne sais pas si elle va se remettre. J’ai percuté plusieurs fois la gorge, et frappé le cervelet. Je n’y suis pas allée fort, mais je n’ai aucune fichtre idée de la résistance de vos constitutions. Je ne fréquente pas beaucoup de Galariens. » Puis d’un ton plus tranchant. « Qu’est-ce que je fais ici ? » Comme si je m’adressais au Destin lui-même.


Le vieux me regardait avec autant de ressentiment que d’effroi. Plus il se comportait ainsi, plus il se heurtait à un mur d’indifférence froide, que j’aurai moi-même voulu éviter. La confrontation froide des regards dura ainsi quelques instants. En rien, il n’avait un regard impressionnant, ou fort. J’avais forgé mon corps et mon mental avec des combattants et des mœurs combattantes. En rien le vieil alien ne m’atteignait. Pourtant, quelque chose me dérangeait dans son regard, quelque chose rendait son silence inconfortable. J’étais sur le point d’abandonner et de me retourner quand il prit la parole, de sa voix bizarre, empli de rancœur justifiée :


« Nous étions prisonniers dans une base de pirates quand tu es venue et que tu les as tous massacrés. Même les prisonniers… Nous sommes les derniers que tu n’as pas tué. On t’a amené ici pour pouvoir t’étudier. Les autres… tu les as- »


Le vieux n’acheva pas sa phrase, il émit un hoquet de surprise étouffée quand sa femme le regardait droit dans les yeux, enlevant la lame du ventre de son mari, après avoir lâché : « Elle… ne doit pas savoir… » Puis se poignarda elle-même.
Stupéfaite par la scène qui venait de se dérouler devant mes yeux, ma gorge se noua soudainement, le besoin impérieux d’air pur me saisit. Je courais dehors, et la brutale fraîcheur d’une nuit tropicale souffla sur mon visage en sueur. Les étoiles luisaient. De la fumée s’élevait d’un peu partout à l’horizon. Des bruits métalliques, d’ordres hélées happèrent mon attention. Visiblement, la ville n’était pas tranquille…


Au premier soldat croisé, je demandai ce qu’il se passait. Il me regarda d’un air désagréablement surpris, comme si on se foutait de sa gueule, il fronçait les sourcils en me regardant. Il me répondit qu'un certain Daarlenk était la personne la plus haut-placée ici. Je passai deux heures à sa recherche avant de le voir, discutant avec un soldat, l’air dur et autoritaire, lui transmettant des directives formelles et –semblerait-il- assez tranchées. Je m’approchais de lui, cernant quelque peu le personnage. Il y avait à peu près autant de chances qu’il m’envoie chier ou prenne de haut qu’une rixe n’éclate dans les 5 minutes sur Oméga, à des parsecs d’ici. M’enfin. Qui ne tente rien n’a rien.


« Lieutenant-général Daarlenk ? Kean Haygen, vétéran de l’Alliance, biotique. Comment se présente la situation ? Croyez-le ou non, mais je viens d’émerger ici. Je compte faire ce que je peux pour me sortir d’ici, et je pense pouvoir être utile. »

Comme à mon habitude, je m’adressais à mon interlocuteur comme à un égal. Avec une sincérité calme, et un naturel déconcertant.



Galak Daarlenk

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Galak Daarlenk
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MessageSujet: Re: Les marionnettes   Les marionnettes Icon_minitimeJeu 05 Mar 2015, 23:50
-Envoyez un message à l'administrateur de la ville. Avertissez-le que nous arrivons, qu'ils évitent de nous tirer dessus comme des sauvages.

-À vos ordres.

La division d'infanterie débarqua à une dizaine de kilomètre de la ville et y établit son camp. Les 4000 Galariens préparèrent le camp et le fortifièrent, selon les prérogatives du manuel d'instruction.

C'était une mission de maintient de la paix en quelque sorte. Les Galariens allaient protéger l'administration contre les rebelles et les rebelles contre l'administration. Dans tous les cas tout le monde allait les détester et les chances de se faire tirer dessus étaient fortes. Si aucun camp n'avait la sympathie de la Citadelle, la présence de mercenaires d'Éclipse chez les révolutionnaires tendait à privilégier l'administration locale, même si au final le Conseil voulait un cessez-le-feu permanent. Mission perdue d'avance bref.

-Il faut s'assurer que les combats ne reprennent pas tant que nous sommes là. J'irai en ville avec la IVe brigade, ça devrait dissuader les révolutionnaires de tenter quelque chose.

Daarlenk alla vers la ville avec la IVe brigade de la IIe division, soit 600 soldats sur 4000. Elle regroupait les soldats les moins expérimentés du groupe.

La ville était de taille assez moyenne. La majorité des bâtiments étaient rudimentaires et comportaient peu de pièces. C'était surtout des habitations. Ceux plus imposants étaient au centre, et étaient évidemment ceux occupés par les administrateurs locaux. La ville était multiraciale et se côtoyaient toutes les races ou presque.

Ce qui marquait était plus les habitants que les édifices. Ceux dehors portaient des armes, mais n'étaient pas des soldats. Peu avaient une armure, ne serait-ce une mince. La majorité avait des blessures ou handicapés. Les vêtements étaient inadaptés au froid. Ça c'était les adultes. Il y avait peu d'enfants à l'extérieur. Les rares aperçu par le général étaient dans un état tout aussi déplorable. Handicapés par la guerre ou par le manque de soin de qualité, et souvent maigres par le rationnement et la malnutrition.

Comme les habitants, la ville avait soufferte. Nombreux bâtiments dans les faubourgs étaient en ruine, ou très endommagés. Vivaient dans ces structures encore debout mais amochées des familles et des garnisons. Rares étaient les rues sans décombres. Mais plus on approchait du centre, plus la ville semblait épargnée. Les révolutionnaires n'avaient sûrement pu amener les combats jusqu'au cœur de la ville, au prix du sacrifice énorme de la population combattant pour l'administration. Ceux qui défendaient cette place n'étaient pas des soldats, ni des mercenaires, mais des citoyens en arme. Ils le faisaient par conviction, sous la menace, ou parce que c'était le moindre mal.

Le centre, dominé par un centre administratif qui ressemblait plus à un palais, semblait intacte. Tout comme ceux s'y trouvant. Le contraste était frappant. On passait des citoyens en arme amochés et pauvres aux gestionnaires et chefs assez bien habillés et gras. Ils avaient des habits soyeux, et comme par hasard des armures lourdes.

-Bon, je dois parler au gouverneur. Envoyez un messager signaler notre présence, même si les bureaucrates l'ont sûrement déjà remarquée. On va s'établir en cordon défensif en attendant de prendre quartier. Protéger le centre administratif en établissant une ligne en forme de demi-cercle orientée vers le sud. Établissez des barricades en face des avenues. Et préparez-vous à utiliser les bâtiments, nous devrions avoir la confirmation quand j'aurai parlé au chef.


***


Lieutenant-général Daarlenk ? Kean Haygen, vétéran de l’Alliance, biotique. Comment se présente la situation ? Croyez-le ou non, mais je viens d’émerger ici. Je compte faire ce que je peux pour me sortir d’ici, et je pense pouvoir être utile.

Deux heures à attendre et le gouverneur n'avait pas encore donné signe de réponse. Comme si le général n'avait que ça à faire. Assis à son poste plus reculé du cordon, il ne remarqua même pas la femme lui parler, du moins au début. Il était trop habitué d'attendre. Il leva les yeux et appuya sa main droite sur sa joue, puis fixa l'humaine pendant une dizaine de seconde sans rien dire. Si elle était vraiment vétéran de l'Alliance comme elle le disait, alors elle devait être simple soldat, vu comment elle traitait un supérieur, surtout un supérieur avec des étoiles.

-Si vous êtes ici devant moi, c'est sûrement à cause de l'inexpérience de mes soldats. Vous auriez pu être une kamikaze voulant saboter les tentatives de paix, ou une espionne. Si c'est le cas, sachez qu'un tireur d'élite a votre tête dans son viseur. Je ne sais pas comment ça marche dans les forces armées humaines, mais approcher un supérieur, surtout un général, sans demander la permission n'est pas la meilleure des idées. Quelqu'un d'autre vous aurait sûrement rabroué, ou considérant le contexte, fait arrêter. Mais j'ai autre chose à foutre.

J'ai pas compris la majorité de ce que vous m'avez dit, et honnêtement j'en ai pas grand chose à faire de pourquoi vous êtes là, si c'est pas pour me tuer. Alors je vais faire comme si vous vous étiez adressé à moi de façon conventionnelle et respectueuse des règles militaires. Moi et ma brigade sommes là pour négocier la cessation des combats entre le gouvernement local ici présent et une faction révolutionnaire sûrement lobotomisée par un philosophe bizarre mort il y a 500 ans. Toute la galaxie en aurait pas grand chose à faire si les révolutionnaires n'avaient pas engagé des mercenaires d'Éclipse, en utilisant je ne sais quel moyen de financement. Alors le Conseil, dans sa sagesse légendaire, a décidé que la gueguerre de Viantel est un sujet sérieux, et m'a chargé de mettre fin aux combats.

Si vous voulez être utile, alors soit, mais vous serez sous mes ordres tant que je n'en aurai pas décidé autrement. Comme vous vous êtes offerte pour rendre service, je suis persuadé que vous n'y verrai aucun inconvénient.
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