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 Appel de marges

Ythaq'Fi Hyasin

Personnage RP
Faction : Castes du Zéphyr
Rang : Eclaireur-guerrier
Ythaq'Fi Hyasin
Membre
Messages : 314
Crédits : Moi-même (inspiré d'un Raloi de DeviantArt)

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MessageSujet: Appel de marges   Appel de marges Icon_minitimeSam 27 Déc 2014, 17:00
Intervention MJ : NonDate : 20 Août 2199 RP PEGI+16
Thomas DoleYthaq'Fi Hyasin
APPEL DE MARGES




La Citadelle Galactique
Secteur Zakéra
20 Août 2199
18:26

« En voilà une étrange demande. »

Ythaq'Fi Hyasin et son interlocuteur, un quarien a l'allure d'empereur avec sa combinaison stylisée de différentes arabesques qu'on aurait pu le classer dans la catégorie des quariens de haut rang ou de classe sociale plus élevée, était ainsi sur un balcon d'une des différentes strates de ce secteur a l'attrait touristique élevé. Beaucoup de commerces, d'attractions diverses et variées, le tout surplombant un lac artificiel embellissant le splendide panorama qu'offrait les énormes baies vitrées séparant le secteur du vide spatial. L'affluence de l'endroit ferait qu'on ne remarquerait pas trop la curieuse présence et discussion d'un Raloi et d'un étrange quarien.

Ythaq'Fi était comme à son habitude dans ce genre de situations : stoïque, dans une armure Aldrin Labs modifiée pour sa corpulence grâce à l'aide de la Représentante Ari'ka, la diplomate Raloise, avec deux-trois petits détails qu'il ornait en signe de son respect des traditions si chères à son espèce. Une sorte d'écharpe partait de son épaule pour passer sous l'aisselle opposée, alors tirée que d'un fil dont la frange reposait sur l'épaule telle une épaulière. Sur l'armure de couleur noire était peinte quelques marques de couleurs turquoises ou rouges, signe de son appartenance à la caste des guerriers Ralois.
L'aigle guerrier était appuyé contre la rambarde du dit balcon comme de nombreux autres contemplateurs, avec le quarien sur sa droite le regardant avec un datapad à la main, derrière eux passaient les gens visitant le coin ou faisant du lèche-vitrine.


« On ne vous demande pas de réfléchir au pourquoi du comment. Faites juste ce qu'il doit être fait. »
« Ainsi soit-il. Le travail sera fait. Il va me falloir cependant quelques passes-partout. »
« Ils sont compris dans le dossier. Avec les plans de l'immeuble. »
« Bien. Rien ne me retient donc ici. », termina le plumé avant de s'éloigner du balcon en prenant impulsion sur la rambarde.

***

La Citadelle Galactique
Présidium
20 Août 2199
20:49

L'Hôtel-Restaurant Parydis faisait partie de ces chefs d’œuvres architecturaux laissés en lieu et place par la Citadelle elle-même lors de sa découverte. Immédiatement, de riches investisseurs Asaris avaient décidé lors de la découverte de la Citadelle de transformer l'endroit en un lieu de prestige et de rencontre d'élus politiques ou simplement de personnes au porte-monnaie bien fourni. Le lieu était agrémenté de tout les ingrédients nécessaires afin de faire resplendir l'argent et la fortune sociale autour de soi : or, fontaines diverses et variées, différentes sculptures et formes d'arts discrets, des peintures du timbre à la fresque, une symphonie orchestrale en fond sonore inspirée de différents grands opéras de toute la galaxie. Pour ainsi dire, une maquette modèle réduite d'une taille honnête du Destiny Ascension trônait au milieu de la salle, suspendu à une quinzaine de mètres au dessus du sol.

Ythaq'Fi restait assez insensible a cette exhibition de fortune. La culture dans laquelle il avait été éduqué à Sethis ne portait ni jugement ni jalousie a ce genre de démonstrations. Il avait travaillé son aspect d'une manière assez simple : il avait simplement enfilé un casque afin de ne pas éveiller les soupçons à son égard. Imaginez un Raloi en plein milieu de cette haute culture galactique... Se faisant ainsi passer pour un garde, ou une milice privée d'un corporatiste paranoïaque, il arriverait davantage a se faire oublier du monde qui l'entourait.
Comme tout lieu de prestige qui se respecte, le hall rassemblait nombre des habitants temporaires de l'endroit. Comme il était bientôt l'heure du dîner, des petites tables avec des amuses-gueules étaient disposés çà et là, et de temps en temps, des serveurs en grandes tenues apportaient du champagne. Ythaq n'osa même pas imaginer la gueule du côté restaurant de l'hôtel si le reste était déjà autant soigné et enrichi.

Ythaq endossa donc le rôle de la milice privée en attendant gentiment la cible de son contrat du soir. Un humain, un membre haut placé d'une entreprise appelée Heavy Metals Exomining of China (HMEC), une holding d'extraction minière agissant dans de nombreux secteurs de galaxie. Il devait rencontrer un autre humain, lui homme politique du gouvernement de l'Alliance Galactique, nommé Thomas Dole. Ce devait être probablement la première fois qu'il approchait d'aussi près, avec un contrat d'autant plus, ce genre de personnes influentes et à la soif de pouvoir insatiable. Il réfléchissait, malgré les prévisions de la marche à suivre, à comment il se déroulerait pour mener a bien sa mission.

Pendant qu'il écoutait d'une oreille discrètes les vaguement intéressantes discussions des personnes en haute tenue du soir, il remarqua enfin l'entrée du chinois de l'HMEC, Nyo Leena, un homme d'allure assez agée ayant a son bras ce qui ressemblait à une Turienne en très élégante tenue qui en ferait pâlir d'envie et de jalousie nombre de prétendants à ce genre de femmes. Complètement insensible à leur charme - du moins jusqu'à présent - il décida d'observer faisant fi de la Turienne, et son casque s'activa pour amplifier les sons et filtrer les fréquences pour n'avoir que l'essentiel de ce que ce quinquagénaire faisait part.

Il avait filé droit jusqu'au standard de l'hôtel, une Asari, demandant ainsi immédiatement.
« Bonsoir, je suis Nyo Leena, j'ai rendez-vous avec Mr. Dole, qui vous a normalement prévenu de mon arrivée. »
« Bien sûr, monsieur Leena, nous vous attendions plus tôt, je vais vous guider jusqu'à sa suite où il vous attend. Le dîner arrivera dans peu de temps. »
Le chinois lâcha une brève grimace.
« D'évidence, vous ne connaissez pas le quart d'heure de politesse terrien, mademoiselle. »

L'Asari ne répondit point mais laissa glisser quelques doigts sur son omnitech, ce qui fit venir deux-trois minutes plus tard un humain en tenue d'hôtelier, qui invita le corporatiste à le suivre. Ythaq'Fi les observa emprunter un escalier, alors que l'aigle armuré ce déplaça doucement afin de pouvoir suivre leur trace. Feignant la patrouille, il se déplaça tranquillement jusqu'à l'escalier en pas feutrés. Fort heureusement que l'hôtelier et l'invité n'étaient pas pressés, mais il suffirait qu'il tourne la tête pour se poser des questions sur la présence de ce garde armuré dans les couloirs chics de ce grand hôtel.

Après deux-trois couloirs, ils arrivèrent finalement à destination. L'hôtelier sonna à la porte, puis celle-ci s'ouvrit pour engloutir le chinois. Ythaq passa devant et nota le numéro de la chambre, la A143, se référant ensuite à son plan de l'infrastructure. Il lui faudrait alors trouver un moyen d'accéder à la chambre, ou du moins de s'en rapprocher au plus près.




Thomas Dole
Thomas Dole
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Messages : 417

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MessageSujet: Re: Appel de marges   Appel de marges Icon_minitimeDim 28 Déc 2014, 18:51

Les rendez-vous dans les hôtels avaient le grand avantage de paraître neutres. Paraître, c'était le mot. La politique se mélangeait très étrangement au secteur privé, entre rivalité et union, selon les changements de gouvernement. Pendant longtemps, l'Alliance était basée sur un système très « laissez-faire », qui avait eu de grands avantages (Aucune autre race ne peut se targuer d'avoir autant de colonies, en aussi peu de temps. Les butariens n'avaient que leurs 4 yeux pour chialer à leur môman Hégémonie), mais aussi de nombreux défauts : De nombreuses colonies furent vite exposées à diverses menaces, comme Horizon ou Féros.

Thomas Dole était entré dans l'Hôtel vers 20 heures 15, accompagné de son garde du corps et chauffeur, Frederick Hörst, un jeune et fringant allemand. Mais Dole n'appréciait pas de l'avoir sur ses pattes, surtout dans un hôtel du Présidium, qui avait la double protection d'une petite milice privée et du SSC, auquel il arrivait parfois de graisser un peu la patte pour un peu de sécurité et de conscience tranquille. Aussi, il lui demanda de rester à faire le guet devant la navette, comme à son habitude.

Dole était entré dans le bâtiment en portant un costume très simple, grisâtre avec une chemise blanche et quelques rayures. Il était tellement habitué à porter des costumes, depuis tant d'années, qu'il se sentait presque mal lorsqu'il devait foutre autre chose sur son dos.

L'hôtel qu'avait recommandé Leena pour la rencontre était la plus belle orgie de richesses qu'il était possible de réunir dans le Présidium. De la poudre aux yeux. L'argent n'intéressait pas Dole, autrement, il aurait continué à se faire chier dans le secteur privé, en tant que juriste ou un truc de ce genre. Mais ça avait de la gueule, malgré tout.

Normalement, Dole appréciait les discussions dans les restaurants. C'était une vieille habitude, prise justement quand il travaillait pour des entreprises. Mais on l'avait prévenu du monde fout qu'il y aurait. Aussi, finalement, le rendez-vous se passerait dans une suite empruntée pour une heure, avec l'accord gracieux du taulier, tout frais payés par la HMEC.

La salle était assez bondée, avec quelques gardes collés aux murs. Dole portait un simple attaché-caisse alors qu'il s'approchait de la réception, où il s'annonça rapidement.

- Bonsoir. Chambre A143.
- Bien sûr, monsieur...
- Dole.

Elle trifouilla sur son data-pad, alors que le politicien posait ses 2 mains sur le bureau.

- Je suis censé recevoir quelqu'un... Un certain Nyo Leena... Vous pourriez le faire monter directement quand il se présente ?
- Bien sûr, monsieur Dole.

Elle avait un truc à dire « bien sûr », la salope d'asari, se dit Thomas. Qu'importe. Un des hôteliers s'approcha, alors que le politicien fit un léger signe de tête en guise de remerciement. Les 2 humains firent un rapide tour, passant dans un bel escalier, avant de finalement entrer dans la suite dont l'hôtelier fit coulisser la porte, permettant à Dole d'entrer.

Un superbe endroit. Les mains dans le dos, il parcourut la pièce principale, suivi de près par son accompagnateur. La salle de séjour, dans laquelle ils étaient entrés, disposait d'un grand canapé avec une télévision murale et un long tapis au milieu, de grandes fenêtres qui donnaient une vue imprenable sur la Citadelle illuminée en pleine nuit, une table en bois apparemment noble qui sera parfaite pour la négociation, une table basse en verre

- Il y a une autre pièce.
- Je vous croie, je vous croie.

Il le suivit malgré tout. Il entra dans la chambre à coucher, avec un solide lit, de belles commodes, de belles vitres, et lié avec une douche à l'italienne (Ou alors un truc de ce genre, il savait pas comment on appelait cette connerie. Douche à l'asari ?)

- J'espère que vous appréciez la pièce.
- Bien sûr.
- Vous êtes donc ici pour un dîner ?
- Exact. Mais, je ne sais pas ce que l'autre invité choisira... Vous pourriez repasser quand il sera là, et en attendant, nous amener une bouteille ?
- Bien sûr, une bouteille de quoi, monsieur Dole ?
- Ce que vous voudrez. C'est pas moi qui paye.

Ils avaient tous un truc à dire « bien sûr », s'en était presque glauque. Ils acquiesçaient bêtement les gens... Enfin bref.

- Merci, vous pouvez partir.

L'hôtelier resta devant la porte, les mains dans le dos. Dole et lui étaient face à face, silencieux, pendant de longues secondes, quand le pingouin se racla la gorge.

- Ah oui. C'est vrai.


Dole utilisa son omni-tool pour lui donner un pourboire. Quels rapaces ces employés.

- Merci bien.

Il se barra, en fermant la porte derrière lui. Dole était maintenant seul dans la grande pièce, quelques minutes en avance, et sachant pertinemment que l'autre viendrait en retard. Autant se préparer.

Dole s'approcha de la baie vitrée, et sorti de la poche de son costume un petit paquet de cigarettes. Il en tira une, et la laissant entre ses lèvres, il déverrouilla l'une des larges fenêtres avant de la faire coulisser. Il sortit un petit briquet pour allumer le bout de son bâton, et tira un coup dessus, attisant la destruction du papier. Il commençait donc à fumer, expirant les merdes contenues dans la cigarette hors de la pièce.

J'ai horreur du secteur privé. J'ai horreur des lobbies. Je les prends en grippe. Je ne remets pas en question le capitalisme, jamais, hors de question. Mais lorsqu'une entreprise privée est capable de diriger indirectement la politique, avec son influence, ça me répugne.
Je ne suis pas un homme parfaitement intègre, ou honnête. Loin de moi l'idée de vous faire croire ça. Mais que des mecs en cravate puisse exploiter et faire tourner le monde avec leur pognon au nez et à la barbe des représentants élus du peuple ? Pah.
J'ai jamais aimé l'argent. Si j'avais à choisir entre l'argent et le pouvoir, je prendrai toujours le second. Les gens sont obsédés par la richesse. Quelle bande d'idiots. L'argent, c'est la grosse maison tape à l’œil en banlieue qui se barre en couille au bout de 10 ans. Le pouvoir, c'est le vieux bâtiment froid et en pierre qui tiens pour des siècles entiers... Je ne peux pas respecter quelqu'un qui ne fais pas la différence.


Après son petit commentaire amusé, il continua de tirer sur sa cigarette.

Malheureusement, un parlement est quelque chose de compliqué. C'est un zoo, rempli de babouins qui se contentent d'appuyer sur un bouton pour faire passer un projet de loi. Ces babouins, il faut s'assurer qu'ils soient élus et réélus. Il faut les mettre en avant, leur arranger des interviews, une campagne... Il faut les surveiller, car les parlementaires ne sont que des hommes, et comme tous les hommes, ils sont faibles. Putes, alcool, corruption... Il faut tout faire pour les garder en laisse et s'assurer que personne ne regarde dans leurs affaires.
Tout ça, ça coûte cher. Extrêmement cher. Et personne d'autre n'a autant d'argent que les entreprises qui sont ravies de s'acheter de l'influence. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Quand le sein est tellement gros, tout le monde fait la queue pour téter. Moi, le parlement, l'exécutif, tout le monde fait ça. On se met à genoux et on suce tout ce qu'on peut de leur pognon sale, pour pouvoir se gagner quelques années de majorité où on pourra faire ce qu'on veut.
Enfin, je vous parle, je vous parle, il faudrait que je vous dise un peu l'objet de ce rendez-vous.


Il écrasa la cigarette sur le rebord de la fenêtre, et rentra à l'intérieur. Il se dirigea vers une glace, se regardant dedans. Il adorait parler tout seul, comme si quelqu'un d'autre pouvait lire ses pensées. Un vieil exercice théâtral et un entraînement qu'il aimait.

« Heavy Metals Exomining of China ». Ah, la Chine, ce vieil Empire gigantesque... HMEC a été l'entreprise qui a le plus participé à la reconstruction de ce pays. Et ils tirent énormément de profits. De façon impressionnante, ils ont été relativement épargnés par la guerre. « Relativement ». Ils ont installé pas mal de machines un peu partout dans les territoires sécurisés de l'Alliance, mais également dans des coins beaucoup plus crégnos. Ils exploitent des métaux lourds, du platine, du palladium... Ils se font un joli paquet de fric qu'ils rentabilisent très bien.
Le problème, c'est avec leurs méthodes. La Chine a jamais été un exemple dans le soin qu'ils apportent à leurs employés, et maintenant non plus. Je vous ai parlé des lobbies : HMEC arrête pas de foutre pleins de pognons dans quasiment tous les partis, ils arrêtent pas de glisser des pots-de-vins à des inspecteurs de l'environnement et des officiels. Ils polluent énormément. Ils cassent les syndicats. Ils emploient même quelques caïds pour casser des grèves.
Bref, ces derniers temps, HMEC est pas content. Notamment car moi et quelques autres personnes avons convaincu la première ministre et le parti de ne plus accepter le pognon de cette entreprise. Beaucoup trop de remous dans la presse. On acceptera toujours le fric sale des corporations... Juste le pognon un peu moins sale.
Mais HMEC veut me faire une autre proposition. Ils pensent que nous avons une chance de renouveler notre majorité, et ils veulent pouvoir continuer leurs magouilles tranquilles. Ils m'envoient leur meilleur lobbyiste, Nyo Leena. Ce mec me fait un peu peur, pour tout vous dire... Ancien des Triades, il aurait tué son propre père pour se tirer d'une mauvaise passe. Il aime surveiller les gens. Il aime trouver leurs faiblesses et les exploiter pour pouvoir les manipuler comme il souhaite.
Un peu... Comme moi.


Dole arbora un sourire hautain. Il était vraiment jeté, cet enculé de Dole. Toujours devant le miroir, il remit en place son costume légèrement froissé, et poussa du pied son attaché-caisse d'un côté de la table, où il avait déjà choisi le siège.

Le politicien attendit encore un bon moment, tranquillement assis sur sa chaise, à jouer avec un style qu'il tapait contre le bois de la table. Pendant ce temps, le pauvre Hörst faisait le piquet devant l'hôtel. Lorsque la navette du chinois approcha, celui-ci utilisa son omni-tool pour envoyer un simple message à son patron. Qu'il arrivait, et qu'il avait à son bras une turienne.

Dole pouffa de rire en lisant le message de Frederick.

Une turienne ? Cet abruti ne pouvait pas s'en empêcher... Je pensais que nous serions seuls et que nous aurions pu discuter sérieusement. Il semblerait que monsieur Leena discute comme tous les vicieux : Autour de l'alcool et des escorts... Une turienne, en plus... Franchement, qui est attiré par les turiennes ?

Il se servit un verre d'eau, à défaut de prendre une bouteille qui n'était pas arrivée, et attrapa une gorgée du liquide. Il s'observa un moment dans le miroir.

Pourquoi vous me regardez comme ça ? Vous pensez que c'est vraiment mon genre ? Me soumettre à des vices ? Oh, vous ne me connaissez pas...

On toqua à la porte. Dole se leva le cul de son siège pour aller s'approcher, et la faire coulisser. Le chinois fit vite un pas à l'intérieur, en montrant bien sa main, que Dole serra aussitôt.

- Monsieur Dole...
- Monsieur Leena. Et... Merci, ce sera tout.

L'hôtelier ferma la porte. Dole observa vite les 2 autres personnes. Nyo portait un costume, qui n'était pas vraiment différent de celui que portait le politicien. Le chinois était légèrement plus grand que lui, avec des yeux un peu bridés, un sourire carnassier, des sourcils très fins, et des épis sur sa tête pour faire jeune.
Il observa un peu plus longuement, du coin de l’œil, la turienne qui restait devant la porte. Elle était fine, grande, blanche, avec quelques légères marques de clan rougeâtre. Elle avait une longue robe rouge et noire marquant sa taille, avec quelques trous aux épaules, aux hanches et aux jambes d'où sortaient de longues serres. Elle avait les bras croisés, gardant une sacoche près de son torse, un sourire esquissé entre ses mandibules alors qu'elle observait Dole de ses yeux bleus.

- Qui êtes-vous donc ?
- Mon nom est Laetia Alcus, enchantée de vous rencontrer, monsieur Dole...

Dole leva les yeux au plafond. Il était resté les bras croisé, le dos légèrement voûté sur un meuble.

- Très bien, mademoiselle Alcus... Mais bon. Monsieur Leena. Je suppose que nous avons à nous parler.
- En effet. Est-ce que vous avez commandé le repas ?
- Une bouteille, mais... Rien pour mademoiselle. Je pense que vous auriez pu me prévenir que vous ne viendriez pas seul.
- Oh, allons, ne dites pas que je ne vous fais pas plaisir, monsieur Dole...

Elle avait toujours le même sourire narquois, exactement le même que Dole n'arrêtait pas d'afficher. Le sourire en coin, celui de la personne qui jubile d'avoir la situation en mains. Bien sûr, on déteste ce qu'on aime secrètement, et Dole haïssais les turiens de tous les pores de sa peau. Il leur vouait une haine tellement atroce qu'il était obsédé par eux. Quasiment tous les jours, même pour quelques secondes, il se remettait devant son miroir pour dire à quel point il les détestait, et se mettait à fabuler de théories fumeuses sur le fait qu'ils étaient une race parfaitement inférieure culturellement.

- Bref. Comme je disais, nous avons à discuter...
- Pourquoi êtes-vous aussi pressé ? Ne voyez-vous pas la suite ? Tout frais payés par HMEC. Prenons un peu de temps...
- Non merci. J'aimerai rentrer tôt chez moi.
- Des gens vous attendent ?
- Non, mais j'aime me coucher tôt. Cela vous dérange ?

Il s'installa en bout de table, son attaché-caisse juste à ses côtés, laissant le chinois et la turienne prendre place chacun d'un côté. Il y eut un léger silence pendant quelques secondes, la pièce n'étant troublée que par les raclements des chaises.

- Commençons donc.

Dole posa ses poings liés sur la table.

- Je vais vous parler très simplement, monsieur Leena. Vous emmerdez le parti. Je vous avais dis il y a quelques mois, de ne plus faire chier nos élus. Et pourtant, j'ai reçu des appels de quelques gouverneurs que vous leur filiez des pots-de-vins.

Le chinois grimaça avant de taper les doigts sur la table.

- Des pots-de-vins ! Tout de suite les grands mots ! Je ne leur ai pas filé d'argent.
- Des notes de grands restaurants. Des bouteilles d'alcool très chère. Des hôtels...
- Ce sont juste quelques cadeaux pour remercier nos élus de leur travail.
- L'autorité fiscale ne serait pas d'accord avec vous, monsieur Leena. Elle considère cela comme de la corruption. Vous utilisez l'argent de votre entreprise pour influencer des représentants de nos concitoyens et vous cachez cela comme des notes de service. C'est un délit passible d'une amende et même de peines de prison.

Nyo leva les mains en l'air, moquant ainsi un coupable se rendant.

- Oh. Vous m'avez eu. Je suis découvert.
- Ne vous approchez plus de nos parlementaires.
- Est-ce vos oignons que je sois ami avec quelques-uns de vos collègues ?
- Oui, ça l'est.
- Ok. Alors autre question : Pourquoi ? Pourquoi cela vous gène-t-il autant de refuser notre argent et nos cadeaux ? On a travaillé ensemble pendant des années, et il semblerait que vous vouliez tout casser. C'est pas très sympa, monsieur Dole.

Les 2 hommes se regardèrent en chien de faïence pendant quelques secondes.

- Les activités de HMEC ne conviennent pas à notre parti. En d'autres termes, vous faites tellement de conneries qu'on a plus envie de vous avoir sur notre dos.
- Des conneries ? Quelles conneries ?
- Des syndicalistes qu'on retrouve à l'hôpital le nez brisé. Les menaces de morts. Les bagarres avec les grévistes. Les dommages à l'environnement dont vous évitez toutes les amendes...
- Ce ne sont que des rumeurs de sales beatniks. Si c'est la presse qui vous dérange, on peut aussi s'arranger avec eux...
- On ne corrompt pas la presse, monsieur Leena. C'est trop risqué. C'est dangereux. Et c'est inutile. Tout simplement car...

Dole s'arrêta immédiatement quand il sentit quelque chose sur sa jambe. Sa face devint livide, ses mains fixes. C'était quelque chose de légèrement pointu, acéré, désagréable. Il tourna un peu ses yeux vers la turienne, qui faisait la moue tout en observant ses griffes. C'était la jambe de la turienne qu'il sentait sur la siège, les serres de ses pieds traçant une ligne sur sa cuisse.
Le politicien se dégagea la gorge.

- La presse rapporte des informations au peuple. Il faut l'influencer en faisant en sorte qu'elle rapporte de bonnes choses, en l'utilisant à notre avantage. Et quand une entreprise casse des grèves à l'aide de mafieux, nous ne pouvons pas, nous ne risquons pas le contact avec eux.
- Vous vous détendez jamais ? Pas étonnant que vous ayez personne.

Il observa la turienne, qui avait toujours le même air hautain et désintéressé. Lorsqu'elle sentait les yeux de Dole rivés sur elle, elle esquissa un sourire un peu plus large, les pupilles en coin.
On toqua à la porte.

- C'est bon, monsieur Dole, restez assis.

Le chinois se leva et parti vers la porte. Il l'ouvrit, et discuta avec l'hôtelier, qui ramenait un seau.

- J'ai choisi d'être seul, mademoiselle Alcus.
- Et pourquoi ?
- Aucun intérêt. Maintenant, si vous pouviez retirer votre jambe de ma cuisse...

Nyo retourna vers la table, avec le seau d'où sortaient 2 belles bouteilles de champagne.

- Ah ! Laetia ! Je suis désolé. J'ai commandé une bouteille dextro pour toi.
- C'est pas grave, c'est pas grave... Commencez sans moi.
- Vous racontiez quoi de beau ?
- Rien de bien spécial.

Elle ne retirait pas sa jambe, tandis que Nyo attrapa la bouteille, avec un air de dédain.

- Pourquoi vous avez commandé du champagne, Dole ?
- J'ai dit au serveur de prendre ce qu'il voulait.
- Vous êtes con ?

Il observa l'étiquette en fronçant les sourcils.

- Oui, et bien, excusez-moi ! Je pensais pas qu'il allait nous ramener un truc comme ça !
- Putain, vous êtes français en plus. Vous êtes censé savoir choisir un vin.
- Eh bien... Oh, et puis, ne changez pas le sujet ! On était en train de parler de vos lobbies ! Je vous ai mis en garde. Si vous n'arrêtez pas de corrompre nos parlementaires, je vous envoie l'autorité fiscale au cul.

La turienne retira sa jambe et soupira longuement.

- Bon, vous m'ennuyez vous deux. Je vous laisse le temps que ma bouteille arrive.

Elle se leva de sa chaise, pris sa petite pochette et parti dans la chambre à côté, laissant le chinois seul avec Thomas.

- L'autorité fiscale... Vous n'avez que ce mot à la bouche.
- Elle a le pouvoir de vous faire chier. Le plus grand pouvoir qui existe dans ce monde.
- Voyez à grand échelle, Dole. En condamnant une entreprise, n'avez-vous pas peur que toutes les autres vous craigne ? Comment ferez-vous aux législatives, sans des entreprises privées pour vous soutenir ?
- C'est pour ça que je n'ai pas encore envoyé des contrôleurs à vos fesses. Et c'est pour ça que je vous demande, pour notre bien à tous les deux, de ne plus vous approcher de nous.

Nyo observa Thomas un moment. Il fit sauter le bouchon de la bouteille, et remplit leurs deux verres. Il prenait le temps de boire son alcool, silencieusement. Dole se contentait de tenir le pied de la flûte, faisant tourner un peu le liquide jaunâtre.
Le chinetoque posa finalement le verre sur la table.

- Monsieur Dole. Je n'aime pas beaucoup les gens qui s'opposent à moi.
- C'est triste pour vous. Malheureusement, il faudra faire avec.
- Je suis un homme extrêmement puissant. Et influent. Et j'ai beaucoup d'amis...
- Je le sais bien. Et comme j'ai dit, je regrette de devoir m'opposer à vous. Mais on doit faire des choix dans la vie.

Il avança sa chaise, pour s'approcher de Thomas.

- Monsieur Dole... HMEC a fait énormément d'investissements dans de nouvelles machines. Si nous n'obtenons pas les autorisations pour exploiter plus de terrains et avec moins de réglementations, nous risquons de déposer le bilan.
- Et je suis sûr que la moitié des syndicats de l'Alliance feront la fête ce jour-là.
- Je ne laisserais pas ma compagnie tomber. Quel que soit le prix.
- Alors envoyez vos lobbyistes dans l'opposition.
- Déjà fait.
- Je ne peux rien pour vous.

Dole se leva de sa chaise, quand la main ferme du chinois lui attrapa le bras, douloureusement.

- Je peux être un puissant allié ou un redoutable ennemi. Je peux vous faire disparaître et vous anéantir comme je puis satisfaire chacun de vos désirs.
- Lâchez-moi.
- Qu'est-ce que vous voulez ? Au plus profond de vous ? Je suis sûr que je peux vous le donner. Le pouvoir ? Je vous soutiendrais si vous vous présentez à une quelconque élection. L'influence ? Je peux vous faire rencontrer de grands chefs d'entreprise.
- Vous ne me devez rien. J'ai déjà tout ce qu'il me faut. Lâchez-moi.
- On veut tous quelque chose dans la vie... Et je sais que vous avez des instincts bien plus bas que tous ceux de vos collègues...

Dole tira son bras, forçant Nyo à le relâcher.

- Ne tentez surtout pas de m'intimider !
- Vous avez peur ?
- Vous avez perdu ! Vous n'aurez rien ! Bonne soirée !

Il commença juste à se détourner et à partir, quand la porte de la chambre s'ouvrit. La grande turienne sortait, toujours le même sourire aux lèvres. Elle ne portait plus qu'un sous-vêtement, de grands collants noirs aux jambes, de longs gants arborant quelques piques acérées vers les coudes, ainsi qu'un collier et un soutien en cuir étrange. Elle gardait la main sur les hanches et baissait un peu la tête pour garder ses yeux d'un bleu glaçant directement dans ceux de Dole.

Le politicien restait fixe. Il observa la turienne, la bouche légèrement entre-ouverte, puis détourna rapidement les yeux vers le chinois.

- Est-ce que c'est une blague ?
- Pourquoi vous détournez les yeux ? Je vous plaît pas ?

Dole pouffa de rire, nerveusement, tout en reculant un peu vers le chinois.

- C'est une putain de blague ?
- A vous de le prendre comme vous voulez. Mais ne nous cachons rien.
- Cassez-vous. Je vous envoie un contrôleur fouiller vos comptes dès demain matin.

Dole se dressa d'un coup, les épaules en arrière, grimaçant. Il venait de recevoir une douleur subite dans le dos. Il se tourna, et vit la turienne garder un fouet dans sa main droite. Un fouet souple, avec plusieurs lanières, certaines avec quelques petits objets, boules ou minuscules lames accrochées dessus.

- Hey ! Salope ! Casse-toi aussi !

Alors qu'il s'était retourné, il reçut un deuxième coup, au niveau du torse. Le chinois avait une grimace sardonique.

- « Salope » ? On vous a jamais appris à parler correctement ? Va falloir vous discipliner.

Le chinois eut un petit rictus.

- Bien, bien... Monsieur Dole, nous nous parlerons demain matin. Figurez-vous que j'ai également une autre chambre.

Alors qu'il commençait à partir, Dole l'arrêta. Il se colla à lui, pour lui parler doucement.

- À quoi vous jouez ?
- Je pourrais vous poser la même question. On avait un accord. J'ai donné énormément d'argent à votre parti pendant les élections. Alors maintenant... Je vous laisse la nuit pour réfléchir correctement... Et je vous conseille de faire le bon choix.

Dole répondit par un signe de tête en arrière.

- Vous pensez que « ça » va me convaincre de bosser avec un sale mafieux ?
- Prenez plutôt ça comme une bonne représentation de mon marché. Soit vous acceptez, et vous passez du bon temps à faire vos... Trucs dégueulasses sur des turiennes. Soit vous refusez... Et je suis sûr que les tabloïds aimeraient apprendre ce que vous faites dans votre lit.
Dans tous les cas, je me répète, vous avez la nuit pour réfléchir.


Il utilisa son omni-tool pour envoyer un message sur celui de Dole.

- C'est le numéro de ma chambre. Comprenez que je dois rester un peu discret, au cas où quelqu'un me suive, comme un de ces connards de journalistes... Si vous changez d'avis d'ici à demain midi, venez me voir.

Il fit un clin d’œil à Laetia, et se barra rapidement. La turienne observa silencieusement l'humain pendant quelques minutes, avant de claquer sèchement des mandibules.

- Met toi à genoux.


Dole soupira.

- J'ai bien compris qu'il vous paye. Pas besoin de continuer cette comédie. Partez.

Il reçut un autre coup de fouet. Dole leva son bras pour protéger partiellement son visage.

- Je fais surtout ça car ça me plaît. À genoux.

Le politicien grimaçait. Lentement, il courba l'échine. Il se mit sur ses 2 genoux, le visage froid et en montrant les dents. La turienne tiqua.

- Oh, me fais pas cette tête. Je sais que t'adore ça.

Elle posa ses griffes sur le front de Dole, et le poussa violemment.

- Je sens que je vais m'amuser, ce soir...

Bien sûr la pudeur nous oblige à nous taire un peu ce passage. Toujours est-il que le pauvre Dole se retrouvait dans la chambre, fouetté, puis forcé à devoir masser et lécher entre les serres des pieds de la turienne. Puis entre les jambes... Ahem.

Toujours est-il, qu'au bout d'un bon bout de temps, Laetia décida de sortir une sorte de long bâton. Alors que Dole était allongé sur le sol, elle s'approcha, et appuya sur le bouton du bâton. Un tout petit arc électrique fut visible pendant une fraction de secondes.

- T'inquiète pas... Rien qui nous fasse pas du bien à tous les deux.

Un aiguillon électrique. Au départ, ce genre de choses était faite pour déplacer le bétail un peu trop idiot. Lui donner un bon coup de fouet pour lui faire comprendre qu'il faut pas faire chier. Puis, on a commencé à l'utiliser pour torturer. Et bien sûr, dès qu'on dit « torture », il y a un sale vicieux qui va se mettre à avoir des fétiches pervers avec...
Laetia se positionna au-dessus de Dole, et lui donna un choc électrique très court sur le bras. Il trembla rapidement, ses poils hérissés.

- Tu vois... Rien de sorcier.

Elle eut un sourire sadique. Elle caressa son torse d'une main, laissant les griffes dessiner un trait rougeâtre sur son corps. Elle posa le bâton sur les... Enfin, je vais pas vous faire un dessin. Sur les sacs à thé du politicien, et lui donna un autre coup de jus.
Dole se tordit, sa mâchoire contractée.

- Chuuuut... C'est juste pour te concentrer...

Elle se positionna à califourchon, et commença à... Putain, comment je peux dire ça sans passer pour un pervers ? Bon, ce qui est important c'est pas ce qui se passe en dessous.

Pendant que notre jeune et jolie turienne chevauchait le vieux monsieur, peut-être parce qu'elle avait eu des problèmes avec son papa pendant l'enfance, elle lui donnait de légers coups de bâtons électrique. Au départ, cela excitait Dole. C'était un choc subit, qui l'énervait, une douleur atroce qui le faisait redoubler d'efforts. Laetia lécha le torse velu de Dole, lui permettant ainsi de profiter de l'humidité provoquée pour l'électrocuter un peu plus fort.

Sauf que Dole avait un cœur fragile. Une malformation congénitale qui n'avait pas pu-être opérée, tant elle était rare (Franchement, il fallait pas avoir de pot pour avoir un problème comme ça avec toutes les évolutions génétiques). Aussi, son cœur commençait à aller un peu trop vite pour lui.

- Arrête... Arrête.
- Pourquoi ?

Sans qu'il ne remarque, elle avait augmenté le voltage. Maintenant, plus de 15000 volts étaient contenus dans l'aiguilleur qui venait s'écraser sur le torse du Dole.

- Arrête !
- Ou sinon quoi ?

Il commençait à se débattre, ce qui n'était pas au goût de la turienne. Elle posa sa main libre sur la gorge du politicien. Elle écrasait sa pomme d'Adam, et plaquait son crâne sur le sol. Elle l'étranglait, fermement, ses griffes s'écrasant dans sa nuque et faisant couler un peu de sang.

Elle planta le bâton, et n'arrêta pas les 15000 volts qui paralysaient l'homme. C'était vraiment glauque comme scène, parce qu'en plus elle n'arrêtait pas de faire son truc. Comment je peux dire ça poliment, moi ?

La jeune turienne était excitée. Mais vraiment, excitée. Elle hurlait avec sa voix grésillante de turienne pendant qu'elle... Enfin, bref, elle avait terminé son affaire avant le politicien, qui lui était toujours en train d'étrangler, son visage blanc, ses pores transpirants, le sang coulant jusqu'à ses épaules et la lèvre un peu bleutée.

Alors que Laetia reprenait ses esprits, elle observa le politicien une dernière fois.

- Aaah... Ah ah... Oh... Ils sont tous tellement mignons quand ils meurent...

Elle planta le bâton directement au-dessus du cœur fragile de Dole, et mis le voltage maximum (18000... Pas grand-chose pour un aiguilleur vendu dans le commerce), sans le retirer.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Appel de marges   Appel de marges Icon_minitimeMar 30 Déc 2014, 15:28


La Citadelle Galactique
Présidium
Hôtel-Restaurant Parydis
20 Août 2199

Il me faut accéder à la chambre depuis l'extérieur. Ou avoir au moins une vision...

Alors qu'il déambulait dans les couloirs, une arme d'assaut accrochée le long de son flanc droit, l'affichage tête haute du casque qu'il portait lui affichait sa position ainsi que les plans de l'architecture du bâtiment fourni par le commanditaire quarien. Il lui faudrait agir vite, peut-être que l'évènement a empêcher ou prévenir surviendrait plus tôt que prévu. Ythaq n'avait cependant que peu de choix et était entravé par la combinaison qui lui permettait de se déplacer dans l'Hôtel sans éveiller les soupçons.

Fort heureusement, mais il se l'était réservé en cas d'urgence, le quarien avait aussi fourni une chambre afin d'y cacher des affaires nécessaire pour la poursuite de la mission, ou bien pour y dormir si la situation s'éternisait. En l’occurrence, comble de la chance, la chambre se trouvait dans le champ de vision de la suite des deux dignitaires en négociations. Il progressait dans l'Hôtel, croisant de temps en temps des personnes dans des tenues très nobles qui pour la plupart ne daignaient même pas ne serait-ce que jeter un œil sur le Raloi armuré.

Une fois arrivé dans la chambre - une simple chambre, rien à voir avec la suite dans laquelle Mr. Dole et Mr. Leena discutaient accompagnés de la charmante turienne, la première qu'il fit fut de repérer la dite suite. La structure en croissant long de l'Hôtel dont le centre donnait sur le lac artificiel arrangeait grandement Ythaq'Fi, qui put alors retirer l'armure, et étudier comment pénétrer le lieu au moment opportun. Il lui faudrait certainement sauter de balcon en balcon pour se retrouver sur celui juste au dessus du leur, ou bien emprunter le toit et descendre en rappel jusqu’à eux. Il ne pouvait les écouter a l'aide d'un amplificateur, l'angle était bien trop étroit pour pouvoir les atteindre. Il pouvait a peine voir la moitié de l'appartement.

Non, il lui faut prendre une décision rapidement.

« Bon, on va prendre le plus pratique. », se dit-il a lui-même, pendant qu'il s'équipait pour de l'action : son armure souple Aldrin Labs noire, arc rétractable magnétique dans le dos, carquois préparés et petite lame au cas où le combat viendrait à être trop rapproché. Il savait se battre au corps à corps avec son arc sans aucun soucis, d'autant plus que celui-là avait été construit et imaginé dans ce but, mais il fallait parer a toute éventualité.

Il s'avança sur le balcon, prit son élan et, usant ses ailes vestigiales et prenant appui sur chaque rambarde, sauta de balcon en balcon. Il en voyait des choses dans les suites ou chambres a côté desquelles il passait. Des repas, des personnes dénudées - déjà -, des endormis... Pour la plupart, personne ne faisait attention à lui, ou bien si c'était le cas, il aurait disparu tout aussitôt, croyant ainsi à un fantôme. L'avantage des Ralois étaient que bien que distinctifs, leur manque de présence sur la scène galactique allié à leurs ailes les rendaient presque imaginaires, ou mythiques.

Une fois arrivé sur le balcon qui l'intéressait, il se tourna en premier lieu pour sécuriser l'appartement où il se tenait : personne. Des affaires avaient été laissées çà et là, mais aucun signe de vie. Décidément, tout allait dans son sens.

Jusqu'à présent, en tout cas.

Ythaq s'appuya sur la rambarde et jeta un œil en bas. Personne sur le balcon, évidemment, mais aucun son n'atteignit les oreilles du guerrier aigle : les baies vitrées étaient fermées. Il sauta par dessus la rambarde, ses griffes la maintenant bien, et se laissa glisser le plus silencieusement possible sur le balcon et se dépêcha de se cacher derrière un pan de mur. Des souvenirs de Sethis lui revinrent et lui rappelèrent qu'il avait acquis la patience jusqu'à la folie solitaire. N'entendant toujours rien, il risqua un œil discret pour voir ce qu'il se tramait.
Un chinois était levé, se dirigeant vers la porte, sûrement pour récupérer une commande apportée par un serveur. Pendant que Mr. Dole et la turienne parlaient. Pendant qu'ils étaient tous occupés, il fit glisser ne serait-ce que de deux-trois centimètres la baie vitrée afin de laisser passer les sons.

« Vous êtes con ? »
« Oui, et bien, excusez-moi ! Je pensais pas qu'il allait nous ramener un truc comme ça ! »
« Putain, vous êtes français en plus. Vous êtes censé savoir choisir un vin. »
« Eh bien... Oh, et puis, ne changez pas le sujet ! On était en train de parler de vos lobbies ! Je vous ai mis en garde. Si vous n'arrêtez pas de corrompre nos parlementaires, je vous envoie l'autorité fiscale au cul. »
« Bon, vous m'ennuyez vous deux. Je vous laisse le temps que ma bouteille arrive. »

Ythaq avait de suite le ton de la conversation. Bien collé au mur, il restait silencieux et patient en écoutant les différentes prises de paroles. Bien que son attention restait fixée sur les deux gentlemen, la Turienne l'intriguait. Son comportement était non pas étrange pour une escort, mais quelque chose semblait... louche. Pour Ythaq, de nombreuses choses étaient louche alors que depuis moins de dix ans il écumait la galaxie pour la découvrir et l'apprendre, mais là, quelque le gênait presque. Une intuition... Cependant, le contrat était clair, et il le suivrait jusqu'au bout.

La discussion des deux hommes étaient peu intéressante. Sur la fin seulement elle commençait a s'envenimer, le chinois devenait plus... physique. Ythaq se tint prêt à intervenir si l'un ou l'autre venait a agir plus... mortellement.

Soudain, la discussion fut interrompue par l'arrivée impromptue de la turienne, plus dénudée qu'il y avait dix minutes. Ythaq jeta un coup d'oeil et se dit que la suite serait a mi-chemin entre le dégoût et l'intérêt de savoir ce qu'il se passerait.

« Pourquoi vous détournez les yeux ? Je vous plaît pas ? »
« C'est une putain de blague ? »
« A vous de le prendre comme vous voulez. Mais ne nous cachons rien. »
« Hey ! Salope ! Casse-toi aussi ! »
« « Salope » ? On vous a jamais appris à parler correctement ? Va falloir vous discipliner. »
« Bien, bien... Monsieur Dole, nous nous parlerons demain matin. Figurez-vous que j'ai également une autre chambre. »
« C'est le numéro de ma chambre. Comprenez que je dois rester un peu discret, au cas où quelqu'un me suive, comme un de ces connards de journalistes... Si vous changez d'avis d'ici à demain midi, venez me voir. »
« Met toi à genoux ! »

Ythaq détourna le regard, mais entendit le chinois fermer la porte, laissant les deux "tourtereaux" seuls. Ce qu'il se passa ensuite, Ythaq ne désira pas le voir, mais rien le son faisait travailler son imaginaire. Il se demanda bien pourquoi avait-il accepté ce contrat. Étant donné les circonstances, le travail semblait terminé. Ne laissant rien au hasard et à la fortune, Ythaq s'était résolu a rester malgré lui.

« Je sens que je vais m'amuser, ce soir... »
Évidemment, comme tout mâle qui se respecte, Ythaq'Fi pensait bien sûr a ce qu'ils faisaient, avec une once de dégoût, vis à vis de la turienne qu'il ne trouvait pas à son goût. Repensant a la culture Raloise vis à vis de la reproduction, il se dit que le décalage entre ce monde et le leur était bien plus grand qu'il ne l'imaginait. Tout était rituel, réfléchi, rien laissé au hasard... pour la patrie de Zephyr, bien sûr, a Aviana et ses environs, la capitale, c'était plus libre et libertin. Influencé par le "toucher galactique", ils s'étaient peu à peu métamorphosés en une civilisation galactique qui n'avait de véritable différence avec les autres espèces que leurs propres gènes.
Ythaq'Fi et les siens qui se trouvaient à Zephyr ou Sethis, se battaient pour que cela davantage qu'une différence de gènes.

« Arrête... Arrête. »
« Pourquoi ? »
« Arrête ! »
« Ou sinon quoi ? »

Cela réveilla l'instinct d'Ythaq'Fi, mais il passa vite là-dessus, revenant dans ses pensées, mettant cela sur le compte du jeu.
« Aaah... Ah ah... Oh... Ils sont tous tellement mignons quand ils meurent... »
Cette fois-ci, cela sortit véritablement le guerrier de ses pensées pour le faire percuter la planète. Il jeta un nouvel œil discret par la baie vitrée, et observa la turienne, alors a califourchon sur l'homme politique, en train de lui presser le fameux bâton électrique sur la poitrine, dont on pouvait voir d'ailleurs le corps et la surface trembler pour ensuite presque convulser. Réagissant immédiatement, il dégaina son arc et fonça a travers la baie vitrée, qui explosa, pour se jeter sur la turienne en l'expulsant ainsi du lit. D'un coup d'arc au poignet bien placé, la turienne lâcha le bâton et Ythaq se retrouva donc sur Léatia, cette fois-ci dans la position de dominée, alors qu'en une fraction de seconde Ythaq avait déjà armé son arc dont la flèche pointait sur la gorge de la prétendue assassine. La pointe de la flèche rentrait d'ailleurs en contact sur la trachée de l'escort, afin de faire passer le message.

Elle semblait avoir perdu la voix. Dole aussi, ce qui inquiéta un peu Ythaq. Il jeta un bref coup d’œil sur le lit, faisant virevolter ses tresses. La poitrine se levant et s'abaissant de nouveau a un rythme normal des inspirations et expirations, il se sentit rassuré. L'aigle guerrier plongea alors son regard dans celui de la turienne. A qui il glissa, se parlant davantage à lui-même qu'à la désormais prisonnière de l'archer :

« Que vais-je bien faire de toi... »





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MessageSujet: Re: Appel de marges   Appel de marges Icon_minitimeMar 30 Déc 2014, 23:02

On dit que quand on est tout près de la mort, on voit sa vie défiler devant ses yeux.

Dans le cas de Dole, c'était pas vraiment ça.

Alors qu'il recevait l'énorme courant électrique, sa gorge compressée par la griffe de la turienne, empêchant sa corde vocale de sortir le moindre son, il s'imaginait déjà un flash info de l'ANN le lendemain matin.

« Le directeur de cabinet du Premier Ministre de l'Alliance, Thomas Dole, a été retrouvé sans vie dans l'hôtel Parydis sur le Présidium, hier soir, selon les sources du SSC. »

C'était ça qui l'obsédait alors qu'il était en train de crever. C'était ça qui le terrifiait.

N'importe quel homme, alors qu'il était tout proche de la mort, éprouverait du regret. Il y avait énormément de choses qu'un homme comme Dole devrait regretter. Ce qu'il a fait, ce qu'il n'a pas fait, la manière dont il a vécu. Peut-être que, à quelques secondes de rendre l'âme et de partir, il s'imaginerait qu'il aurait peut-être dû faire d'autres choix. Se marier. Agir pour son peuple. Pour les autres. Peut-être qu'il prierait Dieu, lui qui a grandis dans un foyer catholique. On ne sait pas, quelque chose de logique.

Mais tout ce qui terrifiait Dole, c'était ça. Les journaux. Les avis des autres. La manière dont un commissaire de police devrait expliquer. L'embarras de la première ministre. Oh oui, putain, les déclarations de sa famille politique...
Puis, après, très vite, les blagues, les railleries, dans les alcôves de Vancouver puis par des humoristes. Il s'imaginait des parodies des « Marionnettes de l'infos », un programme court sur une chaîne normalement payante (Mais affichée en clair à ce moment-là après le « Gigantesque Journal »), qui se moquait, entre autres, des hommes politiques en les faisant incarner par de piètres marionnettes et des imitateurs.

Sérieux, il voyait déjà son enterrement. Putain, comment on ne pourrait pas éclater de rire à son appartement ? Quel mort de merde. Il ne craignait pas la mort, Thomas Dole. Elle vient pour tout le monde, de toute façon. Mais à chaque seconde de sa vie, à chaque inspiration, à chaque battement de cœur, tout ce qu'il voulait, c'était l'après-mort. Il voulait des funérailles grandioses. Il voulait que quasiment tous les hauts-responsables de la galaxie se sentent forcés de présenter leurs condoléances. Il voulait que les livres d'Histoire parlent de lui, et qu'on se remémore à jamais son nom.

Au lieu de ça, il crèverait dans l'ombre de celle qu'il a aidé à faire élire. Il crèverait juste devant la porte. Et, s'il devenait temporairement célèbre, ce serait uniquement parce que la moitié de la galaxie se foutrait bien grave de sa mort. Sérieux, putain, Thomas Dole, le mec qui est mort parce qu'il y est allé un peu trop fort avec une turienne.

C'était surtout très con, parce que jusque-là, dans la vie, Dole avait eu le cul sérieusement bordé de nouilles. C'est sûr que sa vie a été sacrément nulle politiquement, remplie d'échecs, d'humiliations et de traversées du désert... Mais depuis que le parlement d'Arcturus avait sauté en milles morceaux, avec les corps désintégrés de tous ses rivaux et collègues, il n'avait eu que de la chance. Franchement, des fois, Dole ne se demandait pas s'il ne devait pas dire merci aux moissonneurs, si ce n'était pas un cadeau de Dieu ou ce genre de conneries...

Enfin, toutes ces pensées lui montait à la cervelle alors qu'il était en train de rendre l'âme, son cœur mal-formé battant de manière douloureuse. Qu'est-ce qui pourrait le sauver, maintenant, de sa mort ridicule ? Il était prêt à trancher la gorge à 100 asaris vierges (Et Dieu quelles étaient dures à trouver...) pour pouvoir se dégager.

Il y eut un éclat, des bruits, et une sorte de son strident dans l'air. La turienne hurla à son tour, et lâcha le politicien, alors qu'une gigantesque masse fonça au-dessus de lui. Il semblait avoir une lutte étrange, qui laissa Dole paralysé pendant une bonne trentaine de secondes, alors qu'il devait comprendre ce qui était en train de se passer.

- AAAH ! PUTAIN !

Il sauta hors du lit, à respirer très fort, émettant une râle du plus profond de sa gorge. Il toussait, comme un vieux fumeur qui expulsait du mucus dégueulasse de ses poumons. D'ailleurs, de la morve sortait pour venir au fond de sa gorge, ce qui n'aidait en rien à sa respiration paniquée. C'était une mélasse blanc/vert qui s'entassait juste au bout de sa langue, alors que ses doigts fins bougeaient rapidement comme un vioc sénile qui s'était pissé dessus.

D'ailleurs, est-ce que Dole s'était pissé dessus ? En tout cas, son entre-jambe était humide pour...

Enfin bref, pourquoi je vous parle de ça, moi ? Je vais vite vous épargner les détails. Dole ramassa sa veste, convenablement proche, attrapa un cylindre orangé qui faisait un bruit de maracas, l'ouvrit pour en sortir une poignée de gélules qu'il enfonça la tête en arrière au fond de son gosier, tout en toussant toujours autant. Il se relevait, difficilement, pour tenter de comprendre quel tonnerre de Dieu venait de sauver sa putain de vie, et si oui il devait couper la gorge à 100 asaris vierges.

Il avait froid, et pas seulement à cause du choc. Il regarda à sa droite : La baie vitrée était entièrement brisée. Il y avait des éclats de verre partout, et le vent ainsi que la température du dehors rentraient dans la pièce. Alors que ses jambes semblaient vaciller, il regarda dans un coin de la pièce, pour voir la turienne nue recroquevillée en position fœtale, et avec, au-dessus d'elle, une gigantesque boule de plumes et au nez acéré.

- Nom de Dieu ! BORDEL DE MERDE ! VOUS ÊTES QUOI VOUS ?!


C'était une sorte de... D'oiseau ?

Il peinait à réfléchir. En même temps on pouvait peut-être le comprendre, pour un mec qui venait de presque assister à la 4e mort la plus débile de l'année 2199.

- Oh putain ! Fait chier... Arh ! MERDE !

Il fallait que l'information lui revienne au crâne. De toute évidence, ce poulet géant venait de lui sauver sa vie.

- Ah... Ah putain... Merci... Merci, nom de...

Il marchait un peu, en titubant, doucement, faisant gaffe de ne pas s'écharper sur les petits morceaux de verres tout autour de la pièce. Il attrapa son pantalon, et, comme un sale vieux alcoolique, il se rhabillait.

- Vous...

Il eut à nouveau une quinte de toux.

- Oh putain... Merci, merci... Mais... Qui êtes-vous ? Putain de merde ! C'est dans votre CV ou quoi de frapper des vitres ? Ou bien c'est une putain de comédie ? Attendez, je parle beaucoup trop vite, là. Je sais pas ce qui m'arrive. Attendez, attendez, faut que je me calme un peu...

On toqua à la porte.

- Monsieur ? Vous allez bien ?

Avec toute la rage qui restait au fond de la gorge, il hurla, projetant quelques postillons de morve dans la pièce.

- OUUIIII TOUT VA BIEN REVENEZ PLUS TAAAARD !

Il hurla tellement fort qu'on n’eut pas de réponses de l'autre côté de la porte. Le mec devait simplement être parti.

Dole s'assit sur le lit, essayant de remettre de l'ordre dans sa tête.

- Ok, ok...

La cocotte, c'était un RALOI. Cela valait le coup de regarder l'ANN et de se renseigner un peu sur la Citadelle et le ministère des affaires étrangères. Ouais, des ralois, de gros poulets bizarres avec qui on avait pas beaucoup de contacts, mais bizarrement, Dole se disait pas que ce gros pui-pui était leur ambassadeur honorifique et qu'il allait le porter sur son dos pour aller signer des contrats pour des centrales et des ventes d'armes.

- Putain, je vous le redis, merci... Qu'est-ce que vous venez foutre là ? Et, bon sang, c'est pas contre vous, mais grouillez-vous avant que le SSC ou la sécurité de l'hôtel rapplique...

Il cracha vers la turienne. Pas par défiance, ou par vengeance, ou quoi que ce soit. C'était juste pour retirer quoi que ce soit des merdes qui s'accumulaient au fond de sa bouche, et que la pauvre turienne, silencieuse et apeurée, se trouvait devant.

C'était drôle, d'ailleurs, comment elle avait subitement changé d'attitude et s'était murée dans une catatonie totale.
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MessageSujet: Re: Appel de marges   Appel de marges Icon_minitimeMer 31 Déc 2014, 00:21


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20 Août 2199

« Que vais-je bien faire de toi... »

La turienne et le poulet échangèrent un long regard. Déjà, la désormais prisonnière semblait dépassée et complètement apeurée, ce qui était compréhensible. De son point de vue, elle était en train de faire joujou et -consciemment ou non- elle était en train de tuer le vieux croûton de l'Alliance. Le contractuel restait aux aguets, ce n'était surtout pas le moment de se laisser aller par la prise facile de la menace. Peut-être n'était-ce même pas une menace finalement mais une partie de jambes en l'air sado-masochiste étant allée un peu trop loin. Il restait donc concentré sur la turienne, glissant un nouveau :

« Tu sais que je devrais te tuer ? », c'est alors qu'il entendit des grommellements du côté de l'humain allongé sur le lit.

Ythaq errait dans la galaxie depuis un moment déjà, il était déjà passé plusieurs fois par des endroits peu recommandables comme toute personne cherchant son chemin dans ce vaste univers, comme Oméga. Il avait donc déjà vu des gens bizarres, de races diverses, agissant étrangement. De son expérience passée, il put sans doute confirmer que ce qu'il se passa une fois le chef de cabinet réveillé resta a jamais ancré dans sa mémoire.

« AAAH ! PUTAIN ! »

Premièrement, Ythaq eût un véritable sursaut, surprit par le très soudain réveil de Dole.

Ensuite, c'était le lâché de Kraken. Une sorte de démon l'ayant habité l'espace de trente secondes. Il laissa presque échapper un rictus pendant que Dole, quasi à poil, le sexe à l'air, gueulait, crachait ses poumons, se traînait hors du lit comme un soulard indigne, ramassant son pantalon à même le sol sans manquer de galérer à se relever avec quelques magnifiques expressions sonores grinçantes venant de ses vieux os pour finalement, et c'était là le clou du spectacle, gueuler contre le pauvre serveur qui était probablement venu pour apporter la bouteille tant attendue par ladite escortgirl.

Pendant qu'il parlait, peinant entre les toussotements et les respirations halètantes d'un cœur et d'un cerveau qui tentent tant bien que mal de revivre et de fonctionner ensemble; Ythaq le regardait d'un air crédule, presque amusé. Ce qui se voyait difficilement sur le visage d'un Raloi pour les néophytes de la biologie et coutumes Raloises. Durant ce temps, il était presque confortablement installé à califourchon sur Laetia, la turienne dont la tentative de meurtre a échoué. A un moment, en écoutant l'homme confus, il dut même relever un peu la prise de la pointe de la flèche qui faisait un peu trop pression sur la gorge de la turienne qui commençait a vouloir se débattre. Quand il reposa son regard dessus, un petit filet de sang perlait du milieu de sa gorge.

Finalement, ça y était, il s'était calmé. Et même habillé. Incroyable. Ythaq'Fi était quelqu'un d'assez réservé, mais s'il avait pu, il serait probablement en train de rire aux éclats.

« Putain, je vous le redis, merci... Qu'est-ce que vous venez foutre là ? Et, bon sang, c'est pas contre vous, mais grouillez-vous avant que le SSC ou la sécurité de l'hôtel rapplique... », avait-il dit avant de cracher sur la turienne, expulsant ainsi son trop plein de glaires.

Ythaq'Fi se demanda à se moment là si tout les humains étaient volontairement vulgaires, ou s'il était tombé que sur la "crème de la crème" de l'espèce en question. Mais c'était impertinent sur le moment. Dole attendait visiblement une réaction, notamment vis à vis de la turienne, qui ne fit geste par rapport au crachat.
Avec la réflexion prise pendant les 30 secondes avant la tempête vocale de Dole, il avait la situation en main et savait ce qu'il ferait. Premièrement, il débanda son arc, relâchant ainsi ses muscles sous tension, ensuite il se releva et rangea la flèche dans son carquois mais conserva son arc à main. La turienne, muette, n'avait pas bougé d'un poil, ses yeux en amande le fixant longuement. Il prit alors son arc à deux main et d'un violent coup latéral il assomma la pauvre escort, dont la gueule, langue sortie, pendait sur le côté droit. Il se décala et se décida a répondre à l'homme politique tout en rangeant son arc.

« J'ai été engagé pour vous sauver la vie aujourd'hui. Je vous ai donc suivi, attendu le danger pour le traiter. Point final. », il haussa les épaules, avant de pencher le buste sur le côté, regardant la baie vitrée. « La vitre, vous vous en foutez bien, j'imagine, vote vie, en revanche... »

En se retournant pour regarder si la turienne était bien assoupie, il fronça les arcades sourcilières.
« Mmmh. Points de suspensions. J'ai encore votre ami humain a neutraliser. Pour elle, je suppose que vous voudrez la tuer. Tenez. Ça vous défoulera. Personne le saura, au pire, c'est moi qu'on accusera. », dit-il, ayant dégainé la petite lame qu'il avait emporté avec lui, le manche pointé vers Dole pour une meilleure prise.





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MessageSujet: Re: Appel de marges   Appel de marges Icon_minitimeMer 31 Déc 2014, 13:33

Dole restait assis sur le canapé, à inspirer et expirer douloureusement. Il arrivait à se calmer, à mieux réfléchir, et commençait à se dire que oui, il avait vraiment le cul bordé de nouilles. Il gardait ses coudes sur les genoux, et observait devant lui la porte de la salle de bain, quand il entendit un énorme coup.

- FILS DE !

Il se dressa immédiatement et recula, manquant de tomber. La turienne venait de recevoir un énorme coup dans le crâne et s'était écrasée, langue pendante, sur le sol.

- J'ai été engagé pour vous sauver la vie aujourd'hui. Je vous ai donc suivi, attendu le danger pour le traiter. Point final.
La vitre, vous vous en foutez bien, j'imagine, vote vie, en revanche...


Dole fit quelques signes de têtes, semblant approuver ce qu'il disait, alors qu'il reboutonnait sa chemise. Ça allait quand même être chiant à expliquer, la vitre.

- Mmmh. Points de suspensions. J'ai encore votre ami humain a neutraliser. Pour elle, je suppose que vous voudrez la tuer. Tenez. Ça vous défoulera. Personne le saura, au pire, c'est moi qu'on accusera. 

C'était... Surprenant. Mais au sens premier. Dole observa le manche de la lame quelques secondes, avant de lever un peu les mains et de faire un pas en arrière.

- Non ! Non, non... Je... Je vous assure que ça va, pas besoin de... Enfin... Je suppose que le SSC saura quoi faire d'elle...

En même temps, Dole hésitait un peu à porter plainte. Si c'était révélé dans la presse...

- Vous permettez que je...

Il désigna la porte de la chambre, et y passa pour aller vers la table où se trouvait une bouteille de champagne encore ouverte. Il l'attrapa, foutu le goulot dans sa bouche, et la souleva, sa gorge bougeant avec les quelques grosses gorgées qu'il prenait. Il retira le gros magnum de champagne et le reposa sur la table, tout en reprenant son souffle.

- Oh sa race maudite...

Il observa le raloi tout en passant sa main devant sa bouche, pour retirer sa salive et son alcool dégoulinant.

- Ok, on va reprendre depuis le début, d'accord ?

Il releva son dos, et mit ses épaules en arrière.

- Bonjour, je suis Thomas Dole. Vous voulez un verre ? Tiens, est-ce que les ralois ça boit de l'alcool humain ? Passionnant comme sujet, non ?

Sans même attendre qu'il réponde, il versa le champagne dans le verre qui avait servi au chinois.

- Donc, donc donc donc... Vous dites que vous avez été engagé pour me protéger ? Mais quel honneur ! Et en plus vous dites que vous voulez vous débarrasser de mon pote humain ? Vous voulez dire l'autre tata de chinois ?
Et bien, je suis désolé de jouer les troubles fêtes, mais monsieur Nyo Leena vient de quitter cette chambre pour aller résider autre part dans cet hôtel. Maintenant, vous pourriez tenter d'aller le neutraliser comme vous êtes entré dans cette chambre en me sauvant la vie d'une tarée... Hmm...

Il réfléchit un moment.

- Vous savez quoi ? Ne reparlons pas de ça. Dites-moi, quel est votre nom ? Ou, tout du moins, comment suis-je censé vous appeler ?

Il fit un autre pas en titubant, et à nouveau, manqua de tomber.

- Oh putain. Je vais pas bien moi.

Il se racla la gorge, bruyamment.

- Donc bref, je disais : Monsieur Leena est dans une chambre d'hôtel. Mais voyez-vous, il dispose de la protection du SSC. Et de la milice privée de l'hôtel. Et, selon ce que j'en sais, de quelques malfrats. Et là, en ce moment, il croit sûrement que je suis mort mais vous venez de défoncer la fenêtre de ma chambre, donc, de ce que j'en sais et putain qu'est-ce que ma phrase est longue il va peut-être falloir que je pense à respirer...

Il s'étrangla, un peu excité, avant de prendre une profonde inspiration.

- Je pense qu'apparemment nous avons tous les deux envies que monsieur Leena casse sa pipe. Qu'il passe l'arme à gauche, qu'il... Qu'il bouffe les pissenlits par la racine, qu'il dorme 6 pieds sous terre, qu'il... Qu'il... Qu'il fasse couic, qu'il parte les pieds devant, qu'il passe de vie à trépas, qu'il tire sa révérence, qu'il lâche la rampe, qu'il tire le rideau.
Enfin, vous voyez ce que je veux dire ?


Il était en train de parler de la mort d'un homme avec une nervosité et une décontraction bien étrange.

- Mais bref, ça va malheureusement pas être trop possible. Il nous vous laissera pas approcher, et quand bien même vous êtes un sacré assassin, j'ai bien peur que votre coup d'éclat ne vous ai fait repérer.
Alors, dites-moi tout, monsieur... Hmmm... Avez-vous un plan ?

Ythaq'Fi Hyasin

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MessageSujet: Re: Appel de marges   Appel de marges Icon_minitimeMer 31 Déc 2014, 14:27


La Citadelle Galactique
Présidium
Hôtel-Restaurant Parydis
20 Août 2199

Dole se refusa le droit de tuer la jeune escort Turienne. Tant pis, Ythaq devra le faire à son tour. Mais rien ne pressait. Le poulet semblait s'être convaincu que le spectacle était terminé, mais le chef de cabinet continua a déballer insanités et jurons le tout dans une gestuelle maladroite. L'archer avait rangé sa petite lame dans l'endroit prévu à cet effet sur son armure et se contentait d'observer Dole faire ses simagrées. Il bougea dans l'autre pièce pour finalement se ramener avec le fameux magnum de champagne qu'il commença a attaquer si sévèrement au goulot que sa gorge devrait s'en souvenir pour un petit moment.

Dès qu'il eût bu, un instant de lucidité traversa son visage et soudainement, entama un discours cohérent.

« Bonjour, je suis Thomas Dole. Vous voulez un verre ? Tiens, est-ce que les ralois ça boit de l'alcool humain ? Passionnant comme sujet, non ? »
« Je-. », fut coupé Ythaq, se servant nonchalamment de la coupe de champagne servie.
« Donc, donc donc donc... Vous dites que vous avez été engagé pour me protéger ? Mais quel honneur ! Et en plus vous dites que vous voulez vous débarrasser de mon pote humain ? Vous voulez dire l'autre tata de chinois ? Et bien, je suis désolé de jouer les troubles fêtes, mais monsieur Nyo Leena vient de quitter cette chambre pour aller résider autre part dans cet hôtel. Maintenant, vous pourriez tenter d'aller le neutraliser comme vous êtes entré dans cette chambre en me sauvant la vie d'une tarée... Hmm... »
« Nous-. »
« Vous savez quoi ? Ne reparlons pas de ça. Dites-moi, quel est votre nom ? Ou, tout du moins, comment suis-je censé vous appeler ? »

Enfin ravi d'avoir quelques secondes de silence pour pouvoir s'exprimer, Ythaq lança, imperturbable :
« Vous pouvez m'appeler Ythaq. Comme la légende d'Ulysse. »

L'aigle se félicita d'avoir épluché nombre de récits mythologiques et culturels multiraciaux pour pouvoir précisément dans sa vie glisser ce genre de rapports historiques et d'anecdotes vis à vis de ses interlocuteurs. Cependant, il aurait tout de même préféré le faire dans d'autres circonstances. Il se contenterait de ça.
Dole continua de parler de ses interrogations existentielles sur comment ça allait se passer, Mr Leena, la vitre, reeeeeeeeespiration intense, gorgée de champagne, étalages d'expressions diverses et variées pour exprimer la mort de quelqu'un... Fascinant. Cet homme est vraiment fascinant.

« Mais bref, ça va malheureusement pas être trop possible. Il nous vous laissera pas approcher, et quand bien même vous êtes un sacré assassin, j'ai bien peur que votre coup d'éclat ne vous ai fait repérer. Alors, dites-moi tout, monsieur... Hmmm... Avez-vous un plan ? »

Ythaq se contenta de boire une gorgée de ce champagne avant de -pas mal, cet alcool-, répondre :
« Sortir d'ici, allez devant sa chambre, toquer, le tuer, et partir. Quoi de plus simple ? », lançait-il en haussant les épaules, comme une évidence. « Vous tracassez pas pour moi ni pour vous. Vous n'aurez qu'à dire que c'est ma faute. Votre réputation se doit d'être préservée, j'imagine. »

Il termina sa coupe de champagne et la posa sur la table de chevet. Il se décida ensuite, non sans un peu de difficulté, de prendre le corps de la Turienne et de le poser sur le lit avant de lui planter la fine lame dans la gorge, de faire une rotation du poignet pour être sûr d'arracher et de défoncer la trachée, et d'essuyer la dague sur le drap du lit.
« Il vous avait donné une carte avec son numéro de chambre, non ? Où est-elle ? »







Dernière édition par Ythaq'Fi Hyasin le Lun 05 Jan 2015, 23:37, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Appel de marges   Appel de marges Icon_minitimeMer 31 Déc 2014, 15:12

Dole sourit un peu au raloi, qui parlait de protéger sa réputation. Il se sentait étrangement rassuré avec cette poule gigantesque qui brisait des vitres. Un homme fort sympathique, même s'il aurait préféré le rencontrer en d'autres circonstances. Son plan, par contre, semblait un peu trop simple pour éliminer un mec qui était aussi puissant que Leena.

Dole se pencha pour ramasser ses chaussettes, son attaché-caisse, et ainsi se rhabiller complètement, même s'il avait toujours une apparence sacrément bordélique.

- Ythaq, c'est ça ? Si ça peut vous rassurer, je leur dirais simplement qu'un agresseur est entré dans la chambre. Ils n'ont pas besoin de savoir qu'il s'agissait d'un raloi. Maintenant, si on pouvait...

La cocotte venait de sortir le couteau de la gorge de la jeune fille. Le politicien resta juste devant la porte de la chambre, les yeux et la bouche grande ouverte.

- Il vous avait donné une carte avec son numéro de chambre, non ? Où est-elle ?

La soirée allait de pire en pire. Thomas tremblait comme une feuille. Il était en pleine catatonie pendant une bonne dizaine de minutes, les yeux rivés vers le sang coulant sur le corps nu de Laetia.

- Sa chambre ?

Toujours la bouche ouverte, il consulta rapidement son omni-tech.

- La suite présidentielle... Carrément. C'est au tout dernier étage de l'hôtel, avec les 2 piscines. Vous pourriez y accéder par un ascenseur de service, ou en vous faisant passer pour un garde, il ne m'a pas donné de carte d'accès...
Putain de merde, vous venez de la tuer ?!


Il recula un peu dans la pièce, avant de se taper le fion contre le coin de la table.

- Ah putain !

On toqua à la porte. C'était la sécurité de l'hôtel qui avait finalement décidé de se bouger, sûrement à cause du bruit de la vitre.

- Monsieur Dole ! Ouvrez, ou nous allons entrer !

Le politicien, toujours la main agrippée sur sa mallette, lança un dernier coup d’œil au raloi, alors qu'il allait probablement s'envoler par la fenêtre.

- Bonne chance, Ythaq. Et, faisons-nous plaisir à tous les deux... Ne parlons plus jamais de cette nuit.

On voyait sur la porte quelques éclairs jaunâtres sur la serrure qui était en train d'être déverrouillée. Un homme en costume entra le premier, un pistolet au poing, vite suivi de deux collègues, un turien et un galarien. Dole savait jouer la gazelle blessée. Merci les cours de théâtre. Il se coucha à terre avant même qu'on puisse le voir, et fit semblant d'être horriblement blessé.

- A L'AIDE ! AU SECOURS !

L'humain au pistolet fonça dans la chambre pour voir qui était présent.

Pendant ce temps, dans la suite présidentielle, Nyo Leena, assez satisfait de lui-même, était sur la terrasse, un cocktail tout juste servi par une asari en main. Il y avait 2 gardes du corps qui faisaient le tour de la piscine, des pistolets-mitrailleurs bien en vue, et à l'intérieur de la suite, un mercenaire qui surveillait la cuisine, ainsi qu'un 4e qui attendait devant la porte. Ils n'avaient pas encore été mis au courant par la sécurité de l'hôtel, mais une fois ceci fait, Leena ne perdrait sûrement pas de temps à aller rejoindre sa navette.
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MessageSujet: Re: Appel de marges   Appel de marges Icon_minitimeMar 13 Jan 2015, 11:23
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