Il est évident que votre situation est compliquée à expliquer à votre protégée. Vous vous gardez des détails, vous contentant de lui faire la conversation, comme vous en avez l'habitude.

Elle vous regarde avec ses petits yeux. L'humour a toujours un peu de mal à passer avec les plus jeunes. Ils n'ont pas toute l'expérience nécessaire.

Elle arrête soudainement de parler, baisse les yeux et s'enfonce encore plus dans vos bras afin de vous enlacer. De manière globale, ces cauchemars ne veulent jamais rien signifier. C'est un simple souvenir qui réside et la pauvre gamine aura été témoin de l'un des évènements les plus marquant de ce millénaire. Rien que ça.

A votre tour, vous enlacez l'asari avec toute l'affection - factice ou non - que vous pouvez. C'est à ce moment que quelqu'un toque à la porte dans la plus grande discrétion.

Delan ne répond pas et se contente d'acquiescer tout en vous tendant une main que vous empoignez avec une virilité certaine. Derrière vous, un garde butarien s'empresse de vous attraper au vol alors que vous jetez un dernier regard à votre compagnon et à votre protégée. Heureusement, la brute attend que vous soyez dehors pour vous passer les menottes. De là, vous voilà reparti pour faire le chemin inverse.

Vous re-débarquez donc dans la salle du procès, les poings liés. On vous remet au centre, devant un trône vide. Comme tout à l'heure, Gorn se trouve à votre gauche et non-loin derrière vous se situent Sevrus et Epheth. Mais cette fois, un autre personnage se trouve à votre droite et vous lance un regard incertain : c'est Zennar. Il est là. Il est en vie. Vous voulez lui dire quelque chose mais c'est ce moment que choisit la juge pour revenir.

Calmement, elle s'assoit sur son trône et elle vous regarde. Elle jette ensuite un coup d'œil au Commandant.

Elle s'arrête. "Maintenant, passons au vif du sujet". Vous fixez vos menottes pendant un moment, serrant les poings. Il se pourrait que dans deux minutes, on vous place sur la chaise électrique. Ou peu importe ce que les Butariens infligent comme sévices. Vous retenez votre souffle. C'est le moment de vérité.

Pour commencer, puisque rien n'a pu impliqué les prévenus turiens et quariens, vos compagnons sont innocentés. Leur solde sera donc entièrement payée, en vertu du succès de la mission qui vous a été confié.

C'était déjà un soulagement. Vous vous retournez et faites un signe de la tête à Sevrus et Epheth.

Commandant Zennar, vos paroles ont apporté une lumière dans cette affaire et nous vous en sommes reconnaissants. Mais vous avez encouragé un de vos subordonnés à outrepasser ses droits et cela ne peut rester impuni. Vous perdez donc votre titre d'officier au sein de notre armée et je vous condamne à rejoindre la garde de l'un de mes conseillers et cela pendant une année durant. Les évaluations décideront de votre avenir.

Votre nouvel allié s'en sort plutôt pas mal, vu les circonstances.

Quant à vous, Thomas Dole...

A la vue des preuves présentées, des faits énoncés et des différents témoignages, je n'ai d'autre choix que de prononcer votre innocence concernant la traitrise envers l'Hégémonie et la vente d'informations à une force ennemie. Rien n'indique cela eut été le cas. En revanche, votre insubordination à l'égard de l'Amiral Orlok ainsi que le vol de son identité et la tentative - opportune - de se débarrasser de lui sont avérés.

Est-ce que ça sent bon ou mauvais ?...

J'ai décidé de statuer contre une peine de mort car cela n'a pas été fait dans le but de nuire à l'Hégémonie.

Néanmoins, nous ne pouvons vous accorder notre confiance. Votre solde sera payée et vous sortirez libre de mon tribunal, mais à compter de ce jour, vous avez trois mois pour quitter Khar'Shan. Dès votre départ, considérez-vous comme étant bannis à jamais de notre belle planète. Si vous ne la quittez pas à l'échéance des trois mois ou que vous revenez, la sentence ne sera pas aussi clémente.

L'Arashtaat se lève et laisse la salle muette. Un garde vient vous voir, vous libérant de vos chaines. Vous êtes libre. Libre... Oui... Mais pour aller où ?

FIN DE L'ACTE 1.

Acte 2 : A la recherche de Cal Wood
(1/1)

Cela fait maintenant un peu plus de deux mois que l'Arashtaat a rendu son jugement à votre sujet. Vous êtes proche de l'échéance qu'elle vous a gracieusement donné... Mais d'un autre côté, vous n'aviez pas assez gagné de crédits pour vous payer un vaisseau et déguerpir de la planète. Les voyages en navette n'étant pas prometteurs et conduisant souvent à une mort instantanée, vous avez préféré rester sur Khar'Shan. L'Hégémonie n'engageant plus, vous avez trouvé des employeurs ayant un visage un peu moins formel...

Celui qui vient de vous parler est l'un d'eux : Meravil. Une bonne pourriture du genre mais qui reste une petite frappe. D'un autre côté, vous ne pouvez pas trop juger vu que vous êtes accrochés dans l'une des caves où il stocke ses produits de contrebandes. Son butarien-de-main est en train de vous passer un savon dont vous vous souviendrez longtemps. Tout ça pour un malheureux colis égaré, il y a quelques semaines. Un colis qui aurait pu rapporter gros au turien... Et une chose en entrainant une autre, vous lui devez 30.000 crédits. Crédits que vous n'avez pas.

♦ Écoute, Mera, on peut discuter non ?
♦ [Mentir] Je peux te conduire au fric ! Suffisait de demander gentiment...
♦ Et si t'allais te faire foutre, plutôt ?

Relativement insatisfait, le turien ordonne à son larbin de bien vous faire comprendre qu'il n'a pas apprécié votre réponse. Ce dernier vous file trois grosses claques. Et vu la taille de sa main, vous vous estimez heureux d'avoir encore toutes vos dents.

Crachant un peu de sang, vous voyez que Meravil chuchote à l'oreille du butarien. Ils ont visiblement quelque chose à faire car ils vous laissent là, à moitié inconscient. Vous baissez la tête et vous les entendez partir. Instantanément après ça, vous relevez le museau. Avec les forces qu'il vous reste, vous inspectez la pièce. Concrètement, vous êtes attaché à une sorte de mur. Les bras sont bien maintenus par deux chaines, à l'ancienne. Vos pieds, eux, ont été laissés libres mais étant donné qu'on s'en est d'abord pris à vos genoux, vous ressentez une douleur atroce à chaque fois que vous les bougez. Pourtant, vous constatez qu'un outil - style pince - se trouve sur une table à portée de vous. Et mise à part ça, les solutions ne sont pas grandes.

♦ Tenter de faire tomber la table.
♦ Tenter d'attraper l'outil avec vos pieds.
♦ Tenter de forcer vos chaines.
♦ Crier.
♦ Ne rien faire.

Vous avez tenté l'appel à l'aide mais sans surprise, personne ne réponde. Franchement, vous n'avez pas espérer mieux. Vous pouvez aussi vous estimer heureux qu'un garde ne vous ait pas entendu - ou ait préféré vous ignorer. C'était à tenter, en tout cas.

♦ Tenter de faire tomber la table.
♦ Tenter d'attraper l'outil avec vos pieds.
♦ Tenter de forcer vos chaines.
♦ Ne rien faire.

Puisque broncher ne vous a pas aidé, vous décidez de rester silencieux. Les autres actions disponibles ne vous intéressent pas et ne vous garantissent en rien une libération.

De fait, vous fermez lentement les yeux. Autant dormir. Jusqu'à ce que... vous entendez un bruit. Un léger bruit. Vous rouvrez les yeux et vous voyez une silhouette s'avancer vers vous de manière furtive. C'est... une drell ? Elle vous fait signe de ne rien dire.

Elle vous détache complètement. Vous tentez tant bien que mal de tenir sur vos deux jambes. Vous allez devoir faire un effort mais en principe, ça devrait le faire.

Elle vous regarde, un peu circonspecte. Et finis par vous ignorer. Elle préfère vous montrer le chemin à suivre.

Vous avancez difficilement et moins vite qu'elle, qui a l'air d'avoir autant de souplesse que de célérité. Elle s'engouffre dans les petits espaces sans aucune difficulté et vous emmène dans de nombreux couloirs. Jusqu'à ce que vous arriviez dans une plus large pièce, où se trouve de nombreuses caisses. Et là, vous entendez des bruits de pas. Des gardes. Deux ou trois, potentiellement.

Les gardes passent mais ne trépassent pas. Une fois le duo marchant loin, vous attendez quelques minutes et votre nouvelle amie fait signe d'avancer. Vous restez accroupis, à sa volonté.

Vous faites plusieurs mètres, évitant les caisses. Finalement, vous arrivez face aux deux gardes que vous venez d'éviter. Ils sont dos à vous. L'un est butarien et fume sa clope, tranquille. L'autre est humain et bien moustachu, tandis qu'il raconte ses histoires de beuveries.

Prends celui de gauche, je prends celui de droite.

Vous n'avez pas le temps de réagir qu'elle s'approche furtivement du butarien. A vous de vous occuper de l'humain.

♦ Lui tirer une balle dans la tête.
♦ Lui tirer une balle dans le genou.
♦ Tenter de lui tordre le cou.
♦ Ne pas bouger.

Sans trop de difficulté, la drell s'est occupé du garde butarien et vous l'avez vu lui tordre le cou sans aucune vergogne. Vous, vous avez fait comme vous pouviez mais finalement, la balle finit dans le genou du garde.

Votre sauveuse, circonspecte, regarde votre travail. L'humain a perdu son arme en retombant et est vulnérable. Quel amateur !