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 Apparence, mensonge et épouvante

Urdnot Krusk

Personnage RP
Faction : Urdnot
Rang : Diplomate
Urdnot Krusk
Fils de Kalros
Messages : 216

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MessageSujet: Apparence, mensonge et épouvante   Apparence, mensonge et épouvante Icon_minitimeDim 12 Oct 2014, 17:24
Intervention MJ : NonDate : Novembre 2198 RP Violent à potentiel gore
Urdnot Krusk ♦ Tricia Pearson ♦ Ravilla Arper
Apparence, mensonge et épouvante

Apparence, mensonge et épouvante-Chapitre Premier
«L’amorce /Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles»


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Année 2193 :

Les Asaris n’avaient pas changé d’un iota depuis la fin de la guerre. Il suffisait de parcourir les rues d’Illium pour s’apercevoir à quel point Asari et arrogance constituaient toujours deux mots étroitement liés, indissociables l’un de l’autre. La galaxie avait eu beau être à deux doigts de connaître une nouvelle extinction de masse, rien de ce côté n’avait pris la peine d’évoluer de quelque manière que ce soit. Combien, par Kalros, combien de nuits avait-il passé à rêver d’une galaxie débarrassée de ces êtres ignominieux à souhait. Quel intense plaisir lui procurait la mort ou bien la perte d’une affaire de ces « beautés de la galaxie ». Quelle vaste blague. Beauté. Qui pourrait avoir l’esprit assez tordu pour accepter de placer les Asaris sur la plus haute marche du podium des êtres admirables? Mais par les sangs des couilles gauches Kroganes, elles sont bleues ! Bleues ! D’un bleu pâle sordide à l’image des zombis ou des vampires émanant tout droit de la mythologie Humaine ; où d’un bleu foncé rebutant comme si leur organisme subissait quelques maladies virulentes et infectieuses de tout premier ordre. Les instincts sexuels de cette galaxie n’étaient qu’une vaste blague nauséabonde.

Et nous ne nous étalerons pas sur le fait que leur tête est dénuée de toute crinière chevelue affriolante, mais dispose à la place d’un agglomérat de courtes tentacules sur le crâne et d'entailles ruisselantes jusqu’au cou. Prenez donc le tout et osez seulement trouver cela attirant. Mais quel spectacle hideux ! Avec cette peau quasi-écailleuse sur laquelle on a l’impression d’avoir appliqué de l’huile de morue, le spectacle final devrait en faire vider l’estomac de plus d’un. Mais non. La logique et l’objectivité n’ont pas daigné venir se loger en notre galaxie. On trouve les Asaris magnifiques, splendides. Comble de l’ironie, certains les considèrent comme le summum de la beauté organique. Il y a de quoi se flinguer, vraiment. Entendre des âneries pareilles peut susciter en vous des pulsions de meurtres à l'encontre de vos congénères dépravés, et ce serait tout à votre honneur.

Le Krogan inspira longuement avant de lâcher un soupir interminable censé le détendre. Le Volus à ses côtés leva la tête, intrigué par la réaction de son partenaire dont il ne savait plus grand-chose depuis bien des années. Ce petit individu rondouillard se prénommait Danol, au départ simple nom d’emprunt qui s’était, au fil de nombreux négoces, imposé comme le seul par lequel ses interlocuteurs le reconnaissaient. Sa rencontre avec le mastodonte remontait à bien avant la Grande guerre, en l’année 2176, alors que Krusk travaillait sans répit sur Illium au service du fameux Monsieur Thax. Déjà à cette époque Danol disposait d’un réseau commercial conséquent, et par ce fait fut-il amené à traiter avec le patron du Krogan dans le but d’étendre davantage sa notoriété. Dans les milieux concernés l’on parlait du Volus comme l’une des nouvelles fortunes montantes de cette seconde moitié des années 70.

Débarquant pour la toute première fois sur Illium en 2176, Krusk lui avait fait visiter la capitale de cette planète, Nos Astra, si particulière, à mi-chemin entre un pseudo état démocratique et esclavagiste. Pour simplifier, un mélange de Thessia, d’Oméga et de quelques planètes Butariennes des systèmes Terminus, avec un soupçon de la planète Terre. La recette n’en demeurait pas moins efficace malgré tout. Illium symbolisait la réussite financière pour beaucoup de magnats dans la galaxie. Par conséquent son importance structurelle au sein de l’économie galactique n’était plus à démontrer. Elle s’imposait de facto comme un passage obligé pour tout homme d’affaires avides de bénéfices. Et Danol était de ceux-là. La découverte de la capitale aux côtés du Krogan puis les nombreuses affaires que mena le Volus sur Illium, chapoté par Krusk agissant en intermédiaire entre lui et Monsieur Thax, firent naître un lien chaleureux sinon intéressé entre les deux personnages. Lorsque Danol quitta la planète en 2182, après avoir fait le bonheur du portefeuille de Monsieur Thax à qui il était redevable pour nombre de ses affaires en ces lieux, le Volus avait acquis les ressources financières et de main-d'œuvre nécessaires à l’expansion de sa société comme il l’entendait. Ses divers sites de production dans le secteur d’Athéon poussèrent tels des champignons. Devant lui, un avenir radieux ouvrait ses portes, remplit de promesses de richesses et d’influence dans l’espace Turien-Volus.

Et puis ce fut le drame. La catastrophe génocidaire de l’an 2187 transforma subitement son rêve en cauchemar. Il perdit toutes ses possessions. Rien ne survécut, que ce soit ses sites de productions, ses collaborateurs les plus proches et efficaces, ou ses employés. La pire chose qu’un Volus pouvait subir venait de se produire : perdre toute capacité à développer ses ambitieuses perspectives économiques. Il ne dut sa survie qu’au courage d’une petite force militaire Turienne qui fut l’une des trop rares à honorer son contrat envers le peuple Volus. Le ressentit de Danol, comme de nombre de Volus, envers les Turiens est grand depuis ce cataclysme, et c'est bien peu que de le dire.

Logeant dans une maison à peine assez grande pour permettre à son corps rondouillard de se mouvoir sans se retrouver coincé, le Volus déprimait à vue d’œil. Il était retourné à un stade précaire analogue à sa situation d’avant la création réussie de sa société. Membre d’une tribue un jour, il l’était d’une autre le lendemain. Aussi, lorsque Danol vit débarquer à l’intérieur de son nouveau chez soi le Krogan dans toute sa splendeur, se prit-il à espérer renouer avec son destin volé. Et Krusk fut bien loin de le décevoir.

Octobre 2198:

Un attroupement s’était constitué autour d’eux. Les barmen rangeaient rapidement les bouteilles, les clients prenaient les paris, et les deux protagonistes s’invectivaient cruellement. Surtout l'un d'eux en fait.

« -J’ai entendu dire qu’il n’y avait pas de poissons dans le lac du Présidium. Je n’ai pas encore vérifié, mais, me semble-t-il, cela ne sera pas nécessaire. Vous savez en fait pourquoi il n’y en a pas ? C’est parce qu’ils en sont sortis. Et vous savez pourquoi ce sont les Asaris qui ont les premières découvertes la Citadelle ? » , demanda le Krogan d’un air amusé.

« -Parce qu’elles en sortent ! » , pouffa l’un des Humain que la joute verbale entre les deux adversaires amusait particulièrement.

« -Tout-à-fait mon vieux ! , s’exclama Krusk. Les Asaris SONT les poissons du Présidium. »

L’Asari sujette à ces moqueries avait épuisé son quota d’insulte et de répondant face à cet être abject qui l’avait agressé sans coup férir, alors qu’elle sirotait tranquillement sa boisson en discutant avec son amie, une Asari elle-aussi. Amie qui n’avait pas demandé son reste et s’était éclipsée ventre à terre aux premières invectives du Krogan. Cette fuite avait d’ailleurs donné du grain à moudre à Krusk qui en avait profité pour enfoncer davantage sa victime, victime qui restait hébétée sous l’assaut verbal violent qu’elle se prenait apparemment sans raison dans la face. Elle riait avec son amie, savourait son jus, puis l’instant d’après se prenait une branlée en pleine tronche, sans avoir eu le temps de comprendre quoi que ce soit. Et maintenant depuis cinq bonnes minutes elle tentait tant bien que mal de sauver les apparences, mais le Krogan n’avait cessé de la fouler du pied sans vergogne.

« -Maintenant monstruosité, traîtresse, hypocrite, abrutie, imbécile, méprisable bout de viande avarié, suppôt de L'Augure, dégages de notre zone, à nous, ceux qui avons VRAIMENT lutté. » , grogna Krusk, la mine inquiétante, la physionomie lourde d’animosité.

Les larmes montèrent aux yeux de l’Asari. Pourquoi ? Pourquoi se prenait-elle toutes ces méchancetés dans la poire? Qu’avait-elle fait pour mériter un traitement aussi violent ? Dans une dernière tentative elle tenta de se justifier, de justifier les actes de ses congénères pendant la guerre, de justifier l’attitude de ses sœurs envers les autres espèces. Elle était totalement abasourdie, perdue.

« -Par la déesse, je vous en pr…» , commença-t-elle d’une toute petite voix à peine audible.

« -Ta déesse on va te la carrer bien profond dans ton cul malpropre, pouffiasse ! » , aboya Krusk, sous les acclamations de quelques-uns des gens attroupés autour d’eux telles des Hyènes s’apprêtant à sauter sur une victime blessée pour l’achever sans crainte.

Pour l’Asari, qui ne devait pas avoir plus de deux siècles, et encore, s’en était trop, beaucoup trop. On lui avait dit que les autres espèces étaient en admiration devant sa race, qu’ils la respectaient, la trouvaient la plus gracieuse, la plus belle, la plus intelligente, la plus à aimer. Et voilà que deux ans après s’être décidée à quitter enfin Thessia pour venir s’installer sur la Citadelle, de méchantes personnes se coalisaient contre elle sans aucun fondement. Elle éclata en sanglots et s’échappa de toute cette oppression intenable, disparaissant du bar branché dans lequel elle était venue, à l’origine, passer du bon temps. Les gens se dispersèrent alors rapidement, certains congratulant Krusk d’un regard, d’autres pris de remords, fixant leurs pieds, honteux de leur comportement, et d’autres enfin, scandalisés par la scène à laquelle ils venaient bien malgré eux d’assister.

Le Krogan se félicita de cette victoire, espérant de tout son cœur avoir sabordé la résistance morale de l’Asari et de provoquer sa déchéance totale, voire mieux, son suicide. A cette pensée Krusk sourit de toutes ses dents et croisa très fort les doigts. Il quitta lui-aussi le bar, sa « mission » accomplit et alla flâner dans les secteurs à la recherche d’un contact éventuel avec qui il pourrait nouer une affaire mutuellement profitable au nom du Clan Urdnot. C’est pendant cette recherche que son Omnitech bipa trois coups rapides particulièrement perçants, ce qui ne manqua pas de faire sursauter les quelques personnes à proximité immédiate du colosse. Krusk mit son casque, leva les bras en l’air, expira par la bouche trois coups rapides, fit mine de se mettre en position de taper un 100 mètres puis lança de sa voix tonitruante rendue plus sonore encore par le port de son casque :

« -Votre attention, un messager prioritaire va prendre sa course dans les secondes à venir, veuillez-vous coller aux murs dans les plus brefs délais. Dans le cas contraire vous serez abattus à vue pour ne pas entraver sa progression. Merci de votre collaboration. »

Ni une ni deux, sa voix portant plutôt loin, les gens, de prime abord affolés, se plaquèrent aux parois juste à temps pour se faire décoiffer par le passage du mastodonte. Celui-ci parcourut ainsi plusieurs centaines de mètres avant de s’arrêter, exténué, au détour d’un cul de sac. Il s’y engagea d’un pas lourd, les jambes quelques peu endolories. Un Galarien à genoux et bâillonné se trouvait cerné par deux Krogans harnachés de leur armure de la tête aux pieds. Krusk prit tout son temps pour reprendre son souffle, tandis que du Galarien montait une odeur piquante d’urine. Le Krogan faillit s’étrangler en voulant stopper sa respiration suite aux odeurs malodorantes qu’ils venaient d’inspirer. Il flanqua un énorme coup de poing dans l’une des façades bordant la ruelle, histoire de dire, avant de stabiliser son état.

« -Ok mon gars, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je ne veux pas être grossier mais tu schlingues mon pote. Voici la note que tu remettras aujourd’hui même aux autorités du SSC , ordonna-t-il en lui jetant au visage un datapad volé quelques jours plus tôt à un autre Galarien bastonné dans les secteurs par ses soins, tout en ayant évité de lui casser quelque membre que ce soit. On te suivra de loin mon vieux, alors s’il s’avère que tu as essayé de nous la foutre dans l’os je viendrais te découper en morceaux pour en faire mon repas, c’est clair tête de con ? »

Le Galarien hocha de la tête fébrilement, tout intimidé qu’il était. L’un des deux gorilles de Krusk défit les liens du pauvre bougre sur un signe de tête de son Chef, tout en le maintenant fermement par l’épaule, mais ne lui retira pas le bâillon. Tous les quatre se dirigèrent lentement vers l’unique accès de la ruelle. Krusk se pencha doucement vers l’un des deux trous qui servait de réception auditive au Galarien, et lui susurra :

« -Cours, cours, mon petit amphibien. Cours, cours, remettre ce que tu as en main. Cours, cours, mais ne fait pas le malin. Ou sinon, balle, balle, dans la tête tu en auras plein. Cours, cours, mon petit amphibien. Cours, cours, car j’ai vraiment très faim. »


Sur ce le Galarien fut « gentiment » poussé en avant. Il courut tel un dératé remettre le datapad au poste du SSC le plus proche. Ce n’est qu’arrivé à sa destination qu’un officier, appelé par le garde de faction pour manifestation à potentiel SM, lui fit remarquer qu’il serait de bon ton d’enlever son bâillon pour réussir à se comprendre ainsi que de changer son pantalon pour réussir à s’approcher.
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Feat. (Tricia Pearson & Ravilla Arper)
Code by Tricia Pearson





Dernière édition par Urdnot Krusk le Mar 28 Oct 2014, 00:58, édité 7 fois
Tricia Pearson

Personnage RP
Faction : Service de Sécurité Concilien
Rang : Superviseur
Tricia Pearson
Pro de la gachette
Messages : 5210
Crédits : Tricia

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MessageSujet: Re: Apparence, mensonge et épouvante   Apparence, mensonge et épouvante Icon_minitimeMer 15 Oct 2014, 01:17
Apparence, mensonge et épouvante
Survoler pour voir les détails de ce RP
▪ Date : Novembre 2198
▪ Classification : Normal
▪ Krusk Urdnot ▪ Ravilla Aper ▪ Tricia Pearson ▪
Tricia Pearson
Superviseur du Conseil
Citadelle -  Fin octobre 2198

Tricia et son équipe était au bar Alkaza pour décompresser quand l'Omni-Tech de Tricia bippa. Elle regarda l'appel : c'était Moryn. Elle s'isola dans un coin et prit l'appel : « Ici Tricia Pearson... »
- « Bonjour agent Pearson. J'ai une mission pour votre équipe. »
- « Bonjour, Moryn. Je suis toute ouïe. »
- « Je vais être brève : une entreprise illégale doit être mise au pas. Comme ils sont dans l'espace concilien, ils doivent se soumettre aux législations. En temps normal, le SSC ne s'en mêlerait pas de cette manière, mais la situation délicate oblige le déplacement d'un Superviseur.

Une dernière remarque : je pense vous dépêcher un officier turien de liaison. En temps normal je le prendrais au SSC mais après tout, cette affaire concerne - indirectement - la Hiérarchie. Ils ne sauront refuser ma demande. Des responsables de la société sont volus, je souhaite éviter tout dérapage, même involontaire. Vous aurez le reste des informations dans le rapport que je vous transmets à votre cabine, sur le Fortitude.

Des questions ? »

Moryn ne s'était pas arrêté un seul instant, mais elle avait enchaîné son petit monologue par un calme presque sinistre, qui fit donna envie à Tricia de le briser le plus rapidement :
« Négatif Moryn. Ok pour l'affectation d'un agent de la Hiérarchie. Pearson, terminé. »
« Superviseur Thymoris, terminée. »

Tricia se dirigea vers son équipe pour les informer que la soirée allait être écourtée : l'appel du devoir, comme on disait. Les gars étaient peu enthousiastes, qu'à peine arrivés on leur demande de repartir. Cela semblait être leur quotidien durant ces derniers mois. Oh, bien sûr, ils savaient qu'en acceptant le poste, ils seraient soumis aux impératifs du service, mais ils étaient au SSC, dans une police armée, pas dans une armée militaire. Le SSC sur la Citadelle pouvait disposer de repos plus souples.

Mais c'était ainsi : les Superviseurs et leurs équipes étaient les seuls agents du SSC à parcourir tout l'espace concilien, et ils n'étaient vraiment pas nombreux, considérant le nombre d'habitants dans l'espace concilien. Une petite centaine, plus ou moins. Ils avaient donc une très grande surface et assez peu d'agents, ce qui leur valait d'avoir - l'impression, du moins - de faire plus d'heures que les autres.

En réalité, si on enlevait les heures de navigation, ils devaient travailler autant sinon moins, et avaient, au moins, un panel bien plus varié au niveau des missions. Diplomatie par ci, action par là, observation par ci et message à transmettre par là...

Ce n'était pas n'importe quel « majordome » du SSC qui pouvait rivaliser avec la palette de missions, des missions pour lesquelles l'ergonomie pouvait être considéré, par abstraction, comme le palindrome du Superviseur, tout comme sa polyvalence était sa plus grande arme.

CSV Fortitude -  Début novembre 2198

L'affectation avait pris plus de temps que prévu : ils étaient d'abord passé prendre un équipement pour la mission avant de devoir aller chercher de la paperasse. Un détour qui leur avait valu trois jours de repoussement de trajectoire. Mais il y avait du bon au moins : Moryn avait envoyé un message à Tricia comme quoi une Adjudant de la Hiérarchie Turienne avait été prévenue et serait en chemin. Elle arriverait, comme l'avait prévue Moryn, peu après la Superviseur.

Moryn avait transmis un dossier sur Ravilla Aper à Tricia, sur initiative de cette dernière. « Quitte à coopérer, autant bien le faire » avait-elle arguée en guise d'explications. La vérité en était quelque peu différente : elle voulait connaître les points forts de cette dernière et ses points faibles. Elle avait encore de la place dans son vaisseau et songeait à recruter une ou deux personnes de plus, car un des mécaniciens se trouvait avoir été blessé, et ils tournaient à 4. Tricia jugeait que c'était généralement plus simple, si la personne convenait, de lier contact et d'affilier la personne à son équipage après avoir fait connaissance lors d'une mission, surtout chez les Turiens. Ce genre d'affectation surprise pouvait prendre des allures de punitions pour certains turiens stricts et créer une très mauvaise ambiance.

De ce qu'elle lisait, assise dans sa couchette, faisant défiler le rapport. Elle avait dû commander durant la guerre au vu des pertes, ce à quoi elle n'avait pas forcément été préparée, surtout à un âge si jeune. Une telle promotion, même temporaire, pouvait être un atout comme un handicap. En d'autres mots, cela avait put la mûrir et la rendre encore plus efficace ou, au contraire, la traumatiser et lui pourrir la vie.

A part le dossier médical crypté, dont les seules remarques " non protégées par secret médical étaient " PTSD due to Reaper War ", son profil semblait indiquer une personne soit conventionnelle, soit forte. Elle s'était réengagée après la guerre, alors que rien ne la forçait - mis à part le sens de l'honneur turien, peut-être.

Son profil psychologique suggère une personnalité intéressante. Assez calme et lucide, sait questionner quand nécessaire, ne pas obéir aveuglément. Des qualités que respectait Tricia, elle les possédait, du moins pour les deux premières. Elle n'était pas aveuglément obéissante aux ordres, mais elle avait une certaine réserve et savait comment arriver à discuter de l'utilité des ordres, si besoin était. Son passage au rang de Superviseur avait tendu à rendre cela presque obsolète : hormis aux trois « chefs » des Superviseurs, à savoir l'Exécuteur du SSC, le Premier Superviseur et le Spectre Supervisant, elle n'avait à obéir de personne. Coopérer, certes, mais pas obéir.

Intègre, elle n'avait visiblement pas peur « de se salir les mains » : Tricia remarquait qu'à plusieurs reprises, elle avait été mentionnée abattant des blessés ennemis. Sa réponse laissa Tricia perplexe : pour elle, « il s'agissait, dans certains moments bien précis, de pitié. » Tricia pouvait comprendre, c'était comme euthanasier un patient atteint de cancer, en phase terminale. Ca peut passer pour immoral, mais le but est de rendre la vie moins souffrante.

Elle referma le terminal et ferma regarda l'heure : elle n'avait pas dormi depuis une bonne quarantaine d'heures. Elle allait finir par avoir l'habitude, à force, mais elle savait que cela nuisait tant à la lucidité qu'au bon fonctionnement du corps humain. Qu'on soit en l'an 250, 1515 ou bien 2198, le corps avait toujours besoin d'au moins 4h pour se « régénérer », et de 6 à 8h pour un sommeil optimal.

Elle remit la lecture du rapport sur l'entreprise au lendemain et sombra presque immédiatement dans les bras de Morphée.


Ravilla Aper

Personnage RP
Faction : Hiérarchie
Rang : Lieutenante
Ravilla Aper
De Sang et d'Acier
Messages : 1383
Crédits : Davinarfel

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MessageSujet: Re: Apparence, mensonge et épouvante   Apparence, mensonge et épouvante Icon_minitimeJeu 16 Oct 2014, 18:39
Base militaire d'Oma Ker - Début Novembe 2198


La section se tenait au garde-à-vous alors que le Major Quentus les passait en revue. La turienne d'une quarantaine d'années scrutait chacun d'un oeil inquisiteur, à la recherche de la moindre erreur. Elle ne sembla rien trouver; l'ordre de repos fut donné. Comme un seul homme, les trente turiens obéirent. Comme ses confrères, Ravilla regardait devant elle alors que le Major les briefait sur la mission à venir. Contrairement à ses collègues, elle lutait pour réprimer un bâillement qui serait on ne peut plus mal avisé. Elle avait mal dormi cette nuit. Un cauchemar sur des événements qui remontaient à une dizaine d'années désormais. En moyenne, elle devait en faire cinq ou six par mois. Elle ne savait pas encore que, d'ici un an, ils seraient récurrents et lui pourrirait à ce point la vie. Pour l'instant, elle refoulait tout depuis dix ans, s'efforçant de ne pas y prêter attention, en riant même parfois. Oh, bien sûre, elle n'était pas totalement protégée. N'importe quel bruit lui remémorant celui des Moissonneurs suffisait à la figer sur place; leur image, même au travers de jeux vidéo ou de documentaires, suffisait pour la faire se sentir nauséeuse. A vrai dire, il suffisait de parler de la Grande Guerre pour que la soldat tente de changer de sujets et qu'elle ne devienne agressive. Mais ça allait encore. Elle tentait de fuir son passé, se concentrant uniquement sur le moment présent. Et l'armée l'y aidait; que ce soit par l'entraînement ou les missions, ses combats l'aidait à se sentir vivante. Elle ne savait pas encore que ses peurs et ses angoisses referaient surfaces, lorsque les cauchemars se feraient plus violents, la rendant peu à peu inapte à mener les batailles qu'elle aimait tant.

Elle ne le savait pas, aussi se contentait-elle de monopoliser son attention sur les explications. Le Lieutenant aurait dû être à sa place, mais il venait de partir, appelé par le commandant de la base. Quoiqu'il en soit, la mission était une simple capture de drapeau. Ils devaient se rendre en Makos jusqu'à une base, située à quelques kilomètres de là et la reprendre des mains d'une section adverse. Si une grande partie de l'exercice résidait dans les capacités de commandement du supérieur, celles des différents membres de l'escouade étaient aussi primordiales. On pouvait avoir besoin aussi bien besoins d'ingénieurs que de francs-tireurs ou de mécaniciens. Tout dépendait de la situation qui était présentée. Toutes les situations étaient envisageables. La seule chose immuable dont ils devaient faire preuve résidait dans leurs aptitudes militaires.
Ils se séparèrent en groupe de cinq et six véhicules se mirent en branle. Aper conduisait celui qui fermait la marche. A l'intérieur, l'ambiance était bon enfant. Enfin, pour des turiens. C'est à dire qu'ils se montraient un peu moins rigides qu'à l'habitude. Quelques blagues fusèrent même. Les entraînements, bien qu'effectués avec tout le sérieux d'une vraie mission, restaient considérés comme des "jeux". Le seul danger qu'ils risquaient d'affronter était la défaite ou une mort simulée. Et leur honneur ainsi que celui du régiment leur interdisait de subir l'une ou l'autre. Toutefois, les blessures n'infligeraient aucunes douleurs, sinon celle de la honte.
Le voyage pris une quinzaine de minutes. Le Major avait préféré emprunter un autre chemin que la route principale, par soucis de discrétion. Ils avaient dérivés vers l'Est de la base en longeant une paroi rocheuse et y avaient laissés les Makos. Suite à quoi ils s'étaient équipés et avaient continués en marchant à pieds les deux ou trois kilomètres restants. Ils arrivèrent près du bâtiment. C'était un centre de communication. Quatre larges murs ainsi qu'une porte blindée fermée l'entouraient. Deux étages surplombaient l'enceinte et de nombreuses antennes et capteurs satellites se trouvaient au sommet. La partie Ouest et Nord était entourée par de hautes collines, permettant d'offrir soit une bonne position de défense, soit une bonne position d'attaque, en fonction de qui l'occupait. La supérieure Quentus jeta un oeil rapide à la structure, puis donna ses ordres:

- Adjudant Aper, soldats Rana et Es, prenez position sur le côté Ouest. Je veux savoir combien d'hommes vous pouvez voir.
Sergent Agilia, à mon signal vous piraterez la porte. Les autres, préparez vous à attaquer à mon signal. Exécution.


L'adjudante fit un bref salut avant de faire signe à ses soldats de venir. Rana et Es étaient deux jeunes turiens, de dix-neuf et vingt ans respectivement. Eux aussi cherchaient à se spécialiser dans la voie des francs-tireurs et ils y arrivaient plutôt bien. D'ici quelques années, ils pourraient devenir excellents.
Les trois commencèrent à grimper silencieusement. Les prises étaient faciles à trouver, bien que parfois un peu éparses. Mais globalement, ça allait. Ils finirent par arriver à une plateforme naturelle large de quelques centimètres. Assez pour se mettre debout, mais pas assez pour s'y installer confortablement. Ils n'avaient pas non plus une bonne vue sur le centre. Ils reprirent leur escalade et se stoppèrent une seconde fois, non loin du sommet. Ravilla jeta un rapide coup d'oeil. Il y avait deux sentinelles visibles. Elles se tenaient légèrement en diagonales, l'une en face de l'autre. Pour les avoir, il faudrait détourner leur attention. La sous-officier fit signe à ses soldats de faire le tour et d'attaquer à son signal. Les tirs étaient à proscrire; l'endroit était silencieux et le bruit des coups de feu pouvait se répercuter, attirant immédiatement l'attention de la base. Il fallait s'y prendre discrètement. Il dû s'écouler une minute avant que les recrues ne confirment être en place. La turienne se balança alors d'avant en arrière et profita de son impulsion pour se hisser tout en sifflant. Les ennemis se tournèrent vers elle. L'un la mise en joue avec son arme tandis que l'autre portait la main à son casque afin de donner l'alerte. Ils furent interrompus dans leur action lorsque les deux jeunes turiens arrivèrent dans leur dos et qu'ils placèrent la lame de leur omnitech sur leur cou. Les sentinelles interrompirent leur action avant de s'allonger sur le sol et de croiser leur bras sur la poitrine, signe qu'ils avaient été "tués". Pendant ce temps, Ravilla examina la cour et les hauteurs du bâtiment à travers la lunette de son Viper. De nombreuses caisses se trouvaient sur le sol, gâchant leur ligne de mire. Cependant, d'après ce qu'elle pouvait dénombrer, il y avait au moins sept personnes. Le premier étage était partiellement ouvert où trois soldats observaient les alentours. Le deuxième comportait des sortes de meurtrières. Rana et Es se mirent à leur tour en place.

- Major, ici l'Adjudant Aper. Nous venons d'éliminer deux sentinelles; pas de signes d'autre patrouille. Il y a sept hommes dans la cour en face de la porte, peut être plus. Trois de plus en position en hauteur.
Il est possible que les sentinelles aient repérés la poussière soulevée par les Makos; ils semblent sur leur garde. Terminé.


- Bien reçu Adjudant. A mon signal, je veux que vous abattiez ceux en hauteur. Ensuite, couvrez nous. C'est compris?

- Bien Madame. Nous attendons votre signal. Terminé.
Rana, tu prends celui de gauche; Es celui de droite. Je m'occupe de celui au centre. Préparez-vous.


Ils se tinrent prêts, attendant qu'on leur donne l'ordre de tirer. Ils ne pouvaient pas les voir, mais en contrebas, le Sergent Agilia commençait à pirater les portes. Les autres soldats se tenaient prêts à l'assaut. La tension était palpable. Il fallait désormais que la troupe au sol se fraye un chemin jusqu'au Lieutenant adverse, lequel devait sûrement occupé la salle de transmissions avec quelques hommes, qu'ils s'en empare et qu'ils bloquent les communications entrantes et sortantes. Ainsi, la capture serait considérée comme réussite. Toutefois, les francs-tireurs devraient rester à leur place et veiller à ce qu'aucun renfort ennemi n'arrive par derrière pour les prendre en tenaille. Leur rôle se cantonnait ici à du soutien. Mais ça leur allait.
Ravilla observa sa cible à travers sa lunette, suivant ses mouvements. S'ils avaient l'air prêts, ils n'étaient cependant pas en état d'alerte. La quarante-septième section avait donc l'effet de surprise pour eux. Effet de surprise qui serait très bref au final. Dès que la porte serait ouverte et que les échanges de feu auraient lieu, toute la base serai en état d'alerte. Il faudrait alors que le Major et sa troupe avance rapidement et efficacement vers l'objectif.

Lorsque Quentus reprit la parole, ce n'était pas pour donner l'ordre escompté.

- Aper, changement de plan. Le Lieutenant demande à vous voir. Une navette vous attendra au niveau des Makos. Rana, Es, j'envoie le Caporal Syns vous appuyer.

L'intéressée se retint de protester. Le Major était une turienne appliquée; si elle se permettait d'interrompre partiellement l'entraînement, c'était que la demande devait être urgente. Toutefois, la franc-tireuse n'en était pas heureuse. Elle descendit la pente qu'elle avait grimpée quelques minutes plus tôt et repartie vers leur point d'arrivée. Elle aperçut du coin de l'oeil le reste du groupe tenir leur position pendant que le Caporal partait vers le sommet. L'envie la saisit et elle se surprit même à les jalouser. Elle profita du chemin du retour pour maugréer. La navette arriva peu après la femme. Celle-ci resta silencieuse pendant tout le trajet. Elle était curieuse de savoir ce qu'on lui voulait mais se torturer l'esprit à deviner n'était pas la bonne solution. Elle le saurait bientôt.
Le véhicule commença à s'immobiliser une fois entré dans la base. Ravilla n'attendit pas l'arrêt complet. Son sens de l'équilibre fut un peu mis à l'épreuve lorsque ses pieds touchèrent terre mais elle réussit à se reprendre. Elle ôta sa capuche, essaya d'essuyer la poussière et les traces de terre qui couvraient partiellement son armure afin de se donner un air propre et se dirigea vers le Lieutenant qui l'attendait plus loin. A défaut de son apparence, son salut fut impeccable.

- Repos Adjudant.

Elle obéit docilement.

- Vous êtes envoyée en mission diplomatique. Une société dirigée par des Volus agirait en toute illégalité. Nos inféodés ont besoin d'une petite piqûre de rappel et la présence d'un turien saura leur rappelé l'importance des règles. Vous ferez équipe avec une Superviseur du SSC et son équipage.
Le combat devra être votre dernier recours. C'est clair?


- Oui Lieutenant.

Il n'avait pas vraiment besoin de lui dire. Il était rare que la turienne sorte les armes en première et le Lieutenant le savait très bien. Mais il était toujours bon d'insister sur certains points. Après tout, il lui arrivait de se montrer désobéissante par moment. Malgré cela, elle restait un bon élément.

- Bien. Vous partez dans une heure. Rompez

Cela lui laissait tout juste le temps de se préparer. Mais au moins, cela valait bien un entraînement.
Urdnot Krusk

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MessageSujet: Re: Apparence, mensonge et épouvante   Apparence, mensonge et épouvante Icon_minitimeDim 19 Oct 2014, 16:36
Apparence, mensonge et épouvante-Chapitre Premier
«Les dés sont jetés /Alea jacta est»


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Année 2188 :

Les personnels arrivaient par vagues entières d’une vingtaine de personnes à chaque semaine qui s’écoulait. La situation catastrophique dans laquelle la Grande Guerre avait plongé la galaxie, et nombre de ses habitants qui disposaient auparavant d’un avenir serein, jetait toutes sortes de personnes et de races sur n’importe quelle opportunité se présentant à leur connaissance. Le bouche à oreille aidant, sur un périmètre restreint, beaucoup de sans-abris, de gens ayant perdus leurs repères idéologiques, ou encore de personnes meurtries au plus profond d'elles-mêmes par les événements ayant eu lieu une année auparavant, venaient s’intégrer plein d’espoir dans un nouveau projet. De loin le site ne payait pas vraiment de mine. Ce n’était qu’un vaste terrain aplanit dénué de la moindre originalité architecturale. Un nombre impressionnant d’échafaudages s’élevaient sur toute cette surface, certains culminant à près de 150 mètres. En périphérie, de minuscules bâtiments longilignes cerclaient toute la zone industrielle.

Plusieurs ruelles perpendiculaires traversaient le tout. En y regardant de plus près, on ne pouvait émettre aucun doute quant à l’utilité de ces bâtisses excentriques. Cela représentait la zone résidentielle pour tout le site. Les concepteurs avaient donc prévus le point suivant : toutes les personnes intégrant la Société vivaient sur le site lui-même. Pour subvenir aux besoins de cette population, une véritable petite ville avait poussé à plusieurs kilomètres de là. Avec le système de transport en commun mis en place très récemment, aucun véhicule particulier n’était plus admis, on pouvait rejoindre cette ville préconstruite en une petite vingtaine de minutes. On y trouvait deux salles de sports, quatre restaurants, un cinéma, une piscine couverte, un supermarché et un magasin de vêtements d'une surface conséquente. De plus, de grandes zones de détente avaient été aménagées afin de permettre aux employés de se promener et de prendre du bon temps à l’intérieur de zones familières à leur race respective.

Mais l’intérêt, le poumon, en un mot, la justification de toute cette organisation, résidait dans le cœur même du système, le site de production en lui-même. Ce dernier se trouvait en pleine expansion. Les concepteurs de cette ambitieuse entreprise avaient pris soin de construire en premier lieu l'ensemble structurel censé graviter autour du complexe industriel, et ceci afin d'intégrer le plus rapidement possible leurs tout nouveaux employés. C'est donc pour cette raison que le complexe de production était le dernier sur lequel les ouvriers s'affairaient. Il n’était pas encore terminé, et à voir le travail qu'il restait à effectuer, l'on pouvait croire l'ouverture des usines n'intervenant que dans un certain nombre d'années. Mais au rythme frénétique auquel les constructions s’élevaient du sol, comme un bras d’honneur à la tentative d’extermination des Moissonneurs, les premières productions seraient en mesure de sortir du site d'ici 2 à 3 ans, selon les différents imprévus et accidents survenant au cours des constructions.

Toute cette organisation était en mesure d’accueillir pas loin de 400 personnes. A ce stade du développement, les quartiers d’habitation n’étaient pas encore à moitié remplis, mais l’engouement de ceux déjà présents, leur motivation, leur investissement et leur adhésion totale entraînaient toute cette société dans un élan croissant. Et pour cause. Un véritable sentiment communautaire s’était installé en leur sein. Après tous ces malheurs ils se sentaient à nouveau partie prenante d’une société, avec à leur disposition les ressources nécessaires, autant matérielles que sociales, pour avoir ce sentiment nécessaire d’exister, d’être quelque chose dans cette immensité infinie. Même si en réalité ils ne représentaient chacun, tout comme la très grande majorité des êtres vivants de cette galaxie, qu’un membre transparent fragile dont la vie n’aura suivit qu’un parcours ultra-commun sans aucun intérêt, et dont la mort ne provoquera absolument aucun incident, mort qui passera aussi inaperçue que celle d’une fourmi que l’on écrase sans prendre garde.

Mais le sentiment était bien là, celui d’être vivant, d’être quelqu’un. Et c’est ce qui comptait pour eux. Contrairement à ce qu’ils avaient connu auparavant, la parcellisation du temps de travail était pour le moins originale. Il n’existait aucun jours de congé, mais les rotations de travail faisait en sorte de libérer un certain temps libre pour que chacun puisse aller se détendre et continuer de nouer de nouvelles relations sociales hors travail. Si l’on se réfère en Heures Terriennes, cela reviendrait à ceci : deux tranches Horaires de travail réparties entre deux groupes principaux : le groupe du jour, et celui de nuit. Le jour, de 5h00 à 14h00, et la nuit, de 15h00 à 0h00. Le site de production en lui-même s’étendait sur un rayon de huit kilomètres. En y rajoutant les habitations périphériques, le rayon prenait une borne cinq de plus. Quant à la ville, source nécessaire de la Société, elle restait assez concentrée. En moins d’une petite heure on en avait fait le tour. Seuls les espaces de détente, deux à trois pour chaque espèce admises, venaient agrandir le tout. Mais même ainsi, le diamètre de la ville ne dépassait pas les 3 kilomètres.

Octobre 2198 :

Le Galarien avait rempli son rôle comme il le devait. Krusk l’avait vu disparaître à l’intérieur d’un poste du SSC. Ne restait plus qu’à attendre que l’institution policière de la Citadelle lance son enquête préliminaire avant de prendre les choses véritablement au sérieux. En attendant que les représentants officiels ne débarquent sur le site, Krusk se devait de prendre les devants. Il congédia auparavant ses deux gorilles en les renvoyant sur Tuchanka. Ce qui allait se préparer se devait d’inclure le moins d’éléments possible. Et puis ses deux gardes du corps risqueraient davantage de l’handicaper plus qu’autre chose. Une fois ceci fait, Krusk pianota sur son Omnitech puis se dirigea vers une baie d’amarrage sur laquelle un vaisseau de taille moyenne, style frégate, ne disposant d’aucun armement extérieur et d’un visuel vieillot, était amarré. Un Elcor aussi immobile qu'on puisse l'être l’y attendait.

« -Amical : Bienvenue à vous. Nous sommes parés pour le voyage. »

« -Tu as été efficace, et pour cela je te remercie. »

Krusk et l’Elcor montèrent à bord. Plusieurs minutes passèrent avant que le vaisseau ne décroche, emmenant le Krogan vers son objectif. Les dés venaient d’être jetés. La partie pouvait commencer. Au nom de tous ceux qu’on avait honteusement trahit par pur égocentrisme, ainsi qu'au nom de ceux qui portent au fond d'eux-mêmes l'espoir sincère d'un changement géopolitique propice à bouleverser l'ordre galactique actuel, ses institutions et ses rapports de forces dépassés.
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MessageSujet: Re: Apparence, mensonge et épouvante   Apparence, mensonge et épouvante Icon_minitimeLun 20 Oct 2014, 22:24
Apparence, mensonge et épouvante
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▪ Date : Novembre 2198
▪ Classification : Normal
▪ Krusk Urdnot ▪ Ravilla Aper ▪ Tricia Pearson ▪
Tricia Pearson
Superviseur du Conseil
Secteur de la Crète Apienne - Début novembre 2198

La sonnerie de la cabine réveilla Tricia : le réveil sonnait, projetant une musique d'AC-DC, un trèèès vieux groupe de rock. Car, du XXIème au XXIIème siècle, la musique avait finalement peu évoluée. De nouveaux genres continuaient de voir le jour mais de moins en moins. Certaines musiques étaient ressorties au goût du jour. Shoot to thrill mettait de la vigueur dans le lever matinal, il fallait bien l'admettre. Le volume était toutefois faible afin de ne pas réveiller ceux qui venaient de se coucher : sur un vaisseau comme le Fortitude, où ils n'étaient que cinq, tant par restriction budgétaire que nécessité - en effet, le Fortitude était une petite corvette, certaines corvettes pouvant accueillir jusqu'à presque trente personnes. Le Fortitude, quand à lui, accueillait un équipage de cinq personnes et pouvait recevoir jusqu'à dix personnes de plus quand cela s'avérait réellement urgent - ils tournaient par cycle " de quart ". Il était très rare que les cinq équipiers soient tous debout en même temps. Un fonctionnement qui avait plutôt bien marché jusqu'à présent, compte tenu des quelques mois de missions effectués.

Après une rapide toilette, Tricia sortait de sa cabine pour rejoindre Célestine. Tricia avait quelques notions de pilotage mais elle était trop occupée à son poste de Superviseur pour se permettre de piloter. Aussi, la majeure partie du temps, l'ordinateur de bord se chargeait de veiller à ce qu'il n'y ait pas de collision, et le vaisseau, porté par sa poussée initiale, continuait de flotter dans l'espace, sans qu'il y ait besoin de laisser tourner les propulseurs : pas de frottement dans l'espace signifiait pas de ralentissements. Ils ne se remettaient en marche que pour changer de cap ou à la demande du pilote, dans des circonstances rares : bataille, intervention urgente et déroutement notamment.

« Bien dormie, Tritri ? » fit-elle, curieuse.
« Comme un ange... Va te reposer, je programme le pilotage automatique. » répondit alors Tricia, de bonne humeur.
« Je peux encore rester une heure ou deux, je suis pas fatiguée hein. » surenchérit Célestine, sérieuse, ce qui fit sourire Tricia qui répondit :
« Me force pas à mettre Titanic dans ta cabine hein ! Va dormir, il reste quelques heures avant d'atteindre Locil, Cel.  » puis elle commença à en rire, ce qui eut pour conséquence un haussement des sourcils de Célestine, faussement vexée, qui répondit alors :
« Tu sais que je déteste quand tu me fais du chantage ? » fit-elle en rigolant à son tour. La bonne humeur : voila ce qui caractérisait l'ambiance du vaisseau.

Tricia se rappelait encore le premier discours qu'elle leur avait fait : froid, distant, formel. Et maintenant, ayant appris à se connaître, ils formaient presque une famille. Au fond, c'était nécessaire, tout comme dans l'armée : la camaraderie, en pleine action, ça dope. Puis c'était une façon de tenir : les permissions se faisaient rare et ils voguaient par-ci par-là, errant presque dans l'espace concilien tels des vagabonds. L'impact que ça avait sur leurs relations familiales et personnelles n'était pas négligeable, Tricia le savait parfaitement. Au fond, Tricia elle-même ne savait pas si elle vivait ça plus facilement ou difficilement, elle avait quelques années de plus à peine que son équipage, elle avait beau les diriger, il n'empêchait qu'ils n'avaient pas vécu ce qu'elle avait vécue.

Sa dévotion au travail cachait, au plus profond de son être, un « secret » sombre qui était la cause de son attitude ces six dernières années. La réalité était qu'elle avait besoin d'aide mais elle préférerait mourir - littéralement - que de l'admettre ainsi.

Célestine partit se reposer un peu et le pilotage automatique fut programmé, Tricia consulta le dossier sur l'entreprise assise à la place de co-pilote. Il s'agissait d'une entreprise de construction de vaisseaux spatiaux de classe petite et moyenne : cargos, mais aussi transport de personnel et autre joyeusetés de ce genre. Quelque chose d'apparence peu dangereux mais il était évident que les autorités comme les terroristes avaient compris l'intérêt que pouvait représenter un vaisseau d'apparence commune. Aussi, après quelques attentats ayant coûté la vie à de nombreuses personnes - et certaines comptant dans les hautes sphères - des législations concernant la construction, la mise en vente et l'utilisation de vaisseaux, qu'ils soient légers, moyens ou lourds avaient vu le jour. C'était pour cette raison que l'entreprise située sur Locil devait être mise au pas le plus vite.

Du rapport qu'elle lisait, l'entreprise avait démarrée peu après la guerre, dès 2188. L'explication était qu'elle était nouvelle et, à ce titre, elle n'avait pas subie de destruction massive de sites de construction ou d'emplacements clefs. Au contraire, en fait : elle avait fait du ménage à trois étages. On retrouvait d'abord moins de personnes de ce secteur, et donc moins d'entreprises, et donc moins d'emplacements sociétaires occupés.

Lorsqu'elle eut finit la lecture, le vaisseau se trouvait à une heure de la planète. Elle s'assoupit légèrement dans le siège pour faire une petite sieste d'une vingtaine de minutes.

Locil - Début novembre 2198

Située dans le même système qu'Irune, la planète mère des Volus, Locil avait de quoi séduire différentes compagnies. La planète en elle-même n'était habitée puisqu'elle était une géante gazeuse mais elle possédait 96 satellites naturels, qui étaient reliés entre eux par des transporteurs. La majorité des installations avaient été détruites et certaines personnes en avaient profité pour s'insérer à la place. Tricia trouva un des satellites qui avait un spatioport et Célestine obéit aux directives, posant le Fortitude sans encombre puis finit au parc, passant par le taxiway.

Tricia sortit du vaisseau et alla s'identifier afin de respecter la procédure, ou du moins une des procédures. C'est ainsi qu'elle croisa une Turienne, qu'elle reconnut sans mal après avoir lu le rapport sur elle la veille : Ravilla Aper. Elle s'avança et l'interpella alors : « Adjudant Aper ? Superviseur Tricia Pearson, c'est un plaisir de vous rencontrer. » fit-elle alors avec le sourire, tendant la main pour serrer celle de Ravilla.


Ravilla Aper

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MessageSujet: Re: Apparence, mensonge et épouvante   Apparence, mensonge et épouvante Icon_minitimeMer 22 Oct 2014, 23:35
Vaisseau turien - Début Novembre 2198


Il faisait nuit et une bonne odeur de thé chaud tout juste fait flottait dans l'air. Confortablement installée dans une chaise-oeuf, laquelle était dotée de coussins moelleux, Aper attrapa sa tasse 'I <3 dextro-aminé". Une polaire couvrait ses épaules et lui tenant chaud alors qu'elle regardait le désert scintiller sous la lune. Elle adorait la vue. Le désert avait deux facettes: celui d'un endroit chaud et hostile en journée et celui d'un endroit glacé, hostile et habité en soirée. Les différences étaient peut-être un peu minimes, mais elles étaient là.
On frappa à la porte. La turienne garda son récipient en main et alla ouvrir. Derrière se tenait un Butarien, lequel, après s'être présenté sous le nom d'Anxator l'esseulé, lui proposa d'acheter des omnitechs pour Vortcha. Elle refusa poliment et grimpa sur le dos d'un Elcor multicolore qui passait par là. L'alien tremblait, la faisant s'agiter un peu, mais elle n'en démordait pas. Ils commencèrent ainsi un rodéo durant lequel l'Elcor fit des claquettes en récitant un étrange chant tandis qu'un coeur de Varrens lui donnait le La. Elle était désormais carrément secouée, s'agrippant à la longue chevelure blonde de sa monture. Une dernière secousse la fit lâcher et elle tomba dans le vide tandis que la créature fanfaronnait en parlant:

- Adjudant Aper?

- Mmheinquoi?

Le soldat avait posé sa main sur son épaule. Il devait sans doute tenter de la réveiller depuis quelques secondes. L'adjudante passa la main sur son visage, claquant doucement des mandibules alors qu'elle finissait de s'éveiller. Elle s'était appuyée contre la carlingue, et avait finit par s'endormir, bercée par les vrombissements du vaisseau chargé de la transporter jusqu'à Locil. La fatigue avait aidé. Et, accessoirement, la lecture du brieffing de la mission aussi. Elle tenait encore son datapad en main d'ailleurs. Il alla rejoindre le siège à côté d'elle; la sniper en avait lu assez avant qu'elle s'endorme. Finalement, elle se réintéressa au militaire.

- Qu'est-ce qu'il y a?

Elle avait la bouche pâteuse et son cou la tiraillait. Il lui fallait de l'eau. Ou mieux, du café. Beaucoup de café...

- Nous sommes bientôt arrivés Madame. Atterrissage prévu dans dix minutes.

- Bien, bien...

C'était bien assez pour un café. Bien que petit, son transport comportait une salle de repos, laquelle avait une cafetière. Cible acquise.
S'étant étirée, Ravilla se laissa diriger vers son objectif. La moitié du récipient était encore plein; ce ne serait plus le cas après son passage. Déjà, elle se remplissait une tasse qu'elle commença à boire, refaisant le fil de la journée. Après avoir quitté le Lieutenant, elle était retournée à ses quartiers, avait pris une douche rapide, une armure propre, rassemblé quelques affaires, notamment quelques packs de médigel, puis avait rejoint le transporteur. Ils en avaient eu pour quelques heures de voyage et elle s'était endormie après une demi-heure de lecture. Après quoi, elle avait fait ce rêve des plus étranges. Il y avait du mieux, comparé au dernier. Enfin, si on pouvait dire qu'il s'agissait d'un mieux... Pendant un instant, la femelle se demanda si rêver de se faire courser et achever par une Brute Moissoneur n'était pas au moins plus logique que de chevaucher un Elcor danseur de claquette multicolore. Elle eut la réponse en finissant sa boisson; si la Brute était plus logique, rêver de l'un ou l'autre n'était pas une bonne chose. Le premier car il l'avait fait se réveiller en sursaut et sueur et remémorer le pire de ces dernières années et le second... Et bien parce que quitte à faire des rêves étranges, autant éviter de monter une race susceptible sur ce sujet.
Depuis les hauts-parleurs, le pilote turien annonça la descente imminente. D'ici quelques minutes, Aper rencontrerait la Supérieur Pearson et la mission commencerait. Il fallait qu'elle se tienne prête.

Lorsque la turienne quitta la salle, la cafetière était désespérément vide.



Locil - Début Novembre 2198


La navette se fraya un chemin entre les divers restes des infrastructures jusqu'à atteindre le spatioport. Le pilote était en contact avec un volus, lequel accorda atterrissage et invita cordialement l'adjudant à se faire enregistrer au poste de sécurité. Aper soupira. Elle avait espéré une mission qui serait l'égal de son entraînement raté, mais maintenant, elle déchantait. Tout ne serait que paperasse et inspection d'usine. Avec elle pour jeter des regards mécontents aux Volus qui oseraient rechigner. Rien de bien passionnant. La femme passa la main sur son Viper. Une fois de retour à la base, elle irait passer quelques heures au stand de tir. C'était toujours ça... De toute façon, l'affaire serait pliée en quelques heures. Et bien que la situation n'enchantait pas un seul instant la turienne, elle se montrerait à l'image même de sa race: imperturbable et inflexible. Quand bien même elle mourrait d'ennui à l'intérieur.
Ses mandibules claquèrent, mélange d'agacement et d'acceptation. Le Lieutenant l'avait désignée, c'était ainsi. Et même si ces camarades devaient être en train de fêter leur victoire en ce moment même, il lui fallait remplir sa mission.

Le sas s'ouvrit dans un chuintement. Le comité d'accueil se résumait à un volus et deux mécas de sécurité. Le petit être semblait nerveux. C'était compréhensible; un seul faux-pas de sa part pouvait lui valoir gros. En tout cas, s'il était tombé sur un turien plus susceptible que Ravilla. Cette dernière adressa un signe de tête poli à son hôte.

- Madame *shu* Je me prénome Alos *shu* c'est un plaisir de vous voir dans notre humble entreprise *shu*. Je vais vous mener au poste de sécurité *shu*. Suivez moi je vous prie *shu*.

La militaire fit signe à deux soldats de la suivre. On ne savait jamais. Ils l'accompagneraient le temps d'arriver au poste de sécurité, puis l'escorteraient avec la Superviseur. Une façon d'imposer le respect et de rappeler aux aliens où se situaient leurs intérêts.
Son accompagnateur débita quelques banalités que la sniper fit semblant d'écouter avec respect. Elle répondait de temps en temps, mais ce n'était, en majorité, pas nécessaire. Pour beaucoup, c'était des compliments, une tentative de la caresser dans le sens du poil. Lorsque Alos commença à parler de Palaven, un claquement vif fut sa seule réponse. Quand il commença à dire à quel point l'aide turienne avait été nécessaire durant la guerre, ce fut une voix froide qui lui fit écho.

- Je note que, lorsque nous vous rendons visite, vous pensez nécessaire de rappeler un événement ayant fait des millions de morts. Intéressant.

Le salarié s'arrêta net. Si on avait pu voir sa peau, elle aurait sans doute été blanche à ce moment. Il se confondit tout de suite en excuses, arguant qu'il ne voulait pas la heurter mais qu'il se référait de ce fait à la puissance militaire et tout un tas d'arguments plus navrants les uns que les autres. La femelle ne lui répondait que par des claquements de mandibules, tantôt forts, tantôt plus faibles. S'il y avait bien une chose qu'elle détestait, c'était qu'on lui parle des Reapers. Et encore plus lorsque ce rappel était utilisé pour tenter de la flatter. Elle muselait sa rage, tentait de la contenir, se contentant, pour des yeux et oreilles non avertis, de rabrouer le volus en usant du Morse avec ses cliquètements. Heureusement pour l'objet de sa fureur, on vint bien vite détourner son attention.

- Adjudant Aper ? Superviseur Tricia Pearson, c'est un plaisir de vous rencontrer.

L'interpellée se retourna; le représentant de l'entreprise en profita pour s'éloigner un peu et d'une façon qu'il espérait discrète.
Devant la turienne se trouvait une petite femme aux longs cheveux bruns. La militaire fut obligée de baisser la tête pour pouvoir la regarder dans les yeux. Elles devaient avoir environ trois têtes d'écarts. En plus des volus, qui demandaient qu'on se mette à genoux pour pouvoir leur parler de face, elle finirait par se faire mal au cou avant la fin de la journée. L'humaine ne semblait pas tellement se soucier du désagrément et lui tendait même la main. Aper la serra.

- Moi de même, Superviseur.

Le mouvement de ses mandibules s'était calmé depuis que Tricia avait parlé. Le ton de sa voix aussi était désormais plus doux. Plus professionnel. Une fois que les mains se descellèrent, La sniper adopta une posture de repos, mains derrière le dos.

- Comme vous le savez, la Hiérarchie m'a envoyé afin de vous assister dans votre tâche. Mes hommes ici présents veilleront à notre sécurité, avec votre accord. Nous sommes prêts pour mener la mission dès que vous le souhaiterez.
Si vous avez une question ou une remarque, je vous en prie, n'hésitez pas.


Elle se tut ensuite, préférant jeter un oeil rapide à la femme. Du genre bagarreuse, à ne pas se laisser faire, malgré un air maniéré. Une habituée du terrain, mais qui évoluait dans le milieux des crimes de cols blancs? Étrange...
Urdnot Krusk

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MessageSujet: Re: Apparence, mensonge et épouvante   Apparence, mensonge et épouvante Icon_minitimeLun 27 Oct 2014, 22:30
Apparence, mensonge et épouvante-Chapitre Premier
«La scène d'exposition»


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Otobre 2198 :

La frégate se posa sans se presser sur le terrain aplanit délimité par une multitude de petits points lumineux rouges. Un groupe de Volus d’une bonne vingtaine d’individus, accoutrés de leur combinaison habituelle, se déversa bientôt de la seule habitation, un dôme semi-sphérique, située à des kilomètres à la ronde. Les traces de leurs pas s’imprimèrent dans la poussière recouvrant la quasi-totalité de la surface du minuscule satellite naturel. Les petits rondouillards se disposèrent en rang face au vaisseau, attendant patiemment l’ouverture de la trappe qui permettrait à leurs invités de venir à leur rencontre.

La frégate ne payait vraiment pas de mine, et en vérité, à la voir ainsi, de l’extérieur, son état ne donnait guère envie de voyager à son bord, pour des raisons évidentes d’obsolescence. De même, pour une classification frégate, se situait-elle légèrement en dessous de la moyenne pour ce type de vaisseau. Le sas s’ouvrit dans un grincement inquiétant, révélant la silhouette d’un Elcor. Accroché à son dos par plusieurs sangles, un petit appareil se mit à bourdonner d’une manière assez agaçante. Une soudaine poussée d’un gaz inodore et incolore propulsa l’Elcor en avant. Des bras articulés se déployèrent rapidement et vinrent brutalement s’ancrer dans le sol poussiéreux, modérant la soudaineté de la rencontre avec la surface grâce à des amortisseurs hydrauliques télescopiques. Les Volus avaient été prévenus, et la distance à laquelle ils s’étaient disposés leur évita de prendre l’Elcor sur le coin de la figure. Le quadrupède remballa le matériel ainsi déployé à l’intérieur du petit appareil, sanglé sur son dos imposant, d’un simple signal électrique émit de la part de son cerveau.

« -Amical : Bonjour à vous amis Volus, ceux qui furent honteusement délaissés vous saluent, camarades meurtris par les mensonges des profiteurs. »


« -Soyez serein compagnon…..car la justice…..est notre but à tous. »

Le Volus venant de répondre ne faisait que respecter un protocole de salutations élaboré quelques mois plus tôt. Par l’échange de ces deux phrases ils s’assuraient respectivement de la bonne entente de chacun et de la validation de leur projet commun. La situation atmosphérique du satellite étant dénuée du moindre élément permettant à une quelconque espèce organique de respirer librement, l’Elcor portait un masque à lunette panoramique dont le bas recouvert d’un tissu semi-rigide englobait la bouche. Deux petites bouteilles pendouillaient au bout de deux courts tuyaux rigides raccordés au bas du masque. Le quadrupède prit la peine de saluer les Volus un par un, échangeant à chaque fois quelques amabilités. Une fois ceci fait, il se retourna vers son vaisseau et attendit.

Dans l’ombre, à l‘intérieur du sas, une forme bougea. Un ange passa, puis soudain une masse imposante surgit du vaisseau et vint se réceptionner sur ses deux pieds et deux mains tout en accompagnant le coup d’une expiration sonore. Un Krogan de 2m53 entièrement caparaçonné se releva de toute sa stature, projetant son regard sur l’horizon. Certains des Volus ne purent contenir leur excitation et plusieurs « Oh ! » admiratifs s’échappèrent du groupe. Pour eux, percevoir d’aussi près un Krogan représentait la vision d’un véritable colosse dégageant une force brute rarement observée.

« -Messieurs les Membres de l’Oeuvre du Clan Eveillé de Locil, je vous salue avec tout le respect et l’admiration que vous méritez. Les actions que vous avez décidé de mener depuis maintenant des années représentent une réelle aubaine pour nous tous, les peuples injuriés et méprisés par les Impérialistes de cette galaxie. »


« -Et vous, Ami Krogan, prouvez par votre présence et votre soutien l’investissement de la race Krogane aux côtés de ceux qui luttent pour le droit à chacun de s’épanouir dans cette galaxie. »

La petite mise en scène de l’arrivée et de l’accueil des principaux occupants de la frégate se clôturait ainsi, par cette réponse de l’un des Volus qui acceptait de recevoir à nouveau ces arrivants parmi eux. Bien que cela exaspère Krusk au plus haut point, il savait pertinemment que les Volus y accordaient une attention toute particulière. A leurs yeux, cela constituait un rituel capital censé leur donner une identité propre. Pour le Krogan, il eut été plus simple de se serrer amicalement la pince puis de passer directement aux affaires, sans autre forme de tergiversions. Mais non, les responsables du MOCEL en avaient décidé autrement. Néanmoins Krusk n’en laissait jamais rien paraître. Il se pliait aux différentes exigences cérémoniales de l’Organisation et ne laissait jamais filtrer la moindre de ses pensées à ce sujet. Le Triangle agissait comme à son habitude. Du moment que ses intérêts coïncidaient avec le groupe dont il partageait le sentiment communautaire, il était parfaitement capable de se « soumettre » à ce genre de petits détails qui, après tout, n’avaient en vérité aucune incidence notable.

Les Volus rompirent leur formation pour se diriger en file indienne vers le bâtiment duquel ils étaient sortis quelques minutes auparavant. L’Elcor leur emboîta le pas, et Krusk ferma la marche. Le spectacle présenté ainsi avait un petit côté cocasse. Une fois à l’intérieur du bâtiment, et après le passage par un sas de décontamination, de l’oxygène fut délivrée par des trous percés dans des tuyaux courants le long du plafond de la salle spacieuse dans laquelle ils se trouvaient dorénavant. Krusk et l’Elcor enlevèrent, l’un son casque, l’autre son masque. Ainsi en pleine possession de son pouvoir expressif, le Krogan se décida à entamer le sujet de sa venue, adoptant le sérieux requit pour ce genre d’échange. La physionomie et le ton, autant que les mots, avaient toute leur importance en ces instants.

« -Messieurs, le SSC a pris connaissance de l’existence de votre entreprise. Il s’apprête à débarquer en ces lieux afin de régulariser votre situation et de vous imposer les lois tyranniques des impérialistes Turio-Asaris. »


La révélation du Triangle déclencha au sein des Volus un véritable brouhaha général. Des flots de mots traduisant la stupéfaction, l’angoisse, la révolte fusèrent de toutes les bouches. Il fallut plusieurs minutes avant que les rondouillards ne cessent leur vacarme et laissent l’initiative à l’un d’eux de prendre la parole.

« -Je me doutais bien qu’un jour…..nous serions détectés. Les ravages de la Grande Guerre…..s’effacent de plus en plus…..et la communauté galactique dispose à nouveau des moyens d’explorer……et de s’approprier à nouveau les terres jadis perdues. »


« -Vous parlez sagement. Néanmoins il est un fait à reconnaître, c’est que cette perte du secret contrarie grandement le projet auquel vous vous êtes attelés, affirma Krusk. »


« -La situation est particulièrement délicate…..en effet. Nous avons besoin….d’un plan d’action. »


« -Laissez-moi vous apporter une solution à ce problème épineux, proposa Krusk. »


Début Novembre 2198 :

A quelques centaines de mètres en amont des habitations du site de production, Krusk, en armure complète à cause du manque d’oxygène, patientait sagement tout en visualisant sur une projection émise par un drone deux noms bien particuliers auxquels une fonction était accolée à l’un comme à l’autre. Quelques secondes auparavant, le Drone s’était activé en émergeant de la borne portative posée aux pieds du Krogan.

La guerre étant passée par là, la totalité des centres d'extraction d'hélium-3 avaient été balayés d’un simple revers de main par les moissonneurs. Depuis, les Volus avaient reconstruit quelques installations ici et là, sur un petit nombre des lunes de la géante gazeuse, et ils commençaient à peine à extraire à nouveau l’hélium-3. De ce fait, il s’écoulerait encore quelques années avant que le complexe d’extraction ne puisse retrouver sa splendeur et son efficacité d’antan. Aussi la tâche du MOCEL s’en retrouvait largement simplifiée. Dans chacune des stations, et cela petit à petit au fil la création de l’organisation, le MOCEL avait inséré une I.V discrète dans la séquence d’enregistrement des nouveaux arrivants. Cette I.V transmettait ainsi les informations relatives à l’identification à laquelle devaient se soumettre tous les passagers débarquant sur les différents spatioports situés sur les lunes de Locil.

C’est ainsi que Krusk fut prévenu de l’arrivée d’une dénommé Tricia Pearson, Superviseur du SSC, Humaine, ainsi que d’une Turienne, Ravilla Aper, Adjudant dans l’armée Turienne. A partir de là, il n’était pas bien difficile de mettre en relation les deux femelles. Les Turiens venaient fourrer leur nez dans les affaires du SSC, ce qui en soi était tout-à-fait prévisible. Krusk s’agenouilla auprès de la borne portative, pianota sur le clavier holographique puis se releva en baillant à s’en décrocher la mâchoire. Le drone disparut dans la borne. Le Krogan la prit d’une main ferme puis la plaça à l’intérieur d’une caisse logée dans un faux rocher. Ceci fait, il leva le nez vers le noir de l’espace et inspira profondément l’oxygène dispensée par son casque. Il était temps de commencer la pièce. Tout était en place. Le décor, les acteurs, le déroulement des scènes. Pour commencer, aucun signe agressif ne devait être montré à l’égard des représentants qui s’apprêtaient à débarquer. Du moins pas tout de suite.

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Lancé de dé numéro 1:

Réussite, le vaisseau de transport amenant Tricia et Aper sur le site de production se fait percuter par un vaisseau civil (produit par le site) non identifié. Leur transport s'écrase non loin des premières habitations du site. Krusk, présentant une armure amochée (ce n'est pas la sienne), se portera à leur rencontre en leur proposant de l'aide. Vaisseau fou disparu.

Echec, le vaisseau fou manque le transporteur de Tricia et Aper. Mais tente de nouvelles manœuvres afin de les percuter, sans succès. Le pilote du transporteur se pose à l'arrache en plein dans les premières habitations du site (conséquence de cet atterrissage en urgence à relater par Tricia). Krusk non présent. Population non hostile mais peu encline à collaborer. Vaisseau fou disparu.


Edit: Résultat lancé de dé: Echec


Feat. (Tricia Pearson & Ravilla Arper)
Code by Tricia Pearson





Dernière édition par Urdnot Krusk le Mar 28 Oct 2014, 01:06, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Apparence, mensonge et épouvante   Apparence, mensonge et épouvante Icon_minitimeLun 27 Oct 2014, 22:30
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