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 Le revers de la médaille

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MessageSujet: Le revers de la médaille   Le revers de la médaille Icon_minitimeDim 03 Juin 2012, 17:36
" L'on ne demande pas à devenir un héros ... "


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« Bon, je vous cache pas qu'avec ce merdier on va avoir de grosses emmerdes là-bas, c'est le cas de le dire. Si on se fait pas descendre par un de ces enfoirés, on va se poser au Saints Stadium. Ensuite, je ne veux aucune femmelette ici, vous avez une paire de couilles? Prouvez le. Ouah ! »

« Ouah! »

La Nouvelle-Orléans avait été fortement touchée au début de l'invasion. Les forces défensives avaient beaucoup de peines à s'organiser efficacement mais c'est Bâton-Rouge qui fut désignée comme centre stratégique dans l'état de Louisiane. Poussée par l'appel de sa terre natale, Nefar avait rejoint la ville. La situation de la capitale d'état était critique alors que les hauts-gradés ne voulaient envoyer d'unités lourdes par peur de les sacrifier inutilement. En effet, la dernière transmission datait de deux heures pour signaler le début de l'invasion. Quelques navettes avaient pu rejoindre le centre de commandement cependant pour donner quelques renseignements utiles. Une compagnie mixte s'était crée alors, composée de six escouades de six hommes chacune. Tous volontaires, ces soldats avaient le désir d'accomplir leur devoir, quitte à perdre la vie.

Les trois navettes filaient au-dessus de la végétation spécifique de l'état, composée le plus souvent par les marais. A l'horizon s'esquissait la « Big Easy » mais bien plus inquiétant, des Moissonneurs semant mort et destruction. Le Second Lieutenant Wynn faisait partie de l'escouade Écho, sous la direction du Capitaine Ford. Quelques soldats stressaient, on leur avait assigné la zone du Carré Français. Néanmoins, selon les rapports le centre-ville avait été particulièrement touché et envahi par les forces d'invasions terrestres. Autrement dit, peu de chance de survivre.

Elles arrivèrent au niveau de buildings, passant à ras d'eux pour leur assurer une couverture si un Moissonneur venait à les repérer. Après quelques minutes, les navettes vinrent se poser au milieu du Saint Stadium, sans soucis. Le stade avait été aménagé en zone d'évacuation, il était la zone d'évacuation Epsilon. Les soldats descendirent rapidement laissant leur places à des civils apeurés.

Nefar donna une petite tape sur l'arrière du casque d'un soldat trop occupé à regarder les évacués. Il est vrai, c'est éprouvant de voir des hommes et femmes sortant d'un cauchemar pareil, l'on ne peut que se demander ce qu'ils ont vu là-bas. Les militaires se réunirent au centre, sous l'égide du Major Harrison.

« Vous connaissez les ordres. Ne dépassez pas le délais. Bonne chance, messieurs. »

En effet, l'état-major soucieux de préserver un semblant d'effectif ne leur avait donné que deux heures, autrement ils seraient abandonnés sur place. Les ordres étaient les ordres et bien qu'ils soient malheureux, aucun soldats ne voulaient désobéir.

Écho se mit alors en route vers le sud. « La ville Croissant » avaient du suite à l'avancée des mers se reculer un peu plus dans le bayou. Néanmoins, elle était habituée aux reconstructions. Les ouragans sont nombreux et ont souvent ravagés la Nouvelle Orléans. Mais la destruction des Moissonneurs n'était pas comparable à celle de la nature.

Au trot, Avenger contre le torse, ils traversèrent les rues désertes alors que les buildings étaient en ruines. La « cité des morts » tenaient bien son nom. Quelques ennemis furent rencontrés sur le chemin, mais aidés des autres escouades ce fut une promenade de santé. Cependant, après plusieurs minutes, Écho était arrivée dans le centre ville. Cette fois, les six hommes seraient seuls face à leur destin.

« Cette fois on ouvre grand ses yeux et on fait gaffe à ses agriculteurs en haut, je ne veux pas me faire faucher. Jamy vient là, je veux que tu émette sur ondes courtes, cherche des survivants. »

Le dénommé Jamy fit un signe de la tête, il était formé dans les communications mais la menace l'avait fait engagé volontaire. Le soldat de fortune connaissait néanmoins le Capitaine Ford, d'où le surnom affectif.

« Ici escouade Écho de l'Alliance Interstellaire, si vous êtes toujours en vie communiquez nous vos coordonnées, nous vous escorterons jusqu'à une zone d'évacuation sûre. »

Jamy régla son omnitool pour passer ce message en boucle. Ils étaient arrivés trop tard, le gros de la bataille s'était déjà déroulée mais des vies pouvaient être encore sauvées. Le Second Lieutenant Wynn, posté à un angle venait de faire un signe de la main. Un groupe ennemie venait d'être repéré allant à leur encore.

Deux premières classes se placèrent dans le dos de Nefar, prêts à agir. Le Second Lieutenant sortit de sa couverture dès que les premiers cannibales étaient à distance faisant feu alors qu'un soldat au pas de course traversa la rue pour atteindre l'autre angle. Les ennemies ne purent le touchés se concentrant sur Nefar, qui après avoir assuré le tir de couverture se remit à couvert lui aussi, ses boucliers lui ayant assuré une protection nécessaire.

Deux cannibales étaient au sol mais ce n'est pas suffisant. D'un signe, les deux soldats sortirent de nouveau de leur couverture ouvrant un feu nourri dans le groupe de cannibales. Le troisième alors se mit à découvert pour lancer une grenade. La déflagration mit au sol plusieurs des adversaires en tuant la plupart. Les trois hommes alors se dirigèrent en courant vers les butariens modifiés pour les achever.

Sans pouvoir apprécier leur victoire ils se retournèrent, ainsi que les autres membres de l'escouade restés en retrait pour le regarder, lui et son gigantesque laser destructeur. La cible de l'attaque correspondait au groupe Alpha, et ça toute l'escouade le savait. Le silence s'abattit sur eux. Cependant, tous s'étaient compris, il ne fallait pas poser de questions mais continuer. Lors de l'embarquement, à Bâton-Rouge, ils savaient pertinemment ce qu'il les attendait.

Leur mutisme finit avec la course d'une trentaine de zombis, surgis d'une rue parallèle. Comme subitement réveillés, l'escouade se mit à courir alors que régulièrement les soldats de tête se retournèrent pour tirer quelques rafales.

«  -zzzZzzzZhhh- Nous sommes réfugiés -zzzZzzzhhh- commissariat -zzzZzzzhhh- dizaine de survivants »

« Capitaine ! J'ai une communication, je peux nous guider jusqu'à ce commissariat. »

« Passez en tête, envoyez aussi les coordonnées au Second Lieutenant. Wynn, prenez Texas et Grimm, gagnez nous du temps. On se voit là-bas. »

Les ordres sont les ordres et même si cette horde furieuse les terrifiait intérieurement ils ne pouvaient continuer cette course poursuite, surtout si c'était pour les mener à de la chair fraîche. Les trois concernés, ceux qui avaient vaincus les cannibales accessoirement, se retournèrent pour faire feu sur les zombis. Ils visèrent en priorité les jambes. Deux cent mètres les séparaient, les tirs n'étaient pas tous précis mais ils permirent d'en stopper quelques-uns. Déjà, le groupe du Capitaine Ford avait bifurqué et n'était donc plus visible.

A cent mètres de distance, Nefar envoya à son tour une grenade qui souffla les premiers. Ils viennent de gagner un peu de temps, sans attendre que la fumée ne se dissipe, les trois soldats tirent de nouveau. Les tirs sont approximatifs mais vu le nombre de zombis, ils étaient obligés de toucher. Cependant, une autre menace rôde, à cette allure les militaires n'auraient bientôt plus de cartouches thermiques. Faute stratégique de Ford qui envoyait au combat les mêmes. Enfin, le petit groupe n'avait pas le temps de se plaindre, les zombis surgirent de la fumée et ils semblaient alors inarrêtables.

« On se casse ! »

Nefar se tourna pour courir, suivit de près de Texas et Grimm. Il n'y avait plus suffisamment de distances, l'affrontement serai inévitable alors que les soldats fatiguaient sous le poids de l'armure. Le Second Lieutenant accéda aux coordonnées du commissariat via omnitech, faisant traîner son fusil à une main. Malheureusement, ils étaient trop loin pour une éventuelle salvation. Ses deux frères d'armes avaient tournés la tête vers la projection pour comprendre à leur tour qu'il fallait affronter leur destin.

Stratégiquement, c'était du suicide d'affronter la quinzaine de zombis dans une grande rue à trois, ils y perdraient tous la vie, une ruelle aurai été plus favorable. Nefar regarda autour d'eux avant d'en trouver une, peut-être avaient-ils encore une chance après tout. Arrivés à sa hauteur, ils s'y engouffrèrent.

Les soldats se retournèrent alors, formant une ligne invisible, pour affronter la mort. Les zombis ne pouvaient se tenir que par rang de cinq, offrant un répit mais si cette ligne venait à être franchir alors tout était finit. Les premières salves abattirent cinq zombis mais il était temps d'un combat au corps.

Nefar envoya un violent coup de crosse dans la mâchoire d'un avant de lâcher son fusil, prenant son pistolet Eagle pour tirer une balle dans la tête d'un ennemi lui arrivant dessus. Les trois combattants ne pouvaient se soucier des autres, l'instinct de survie mêlé à l'égoïsme naturel les poussaient au combat pour la vie. Le Second Lieutenant activa son omnilame pour trancher dans la gorge d'un zombi. Il se retourna alors pour tirer deux balles dans le dos d'un ennemi mordant la nuque de Grimm à pleines dents. Texas lui envoya un coup dans les côtes du dernier adversaire avant d'écraser sa tête par la crosse contre le mur. Wynn ne perdit pas une seconde pour aller soutenir son camarade blessé, se vidant de son sang.

« Grimm ! »

Nefar le posa au sol pour lui enlever lentement son casque. Le soldat était pâle alors que le sang coulait abondamment de la plaie béante. Grimm tournait de l'œil et ne pouvait faire quoi que ce soit. Le Second Lieutenant se releva, même en présence d'un médecin cette blessure était mortelle.

« C'est finit. »

« On le laisse là? »

« Tu veux le porter? »

« ... »

Grimm était un héros mais aussi une des nombreuses victimes de cette guerre et elle n'était pas la dernière. Dans cette situation désespérée, il fallait accepter quelques règles si l'on voulait survivre. Nefar respectait profondément ce soldat mais il n'était pas en moyen de lui rendre les honneurs qu'il méritait.

« Que fait-on? »

« On rejoint le Capitaine. »

Tout en parlant, le Second Lieutenant s'était penché sur le cadavre de son frère d'armes pour lui prendre le restant de ses cartouches thermiques. Alors, il les partagea avec Texas. Les deux soldats avaient de quoi tenir. Ils se mirent en route lentement, à l'affût d'un mouvement ennemi. Au loin, des Moissonneurs faisaient feu sur des cibles prévisibles.

Nefar tenta d'établir un contact, sans réponse. Ils étaient désormais seuls, fatigués et l'espoir manquait. La situation des autres escouades étaient inconnus mais ils ne se faisaient pas d'idées quant à une éventuelle survie. Néanmoins, leur devoir était de continué, des vies pouvaient être sauvées. Ce n'est qu'après plusieurs minutes de silence qu'ils reçurent un message.

« Wynn vous êtes toujours en vie? Nous avons récupéré cinq survivants. Shivers est mort, je vous envoie notre itinéraire afin qu'on se retrouve. Quelle est votre situation? »

« Grimm est mort. »

« On se rejoint au plus vite. »

Les quatre soldats restants se firent jonction rapidement en effet. Sans en parler, Nefar en déduit que le commissariat avait été compromis et que les civils n'avaient pas été épargnés. Néanmoins, cinq vies de sauvées n'étaient pas négligeables, surtout qu'il y avait deux enfants. Deux hommes, un garçon, une femme et une fillette. Les deux enfants étaient portés par les hommes. Les cinq survivants ne se connaissaient pas tous mais c'est dans ces situations critiques que naissent des liens forts bien que trop souvent temporaires.

Après plusieurs minutes de marche forcée, de nouveaux ennuis se profilèrent. Un groupe hétéroclite de cannibales et de zombis les avaient prit en chasse. Petit à petit ils gagnaient du terrain face aux survivants exténués alors que le Saints Stadium était en vue. Être aussi proche du but et ne pouvoir le réaliser était inconcevable. Le Capitaine Ford jeta un coup d'œil à ses hommes. Nefar lui fit un signe de tête avant de se retourner suivit des autres pour donner du temps aux civils.

Combien d'ennemis tombaient, combien de cartouches thermiques leur restaient ils, cela ne leur importait pas. Cette fois, tout était finit et rien ne pouvait les sauver. Une seule chose pouvait cependant les soulager et leur faire accepter la mort : la bonne évacuation des civils. Le Second Lieutenant jeta son Avenger à la figure d'un zombi trop proche pour prendre son pistolet lourd et tirer dans le torse de celui-ci à deux reprises. Le gros des adversaires allait bientôt arriver au corps à corps alors que les cannibales avaient eut Ford par leur tirs répétés. Les boucliers de Texas avaient cédés pour qu'une balle lui perfore le flanc. C'est alors que Jamy cria.

« Moissonneur ! »

Nefar leva alors la tête. Il était là semblant les fixer alors qu'une lueur rouge commençait à s'en dégager. C'était la fin du voyage, de ce baroud d'honneur, six vies pour cinq, est-ce que cela valait le coup? C'est alors que le Second Lieutenant Wynn fut projeté par le souffle de la déflagration.
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MessageSujet: Re: Le revers de la médaille   Le revers de la médaille Icon_minitimeDim 03 Juin 2012, 17:43
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- Bip bip bip -

Le Second Lieutenant était à semi-couché contre un mur, inconscient. Le rayon avait ravagé la rue projetant des débris dans toutes les directions. Le Moissonneur avait mit fin à la rixe d'une manière brutale mais efficace. Après tout, se soucient t'ils de leur esclaves en bas? Non, ce sont des machines dotées de conscience, sans pitié, prêtes à tout pour la Moisson et ses objectifs occultes.

- Bip bip bip -

Nefar reprit peu à peu connaissance. Sa visière avait été cassée, cependant aucun débris de verre ne s'était logé dans son visage, tant mieux. Il voyait les débris en face de lui avec un voile flou. Par accoup, ses paupières se fermaient. Autant dire qu'il émergeait peu à peu.

- Bip bip bip -

Son omnitech sonnait. Tout les soldats l'avaient réglés pour sonner à vingt minutes de la fin du délais puis à dix et enfin à cinq. C'était le premier avertissement. Foutue alarme, le soldat ramena sa main droite sur l'interface activée. Ses muscles étaient endoloris. Il toussa une fois avant de grogner. Il avait certainement quelques côtes fêlées, il s'agissait d'une confirmation. Un bruit vint le perturber en face de lui. Alors que sa vision devenait peu à peu plus claire, Nefar put identifier la menace. A vingt mètres, un cannibale était entrain de festoyer sur un corps allié. Le Second Lieutenant paniqua, ce serai bientôt son tour, il tata sa cuisse en ne trouvant pas cependant son pistolet Eagle. En effet, l'arme se trouvait à cinq mètres de lui. Sans se préoccuper de se relever, le soldat commença à ramper pour atteindre sa salvation. Il l'atteignit rapidement avant de se retourner vers le cannibale. Celui-ci avait repéré Nefar et courait en sa direction. Les yeux du Second Lieutenant s'écarquillèrent en faisant feu à multiple reprise sur l'agresseur qui laissa tomber sa carcasse sur le corps du soldat.

L'adrénaline était montée et le militaire venait de se tirer d'une situation fâcheuse. Néanmoins, il n'avait plus la force de pousser le corps du cannibale et de se relever pour tenter de rejoindre le stade à temps. Tout allait se finir ici. Echo avait remplit son devoir de soldat. Donner sa vie pour en sauver d'autres est le plus beau gage de remerciement, surtout si l'opération n'était pas prévue à la base. C'est alors que la carcasse roula au sol. Jamy venait de la pousser.

" Wynn, je vais vous aider ! "

Jamy prit par l'épaule Nefar afin de le relever. Le Second Lieutenant le remercia d'un signe de tête. Encore une fois, son sort serai remit en jeu. Il ne pouvait se plaindre bien que l'espoir manque dans ces situations. Il regarda son frère d'armes, lui aussi avait souffert mais trouvait la force de continuer.

" Je peux tenir tout seul. Où est le Moissonneur? "

" Il s'est barré, je crois. J'ai été projeté un peu plus loin sur la route, j'sais pas. Texas est mal en point par là, il faut l'aider et vite, on a plus de temps. "

Ford avait été tué avant l'intervention du Moissonneur et c'était donc son corps qui avait servi de goûter au cannibale. Jamy avait su galvaniser un peu son frère d'armes et Nefar avait retrouvé la force de tenir sur ses deux pieds. Ses blessures n'étaient que secondaires. Texas était plus mal en point. Son flanc avait été perforé par un projectile et sa jambe se retrouvait bloquée sous un débris d'immeuble.

" Texas accroche toi ! Jamy tient toi prêt à l'extraire, je vais déblayer ces pierres "

Nefar s'approcha alors venant à pousser les décombres. Rapidement le gros du travail fut exécuté. Un plus grand débris coinçait cependant toujours la jambe du soldat. Le Second Lieutenant le souleva en partie pour que Jamy puisse extraire Texas de là. Ensuite, il l'aida à se relever. Nefar vint donner un coup de main lui aussi.

" Merci, Lieutenant. "

" Tu remerciera Jamy plus tard, soldat, c'est lui qui le mérite. En attendant, faut sortir de ce merdier. Combien de temps il nous reste? "

" Douze minutes. "

" On y sera jamais ... hein les gars? "

Jamy tourna la tête vers Nefar, devenu le plus haut gradé de ce semblant d'escouade. Il était de facto, leur meneur. L'officier de communications pensait comme Texas, à cette allure ralentie ils n'arriveraient jamais à temps au Saints Stadium.

" Je fermerai ta grande gueule, Texas, quand on sera à Bâton Rouge. T'aura jamais prit une branlée pareille. "

Un soldat devait replier ses craintes derrière un mur de vulgarité. Cela donnait à sourire et faisait oublier la situation critique où ils se trouvaient actuellement. Texas sourit avant de grogner suite à ses blessures. Jamy n'était pas habitué à tout cela mais il comprit. La détermination pouvait se lire dans les yeux de ces trois soldats. Survivre à l'impossible, un défi de taille.

----------

" Caporal Kubrick ! Rien à signaler? "

" Non, Capitaine ! "

" Restez encore quelques minutes à votre poste d'observation ! "

Le Capitaine Johnson, de l'escouade India grommela en coupant la communication avant de regarder le centre du stade. Il n'y avait eut que peu de survivants chez les militaires de l'Alliance néanmoins le point d'extraction Epsilon était toujours sous bonne garde et de nombreux réfugiés avaient pu être récupérés. Plusieurs navettes étaient pleines à craquer. Cependant, il n'y avait plus de nouvelles d'Alpha, de Delta. Des civils avaient donnés des informations sur Echo mais avec une frappe de Moissonneur l'on ne peut penser à leur survie. Tout cela le préoccupait alors que le Sergent Miles s'approcha de lui, de l'escouade Charlie.

" On va devoir décoller, Capitaine. Les ordres sont les ordres et le Moissonneur n'est plus visible. "

Le Capitaine hésita. Sa décision mettait en jeu la vie de nombreuses personnes. Si il retardait le départ, il risquait de compromettre le site d'évacuation. Mais si jamais ils venaient à partir, alors il était probable que des hommes seraient laissés sur le champs de bataille. Il fallait protéger les intérêts du plus grand nombre.

" Caporal Kubrick, revenez aux navettes. Nous partons. "

" Bien, Capitaine ... Attendez ! Je vois trois soldats qui arrivent ! "

Cette nouvelle le soulagea au plus haut point. Les trois survivants ne mirent que quelques minutes à arriver dans le stade, rejoint par Kubrick ensuite. Texas fut embarqué dans une navette spécifique afin de lui apporter des soins médicaux. Nefar et Jamy montèrent avec Johnson. Direction, Bâton-Rouge.
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MessageSujet: Re: Le revers de la médaille   Le revers de la médaille Icon_minitimeDim 03 Juin 2012, 17:43
Trois jours plus tard, centre de commandement de l'Alliance, Bâton-Rouge. La plupart des civils avaient fuit dès le début de l'invasion pour se réfugier dans les zones marécageuses. Quelques réfugiés continuaient d'arriver cependant et l'Alliance ne pouvait que s'inquiéter pour eux. Le camps a été épargné pendant trop de jours comparé aux autres centres stratégiques. L'Amiral Anderson avait même été refusé dans sa fuite. En vue de la proximité avec la Nouvelle-Orléans, une attaque Moissonneur était proche.

Cependant, les inquiétudes de l'état major ne touchaient pas les soldats qui préféraient user de ce temps afin de se détendre ou bien encore de noyer leur soucis dans des beuveries. L'armée était réduite à cela. La résistance sur Terre était à ses premiers jours qu'un haillon de militaires. Nefar se trouvait dans la tente médicale avec Texas. Les deux hommes avant l'opération improvisée de sauvetage ne se connaissaient pas mais la dureté de la guerre les avaient rapprochés. C'était la même chose pour Jamy.

" West Point hein? J'oublie parfois que je parles à la crème de la crème. Avouez qu'on est trop bas pour toi, Nefar. "

" Je côtoie les bouseux de ton espèce pour me sentir encore plus supérieur, Texas. "

" J'attend toujours la branlée que tu devais me foutre. "

" Soit capable de te tenir debout avant. "

" Hiérarchie de merde. "

Les deux hommes sourirent alors que Jamy venait de rentrer dans l'installation médicale de fortune. Il avait l'air pressé. Les trois survivants s'entendaient bien et le benjamin était le porte-douleur adoré du blessé et bavard Texas.

" Nefar, le Colonel Johnson et le Général Leifield te demande. "

" T'es leur petit chien maintenant, Jamy? "

" Je vois que tu guéri vite, Tex. "

" Tiens, le Capitaine est promu. Enfin allons voir ce qu'ils veulent. Jamy n'hésite pas à ouvrir le feu sur Texas si il venait à être atteint de diarrhée verbale, il faut écourter ses souffrances. "

Nefar s'approcha de la zone tactique, petite installation de fortune néanmoins relativement équipé pour les demandes de transmission. Mais il était clair que l'avant-poste de Bâton-Rouge était un cercueil. Le Second Lieutenant se mit au garde à vous face à ses deux gradés. Le Capitaine, suite à la pénurie d'officiers avait été nommé Colonel. L'armée était une administration, il fallait la faire marcher.

" Second Lieutenant Wynn pour des services exemplaires et des circonstances exceptionnelles j'ai l'honneur de vous promouvoir au rang de Capitaine. Vous prenez la tête de la 32ème, compagnie mixte des Marines. Félicitations. " dit le Général Leiffield tout en lui tendant la main. Nefar lui serra immédiatement.

" Vous serez sous mes directives, Capitaine. Je vous transmet la liste des soldats sans affectations afin de combler les trous de votre compagnie. Le Sergent Miles sera votre homme de confiance. Le Première Classe Benjamin "Texas" Montgomery est promu au rang de Caporal dès sa sortie de convalescence. Le Seconde Classe James "Jamy" Meary est promu au rang de Première Classe. "

" Sur ce Capitaine, nous vous faisons repartir au casse pipe. Trois Moissonneurs ont été repérés en direction de Bâton-Rouge. Nous avons commencés les appels à rejoindre la base avancée afin d'évacuer un maximum de civils. Les blessés seront évacués en même temps. L'opération débute dans trente minutes. Nous partons en direction d'Alexandria. Le Colonel Johnson va assurer l'arrière garde. Vous et votre compagnie faites partie de celle-ci. Désolé Capitaine. "

" A quand est prévue leur arrivée? "

" Nous ne pouvons le prévoir avec certitude, une heure tout au mieux. La 52ème va prendre place dans la ville pour les retarder au maximum. Vous allez leur apporter le soutient nécessaire bien qu'une partie de vos troupes restera ici. "

" Venez avec moi Capitaine, je vais vous expliquer en détail mais il vous faut une nouvelle armure. "

Un dépôt servait au ravitaillement des troupes, bien qu'il venait à manquer en denrées et en armements. Les deux militaires y furent rapidement. Une nouvelle armure fut donnée à Nefar, avec des variantes de couleur pour signifier son grade de Capitaine.

" Que pensez-vous de cette mission? "

" Et bien, c'est notre devoir de donner notre vie pour celle des autres. Nous sommes surpassés et pour éviter des pertes, plus lourdes qu'elles ne le sont, nous devons sacrifier l'infanterie. "

" Je crois pourtant que vous êtes habitués à ce genre de mission, Capitaine. "

" Notre devoir est notre espoir, Colonel. "

" Allons prévenir les hommes. "

La 32ème compagnie était une mascarade. Les officiers tombaient à la pelle et aucune compagnies n'était entière. Il fallait regrouper le tout afin de former des semblants de troupes. Le principe même d'une compagnie mixe. Tout les hommes désignés par la 32ème se réunir rapidement au centre du camps militaire afin de recevoir les ordres.

" Bon les gars, les Moissonneurs viennent sur nous. On va devoir leur botter leur cul de métal pour que Tex' puisse se tirer vivant d'ici. "

Les soldats rirent. La plaisanterie restait le meilleur moyen en temps de guerre d'oublier les soucis et autres malheurs d'un militaire. Ces hommes allaient affronter la mort sans pour autant avoir les moyens de la vaincre. Ils le savaient et préféraient la combattre le sourire aux lèvres. Cette mission promettait un baroud d'honneur des plus épique.

" Sérieusement, le Sergent Miles et la moitié de la compagnie vont restés ici avec le Colonel Johnson. Le reste vient avec moi pour faire jonction avec la 52ème en ville. On va espérer qu'on soit suffisamment alléchant pour ces bêtes là. Ouah ! "

Les blessés commençaient à être installés dans les navettes médicalisées. Texas, couché dans son brancard, passa devant ses frères d'armes. La tristesse pouvait se lire dans ses yeux. Le soldat voulait y retourner quitte à mourir. Il se sentirai ainsi moins inutile.

" Tâche de pas te faire descendre, Jamy ! Toi non plus Nefar ... Vous m'avez promit la raclée de ma vie, ne l'oubliez pas. "

Le Capitaine Wynn déglutit. Il y avait des chances de survie, mais elles étaient maigres. Surtout qu'aucun renforts n'étaient prévus. Encore une fois, ils n'allaient pouvoir compter que sur eux-mêmes. La tempête grondait au loin alors que le stress des soldats montait. Le pire dans une bataille est de l'attendre, une fois plongé dedans, l'adrénaline prend le relais. Les promesses sont faites pour ne pas être tenues.
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MessageSujet: Re: Le revers de la médaille   Le revers de la médaille Icon_minitimeDim 03 Juin 2012, 17:43
Centre-ville de Bâton-Rouge, trente minutes plus tard. Le 52ème corps d'infanterie et la 32ème des Marines étaient le dernier rempart de la ville face aux Moissonneurs. Au total, deux cent quatre-vingt hommes. Quarante étaient restés pour tenir l'arrière-base militaire sous les ordres du Colonel Johnson. Des défenses anti-aériennes avaient été mises en place pour prévenir une attaque.

Le Capitaine Wynn commandait la 32ème et avec cinquante soldats il allait devoir protéger quatre batteries de DCA situées sur des toits limitrophes à la place de l'hôtel de ville. Divisés en escouade de dix, Alpha, Bravo, Delta et India se tenaient sur les immeubles pour diriger les canons sol-air. La dernière, Echo, celle de Nefar avait prit poste sur la place.

Le reste de la compagnie défendait le complexe industrialo-portuaire, zone d'évacuation prioritaire. Le centre de commandement étant le deuxième point de départ de Bâton-Rouge. Des batteries de DCA avaient aussi été placées là-bas pour défendre cette zone cruciale. Le Sergent Miles avait cette responsabilité.

La moitié du 52ème corps d'infanterie, soit soixante-dix hommes, avait établit son fief au Capitole de l'Etat de Louisiane. Une autre zone d'évacuation mais tout autant un symbole politique. Le gouverneur avait voulu être rassurant avec sa population et était resté sur place. Cette fois, il devait partir. L'autre moitié était à "l'Independence Park", zone de défense sol-air.

Le Capitaine Wynn faisait les cent pas sur la place. Les civils affluaient guidés par les policiers et les pompiers de la ville. L'évacuation était loin d'être terminée. Si un Moissonneur arrivait maintenant, autant dire que ce serai du tir au pigeon sur la place de l'hôtel de ville. Bien que le flux humain était régulier, la zone de défense était infestée de civils. Il s'approcha d'une console qui reliait tout les dirigeants concernés dans l'évacuation. Le Sergent Miles (32ème) , le Capitaine Beauregard (52 ème), le Sergent Orson (52ème), le Commissaire Wellington (Corps de police de Bâton-Rouge), le Colonel Riley (Corps des sapeurs pompiers de Bâton-Rouge) et enfin le Colonel Johnson.

" Commissaire Wellington, où en êtes-vous? "

" Nous continuons de rediriger les civils vers les zones d'évacuation, Capitaine. Mais ils sont beaucoup trop nombreux. "

" Colonel Riley, à vous. "

" De même que mon collègue policier. Y'a beaucoup trop de personnes à sortir de ce trou à rat et pas assez de moyens ni de temps. "

" Faites ce que vous pouvez. "

Il ne s'agissait plus de la Nouvelle-Orléans. Cette mission, là, était d'ampleur. Nefar avait enfin un grand commandement et donc une grande responsabilité. Le Général Leiffield l'envoyait au casse-pipe mais c'est ainsi que l'on voit la noblesse d'un homme. Envoyé à la mort, le soldat l'accepte tant qu'il puisse accomplir sa mission, quelle qu'elle soit.

Il était peu probable que tout les civils soient évacués avant l'arrivée des Moissonneurs. Les zones de défense allaient devoir gagner du temps et seraient tout autant les premières à tomber. Le Capitaine le savait et c'est pourquoi il a décidé de tenir la place de l'hôtel de ville. Ce sera un combat fabuleux. Vingt minutes plus tard, il reçut de nouvelles communications.

" Capitaine Wynn, on a récupéré tout les civils que l'on pouvait. On se dirige vers l'hôtel de ville. Vous avez des stocks d'armes j'imagine. On est des combattants du feu mais on peut botter les fesses de ces machines, nous aussi. "

" Merci Colonel, nous vous attendons. "

" Ici le Commissaire Wellington, je me dirige vers le Capitole. Capitaine Beauregard, le gouverneur est-il partit? Cela dit, tout mes officiers de police se battront là où ils sont actuellement affectés mais avec la majeure partie de la troupe on va aider au Capitole. "

" Ici le Capitaine Beauregard, le gouverneur ne veut pas partir, il est trop proche de la population pour. Merci de votre aide. Et il ne veut rien savoir, ce serai presque si il était capable de tenir une arme pour nous aider. Les politicards ne sont pas aussi lâches que ça finalement, haha. "

Tous rirent. Cela détendait. Les pompiers ne mirent pas beaucoup de temps pour arriver. Enfin le flux humain se stoppait et la troupe du Capitaine voyait la fin de la longue file de civils. Des Prédateurs furent donnés aux hommes du Colonel Riley, quelques chanceux eurent des Avengers. Cela faisait vingt combattants de plus concernant l'hôtel de ville. Et il fallait rajouté les dix policiers s'occupant du trafic de civils. Soit quatre-vingt défenseurs pour leur seule zone de défense. Dix de ces nouvelles troupes rejoignit la place alors que les autres se divisèrent pour les toits.

Le bayou était leur terre, quitte à mourir autant que leur sang abreuve le Mississipi. Jamy était quant à lui sur un des toits à défendre un canon, il ne pouvait cacher son anxiété. Par radio, il prit contact avec Nefar.

" Capitaine, vous croyez qu'on a une chance? "

" Il faut permettre l'évacuation des civils, quel qu'en soit le prix, Jamy. "

" Bien reçue, Capitaine. Nous sommes prêts en haut ... "

Dix autres minutes plus tard et les messages d'alertes arrivaient. L'Independence Park était prit sous le feu adverse. Pour le moment, les Moissonneurs n'étaient toujours pas en ville. Ce sont les cicosaures, signe avant coureur d'une invasion, qui larguaient les troupes cannibales, zombis en y rajoutant des brutes et autres immondices. La DCA active, les cicosaures soit allaient au suicide, soit larguaient les horreurs un peu avant. Si le parc botanique était touché, ça allait être leur tour.

En effet, ils n'eurent pas longtemps à attendre. Un soldat placé en défense de DCA cria. Ils arrivaient. L'arsenal sol-air abattit un cicosaure s'approchant d'elle en lui tirant dessus. La bête mécanique vint s'écraser sur la place même, morte. Cependant, les troupes avaient été larguées et la bataille sur le toit avait commencé. Plusieurs autres cicosaures avaient fait de même. Tout les toits étaient compromis mais pour le moment, les batteries tenaient tout en protégeant la place centrale.

Les défenseurs de celle-ci ne purent longuement observer les combats se déroulant au-dessus de leur têtes. Un flot infini et continu de zombis et de cannibales atteint la place de l'hôtel de ville. Les fusillades commencèrent. Nefar, Avenger en main faisait preuve de toute sa dextérité pour repousser les agresseurs. Mais il y en avait trop. La bataille était totale et incompréhensible. Seule l'ivresse du sang guidait au combat les défenseurs humains, qui tombaient petit à petit.

Les batteries de DCA n'étaient plus suffisantes pour contenir les cicosaures, si bien que la place était prit en tenaille et que les toits étaient envahis. Les Brutes avaient rejoint l'assaut. Les chances de survie étaient minces mais il ne faut jamais abandonner. Chaque combattant serrait les dents sans s'arrêter de tirer. Ils continuaient espérant qu'un miracle vienne les sauver.

Le Capitaine leva les yeux, un cicosaure plongeait sur un canon sol-air pour le pousser de ses serres métalliques dans le vide avant d'ouvrir le feu sur les soldats encore vivants sur le toit. Nefar détourna le regard. Le Colonel Riley était en proie avec des zombis, le pompier n'avait plus de munitions et se battait avec sa hache. Il l'enfonça dans la tête d'une de ces abominations. Mais dès lors un zombi s'accrocha à son dos pour lui mordre l'épaule avant d'être abattu par trois tirs de pistolet lourd Eagle. Wynn venait de lui sauver la vie.

" Il faut se replier dans l'hôtel de ville, Colonel ! Nous ne pouvons plus tenir ici ! Les Marines fermeront la marche. "

" Allez les gars on se replie ! "

Dans le brouhaha du champs de bataille, les pompiers et policiers survivants arrivèrent à entendre l'ordre pour se rapprocher des portes de l'hôtel de ville. Ils s'y engouffrèrent alors que les Marines les couvraient. Ensuite ce fut le tour des militaires. Alors que Nefar allait passer les portes, un bruit indescriptible se fit entendre. Il y a trois jours, l'homme en avait cependant entendu : celui d'un Moissonneur.

En effet, la machine descendait petit à petit du ciel ouvrant sa chambre à combustion. Le rayon chargea avant d'atteindre une batterie de DCA de plein fouet balayant toute vie sur le toit. Jamy et son escouade s'y trouvait. Wynn, les larmes aux yeux ne put s'empêcher de crier.

" Non ! "

Deux Marines vinrent tirer leur Capitaine dans l'édifice. Les portes se fermèrent sur un paysage de désolation sans nom. Les derniers soldats sur les toits étaient condamnés. Les survivants se regroupèrent. Sur les trente initiaux, ils n'étaient plus que dix. Il restait le Colonel Riley et deux pompiers, deux policiers et cinq Marines de la 32ème. Le panneau de transmission avait été abandonnée mais le Capitaine Wynn avait toujours les codes sur son omnitech.

" Ici le Capitaine Wynn, nous nous sommes repliés dans l'hôtel de ville. Les batteries de DCA sont détruites. Rapport de situation. "

" Ici le Sergent Miles, l'évacuation est complète. Il nous reste des navettes, on peut venir vous prendre si la ZA n'est pas compromise. Je n'ai plus de nouvelles avec le Capitole ni même avec l'Independence Park. Le Colonel Johnson est partit pour Alexandria. Et je m'inquiétais pour vous, Capitaine. "

" Négatif, Sergent. Un Moissonneur est dehors. Nous ne savons pas si nous allons pouvoir tenir à l'intérieur. Il est probable que ces enfoirés défoncent la porte. Je réfléchis à des sorties de secours. Quittez la zone d'évacuation et soyez discret. Je vous recontacte. Si dans dix minutes, vous n'avez pas de nouvelles de ma part ... Partez pour Alexandria. "

" Roger, Capitaine. "

----------

Cela faisait bientôt dix minutes que la navette du Sergent Miles survolait le Mississippi en attente d'un éventuel signal. Le Sergent Miles faisait les cent pas à l'intérieur. Il ne pouvait se résigner à abandonner sur place son Capitaine. Et pour tout dire, il s'en voulait. Il avait été de son devoir de défendre l'hôtel de ville. Il aurai du le faire, ce n'était pas à Wynn de le défendre. Nefar aurai du être à sa place dans la navette.

" Le délai est finit, Sergent. Que fais t'on? "

" On attend encore un peu. "

Après cinq minutes, l'attente prit fin.

" Sergent Miles, vous êtes toujours là?! Je vous transfère nos dernières coordonnées, venez nous chercher ! "

Miles fut soulagé. Le pari était payant et ainsi, il pourrait sauver de braves soldats. La navette UT-47 Kodiak se dirigea rapidement vers les coordonnées envoyées. Le Capitaine Wynn et neuf autres hommes étaient acculés par des cannibales au niveau d'une petite place. Elle entama sa descente. Les dix hommes montèrent à l'intérieur sous le feu ennemi.

" Je vous avais dit dix minutes non? Qu'est-ce que vous foutez là, Sergent? "

" Je veux pas être promu Capitaine, voilà tout. "

Les deux hommes sourirent. Bâton-Rouge avait été évacué en partie, mais à quel prix? Les cieux brûlaient alors que le Capitole de l'Etat de Louisiane était en ruines. Gravé dans la pierre autour de l'entrée principale la citation « We have lived long but this is the noblest work of our whole lives... The United States take rank this day among the first powers of the earth » était l'un des derniers vestiges de la ville.

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MessageSujet: Re: Le revers de la médaille   Le revers de la médaille Icon_minitimeDim 03 Juin 2012, 17:45
Une semaine s'était écoulée depuis l'évacuation de Bâton-Rouge. Alexandria avait été relativement touchée lors de l'invasion. Cependant, il ne restait en ville que des zombis disséminés de partout. Par petits groupes, les réfugiés étaient redirigés vers des petites villes où ils pourraient se cacher plus facilement. Néanmoins, la plupart des forces militaires devaient restées en ville. La résistance via des actions de guérilla était la meilleure solution. Partout où un soldat vivait encore des caches furent construites dans les décombres. Semblables à des bidonvilles de pierre et de tôles ils étaient un modèle d'inconfort mais lorsque que l'on a que les ruines pour s'abriter, on l'accepte. Les quelques cannibales, zombis ou brutes étaient des menaces mineures néanmoins à éradiquer.

Les survivants de la 32ème de la 103ème division du corps des Marines de l'Alliance avaient eut l'honneur d'être dans l'avant-poste de l'Etat-Major chargé de la défense - si l'on peut nommer cela ainsi - de l'Etat de Louisiane. Les retrouvailles furent néanmoins difficiles. La chute de Bâton-Rouge avait donnée un mauvais coup dans le moral des soldats. Nefar passait ses journées à broyer du noir dans les ombres de la cache. Texas s'approcha de lui alors qu'il était appuyé contre le mur pour observer le ciel par un trou dans la tôle de la base de fortune. Le soldat sortit son paquet de cigarettes pour en proposer une à son Capitaine qui accepta sans un mot. Briquet en main, Texas alluma la cigarette. Tout les soldats fumaient, le stress partait au rythme de la fumée s'élevant dans les airs tout en donnant une occupation aux militaires.

" C'est de ma faute si Jamy est mort. Si je n'avais pas été blessé j'aurai pris sa place. "

" Et tu serai mort ... "

" On vous a pas apprit dans votre école d'officiers si prestigieuses que c'est ainsi que va la guerre? Les trouffions se font butés au profit des planqués, il faut l'accepter. "

" Tu es mal placé pour dire ça, toi qui voulais sauver Grimm. "

" Je crois que cette putain d'invasion m'a fait réfléchir. Y'a des pertes et ce n'est pas encore finit. Le mieux est d'honorer leur sacrifices, faut pas que ce soit des morts en l'air. "

" Ce n'est pas toi qui envoie ses soldats à l'abattoir. J'ai choisis qui irait défendre les batteries de DCA, j'ai choisis qui allait mourir. "

" Ils sont morts, oui, mais ils sont morts pour ce qu'ils croyaient justes. Vous avez sauvé des milliers de civils là-bas. Chaque marines est prêt à mourir, vous le savez Capitaine. Tu le sais, Nefar. "

" Pourquoi pas moi Tex'? "

" ... Si tu te remet pas vite, je vais aller voir nos gradés. Je pense qu'un Caporal ambitieux serai parfait pour remplacer un Capitaine qui a du mal a assumer ses responsabilités. Nous ne connaissions au final que très peu Jamy, mais ce laps de temps aussi court soit il nous a profondément rapprochés. Sa mort, et celles des autres m'ont atteints mais j'ai choisis de me bouger le cul moi. "

L'importance de la vie humaine, ce n'est pas dans une école que l'on apprend. Les principaux grands noms de l'Histoire ont beau être sortis de West Point, seul le terrain apprend au soldat la valeur de la vie humaine et son importance. Tout comme il lui permet d'assumer ses responsabilités. L'officier d'un ordre peut tuer son subalterne, c'est un grand pouvoir mais tous ne peuvent pas porter ce fardeau. Nefar était en pleine remise en question.

Deux jours plus tard, le jeune homme se rendit dans les quartiers de l'Etat-Major. Sur sa tête se trouvait son béret de Marines, avec les galons de Capitaine. Lors de l'évacuation de Bâton-Rouge, Wynn avait tenu à garder son casque de soldat bien qu'avec des signes distinctifs de grade. Mettre ce couvre-tête était un acte symbolique. Enfin, il assumait son rôle de Capitaine. Un grand pouvoir entraîne de grandes responsabilités. Il se mit au garde à vous face à ses supérieurs.

" Capitaine Wynn, au rapport. Quelles sont les nouvelles? "

L'Etat-Major de la résistance basée à Alexandria était composée du Général Leiffield, du Colonel Johnson, du Général de Brigade Lyle et du Général de Division King. Tous faisaient partis du corps des Marines. Le soutient terrestre de l'infanterie, dans leur secteur, avait été perdu à Bâton-Rouge. Il ne restait plus que des Marines prêts à en découdre. Les gradés cela dit connaissaient leur Capitaine, héros survivant de l'évacuation de Bâton-Rouge et volontaire à la recherche de survivants à la Nouvelle-Orléans.

" Nous avons une mission pour la 32ème, Capitaine. L'Amiral Anderson, en charge de la résistance Terrestre, nous rend visite. Choisissez les meilleurs de votre compagnie, vous l'escorterez désormais. Le Colonel Johnson vous accompagnera et sera votre supérieur direct. L'Amiral décide des directives générales. "

" A quand son arrivée est-elle prévue? "

" Douze heures. Reposez vous, choisissez vos hommes. Le reste rejoindra les troupes du Général de Brigade Lyle. Ainsi, comprenez que je suis désolé Capitaine mais nous vous enlevons votre compagnie. Cependant, votre mission est d'importance. "

" Je comprend, Général. C'est un honneur de pouvoir servir l'Amiral Anderson. "

Entrevue brève, il n'en fallait pas plus. Les deux militaires se serrèrent la main puis Nefar retourna dans ses quartiers. Ayant retrouvé la force des premiers jours il donna ses directives aux Marines choisit. Texas était bien sûr de l'aventure. La compagnie s'était inquiétée de l'humeur de son Capitaine mais désormais il avait retrouvé le courage nécessaire pour continuer. Qu'elle lui soit retirée néanmoins n'affecta pas spécialement Wynn. Certes, il et ses "élus" allaient être séparés des autres pour partir sur une mission spéciale. Le Capitaine était dur sur le terrain, mais en dehors des champs de bataille il était très apprécié de ses hommes et se montrait plus sensible. Néanmoins, même en période de repos, Nefar se était désormais plus dur. Pour sacrifier ses hommes sans craindre les regrets, il ne faut pas se lier d'amitié avec eux.

Cela dit, il allait avoir le grand honneur d'escorter le chef de la Résistance : l'Amiral Anderson.
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MessageSujet: Re: Le revers de la médaille   Le revers de la médaille Icon_minitimeDim 03 Juin 2012, 17:49
" Nous passions de caches en caches, menant par-ci par-là des opérations éclairs. L'Amiral Anderson regroupait les résistants potentiels tout en l'organisant globalement. Nous avons vite compris que les Moissonneurs se focalisaient sur les centres urbains mais dès qu'un était rasé, ils nettoyaient les autres villes de l'Etat visé. Une cellule d'Haven, Oklahoma avait cessée d'émettre. Nous avions été détaché alors pour vérifier leur situation et avec un peu d'espoir, leur apporter de l'aide. "

-----

" Restez discret, on ne sait pas si il en reste dans la zone. "

Aux dires du Capitaine la navette décolla. Les six hommes étaient débarqués et avaient déjà commencés à sécuriser la zone. Ils avaient été posés en périphérie, non loin de la ville même. Depuis leur passage sous les ordres de l'Amiral, ces Marines de la 32ème compagnie de la 102ème division étaient tels une force spéciale résistante. Enfin, ils étaient surtout fiers de pouvoir servir Anderson. La sélection naturelle avait sévit et seuls les plus forts physiquement ou moralement pouvaient survivre. Cette mission aurai pu rebuté le plus grand nombre mais pas eux, plus maintenant.

Haven avait été touchée brièvement par l'invasion, les Moissonneurs n'avaient laissés que des zombis et cannibales - du moins selon les derniers rapports. Haven était un hameau pour de nombreuses familles et désormais la situation était inquiétante. Cette guerre entraînait des calculs froids et ces civils pouvaient représenter pour certains des pertes collatérales acceptables. Cependant, les Marines devaient les protéger du mieux qu'ils puissent faire. Mais est-ce que cette escouade suffisait?

Après quelques minutes, ils arrivèrent à proximité de l'objectif. La résistance s'était établie dans un complexe hospitalier. Sur le chemin, les Marines n'avaient rencontrés aucune résistance. Haven était comme toutes les villes humaines : un désert de cendres. Ils étaient désormais habitués et ne pouvaient pour le moment que s'y résoudre. Pour le moment, les rapports disaient vrais mais cela contrastait toujours avec cette idée de disparition. A la vue des défenses matérielles de l'hôpital renversées, leur doutes furent confirmés.

Wynn n'avait pas à donner d'ordre, tout était implicite comme si les Marines communiquaient mentalement. Ils allumèrent leur lampes tactiques en même temps avant de pénétrer dans le hall du complexe. L'obscurité avait envahie l'endroit et leur visibilité malgré une source de lumière restait limitée. Aucun signe hostile pour le moment.

" Miles, Kubrick vous prenez le rez de chaussée et le premier étage. Stanford, Waters le deuxième et troisième. Avec Texas, nous nous occuperons des deux derniers étages. "

Les quatre hommes concernés prirent les escaliers. Arrivés au deuxième, deux partirent. Au troisième étage des traces de sang sur le sol attirèrent le regard des deux compères. Ils le signalèrent avant de continuer leur chemin vers l'enfer : le quatrième étage.

L'angoisse se mêla au courage des deux Marines. Le sang maculait le sol habituellement blanc. Le coeur battant, ils avançaient lentement dans les corridors pour arriver vers l'aile des chambres. Se plaçant des deux côtés d'une porte, les Marines prirent leur souffle avant que Texas ne donne un coup de pied dedans pour laisser Nefar rentrer, Prédateur en mains. Une silhouette ombragée attira leur regard de l'autre côté du lit.

" Nous sommes là pour vous aider ... "

Ils avançaient lentement. Ce cliché horrifique bien diffusé dans la culture populaire ne leur avait pas échappé, poussant à une prudence extrême. L'individu semblait gémir, replier sur lui-même. La lumière des lampes commençait un peu à le rendre visible. C'est alors que le zombi se retourna pour crier d'une voix difforme vers les deux soldats. Nefar l'abattit directement d'une balle en pleine tête.

" Ah putain ! Dit Nef, c'est quoi cette odeur? T'a pissé dans ton armure? "

" Regarde plutôt la tienne, elle dégouline. "

Ils sourirent à leur brimades. Celles-ci ne pouvaient que détendre l'atmosphère angoissante. Cependant ils furent coupés par des cris. Encore une fois, il ne s'agissait pas d'humain - ou du moins, plus d'humain. Les deux comparses se regardèrent avant de faire la moue. Ils sortirent dès lors de la chambre avant de regarder autour d'eux. Des bruits de course étaient audibles et venaient des ténèbres du corridor des chambres. Le premier zombi fut éliminé dès qu'il fut visible. D'autres le suivirent dans sa chute.

" Je recharge ! "

Nefar se recula pour laisser tirer Texas à son tour, armé d'un Phalanx quant à lui. C'était une méthode efficace en combat rapproché. Décharger ses munitions à plusieurs sur un même ennemi ne servait à rien et au contraire cela avait valu la mort de plusieurs non-initiés.

" Nous sommes en contact avec des zombis, à vous ! "

" Je recharge ! "

Immédiatement, Nefar exécuta un tour à 90° avant de tirer sur les zombis restant. Deux balles dans la gorge et le torse pour un, une dans la jambe puis une autre dans la tête pour l'autre. Le dernier ennemi fut coupé dans sa course de quelques autres tirs. Le Capitaine vint ensuite à recharger rapidement.

" Nous avons nettoyés nos premières affectations, on commence les dernières. "

" Roger. "

" Nef', je crois qu'on va pas avoir à bouger. "

Ils se tournèrent vers la cage d'escalier, de nouveaux bruits de course ajoutés à des ombres mouvantes. Encore des zombis à tuer. Nefar sourit, le cadre ambiant de l'hôpital plongé dans l'obscurité était oublié. Désormais, ils avaient des cibles dénuées d'intelligence à éliminer. Les deux compères usèrent de la même technique que précédemment. Aucun zombi ne les atteignit, c'était presque une promenade de santé pour eux.

" Zone sécurisée. "

" Aucun signe de survivant éventuel. "

" Roger, mission terminée. Demande d'évacuation aux coordonnées de l'objectif. "

" Je suis en route, Capitaine. "

Nefar s'était fait à l'idée qu'il ne pouvait sauver tout le monde. Ils n'y étaient pour rien, les Marines n'aurai pas pu les sauver. Ainsi va la guerre, il n'y aucun héros. Il faut se résigner à voir des personnes mourir, et certainement des personnes que l'on aime. Wynn était devenu presque insensible, pour survivre il ne fallait pas faire preuve de faiblesse. Ici il s'agissait de la sensibilité humaine. Mais était-il devenu un monstre pour autant?

Un nouveau cri, bien plus puissant cette fois, venant d'en-dehors. Nefar et Texas regardèrent dès lors par une des fenêtres du complexe. Une Furie se tenait sur une carcasse de voiture alors que des cannibales couraient vers la direction de l'hôpital.

" On se rejoint en bas, il faut tenir l'entrée ! "

Au pas de course, tout les Marines descendirent au rez de chaussée afin de faire jonction. Les ennemis n'ayant pas encore pénétrés dans la zone, les soldats décidèrent de sortir afin de tenter de bloquer l'avancée ennemie. Néanmoins, les Marines étaient prit au piège désormais. Ils arrivèrent à se placer à couvert alors qu'un feu nourrit se déversa sur eux.

Nefar se redressa de son couvert, ayant dégainé son Avenger, pour tirer quelques décharges sur les cannibales. La Furie était plus loin, avançant lentement de sa démarche nonchalante avec ce sourire figé effroyable. Ils tiraient des rafales courtes avant de se remettre à découvert. Néanmoins, il y avait trop d'ennemis. Une évacuation rapide était nécessaire.

" Retraite, on va sur le toit ! Évacuation, où êtes-vous?! "

" Tenez un peu, je viens vous chercher. "

Par paire de deux, ils se redressèrent. Kubrick et Miles en premier se placèrent des deux côtés de l'entrée de l'hôpital pour couvrir Stanford et Waters pénétrant dans le complexe à nouveau. Ce fut au tour de Nefar et de Texas de prendre la dernière relève. Cependant la Furie s'était bien rapprochée et lança une projection qui heurta de plein fouet le Capitaine pour le projeter contre le mur. Wynn se redressa sonné pour se diriger haletant vers l'entrée. Les projectiles adverses pénètrent son flanc et sa jambe le forçant à s'écrouler au sol.

" Capitaine ! Couvrez moi ! "

Tout les Marines sortirent pour exécuter un tir de couverture. Texas se précipita vers Nefar qui tentait de ramper, dans un élan d'espoir vers l'entrée salvatrice de l'hôpital. Il le prit par l'épaule afin de le soulever et de le soutenir afin qu'il puisse marcher correctement. Ils purent rentrés saufs dans le complexe. La montée des escaliers fut difficile alors que plus bas, les bruits difformes des créatures moissonnées se faisaient entendre.

La navette se profila à l'horizon alors que les Marines arrivèrent sur le toit. Le dernier, Miles lança une grenade comme souvenir pour les Cannibales dans la cage d'escalier. Ils purent grimper sans autre soucis dans le Kodiak salvateur. Nefar fut installé sur une banquette, au bord de l'inconscience.
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MessageSujet: Re: Le revers de la médaille   Le revers de la médaille Icon_minitimeDim 03 Juin 2012, 17:50
" Cela faisait deux jours que nous étions rentrés au QG provisoire de Charlotte, Caroline du Nord. La situation du Capitaine nous était encore inconnue. Mais ... j'ai entendu parler le Colonel Johnson et les autres de l'Etat-Major. Il pourrait être remplacé. Fait chier. "

" Les médecins ont stabilisés Nefar. Je dois partir avec Miles et Waters sous les ordres du Colonel à Raleigh. On prépare un nouveau QG. Je sais pas ce qui se trame, c'est l'Amiral Anderson qui décide. Un grand homme, il nous a informé que le Commandant Shepard faisait tout pour nous apporter l'aide nécessaire afin de botter le cul de ces machines. "

" Une bonne semaine est déjà passée, il doit arriver aujourd'hui à Raleigh avec les derniers de Charlotte. Je suis content qu'il se soit remit, avec les gars on attend plus que le retour de notre Capitaine. "

-----

La navette entama sa descente vers la piste d’atterrissage improvisée du quartier-général résistant. Texas, Miles, Kubrick, Waters et Stanford avaient été prévenus afin de se tenir directement prêt pour accueillir leur Capitaine. Sa blessure à Haven les avait choqués. Tout s'était passé très vite et Nefar n'avait rien pu faire. Les Marines s'étaient inquiétés et avaient eut du mal à le laisser au QG de Charlotte. Désormais, l'attente était terminée.

Les portes du Kodiak coulissèrent pour laisser place à des soldats basiques. C'est en dernier que sortit Wynn, vêtu d'une nouvelle armure reluisante avec quelques teintes de rouge en plus du bleu marine réglementaire. Il avait son béret sur la tête. Autrement dit, c'est un nouveau Capitaine flambant neuf.

" T'a été assemblé avec les corps des autres Marines pour être aussi beau que ça? Je sais pas la dernière fois qu'on ta vu t'étais une vraie épave. " dit Texas tout en sifflant.

" Moi aussi je suis content de te voir, Tex. Les gars. " dit il en leur adressant un signe de tête.

Bien que Texas ne le montre pas publiquement et se cache derrière ses blagues douteuses, tous savaient qu'il avait été le plus touché. La mort de Jamy l'avait profondément traumatisé alors perdre un autre de ses frères d'arme était impensable. Le Colonel Johnson s'avança, divisant les compagnons.

" Capitaine Wynn, c'est un plaisir de vous revoir. "

" C'est un plaisir de se tenir debout, de nouveau, Colonel. "

" Si vous voulez bien me suivre. Nous avons à vous entretenir d'une chose en privé. "

Les deux gradés laissèrent dès lors les autres soldats avant de se diriger vers le centre de commande du QG. Nefar se doutait bien d'être de nouveau affecté à une mission. Néanmoins, il ne pouvait se préparer à ce qu'il allait entendre. Ils pénétrèrent dans la salle de commande, l'Etat-Major était bien entendu présent comportant en plus des capitaines et autres gradés. Et bien entendu, l'homme le plus important de la résistance se trouvait là : l'Amiral Anderson.

" Capitaine, nous vous attendions. "

Proche de ses soldats, il vint lui serrer la main alors que Nefar était au garde à vous. Puis, tout les officiers se mirent au centre d'une petite table tactique où un holo représentant une bien étrange création était activé. Wynn fronça les sourcils en n'ayant aucune connaissance de ce que cela pouvait bien être. Enfin, il comprit. Toute la résistance terrestre avait entendu parler du Creuset, l'espoir salvateur de la galaxie.

" L'Amiral Hackett progresse dans l'élaboration du Creuset et celui-ci sera bientôt prêt. Le Commandant Shepard quant à lui s'assure de trouver un maximum de renfort pour nous aider à reprendre la Terre. Cependant, la cellule de Londres fait d'étranges rapports. Il y aurai une concentration anormale de Moissonneurs. Nous partons donc là-bas pour élucider ce mystère. "

Ils partaient pour l'Angleterre mais malgré cette inquiétante concentration, les nouvelles étaient bonnes et ne pouvaient que raviver l'espoir dans le coeur des résistants. Néanmoins, il y a un certains goût amer à abandonner son pays d'origine. Peut-être est-ce cela qu'a ressentit Shepard en quittant la Terre lors de l'attaque de Vancouver?Si ce n'est pire.
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MessageSujet: Re: Le revers de la médaille   Le revers de la médaille Icon_minitimeDim 10 Juin 2012, 14:46
« C'est l'heure les gars … On a vécu beaucoup de choses ensemble … On a fait pas mal de chemin ensemble, j'en suis fière ... J'espère que cette merde ne sera pas la dernière. »

« Je connais un bon bar à Bangkok, on ira faire la fête là-bas. »

« Y'a beaucoup de travelos là-bas, t'aime ça Texas? »

« Nous refait pas le même coup qu'à Haven. J'en ai marre de sauver tes miches. »

« Tu me rappelle la Nouvelle-Orléans? »

« Va te … »

Nefar échappa un petit rire avant de sortir des ruines d'une maison, leur servant d'abri. A ce moment là, le marine aurai bien aimer pouvoir mettre sa main devant ses yeux pour lutter contre un contraste de lumière. Néanmoins, il n'en eut pas le besoin. Londres était plongée dans une pénombre grisâtre. Mais depuis le temps, tous étaient habitués à voir leur planète détruite. Aujourd'hui, ils allaient mener leur dernier combat. Aujourd'hui, les Moissonneurs tomberaient anéantis.

Du moins c'est ce qu'on leur avait promis. Et par « on » les Marines entendaient l'Amiral Anderson. Cela faisait plusieurs jours qu'ils étaient arrivés dans la capitale anglaise. Le surplus d'activité Moissonneur dans la zone était inquiétant et ce n'est que plus tard qu'ils eurent la réponse : la Citadelle venait d'être mise en orbite pour se replier sur elle-même. Un faisceau avait dès lors émergé au cœur d'un no man's land. La résistance l'appelait : « le Conduit ». Les prisonniers y étaient menés avant de disparaître à jamais.

Désormais, leur ultime mission était de détruire un Moissonneur anti-aérien de type Hadès afin d'ouvrir la voie avec les groupes Marteau. Le Capitaine leva sa tête vers le ciel. Une petite neige commençait à tomber, ou serai-ce en réalité des cendres? Dans l'espace Épée devait avoir commencer son travail. La plus grande flotte de la galaxie devait actuellement se battre contre à son tour la plus grande menace qu'elle n'a jamais eut à faire. Un peu plus loin, l'Hadès ciblé était visible.

Ils reprirent la route au pas de course. Les Marines commençaient à connaître Londres et ses rues. Il leur était aisé de s'infiltrer discrètement. Les ennemis étaient légions et pour ainsi dire, des affrontements limités devaient être privilégiés. La troupe de six hommes s'arrêta à la hauteur d'un square, quelques Cannibales rôdaient et les ruelles alentours bloquées, l'affrontement était inévitable. Nefar s'était placé à genoux, au niveau d'un muret. Il jeta un coup d'œil avant de signaler le nombre d'adversaires. Texas et Miles se placèrent à l'extrémité attendant les ordres. Kubrick avait reçu un fusil de précision de type Viper et était positionné de l'autre côté de la rue, dans une ruine fumante prêt à ouvrir le feu. Stanford talonnait son Capitaine alors que Waters restait en arrière, son Cain en main.

Wynn prit son souffle avant de faire signe à Kubrick. Deux tirs retentirent avant que les quatre autres Marines se redressèrent ouvrant le feu sur les Cannibales prit au piège. Les premiers étaient éliminés mais de l'autre côté du square, des Maraudeurs bien accompagnés avançaient en renfort.

« On se laisse pas déborder ! En avant ! » cria Nefar avant de passer le muret, avançant tout en faisant feu.

Ses frères d'armes firent de même. Ken Waters se permit de jeter un coup d'œil. Tous étaient debout, ne laissant aucun répit à leur adversaires. Usant de munitions incendiaires, les ennemis se faisaient percer de toute part avant de prendre feu grâce aux chambres de napalm ajoutées aux balles. C'était un déluge de flammes. Kubrick, de son côté, ne s'arrêtait de tirer que pour recharger. Stanford fit un mouvement de côté, un projectile venait de pénétrer son armure. Aucun signe d'handicape pour le moment. Le marine rejoint rapidement un banc comme couvert. Le dernier Maraudeur fut abattu d'une rafale par Nefar.

« État des munitions ! On repart après. » dit le Capitaine, au centre du square, vérifiant son armement comme son l'ordre l'indique.

Ses Marines l'avaient rejoint. Il en profita pour jeter un coup d'œil à chacun, afin de vérifier leur état. Stanford allait bien, tant mieux. Comme toujours, leur sacrifice était nécessaire et chacun était prêt à le faire. La destruction de ce canon Hadès était beaucoup trop importante. D'un signe de la main, les soldats reprirent la route.

Ils arrivèrent en peu de temps à la cible. Elle se trouvait au centre d'une ancienne place, surplombée par des buildings. La protection naturelle était utile face à des véhicules mais pas contre une troupe de type guérilla. Cela ne pouvait que les avantager. Ils pénétrèrent dans les ruines d'un bâtiment pour grimper à l'avant-dernier étage. Des troupes ennemis avaient été repérées tout aux alentours et notamment sur les toits. L'escouade ne devait pas prendre le risque de se faire voir avant la destruction du canon.

Stanford et Texas plaçaient des mines vers les escaliers inférieurs afin de leur faire gagner du temps au cas où la position serai débordée. Les autres attendaient patiemment alors que leur Capitaine, d'une pression sur son radio-émetteur tentait de rentrer en contact avec les forces alliées.

« Ici groupe R-July, nous demandons une navette d'évacuation aux coordonnées suivantes. » dit il une première fois, sans réponse, « Ici groupe R-July, nous demandons une navette d'évacuation aux coordonnées suivantes. Vous me recevez? »

Tous se tournèrent face à leur Capitaine. Il n'y avait pour le moment aucune réponse et Nefar ne pouvait leur cacher. D'un regard, tous comprirent. Cela ne devait pas les détourner de leur mission pour autant. Waters se mit au bord, à genoux, visant leur cible. Le Cain mit quelque instant à charger avant que l'ogive ne parte en direction du canon Hadès. Des cannibales, en bas sur la place, crièrent à la vue du marine avant que le souffle de l'explosion les projettent au sol. Ken Waters vint même à tituber sous le choc avant de basculer dans le vide et ne fut retenu dans la chute que par Nefar ayant eut les réflexes de venir à son aide.

« Accroche toi ! » aidé par Texas, Wynn put ramener à leur niveau Waters.

Des Maraudeurs étaient positionnés sur les toits avoisinants, ils ouvrirent le feu mais leur fenêtre de tir était trop restreinte pour leur permettre de faire mouche. Les Marines au pas de course rejoignirent l'étage supérieur : le toit avant de prendre couvert à une extrémité bien choisie pour n'avoir qu'une seule ligne de tir.

« Ici groupe R-July, objectif atteint. Nous demandons une évac' ! » tenta une nouvelle fois le Capitaine Wynn.

Un volée de poussière accompagnée d'un tremblement monta des niveaux inférieurs. Les mines avaient explosées et pour ainsi dire, les ennemis allaient bientôt arriver. Tout n'était plus qu'une question de temps. Un cri difforme retentit. Les Marines reconnurent une Furie. Celle-ci, grâce à sa biotique planait dans les airs pour rejoindre le toit concerné. Nefar vérifia ses cartouches thermiques avant de reprendre son souffle. Puis, il se redressa.

La Furie était un peu plus loin, s'avançant lentement avec son sourire diabolique. Mais déjà, des zombis arrivaient par les escaliers, en nombre. Nefar passa sa mire sur eux et un feu nourrit leur tomba dessus. Texas et Kubrick commençait quant à eux à tirer sur l'Asari Moissonnée. Les zombis ne tinrent pas debout longtemps, c'est alors qu'arriva les Cannibales et Marauders.

« R-July, évacuation en approche. »

Un souffle nouveau emplit les Marines. Plein de courage, ils étaient prêts à affronter des légions entières d'ennemis. Quelques projectiles traversaient parfois leur armures mais ces blessures bénignes ne leur empêcheraient pas de se battre pour la vie.

« Grenade ! » cria Texas avant de se lever de son couvert avec Kubrick pour courir vers un autre.

Opportuniste, la Furie profita de cette action pour lancer une projection vers les deux soldats. Lorsque l'on se retrouve face à la mort, le temps ne ralentit pas. Au contraire, il s'accélère profitant aux décisions inconsidérées. Kubrick poussa en avant Texas avant de se prendre l'attaque biotique. Sans pouvoir rien faire, aux yeux de tous, le soldat fut projeté dans le vide.

« Kubrick ! » cria Texas, au sol, choqué par l'action de son frère d'armes.

Nefar se résigna. Leur défunt collègue était un héros et venait de permettre à un autre homme de survivre à sa place. Son sacrifice ne serai pas vain, non. Wynn ferai tout pour l'honorer. Il se redressa pour ouvrir le feu sur la Furie. Déjà affaiblie elle tomba sous le déluge de balles. Une balle au niveau de l'épaule le fit remettre à couvert.

La navette se profila à l'horizon. Après cet élan de tristesse et de rage, les Marines avaient une chance de s'en sortir. Tous pensaient comme leur Capitaine. Leur devoir était de survivre afin de venger la mort de Kubrick. Une fois stabilisée, les portes coulissèrent vers le haut pour laisser place à deux soldats de l'Alliance les couvrant.

Waters fut le premier à sauter, s'en suivit Miles puis Texas. Stanford cria à Nefar d'y aller, le marine désirant les couvrir pour le grand final. Le Capitaine rejoint la navette sans difficulté. Le dernier alors se retourna pour prendre son élan. Il sauta vers le transport mais en plein vol des projectiles lui heurtèrent le dos. Stanford s'écroula sur le bord de la navette avant de glisser. Nefar se jeta au sol pour attraper le poignet de son compagnon blessé. Texas, quant à lui, tint son Capitaine par les jambes.

« Laissez moi, Capitaine ... »

« Accroche toi ! »

« Ce n'est pas grave … Je veux mourir ici ... »

Les larmes montèrent sous le casque alors que les sourcils se froncèrent. Petit à petit, Nefar perdait l'emprise sur son frère d'armes. Les Cannibales et Marauders venaient compromettre leur position. Le Capitaine devait donc se résigner. Il lâcha Stanford avant de se repositionner dans la navette. Les portes coulissèrent à nouveau avant que le transport ne prenne son envolée. Un autre sacrifice, celui-ci ne resterai pas impuni non plus.

Désormais, les Marines étaient en route pour le QG de la Résistance, là où allait s'organiser toute l'opération Marteau. Dans la navette, ils apprirent qu'un peu moins de la moitié espérée avait pu se poser néanmoins d'autres groupes étaient encore attendus. Texas ruminait dans son coin, en colère pour ses compagnons.

« Ils ont intérêts à faire du bon travail ! »

Après quelques minutes, ils se posèrent. Le QG avait été cerclé de barrières et de mitrailleuses afin de se permettre un petit périmètre de sécurité. Les Marines ne purent qu'être émerveillés à la vision des nombreux blindés, et même des autres races venant leur prêter main forte. Il y avait des Krogans, des Asaris … de tout. La rumeur courait même que le Commandant Shepard se trouvait dans le QG. Tous désiraient rencontrer ce héros. Bien que réticents de base face aux rumeurs courant à son sujet, ils s'étaient fait à l'idée que John Shepard venait leur apporter de l'aide. Les groupes Marteau en furent la preuve.

Il leur fut transmis l'information qu'ils pouvaient désormais se reposer un peu et changer leur armures. Tout comme les blessés devaient se rendre au centre médical. Néanmoins, ils n'en firent guère. Leur équipement leur convenait et ils n'étaient pas suffisamment atteints pour se rendre à l'infirmerie. Ils étaient des Marines, et qui plus est résistants. Il était de leur devoir de montrer aux nouveaux arrivés ce dont ils devaient être capables.

Ensuite, le Colonel Johnson convoqua Nefar. Il devait coordonner l'artillerie avec le Major Coats, autre résistant célèbre. Cependant, un choix leur fut donné. Les Marines pouvaient soit laisser la main aux groupes Marteau, soit participer à l'escorte des blindés à travers le no man's land. La décision fut vite prise, ce fut la seconde.

Les quatre survivants rejoignirent un autre groupe mixte de Krogans et d'Asaris. Cependant, le Capitaine Wynn avait demandé à garder les commandes de son escouade, même réduite. Ainsi, ce serai deux groupes et non un seul qui escorteraient les blindés ciblés. C'était un peu égoïste mais les Marines étaient d'accord, ne serai-ce que par fierté. Néanmoins, il n'y aurai aucun problème de communication avec le meneur Krogan.

Ils se mirent en route au même rythme que les blindés. Tout les groupes devaient converger vers un point central : le Destroyer Moissonneur afin d'y mettre fin et pouvoir passer au Conduit. La dernière phase allait pouvoir se dérouler. Les sacrifices ne seraient pas vains, les morts, honorés.

L'escorte rencontra quelques poches de résistance, faciles à éliminer sur la route. Cependant, la difficulté fut rencontrée à leur arrivée en face de deux buildings. Un tombait en ruine et commençait à basculer vers l'autre menaçant la route avec des poutres. Les premiers blindés passèrent sans encombre. Mais alors que la moitié venait de passer, des débris furent projetés venant faire exploser un véhicule et bloquer la voie.

Nefar fut projeté en arrière avec un Krogan sous le choc. C'est alors que trois Furies se laissèrent tomber lentement sur les décombres. Les troupes mixtes crièrent alors que des Cannibales et Maraudeurs sortaient de leur couvert, révélant l'embuscade tendue. Nefar restait au sol, étourdit alors qu'une Furie baissa son regard sur lui. C'est alors qu'il sentit une poigne au niveau de son aisselle le redressant dans le mouvement. Texas venait de le remettre en selle.

« Que les blindés concentrent le feu sur les Furies ! » cria t'il en courant. La première moitié des blindés était en danger et nécessitait une aide immédiate. Nefar en remarquant un garage sur le côté prit l'initiative. « On va rejoindre l'avant-garde ! Vous, sécurisez la zone ! »

Le meneur Krogan fit un signe de tête avant de dégommer d'un tir de fusil à pompe la poche d'un exterminateur. Les rampants se déversèrent pour aller attaquer en légion une Asari. Le Krogan lui administra un tir pour abréger ses souffrances. Pendant ce temps, les quatre Marines avaient pénétrés dans le garage.

Après avoir parcouru quelques mètres, ils allumèrent leur lampes. Prudents, ils accédèrent au niveau supérieur. D'un coup, une boîte de conserve roula plus loin. Ils la braquèrent tous. En voyant le futile de la situation, Texas se mit à rire. C'est alors qu'un zombi surgit de nulle part pour lui sauter dessus. Il se laissa tomber au sol avec, le plombant de balles. Les autres soldats furent eux aussi attaqués mais purent s'en sortir sans problème.

Les Marines n'eurent cependant pas le droit au répit. Un voiture vola vers eux, par chance, elle fut arrêtée par le plafond pour retomber sur une autre. C'est alors que les Brutes firent leur entrées. Les résistants avaient pu en affronter quelques-unes et concentrèrent leur tirs dans la tête. Néanmoins l'espace était trop restreint bien que les voitures leur offraient un sacré avantage.

Une Brute venait de ciblée Nefar et l'acculer, sous ses tirs, dans un coin entre deux voitures. Elle le chargea dès lors. Celui-ci réussit à s'extirper en se glissant sur le capot d'un véhicule avant de tirer les dernières balles de son chargeur dans la tête du monstre. Il vint s'affaisser contre le mur, sans vie.

Puis, le Capitaine tourna son regard vers ses compagnons. Miles et Waters venaient d'en éliminer une. Cela dit, la dernière Brute était contre le mur a frapper un corps, le sang giclant abondamment à chaque passage de griffes.

« Texas ! » cria Nefar en courant vers le monstre avant de s'arrêter pour faire feu.

La Brute se retourna pour prendre son élan, en criant à son tour. Elle tomba néanmoins au dernier moment, devant le Capitaine n'ayant pas vacillé. Après sa colère initiale expiée, il s'approcha de son ami mourant. Texas était encore en vie néanmoins il n'en avait plus pour longtemps. Nefar jeta son Avenger puis son casque avant de s'asseoir à côté de lui.

« Je t'ai mis la branlée … » dit il, les larmes montant aux yeux.

« J'avoue … Je te dois un ... » Texas s'arrêta pour cracher du sang « un verre … à Bangkok. »

« On va y aller vieux frère … On va y aller ... »

Texas ferma les yeux, expiant son dernier soupir. Nefar se redressa les larmes aux yeux avant de frapper le mur. Malgré la promesse qu'il s'était faite de ne s'attacher à aucune personne il ne pouvait s'empêcher d'être toucher. Aucun autre Marines ne devait mourir. Le Capitaine releva son regard vers ses compagnons.

« Nous avons une mission à terminer. »

Miles et Waters acquiescèrent avant de sortir de ce maudit garage. Ils tombèrent alors sur une vision d'effroi, les autres blindés avaient été détruits et les troupes adverses parcouraient les épaves. Les Marines se mirent à couvert alors que Nefar mit sa main à l'oreille, activant son radio-émetteur.

« Ici groupe R-July, nous demandons une frappe aérienne aux coordonnées suivantes … L'avant-garde blindée a été détruite. »

« Roger, R-July. Trident en approche. »

Il ne leur fallut pas bien attendre longtemps avant que les flammes suivent le passage des chasseurs. La rue était un véritable brasier alors que les forces des Moissonneurs criaient à la mort. Nefar s'arrêta pour regarder ce funeste spectacle d'un sourire. Ils l'avaient mérités après tout le mal fait. Désormais, les soldats devaient continuer leur avancée jusqu'au Destroyer Moissonneur. C'était leur seule possibilité désormais.

Les chasseurs avaient bien nettoyés la zone et les Marines progressaient sans difficultés. Parfois, un s'arrêtait pour tirer quelques rafales vers un ennemi survivant : rien de bien dangereux. A leur arrivée vers le building ciblé, un tir de Moissonneur ravagea un étage laissant des débris tombant les menacer.

« A l'intérieur ! » cria Nefar tout en courant, suivit des deux autres.

Les débris vinrent bloquer la sortie après leur passage. Un autre Capitaine humain vint les accueillir au rez de chaussée. Ils luttaient contre quelques forces adverses au sol mais la priorité revenait au Destroyer Moissonneur en place. Et pour tout dire, l'infanterie galactique n'avait pas la puissance de feu suffisante pour le faire taire. Sa contre-attaque avait d'ailleurs été dévastatrice tuant l'Asari au commande du groupe et de nombreux autres combattants de valeur. Leur ultime espoir reposait sur une batterie mobile Thanix.

Nefar et ses Marines se placèrent en renfort au premier étage pour supprimer la menace terrestre. Pendant ce temps, le Destroyer tira sur un autre bâtiment faisant des ravages certains. Puis, il détourna son attention pour tirer plus loin. Le Capitaine jugea que cela devait être vers cette fameuse batterie de missiles. Tout les combattants savaient qu'ils devaient apporter la diversion nécessaire à leur sauveurs néanmoins, ils étaient désormais impuissants.

Tout à coup une première volée de missiles explosa, ratant la cible. Nefar tapa du poing avant d'évacuer sa frustration sur un Cannibale au sol. Le combat pouvait reprendre. Cependant, le moral en avait prit un sévère coup et les chances de survie étaient désormais restreintes.

Le Moissonneur prépara un nouveau tir, c'est alors qu'il bascula en arrière. Cette fois, les missiles avaient fait mouche. Immédiatement tout ceux ayant des armes lourdes firent feu, en plus d'une autre batterie Thanix. Le Destroyer tomba sous l'attaque combinée des alliés. Ceux-ci, crièrent à l'unisson la victoire. Cependant, elle n'était pas encore acquise.

Les blindés survivants et des membres d'infanterie concernés chargèrent le Conduit, accompagnés par le Commandant Shepard. Nefar était monté sur le plus haut poste d'observation, sur le building, afin d'avoir une vue sur l'ultime effort pour la victoire. Dans un élan effroyable, l'Augure descendit des cieux fauchant de ses multiples faisceaux les guerriers courageux. Le travail fut vite finit, les soldats exterminés. Le Moissonneur reprit alors sa route vers l'espace afin de porter le coup de grâce à Épée.

« Cela ne peut pas finir comme ça ! » cria Nefar tapant une nouvelle fois du poing contre le muret.

« Attendez ! Je vois quelqu'un ! » cria un tiers avec des jumelles.

« Moissonneurs en approche ! »

Tout les soldats se retournèrent vers la place centrale, seule celui avec les jumelles put constater le passage du Commandant Shepard dans le conduit. Mais quant à eux, ils avaient d'autres soucis à régler. Des renforts terrestres étaient arrivés en plus de Moissonneurs. Selon eux, toute l'opération était désormais finie. Ils allaient désormais se battre jusqu'à la mort, pour leur honneur.

Le combat fut engagé. Les soldats se battaient avec l'énergie du désespoir ne rendant la bataille que plus ardente et émouvante. Lorsqu'un tombait, peu importe sa race, d'autres venaient le venger en tuant deux adversaires. Les forces en présence étaient prêtes à laisser leur vie ici, mais certainement pas sans se battre.

Nefar tira ses dernières cartouches thermiques sur un Maraudeur le descendant, avant de courir vers un Cannibale et de lui administrer un sacré coup de crosse lui dévissant la tête. Quelques projectiles l'atteignirent au torse. Mais prit par l'ivresse du combat, il n'en fit guère pour dégainer son pistolet Prédateur et faire feu sur d'autres adversaires. Une autre balle l'atteint, lui délivrant une gerbe de sang. Le Capitaine posa son genoux au sol, venant tirer une autre décharge. Alors qu'il s'apprêtait à tomber totalement un halo rouge le traversa. A côté, les Moissonneurs tombaient ...
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MessageSujet: Re: Le revers de la médaille   Le revers de la médaille Icon_minitimeJeu 05 Juil 2012, 11:33
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La guerre finit il fut temps pour nous de noyer nos malheurs dans un flot d'alcool. Tout n'est que dualité, nous avions eut le malheur de rester sur Terre mais tout autant la chance de nous habituer à ce nouveau monde. Cette chance n'était pas partagée et nous avons constater, impuissants, les souffrances des réfugiés. Puis, il fut le temps des médailles. Je reçus la Medal of Honor, ancienne tradition américaine toujours retenue. Dans mon enfance je convoitais la Star of Terra que Shepard avait reçu plus tard lors du Raid Skyllien. J'ai reçu ma médaille à la fois avec un immense honneur et un immense dégoût. L'image de la médaille reflète bien le monde, la dualité est omniprésente. D'une bonne chose naît une mauvaise, d'une mauvaise naît une bonne. J'étais gratifié de mon mérite avec une place au Panthéon des Héros de l'Humanité - comme furent légions d'hommes avant moi - mais il ne faut jamais oublier le revers de la médaille. Je ne compte plus le nombre d'hommes, de soldats, de frères qui se sont sacrifiés sur l'autel de la liberté et sur un plan local que je vive. La face visible de la Medal of Honor est dorée et brillante, la face cachée teintée de sang. Si je dois mon mérite c'est seulement aux morts qui l'ont permis. De nombreux jeunes hommes s'engagent dans l'armée pour devenir des héros. Néanmoins, on ne demande pas à devenir un héros. Il n'y en a pas de toute manière. Les guerres du passé étaient des combats fratricides entre êtres vivants, il était immorale de considérer des actes héroïques. Celle-ci est différente mais en vue du revers de la médaille et tout les sacrifices, aucun soldat ne pourrait se prétendre Héros de Guerre. Ce serai une injure à la mémoire des morts.

Aux balbutiements de l'Humanité, il était coutume de placer une pierre sur la tombe des morts afin qu'ils ne puissent se lever et gouverner les vivants. Je jugeais cela comme primitif il fut un temps mais pendant la guerre j'ai appris que les morts pouvaient flotter dans un halo pâle au-dessus de nos vies et les influencer du mieux qu'ils pouvaient. Si je me concentre, je peux voir leur visages. Je n'oublierai jamais ceux qui sont pour moi, en face de moi. Ce dernier point est certainement le détail le plus important. Les morts peuvent vous hanter cependant il existe une manière de les mettre de côté. Vous vivez votre vie, aussi misérable soit-elle et pourtant pensez-vous seulement à tout les soldats qui sont morts pour vous? Etes-vous capable de les imaginer dans votre tête? Non, pourtant ils sont bien réels. Le fait est que vous ne les connaissez pas.

Les morts ne gouvernent plus ma vie. J'ai éprouvé du plaisir en recevant la Medal of Honor et j'ai été tenté par désirer plus, beaucoup plus. Chaque être mène une vie pitoyable vouée à la mort. Quitte à vivre celle-ci autant être influent et ensuite marquer son nom dans l'Histoire. Même le plus petit criminel, tant qu'il reste dans les mémoires et que son existence ait été marquée, est plus important que vous.

Karl Marx, grand penseur du 19ème Siècle Terrien a fait "La lutte des classes est le moteur de l'Histoire" sont leitmotiv. Adam Smith, père du Libéralisme traite avec ses économistes classiques de l'homo economicus, un individu ne cherchant que son propre intérêt. L'agrégat de ces individus fondent l'intérêt général au sein d'une Nation. D'autres, plus simplistes voient la fortune comme une fin. Ma vision des choses est que l'Homme n'est naturellement pas bon. Le pouvoir pénètre l'individu et le gangrène de l'intérieur. Il est la chose la plus désirée dans l'univers. Qui plus est, il libère.

Le pouvoir permet d'envoyer des individus à la mort, cependant vous ne les connaissez ni d'Adam ni d'Eve et de ce fait ils ne peuvent revenir vous hanter. Cette sensation est grisante, vous brisez la dualité universelle pour votre unique plaisir, egoïstes que vous êtes. Je ne peux que vous rejoindre.

Suis-je immorale? La question est de savoir si vous disposez d'une morale, peu de gens peuvent prétendre en avoir une. Ne me jugez pas alors que vous n'en êtes pas dignes.


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